Derniers jours à avoir jusqu’au 10 janvier 2016 pour voir l’exposition « D’or & d’azur. Mariemont à l’heure des ducs de Bourgogne ».
« À l’automne du Moyen Âge, les ducs Valois de Bourgogne et leurs successeurs Habsbourg parviennent à rassembler sous leur autorité un ensemble territorial étendu allant des contreforts des Alpes aux rivages de la mer du Nord. Le jeu des mariages, des héritages, des achats et des conquêtes vont servir leurs desseins. Bien que gouvernées par le même souverain, les principautés qui composent ces Pays-Bas – duchés, comtés et seigneuries – ne forment nullement un « État unitaire » à l’image des royaumes de France et d’Angleterre. Malgré cela, pendant près de deux siècles, de Philippe le Hardi à Charles Quint, la société et la culture bourguignonnes ont été en mesure de rivaliser avec le faste des grandes dynasties européennes. L’or et l’azur, qui composent en bonne partie les armoiries des ducs Valois de Bourgogne, reflètent le lustre qui caractérise, aujourd’hui encore dans l’imaginaire collectif, la splendeur de leur cour.
À l’occasion des 56e Rencontres du Centre européen d’études bourguignonnes (XIVe-XVIe siècles), le Musée royal de Mariemont révèle certains objets et documents prestigieux tous issus de ses collections et jusqu’ici jamais dévoilées au public. À travers les autographes, manuscrits, livres imprimés, gravures, monnaies et dinanderies, le visiteur est amené à remonter le fil du temps en compagnie de ces puissants princes d’Occident et de leurs contemporains et découvrir les facettes chatoyantes de cette période passionnante entre Moyen Âge et Renaissance. » (Merci à Anne P.)
Musée royal de Mariemont – Chaussée de Mariemont, 100 – 7140 Morlanwelz – Belgique
Gibbs
22 décembre 2015 @ 11:12
Quel dommage que je ne puisse voir cette exposition.
Le cadre de l’ancien château de Raoul Warocqué dont notamment le parc sont magnifiques.
Gibbs
22 décembre 2015 @ 11:15
Le musée recèle une magnifique collection de porcelaine de Tournai (que j’ai pu voir).
Gibbs
22 décembre 2015 @ 11:34
Parc de Mariemont
© Global View
Le parc de Mariemont est un des plus beaux de Belgique. Entièrement clos de murs, il couvre une superficie d’environ 45 ha, auxquels il faut ajouter celle de l’allée d’accès, dite «drève de Mariemont», et des vergers attenants sur une profondeur de 35 m de part et d’autre. Il conserve pour l’essentiel l’aspect qu’il avait au début du XXe siècle. Le noyau en a été dessiné en 1832 par Charles-Henri Petersen sur le modèle des jardins anglais de l’époque, où une alternance subtile de pelouses, d’étangs et de massifs de frondaisons, parcourus de chemins sinueux, cherche à évoquer l’aspect naturel des sites boisés et à mettre en valeur la beauté des vallonnements. Dans cette même tradition anglaise, des percées vers l’extérieur contribuent au prolongement optique du parc. Ces ouvertures rayonnent pour la plupart vers la forêt de Mariemont et la vallée de la Haine. L’extension des frondaisons ajoutée à la prolifération des plantations a quelque peu altéré ce dispositif originel. Si le style paysager exclut les parterres fleuris, Petersen a néanmoins prévu d’aménager une roseraie vers l’entrée du parc.
Séquoia (groupe planté en 1886)
Conçu au XIXe siècle comme parc d’agrément et de collection, le parc de Mariemont intègre un certain nombre d’arbres multiséculaires qui remontent à l’ancien domaine royal. Les espèces indigènes sont d’abord privilégiées. Le fond des massifs de frondaison est constitué de hêtres pourpres, laciniés et pleureurs, de chênes et de frênes; les ormes ont presque tous disparu, victimes de la graphiose de l’orme (graphium ulmi), parfois aussi dénommée «thyllose parasitaire». Dans ce décor savamment disposé, de nombreuses essences exotiques, le plus souvent isolées, sont réparties de manière à renouveler sans cesse l’intérêt du promeneur. Elles apparaissent avec l’arrivée de Fuchs à Mariemont en 1861. La même année, il fait planter des Araucarias. On lui doit également les massifs d’azalées et de rhododendrons; la terre de bruyère nécessaire à leur plantation a été amenée de Sologne ! Aujourd’hui, le parc de Mariemont possède la plus importante collection dendrologique de la province de Hainaut et l’une des premières du pays. Un dénombrement systématique effectué en 2005 identifie 2.434 plantes dont une septantaine d’arbres remarquables parmi lesquels près de 30 sont classés comme les plus gros spécimens de leur espèce ou variété conservés en Belgique. L’éclectisme des intérêts botaniques, archéologiques, historiques et esthétiques rencontrés confère au parc de Mariemont un attrait tout à fait original sanctionné par un arrêté de classement de la Région wallonne en date du 3 août 2003.
