Lors de la vente judiciaire organisée par Fraysse & Associés les 17 et 18 novembre derniers, le château de Versailles a préempté pour près de 1.500.000 euros ce bureau de Louis XIV par Oppenordt. (Merci à Anne P.)
Je ne le trouve pas trop massif ni clinquant. De ce côté là on a fait plus clinquant par la suite mais le clinquant de Louis XIV vaut mieux que le clinquant d’aujourd’hui.
En effet chère Anne-Cécile, c’est une belle prouesse de mes maîtres ébénistes dont j’ai appris l’art et la maîtrise par de très longues études, 8 années supérieures, mais quel plaisir de reconnaître des pièces que j’ai pu approcher et même restaurer, c’est un métier que l’on oublie pas…
Ce bureau en placage d’ébène et de palissandre de Rio, laiton et écailles rouges, bien que transformé de bureau plat à bureau à abattant par l’un de ses propriétaires a un pendant, non modifié, visible au Metropolitan Museum de New York. Il a été pérempté en raison de son commanditaire, de son exécutant, de sa destination et de la rareté des meubles Louis XIV.
La vente Servier, qui a eu lieu en novembre, a attisé les convoitises et les péremptions de plusieurs musées français. Voilà ce qu’en dit Connaissance des Arts. » Le musée national de la Tapisserie d’Aubusson a préempté une tapisserie Mille fleurs à la licorne pour 93 808 € (frais compris) et l’État, une tapisserie de la fin du XVe siècle représentant La Prédication de Jean Baptiste, pour la Cathédrale d’Angers. Le musée de Dijon a acquis par préemption une croix reliquaire de la Trinité en argent et vermeil datant des XVI-XVIIe siècles pour 83 512 € (frais compris) et les Archives nationales se sont offert un manuscrit autographe du Maréchal Bertrand pour 22 880 € (frais compris). Le château de Versailles a utilisé son droit de préemption sur deux objets : une paire d’encoignures signées Riesener (46 904 € – frais compris) et surtout le bureau de Louis XIV réalisé en 1685 par Alexandre-Jean Oppenordt pour le Petit Cabinet du Roi pour 1 487 200 € (frais compris). »
Une très bonne nouvelle pour le château de Versailles. En février dernier, une exposition au château de Versailles rendait hommage au mobilier. On en parle moins que des tableaux, mais ce sont d’authentiques oeuvres-d’art dont les artistes sont assez peu reconnus, tels que Boulle,Riesener …
Anne-Cécile
8 janvier 2016 @ 05:45
Massif et clinquant mais objet historique et prouesse d’ébénisterie. En effet à préempter.
Gérard
8 janvier 2016 @ 19:56
Je ne le trouve pas trop massif ni clinquant. De ce côté là on a fait plus clinquant par la suite mais le clinquant de Louis XIV vaut mieux que le clinquant d’aujourd’hui.
Guy Martin
8 janvier 2016 @ 20:02
En effet chère Anne-Cécile, c’est une belle prouesse de mes maîtres ébénistes dont j’ai appris l’art et la maîtrise par de très longues études, 8 années supérieures, mais quel plaisir de reconnaître des pièces que j’ai pu approcher et même restaurer, c’est un métier que l’on oublie pas…
Leonor
9 janvier 2016 @ 23:19
Alors, ravie de vous trouver sur ce site, Guy Martin. Vos compétences , si vous le voulez bien, peuvent nous être très précieuses.
Philippe Gain d'Enquin
8 janvier 2016 @ 06:49
Quelle heureuse nouvelle !
Pauline
8 janvier 2016 @ 07:07
Le château de Versailles l’a-t-il acquis ?
Corsica
8 janvier 2016 @ 09:02
Ce bureau en placage d’ébène et de palissandre de Rio, laiton et écailles rouges, bien que transformé de bureau plat à bureau à abattant par l’un de ses propriétaires a un pendant, non modifié, visible au Metropolitan Museum de New York. Il a été pérempté en raison de son commanditaire, de son exécutant, de sa destination et de la rareté des meubles Louis XIV.
La vente Servier, qui a eu lieu en novembre, a attisé les convoitises et les péremptions de plusieurs musées français. Voilà ce qu’en dit Connaissance des Arts. » Le musée national de la Tapisserie d’Aubusson a préempté une tapisserie Mille fleurs à la licorne pour 93 808 € (frais compris) et l’État, une tapisserie de la fin du XVe siècle représentant La Prédication de Jean Baptiste, pour la Cathédrale d’Angers. Le musée de Dijon a acquis par préemption une croix reliquaire de la Trinité en argent et vermeil datant des XVI-XVIIe siècles pour 83 512 € (frais compris) et les Archives nationales se sont offert un manuscrit autographe du Maréchal Bertrand pour 22 880 € (frais compris). Le château de Versailles a utilisé son droit de préemption sur deux objets : une paire d’encoignures signées Riesener (46 904 € – frais compris) et surtout le bureau de Louis XIV réalisé en 1685 par Alexandre-Jean Oppenordt pour le Petit Cabinet du Roi pour 1 487 200 € (frais compris). »
Caroline
8 janvier 2016 @ 11:21
Corsica, merci pour vos explications sur ce magnifique bureau d’époque à roulettes!
Cosmo
8 janvier 2016 @ 12:53
Merci, Corsica, pour ces informations !
Le prix de la paire d’encoignures, 46 904€, me semble bien bas pour une telle signature.
Amicalement
Cosmo
Juliette
9 janvier 2016 @ 14:07
Une très bonne nouvelle pour le château de Versailles. En février dernier, une exposition au château de Versailles rendait hommage au mobilier. On en parle moins que des tableaux, mais ce sont d’authentiques oeuvres-d’art dont les artistes sont assez peu reconnus, tels que Boulle,Riesener …