Etienne Chilot publie « La dernière visite. L’impératrice Eugénie à Fontainebleau. Eté 1914 ». Ce passionné de l’impératrice nous relate sa dernière visite à Fontainebleau. Lorsqu’elle apprend l’assassinat de l’héritier de l’empire austro-hongrois à Sarajevo, l’impératrice Eugénie qui est sur son yacht, décide de revoir une dernière fois l’une de ses résidences préférées. Le 10 juillet 1914 dans le plus grand incognito, elle revoit le château. Le brigadier Vincent narre les détails de cette visite pèlerinage. (merci à Anne P.)
« La dernière visite. L’impératrice Eugénie à Fontainebleau. Eté 1914 », Etienne Chiliot, Editions le Chamoiset, 2015, 14 €
Le livre est disponible à la boutique du château de Fontainebleau ou en cliquant sur ce lien.
Mary
23 novembre 2015 @ 09:10
Elle a dû avoir de bien tristes pensées lors de cette visite !
Naucratis
23 novembre 2015 @ 11:42
Une grande impératrice, une très grande dame.
clement
23 novembre 2015 @ 11:50
l’Impératrice n’ a pas été beaucoup aimée du temps de sa splendeur parce que trop rigide et mauvaise conseillère mais on doit reconnaître qu’elle a beaucoup souffert en exil en perdant à quelques années de distance son mari et son fils unique… de plus , il ne faut pas oublier qu’elle est intervenue auprès des autorités allemandes et qu’elle a tout fait pour que la guerre de 14 -18 soit évitée .
Gustave de Montréal
23 novembre 2015 @ 12:39
La belle ‘génie à 88 ans.
Philippe gaind'enquin
23 novembre 2015 @ 13:00
Rarement souveraine française aura été autant honnie, méprisée et mal comprise que l’Impératrice Eugénie! Sans doute est-ce injuste et malheureux. Toujours est-il qu’Elle porta avec une admirable dignité, le deuil de ses espoirs de mère, la fierté de sa souveraineté déchue, la tristesse de ses analyses politiques malencontreuses, la disparition pratiquement totale de l’idée qu’Elle se faisait de la France et de son destin !
flabemont8
23 novembre 2015 @ 13:50
Tout à fait , PGE . Ce que j’admire chez ces femmes ( Eugénie , Marie- Antoinette ) , c’est qu’après avoir connu les fastes , les honneurs , elles ont su faire face aux plus grands malheurs avec un courage et une dignité exemplaires , que leur apparence de femmes futiles , au temps de leur splendeur , ne laissait pas présager .
Pierre-Yves
23 novembre 2015 @ 13:58
Ce que vous dites sur la détestation dont Eugénie a été l’objet en son temps est sans doute vrai.
En même temps, pour relativiser, je crois qu’il faut remonter loin dans l’Histoire de France pour trouver une souveraine largement appréciée.
Entre celles qui ont vécu dans un effacement quasi complet, de sorte qu’on n’en a plus aucun souvenir, et celles qui ont été effectivement méprisées ou honnies, je ne vois pas qui on pourrait citer comme exemple de popularité et de respect.
Gérard
23 novembre 2015 @ 22:07
J’entendais souvent mes grands-parents dire du bien de l’impératrice et à Marseille elle était et est restée populaire ne serait-ce que pour le panache avec lequel après avoir gagné son procès contre la ville qui prétendait lui prendre son palais du Pharo, elle lui en fit don. Et si la gauche et les royalistes avaient des griefs contre Napoléon III, chacun s’accordait pour reconnaître qu’on lui devait encore plus qu’à Louis XVIII et Louis-Philippe.
Jean Pierre
23 novembre 2015 @ 13:28
Comme espagnole ayant régné en France, souvenons-nous plutôt d’Anne d’Autriche.
Eugénie, incontestablement une grande dame en exil mais une bien piètre impératrice des français.
JACQUES
23 novembre 2015 @ 13:45
Certes l’Impératrice a beaucoup souffert (quoi de pire que de perdre un enfant) mais on ne peut oublier sa responsabilité dans la déclaration de guerre à la Prusse.
laurent
23 novembre 2015 @ 21:28
Faux archi faux
Ceci n’est que la version de l’histoire selon la Republique
JACQUES
24 novembre 2015 @ 13:54
Allons, chacun sait que l’Impératrice était pour la guerre, pensant qu’une victoire raffermirait le Trône (n’étions nous pas archi-prêts selon le Maréchal LEBOEUF). Rappelez-vous l’apostrophe que lui a lancé la Princesse Mathilde à Saint-Cloud « Comment, mais c’est cet homme là (Napoléon III) que vous envoyez à la guerre ?.
P.S. : Croyez bien que je suis insensible à la propagande républicaine.
Lady Chatturlante
23 novembre 2015 @ 15:28
Quelle belle robe de veuvage.
Gérard St-Louis
23 novembre 2015 @ 15:53
Il ne faut pas oublier que c’est grâce à elle et ses archives que la France a pu récupérer, en 1918, l’Alsace et la Moselle grâce à une lettre de 1870 de l’empereur d’Allemagne qu’elle avait conservé.
Un autre élément me la rend sympathique: elle était une dreyfusarde convaincue malgré l’hostilité de bonapartistes.
