La princesse Mathilde Bonaparte vit le jour à Trieste en 1820. Elle est la fille du prince Jérôme Bonaparte, ex-roi de Westphalie et de Catherine de Wurtemberg. A l’âge de 15 ans, elle fut brièvement fiancée au futur Napoléon III mais son grand-père le roi de Wurtemberg mit un terme à ce projet. Elle s’unit en 1840 à Florence au riche comte Anatole Demidoff titré prince de San Donato mais ce mariage ne fut pas heureux.
La princesse Mathilde quitta le domicile conjugal avec ses bijoux et reçu ensuite une pension alimentaire confortable. Sous le Second Empire, Mathilde Bonaparte est une importante figure des salons parisiens. De 1849 à 1857, elle occupa un très bel hôtel particulier situé aujourd’hui au n°10, rue de Courcelles puis déménagea également rue de Courcelles dans un hôtel particulier mis à sa disposition par l’empereur Napoléon III. Cet hôtel particulier a quant à lui été détruit en 1954.
A l’exposition « Spectaculaire Second Empire » au musée d’Orsay à Paris, on peut des huiles sur toile de Charles Sébastien Giraud. On y voit tout le raffinement et l’élégance des lieux.
La princesse est décédée en 1904 et est inhumée en l’église Saint Gratien dans le Val d’Oise où elle possédait un château.
aggie
26 décembre 2016 @ 08:08
le souvenir de la Princesse est encore bien présent à Saint-Gratien, tout près de chez moi, où il est effectivement inhumée dans l’église paroissiale.
Juliette
26 décembre 2016 @ 16:35
Vous semblez donc familière de la biographie de la princesse Mathilde. Le château qu’elle possédait existe-t-il encore et si oui, peut-il se visiter?
lidia
26 décembre 2016 @ 08:33
Quelle magnificence !
Muscate-Valeska de Lisabé
26 décembre 2016 @ 09:39
J’adore littéralement ces jardins d’Hiver,plein de plantes et de verdure,cette belle verrière…c’est merveilleux,la Nature chez soi…j’ai fait pareil chez moi.
Mes perroquets pendant la saison froide vivent avec nous,dans le petit salon,leur volière d’appartement cernée de lierre,chlorophytum,Shefflera…On se croit dans un jardin botanique,et les plantes purifient notre air de fraîcheur.
Baboula
26 décembre 2016 @ 11:44
Attention aux tapis !
Muscate-Valeska de Lisabé
26 décembre 2016 @ 15:00
C’est mon mari qui adore les tapis…De Perse,de Turquie…Moi…je les détruis.^^^
C’est dans mon caractère,J’ n’aime pas les carpettes! ;-))
Kalistéa
30 décembre 2016 @ 10:33
et attention à la psittacose !
Berthold
26 décembre 2016 @ 14:41
Vous avez de bon gout et bien eu raison de faire ça chez vous.
Par contre il faut quand même avoir un peu la main verte.
J.B.
Muscate-Valeska de Lisabé
27 décembre 2016 @ 09:26
Merci,Berthold…j’ai la main très verte,je ramasse toutes les plantes mourantes autour de moi,et comme par reconnaissance,elles ressuscitent en mon intérieur ou en extérieur!
@Danielle. ..ma technique étant révélée, moi franchement, ça ne m’a pratiquement rien coûté
;-))…sinon la peine de repiquer,tailler,rempoter,chouchouter. ..que du plaisir!♡
Pascal
27 décembre 2016 @ 05:37
Muscate ,
Comme je vous rejoins sur ce point !
Mon rêve serait d’avoir une immense serre traitée en jardin d’hiver ou voleraient quelques oiseaux en liberté , mais pas des perroquets trop destructeurs.
J’aime aussi les tapis … outre qu’ils sont souvent très beaux ils réconcilient à mes yeux le confort et le nomadisme …
Le banquier Grog époux de madame Carven de » la maison Carven » commença sa carrière de collectionneur par les tapis ; il avait aussi une serre ou il tentait de faire cohabiter une multitude de toucans et des oiseaux dans son parc dont je pense des flamants roses .
Son épouse quant à elle collectionnait aussi les oiseaux mais en porcelaines chinoises dont elle réunit un ensemble époustouflant qu’elle finit je crois par donner au Louvre .
