C’est en 1863 que l’on commença la construction d’un palais pour le duc Philip de Wurtemberg (1838-1917) et son épouse l’archiduchesse Marie Thérèse d’Autriche (1845-1927) à Vienne. Mais le couple ne s’y plaisait guère et y vécut seulement de 1866 à 1871 avant qu’il en soit vendu et transformé en hôtel de luxe.
L’empereur François Joseph d’Autriche assista d’ailleurs à son inauguration en 1873. L’hôtel 5 étoiles qui est probablement l’un des plus élégants de Vienne, a appartenu un temps au groupe hôtelier dirigé par le prince Karim Aga Khan.
Damien B.
12 décembre 2015 @ 09:22
Quelle était la raison du désamour des Wurtemberg pour ce palais ? Sa situation urbaine trop centrale ?
Ils ont vécu par la suite à Gmunden (château Orth d’aspect médiéval) et à Meran semble-t-il.
Pierre-Yves
12 décembre 2015 @ 10:07
A moins d’aimer le luxe monumental et impersonnel, je ne vois pas bien quel charme on peut trouver à un hotel pareil, qui n’a strictement rien de cosy et d’agréable à vivre.
Charles
12 décembre 2015 @ 18:13
Détrompez-vous Pierre-Yves, il n’y a rien d’impersonnel dans ce palace qui reste une demeure exceptionnelle terriblement chaleureuse.
Rien à voir avec les palaces sans âme souvent décorés de manière contemporaine et froide par des designers.
DEB
13 décembre 2015 @ 10:14
Entièrement d’accord avec Charles.
J’ai séjourné dans cet hôtel et je l’ai trouvé très stylé .
Je me souviens particulièrement d’une volée d’escalier, surmontée d’une statue sur son premier palier, qui était sublime.
Danielle
12 décembre 2015 @ 10:11
Bel hôtel et une ville dont on ne se lasse pas.
Zeugma
12 décembre 2015 @ 11:27
J’ai le souvenir d’avoir fait un séjour d’une semaine – il y a longtemps déjà – dans cet hôtel bien situé sur le Ring.
Il me semble que les images en donnent une idée un peu fausse.
C’est un palace – c’est sûr – mais ce n’est pas un établissement au « luxe monumental » dont parle un honorable correspondant.
Pour un supplément assez modique, on m’avait installé dans une très grande chambre extrêmement confortable ; dans ce qu’on appelle maintenant une « suite junior ».
Il me semble qu’Hitler y logeait quand il était venu à Vienne pour l' »Anschluss ».
Vienne est évidemment une ville magnifique (ses musées !) mais où j’ai toujours ressenti un sentiment d’ennui, je ne sais pas pourquoi.
C’est la raison pour laquelle il faut y être très bien installé.pour bien dormir et y prendre un bon petit déjeuner.
Les bons hôtels ne manquent pas à Vienne. Je connais également le « Sacher », derrière l’Opéra, très bien aussi, très cosy.
Cosmo
12 décembre 2015 @ 13:36
Zeugma,
Habitué du Sacher, je confirme votre impression. Les chambres ont été bien refaites…Et c’est dans les couloirs de cet hôtel que l’archiduc Otto, neveu de François-Joseph, se promenait nu. Il alla ainsi présenter ses hommages à l’ambassadrice d’Angleterre lorsqu’il la croisa. Le bel Otto n’était pas à une extravagance près.
Bon weekend
Cosmo
aubert
13 décembre 2015 @ 13:19
Cosmo,
J’ai lu qu’il s’était fait peindre son uniforme sur la peau et qu’il était sorti à cheval dans ce simple appareil. Confirmez-vous ? Cordialement.
Cosmo
14 décembre 2015 @ 08:42
Aubert,
Ce fut, parait-il, l’une de ses extravagances. C’est probablement vrai mais nous n’avons pas de photos de l’évènement…
Bonne semaine
Cosmo
Leonor
13 décembre 2015 @ 14:54
Aaah, der schöne Otto ! Complètement ravagé, l’énergumène !
Mais Cosmo, il n’était pas complètement nu. Pas complètement ….. Il était ornementé de son harnachement porte-sabre ! ( Säbelumhang).