On raconte qu’elle avait également revisité le Château de Compiègne anonymement, elle s’était trouvé mal en revoyant tant de souvenirs qu’un surveillant lui avait apporté un verre d’eau sans la reconnaître.
Quel destin !
Actarus
23 novembre 2015 @ 20:37
C’est une très belle photographie, empreinte de nostalgie. La grande rivale de Sissi portait beau pour son âge avancé. La Belle Époque s’achevait, et l’été 1914 fut, malgré tout, un bel été (météo superbe ?) comme l’écrivit Fred Mitterrand dans « Les Aigles Foudroyés ». Cela paraît un peu fou de se dire qu’il y a cent ans, il y avait une impératrice française encore en vie. Eugénie, qui était légitimiste, fut la dernière souveraine effective des Français. Combien de pages ce livre a-t-il ?
Gérard
24 novembre 2015 @ 12:14
64 pages, 54 illustrations.
L’auteur est diplômé de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) après des études d’histoire en Sorbonne et d’histoire de l’art à l’École du Louvre, il a travaillé à la direction de la communication puis à la conservation du château de Versailles avant de fonder le service des éditions du château de Fontainebleau.
Il a notamment écrit Un jardin pour Eugénie, La dernière impératrice au cap Martin, préfacé par le prince de Monaco, qui a obtenu en 2014 le prix Second Empire de la Fondation Napoléon.
COLETTE C.
23 novembre 2015 @ 21:00
Intéressant, ce que vous dites,Gérard St-Louis,pouvez-vous nous en dire davantage au sujet de cette lettre de l’empereur d’Allemagne
Gérard st-louis
24 novembre 2015 @ 13:29
Vous pouvez revoir sur YouTube l’émission Secrets d’histoire de Stéphane Bern portant sur l’impératrice. À la fin de sa vie, on raconte cet élément qui permis à Clemenceau de négocier le rattachement définitif de l’Alsace et de la Lorraine.
Corsica
24 novembre 2015 @ 07:47
Comme l’impératrice Farah, elle a connu les affres de l’exil et l’immense douleur de perdre un enfant, de surcroît fils unique. Elle est morte à Madrid dans le palais des ducs d’Albe puisque sa sœur aînée, María Francisca de Sales avait épousé Jacobo Luis FitzJames Stuart Ventimiglia, 15e duc d’Albe et arrière grand père de Cayetana, 18e duchesse d’Albe, décédée il y a un an.
olivier kell
24 novembre 2015 @ 11:17
Elle a été veuve à 47 ans et a été veuve pendant 47 ans puisque décédée à 94 ans
JAusten
24 novembre 2015 @ 19:00
mariée par devoir, veuve tôt, perdu son enfant tôt, exilée, et j’en passe … il faut avoir beaucoup de force mentale pour continuer à vivre, que l’on soit Impératrice ou simple représentant de l’espèce humaine.
framboiz07
25 novembre 2015 @ 07:31
Mariée par devoir ??
clement
24 novembre 2015 @ 19:20
L’impératrice Eugénie fit souvent des pélerinages nostalgiques lorsqu’elle se retrouva seule ;elle aimait revenir sur les traces de son passé ; quand elle résidait à Paris, elle descendait toujours à l’hôtel Continental face au jardin des Tuileries là où son fils jouait lorsqu’il était enfant,elle passait de longues heures dit -on à regarder cet endroit …de même ,le guide de Compiègne évoque une anecdote touchante :l’impératrice a voulu un jour revoir ce fameux palais où se donnaient les fameuses séries ,elle suivait incognito un groupe des visiteurs ;arrivée dans un petit salon son regard tomba sur un guéridon de marbre passablement abimé par de profondes rayures, elle en fut bouleversée et se mit à l’écart pour pleurer , elle avait reconnu les méfaits de son fils sur ce meuble alors qu’il avait été puni et passait un long après-midi ennuyeux à faire des devoirs ! elle fut reconnue,on lui apporta un siège et un verre d’eau, et par respect tout le monde se retira pour la laisser avec ses souvenirs .Elle fut effectivement très aimée lorsqu’elle résidait dans sa propriété de la Côte d’Azur ,n’hésitant pas à parler très simplement avec son jardinier ou à des gens qui la reconnaissaient au cours de ses promenades !
Damien B.
24 novembre 2015 @ 20:07
Très touchante et intéressante cette anecdote Clément.
Francine du Canada
25 novembre 2015 @ 10:15
Aimée ou haïe, elle a eu une longue vie bouleversée et bouleversante. Il me plaît de croire que rares sont les gens qui agissent mal en pleine connaissance de cause; les humains sont imparfaits; ils commettent des erreurs… ainsi va la vie. Merci Régine et Anne P.; j’ai aimé ce reportage et les commentaires également. FdC
Cosmo
26 novembre 2015 @ 18:39
Reprocher à l’Impératrice Eugénie d’avoir voulu la guerre est étonnant. Personne ne le reproche aux autres souverains, et ils sont nombreux, qui ont voulu la guerre et l’ont faite. Les Français ne la voulaient-ils pas en 1914 pour récupérer l’Alsace et la Lorraine ? Ils sont même partis en chantant et la fleur au fusil.