Je vous souhaite une excellente journée ainsi qu’à tous les lecteurs de N § R .
Muscate-Valeska de Lisabé
27 décembre 2016 @ 14:40
Grand merci,Pascal…Le château Sauvage,près de Rambouillet,vous enchanterait…
C’était un don du Roi Louis XIV à l’une de ses filles naturelles.
Un domaine désormais entièrement consacré aux oiseaux,en liberté…Flamants,émeux,autruches,paons bleus ou blancs,canards,oies,cygnes noirs et blancs…Et des antilopes,des kangourous….On marchait au milieu d’eux,ils venaient manger du pain dans notre main…des volières d’oiseaux exotiques,aussi…
Quand un émeu parle,il émet un bruit de roulement de tambour….Ils se laissent caresser.
Un enchantement,cet endroit!
Nous y allions souvent quand nous étions en France.
Excellente journée à vous également.
bianca
30 décembre 2016 @ 21:08
Je connais bien cet endroit, je demeure à côté ! bianca
Danielle
26 décembre 2016 @ 10:46
Ah ces jardins d’hiver !
Une visiteuse racontait à une amie qu’elle voulait en faire un petit chez elle mais lorsque l’entreprise lui annonça le prix, elle renonça vite à son projet.
Cosmo
26 décembre 2016 @ 11:38
Le salon de la princesse Mathilde, même après la chute de l’Empire, était un des plus courus et des plus célèbres de Paris, en raison de son caractère littéraire et de l’esprit libéral qui y régnait, différend en cela des salons du Faubourg Saint-Germain, mais proche de ceux de Madeleine Lemaire ou de Geneviève Strauss. Il ne fallait tout de même pas oublier que l’on avait à faire à une altesse impériale même si celle-ci vous recevait avec la plus grande gentillesse.
Jean Pierre
26 décembre 2016 @ 13:54
L’altesse impériale eut un jour ce mot alors qu’elle parlait de stratégie militaire : » j’avais un oncle dans l’armée ».
Kalistéa
30 décembre 2016 @ 10:36
Jean-Pierre , elle dit aussi en parlant de son oncle: « sans lui je serais en train de vendre des oranges sur les quais d’Ajaccio »!
grossmann
26 décembre 2016 @ 11:43
sa soeur julie bonaparte avait une opinion bien négative de la cour :
Tout ce fatras de servilité, de futilité élégante, de laquais aristocratiques, qui s’appelle la Cour, n’est plus de notre temps […], tout cela avait raison d’être à l’époque des dynasties de droit divin, alors que le roi était l’image de Dieu sur la terre, mais à présent cela n’en impose qu’au vulgaire et encore
Cosmo
26 décembre 2016 @ 13:34
Julie Bonaparte ? Soeur de la princesse Mathilde ? De qui voulez-vous parler ?
Cosmo
Gérard
26 décembre 2016 @ 13:51
Julie était cousine de Mathilde, la fille de ses cousins germains, elle était petite-fille de Lucien et de Joseph. Elle épousa le marquis del Gallo.
olivier Kell
26 décembre 2016 @ 15:12
Comment est-il possible de déménager en 1857 pour occuper un hôtel particulier détruit en 1854 ?
Régine
26 décembre 2016 @ 15:55
Autant pour moi 1954
COLETTE C.
26 décembre 2016 @ 15:31
Son château existe-t-il toujours?
Francois
26 décembre 2016 @ 16:05
La princesse Mathilde avait pensé etre imperatrice
Elle eut son salon
Pourvue d’une forte rente personnelle et d’une dotation
Elle menait grand train
Elle affectionnait les jardins d’hiver
Son chateau de saint Gratien est la mairie de la commune du même nom
ciboulette
26 décembre 2016 @ 18:08
Certes , le jardin d’hiver est beau , mais il crée chez moi une curieuse impression d’étouffement …
Ghislaine
26 décembre 2016 @ 18:13
Au temps pour moi Régine – Bonne fin d’année .
Gérard
27 décembre 2016 @ 11:09
En fait il y a deux châteaux de la princesse Mathilde à Saint-Gratien, Val-d’Oise :
– Le château de la princesse Mathilde aussi appelé le Château neuf qui a été bâti en 1806 pour Jean-Baptiste Legendre, comte de Luçay, préfet du palais, et son épouse, dame d’atours de l’impératrice Marie-Louise plus tard, et qui fut inauguré par l’empereur.