Erable sycomore pourpre (milieu du 19e s.)
Propriété de la Communauté française depuis 1991, le parc est actuellement géré par la Direction générale de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement du Service public de Wallonie et plus particulièrement par la Direction des Espaces verts. Ce service y poursuit une politique de remplacement des essences rares dont l’abattage est rendu nécessaire par l’âge ou la maladie et de plantation d’essences nouvelles afin de préserver l’intérêt de la collection. On lui doit également l’étiquetage des arbres. En vertu d’une convention passée en 1920 entre l’État et la Province de Hainaut, la section horticole des Écoles techniques provinciales de Mariemont-Chapelle occupe les anciennes écuries et le potager, dont elle a entrepris il y a quelques années de reconstituer l’état du XIXe siècle.
Le Parc de Mariemont est classé « site exceptionnel » et est, à ce titre, représenté dans l’asbl « Valorisations touristiques des Parcs et Jardins exceptionnels de Wallonie », aux cotés des Châteaux de Seneffe, d’Attre, de Beloeil, de Modave, du Parc d’Enghien, du Jardin potager du Château d’Ecaussines et du Domaine régional de Solvay (La Hulpe) et du Domaine de Freÿre. L’asbl, active depuis 2009, vise à promouvoir et aider les gestionnaires à maintenir un niveau de grande qualité en valorisant les spécificités de chaque parc et jardin.
Gibbs
22 décembre 2015 @ 11:36
Raoul Warocqué (Bruxelles 4 février 1870 – idem 28 mai 1917) est un homme d’affaires dont la famille occupa une position dominante dans l’industrie charbonnière belge dès le début du XIXe siècle. Il incarne la tendance sociale et philanthropique, quelquefois qualifiée de paternaliste, de certains patrons de cette époque.
En 1899, il fonde l’Institut commercial Warocqué à Mons, devenue aujourd’hui la Faculté Warocqué d’Economie et de Gestion de l’Université de Mons.
Raoul Warocqué a pu être photographié sur l’escalier de sa demeure en compagnie de la plupart des ambassadeurs de Chine en Europe, indice de la puissance industrielle de la Wallonie à cette époque.
Il assura la présidence de la Chambre de Commerce sino-belge fondée par l’éminent diplomate et sinologue Charles Michel
Raoul Warocqué a été choisi comme un des cents wallons du siècle, par l’Institut Jules Destrée, en 1995.
Il était un libéral progressif et franc-maçon
La succession de Raoul Warocqué
Grand voyageur et collectionneur avisé, Raoul Warocqué fait don à son décès de sa propriété à Morlanwelz à l’État belge. Celle-ci est devenue le Domaine de Mariemont où, après l’incendie du château, fut construit un bâtiment moderne pour recevoir les collections diverses du mécène wallon: le musée royal de Mariemont.
Parmi les trésors artistiques du musée se trouve une riche et unique collection de porcelaine de Tournai, une importante collection d’objets provenant de Chine, ainsi que des vases et des statues de la civilisation hellénique.
Quant au reste de son immense fortune il institua comme son héritier son ami Léon Guinotte.
Gibbs
22 décembre 2015 @ 11:37
Le musée est particulièrement riche dans ses collections de porcelaine de Tournai et de livres anciens. Il comprend quelques belles antiquités égyptiennes, grecques, romaines, extrême-orientales et depuis 2012, grâce à la donation d’Yves et Yolande Boël, des pièces d’Amérique précolombienne. Des sections sont consacrées à l’archéologie et l’histoire régionale du Hainaut.
Le musée met également à l’honneur la personnalité exceptionnelle de Raoul Warocqué, homme de culture, grand collectionneur – même si éclectique (le Hainaut autant que l’Extrême-Orient) – et mécène de la région du Centre (en Belgique) à laquelle il est resté très attaché toute sa vie.
Le musée organise de nombreuses expositions temporaires et publie monographies et catalogues sur les œuvres exposées.
Gibbs
22 décembre 2015 @ 11:38
Toutes ces informations car j’aime faire partager ce qui est beau et que j’ai le bonheur de connaître.
framboiz07
22 décembre 2015 @ 14:42
Merci à Anne P ,la Belgique est proche de la France , mais quand j’étais à la frontière, nous ne pouvions jamais savoir quelles étaient les expositions qui y avaient lieu …
Je remarque que cette ville a une copie des Bourgeois de Calais & de la fontaine de Grenade, par ailleurs .
Leonor
23 décembre 2015 @ 15:12
Lirai après Noël, Gibbs. Promis.