Cher Cosmo, précisons peut-être à l’usage des internautes de N&R un peu moins au courant de l’histoire des Habsbourg , que cet Otto-là n’est PAS Otto de Habsbourg-Lorraine , député européen récemment décédé, et d’une honorabilité à toute épreuve. Le » bel Otto » (1865-1906) est le père de l’empereur Charles, dernier empereur d’Autriche, et donc le grand-père du dernier Otto (1912-2007).
D’ailleurs, comment un pareil loustic a-t-il pu donner naissance à quelqu’un d’aussi pieux que le futur empereur Charles ? Les voies de Dieu sont impénétrables . ;-)
framboiz07
14 décembre 2015 @ 03:20
Par réaction , Léonor , le fils a voulu racheter les péchés du père ?
Cosmo
14 décembre 2015 @ 08:49
Leonor,
Complètement ravagé est la version moderne « d’original » au XIXe…En effet, il n’était pas complètement nu.
Merci de préciser qu’il ne s’agit pas de « notre » archiduc Otto.
L’empereur Charles n’avait qu’une crainte, c’était de suivre la voie de son père, car il eut lui aussi une « jeunesse joyeuse », crainte dont il fit part à sa fiancée. Mais il suivit l’exemple de sa pieuse mère, l’archiduchesse Maria-Josefa, née princesse de Saxe. Et il fut touché par la Grâce.
Bonne semaine
Cosmo
Leonor
15 décembre 2015 @ 17:07
Euh, Cosmo, Framboiz, vous êtes sans doute dans le vrai. Je ne me souvenais plus que l’empereur Charles avait eu une jeunesse » joyeuse » . Vous me le rappelez. Il est vrai que la cour de Vienne faisait en sorte de …. faire dessaler ses jeunes archiducs par des comtesses hygiéniques. Ce qui n’est pas complètement stupide.
Il me vient une pensée iconoclaste ( Sainte Mère de Dieu, priez pour moi, le ciel va me tomber dessus) : Zita, jeune épousée, a donc , à l’évidence, fait tout ce qu’il fallait pour aider son ex-joyeux d’époux à se tenir ! Huit enfants en onze ans, ma doué, elle ne devait pas être bégueule. En toute sainteté et obéissance conjugale, naturellement ….
Comme aurait dit mon pôpa : l’empereur Charles avait tout ce qu’il fallait à la maison .
Cosmo
16 décembre 2015 @ 21:30
Leonor,
J’ai eu le privilège de visiter le château d’Hetzendorf, cadeau de mariage de François-Joseph au jeune couple. La demeure comportait deux escaliers, le grand pour le côté officiel et le petit pour le côté intime. L’appartement de l’archiduc Charles était au rez de chaussée et celui de l’archiduchesse Zita, au-dessus, au premier étage. A l’époque, un couple se devait de faire chambre à part. L’archiduc Charles demanda, lors des travaux de restauration, qu’un troisième escalier, privé, soit aménagé entre les deux appartements, afin de pouvoir rejoindre son épouse, sans que le château, en entier, soit au courant. Cet escalier existe encore, je l’ai vu. Et c’est très émouvant. Oui, le jeune coupe avait une sexualité épanouie. Et si l’archiduchesse Zita avait répété des Patenôtres et des Ave Maria avant…l’archiduc Charles serait certainement allé voir ailleurs. Ce ne fut pas le cas car ils avaient conscience que leur union reposait en partie sur l’accomplissement de leur sexualité. L’archiduchesse savait qu’elle n’avait pas épousé un béjaune et il est probable que cela n’a pas du lui déplaire.
Amicalement
Cosmo
Leonor
17 décembre 2015 @ 16:29
Superbe, drôle, et très intéressante, cette information, Cosmo. Merci.
Cela confirme mon sentiment.
Deux petites réflexions supplémentaires, à la suite de votre message :
Je viens de me remémorer que l’impératrice Zita venait d’une famille de … 24 enfants ! ( son père eut, comme nous savons, 12 enfants de chacune de ses deux épouses ). Donc, une sexualité active et à l’oeuvre n’était pas une nouveauté pour elle, d’une part. D’autre part, elle avait l’habitude des grades fratries.