Ce château comme le deuxième fut acheté semble-t-il en 1847 à Astolfe, marquis de Custine par Monsieur Bisson qui fit construire un mur entre les deux et une route les reliant.
La princesse Mathilde acheta le château neuf en 1853 et fit ajouter un troisième étage.
Elle ajouta également deux vérandas au rez-de-chaussée ouvrant sur le parc.
Dès le perron, figurent les armes impériales couronnées et de part et d’autre de l’escalier deux aigles.
Le parc fut amputé du lac cédé à la nouvelle commune d’Enghien. Elle conserva le petit lac appelé lac de la princesse.
On trouvait au rez-de-chaussée du château neuf la bibliothèque, le vestibule, l’atelier de peinture et la salle à manger, au premier étage les appartements de la princesse dont sa chambre tendue de perse grise qui ouvrait d’un côté sur le lac et de l’autre sur les collines de Montmorency.
Un escalier en colimaçon lui permettait de rejoindre l’atelier.
Au deuxième étage étaient aménagées huit chambres d’hôtes.
Le château fut occupé en 1870 par l’état-major wurtembergeois, ce qui permit de le sauver en ces temps difficiles car les troupes respectèrent le château de la petite-fille d’un roi de Wurtemberg.
C’est à Saint-Gratien que la princesse fut victime d’un accident en juillet 1903 qui devait finalement entraîner sa mort le 2 janvier 2004 dans son hôtel parisien de la rue de Berri (au numéro 20, hélas détruit aujourd’hui, l’hôtel qui avait été construit pour Mme de Montesson, épouse morganatique du duc d’Orléans, et qui fut ensuite mis à la disposition de sa nièce Mme de Genlis, puis fut habité par la petite-fille de celle-ci Rose de Valence épouse du maréchal Gérard, avant d’être acheté par le duc et la duchesse de Lesparre qui le vendirent à la princesse).
Après la mort en 1904 de la princesse, le château fut hérité par son neveu et filleul le prince Louis Napoléon (1864-1932) qui le vendit à l’Immobilière de la Banlieue de Paris.
Le parc fut alors loti sous le nom de « Le Parc ».
Dès 1907 le château inoccupé était devenu insalubre. Il fut restauré par un particulier en 1985 et vendu par appartements.
– Le deuxième château est le château Catinat qui servit à la princesse Mathilde comme maison d’hôtes.
Le château assez élégant a été construit à partir de 1610 sur un domaine de 274 ha acheté en 1562 par Jean Poisle (1559-1623), bisaïeul du maréchal de Catinat. Le maréchal y mourut en 1712.
Sous l’Empire il appartenait également au comte et à la comtesse de Luçay. Il fut acheté par la princesse Mathilde en 1857, elle le louait depuis 1851 à M. Bisson.
A cette époque, le rez-de-chaussée du château Catinat comptait onze pièces,
dont une salle de billard.
Le premier étage comportait des chambres à coucher « avec cabinets de toilette et lieux d’aisances ».
De même, le dernier étage situé sous les combles et qui accueillait familiers et domestiques.
Aujourd’hui le château Catinat abrite des services sociaux municipaux (action sociale et petite enfance) ainsi qu’une salle d’exposition au rez-de-chaussée.
La princesse Mathilde fut l’auteur de nombreuses libéralités pour cette commune, pour la mairie, pour l’église qui fut entièrement rebâtie entre 1856 et 1859, et où elle repose ainsi d’ailleurs que le maréchal de Catinat.
Juliette
28 décembre 2016 @ 17:18
Merci beaucoup Gérard pour cette réponse très détaillée.
Gérard
27 décembre 2016 @ 11:19
Je ne suis pas sûr que la princesse ait acheté à Custine ou à sa succession son château du Belvédère dans le parc de Catinat,mais en tout cas ce château a été entièrement démoli.
Kalistéa
30 décembre 2016 @ 10:45
C’est le comte Russe Anatole Demidoff , prince de san Donato, grand admirateur de Napoléon, malgré l’echec de son mariage avec la princesse Mathilde, qui fit édifier le palais de l’ils d’Elbe dit » de Napoléon »qu’on visite là-bas.Malheureusement l’Empereur ne l’a jamais connu,encore moins habité.