Et je me dis aussi, que , dans cette perspective et sur leur lancée , si l’Empereur Charles avait vécu, ils auraient tout aussi bien pu avoir 12 ou 15 enfants de plus .
N’empêche que Zita devait avoir une santé de fer, et des couches relativement faciles . Sinon, vous ne remettez pas l’ouvrage sur le métier dès l’accouchement… ….
Amitiés à vous, Cosmo
Francine du Canada
12 décembre 2015 @ 14:51
J’y suis allée mais n’ai pas résidé dans cet hôtel; j’aime beaucoup les jaunes, ocres, orangés en décoration et le marbre blanc et les dorures et ces décors me plaisent bien… c’est reposant et toujours ensoleillé. FdC
COLETTE C.
12 décembre 2015 @ 15:33
Intérieur somptueux, mais extérieur « froid ».
gloria
13 décembre 2015 @ 12:54
TOUT A FAIT D4ACCORD AVEC zUGMA? apres une semaine à Vienne, en revenant du Danube, il m’est tombée une tristesse sur les épaules, tristesse que je ne ressens jamais. Je suis une touriste enthousiaste, mais à Vienne la mélancolie ne me quittaitpas. Freud disait qu’il prenait des forces nouvelles quand il quittait la ville.Je comprends tous ses suicides…Cela reste pour moi un mystère, mais je compte bien y retourner pour combattre cette impression.
Leonor
15 décembre 2015 @ 17:08
Gavez -vous de Sachertorte, Gloria . Chocolat, chocolat et encore chocolat : excellent anti-dépresseur
Leonor
13 décembre 2015 @ 15:00
Zeugma et Cosmo, habitués du Sacher … Vous allez me flanquer des complexes, les amis. Moi, c’était auberge de jeunesse ou similaire à chaque fois, pour diverses raisons.
Ce qui n’empêche pas d’apprécier la ville et ses plaisirs.
Et ne m’empêche pas de vous apprécier, vous, sur ce site !
Cosmo
14 décembre 2015 @ 08:58
Leonor,
Il m’est arrivé aussi de faire du camping, de préférence sauvage, non à Vienne mais en Corse ou en Espagne.
Le Sacher à Vienne, le Gritti à Venise, le Ritz à Paris ( avant qui vous savez), et quelques autres, furent parmi les folies hôtelières de ma vie, mais l’âge venant et le tarifs prohibitifs désormais pratiqués par ce genre d’établissement, je me contente d’hôtels plus modestes.
Moi aussi, je vous apprécie beaucoup comme vous l’avez sans doute remarqué.
Amicalement
Cosmo
Leonor
15 décembre 2015 @ 17:09
Amitiés, Cosmo !
Gérard
14 décembre 2015 @ 20:08
Le palais a été construit pour être le palais Wurtemberg entre 1862 et 1865 par l’architecte Arnold Zenetti sous la direction d’Heinrich Adam. Le duc Philippe de Wurtemberg était né au château de Neuilly et il était petit fils de Louis-Philippe. Il est l’arrière-grand-père du duc Karl et de la duchesse de Montpensier. Il vécut là de 1866 à 1871 avec son épouse l’archiduchesse Marie-Thérèse, fille de l’archiduc Albert, duc de Teschen, le vainqueur de Custozza, dans la guerre austro-prussienne. En 1871 il vendit le palais au banquier Horace, chevalier von Landau (1824-1903). La construction du Vienna Musikverein obstrua la vue sur l’église Saint-Charles et une route d’accès au parc était une gêne supplémentaire de même que le projet de canaliser la rivière Vienne. En outre la duchesse n’avait jamais aimé ce palais. Palais qui devint donc rapidement un hôtel dès 1873. C’était déjà un bâtiment très imposant du temps du duc et de la duchesse mais deux étages supplémentaires furent construits en 1928. On a rehaussé des sculptures qui se trouvaient sur le palais ducal et qui représentent les animaux héraldiques des Wurtemberg, les cerfs et les lions tandis que les griffons au premier étage rappellent la Maison d’Autriche. La dernière photo nous montre les armoiries Wurtemberg à l’intérieur de l’hôtel.
beji
21 février 2016 @ 23:14
archiduchesse marie-thérèse de teschen