Les amitiés du Gotha

Il y a des relations d’amitié, de grande affection, des liens privilégiés et de confiance qui s’établissent entre membres d’une famille par liens de sang ou d’alliance, parfois aussi tout simplement des amitiés sincères et véritables de personnes partageant les mêmes centres d’intérêt. Gros plan sur ces relations privilégiées entre membres du Gotha.

En marge de l’exposition « The Lilian look » qui vient de fermer ses portes au Palais royal de Stockholm et qui rendait hommage à la défunte princesse Lilian de Suède, duchesse de Halland, pour son style et son élégance raffinée en cette année du centenaire de sa naissance, la reine Silvia de Suède revenait à nouveau lors d’une interview sur cette relation si proche qui fut la leur jusqu’au décès de la princesse.

La reine Silvia rapporte que lorsqu’elle se maria en 1976, le roi Carl Gustav avait déjà perdu sa mère la princesse Sibylla de Suède, sa tante la reine Ingrid de Danemark fut alors sollicitée pour conseiller la future reine Silvia, de même que la princesse Christina de Suède. Mais comme l’explique Silvia, Ingrid vivait à Copenhague et la princesse Christina avait son propre foyer et ses activités.

La personne sur qui elle put toujours compter, était l’épouse du prince Bertil, oncle de son époux. Les deux femmes se sont entendues à merveille depuis le début et les naissances de Victoria, Carl Philip et Madeleine comblèrent Lilian qui fut une magnifique grand-mère paternelle de substitution.

Toute l’affection qui liait les deux femmes put se voir le jour des funérailles du prince Bertil. Ce jour-là, Lilian de Suède brisée par l’émotion, était entourée de ses neveux le roi et la reine. Carl Gustav ne pouvait cacher son émotion lors de cet adieu à ce prince qui sacrifia sa vie privée pour la Couronne et qui fut d’une certaine manière le père qui lui avait manqué. Lilian ne lâcha pas un seul instant la main de Silvia lors de la cérémonie.

Le couple royal entoura beaucoup la princesse Lilian après le décès du prince Bertil. Ils l’accompagnèrent l’été suivant dans sa résidence de Sainte-Maxime en France pour que ce retour dans cette maison de vacances sans son époux soit moins douloureuse.

La princesse reprit ensuite progressivement ses activités officielles, toujours mise à l’honneur par les souverains. Tout au long de sa maladie d’Alzheimer, la princesse qui continua à vivre dans sa ville de Djurgarden, aujourd’hui propriété du prince Carl Philip et de la princesse Sofia, put compter sur la totale affection de la reine Silvia.

Son décès fut durement ressenti par la famille royale quelques semaines avant le mariage de la princesse Madeleine. Celle-ci donna d’ailleurs en second le prénom de Lilian à sa fille la princesse Leonore.

La reine Sophie d’Espagne a toujours entretenu des relations de grande proximité avec la famille royale de Jordanie. Le roi Juan Carlos d’Espagne et le roi Hussein de Jordanie étaient très amis. Le souverain hachémite offrit même une villa au souverain espagnol à Lanzarote.

La reine Sophie devint très amie avec la reine Noor qui elle-même devint très proche du roi Constantin et de la reine Anne-Marie de Grèce, frère et belle-sœur de la reine.

Mais Sophie d’Espagne se lia aussi profondément d’amitié avec la princesse Alia de Jordanie, première épouse du prince Fayçal, frère du roi Abdallah. La princesse avait passé plusieurs étés avec ses parents en Espagne, dont elle parle très bien la langue. Pour son voyage de noces, elle se rendit d’ailleurs à Marbella.

Alia et Fayçal de Jordanie sont aussi devenus très proches de l’infante Cristina et d’Inaki Urdangarin qu’ils reçurent plusieurs fois en Jordanie pour des week-ends touristiques.

Lors de son divorce, la princesse Alia confesse qu’elle ne se sentait plus à sa place en Jordanie malgré les égards du roi Abdallah. Elle vint alors s’installer en Espagne où selon ses propres termes, la reine Sophie l’accueillit avec extrêmement de chaleur, comme une fille de plus.

Alia de Jordanie remonta doucement la pente après son divorce grâce à l’affection de la reine d’Espagne qu’elle accompagnait parfois aux concerts et même lors de la remise du Prix Prince des Asturies à Oviedo.

Aujourd’hui, la princesse Alia passe la plus grande partie de l’année à Londres où elle se consacré à sa fondation. Lors du mariage de sa fille la princesse Haya, la reine Sophie d’Espagne avait bien entendu fait le déplacement pour être présente en un jour si important pour son amie.

Il n’y a pas de doute, la comtesse de Wessex est bien la belle-fille avec laquelle la reine Elizabeth a tissé les liens les plus intimes et les plus solides. Depuis le début de sa relation sentimentale avec le prince Edward au début des années 90, la reine et son époux sont conquis par Sophie Rhys-Jones qui s’adapte aux habitudes de la famille : week-end de chasse ou à la campagne,…

Le mariage d’Edward et Sophie et la naissance de leurs enfants Louise et James n’ont fait que renforcer les liens tissés avec Elizabeth II. Même le gros dérapage de la comtesse de Wessex lorsqu’elle était encore à la tête de sa société de communication et qu’elle se fit piéger par un faux sheikh arabe (un journaliste) lui distillant son avis souvent très acerbe et méchant sur diverses personnalités de la défunte Diana à Cherie Blair, lui fut pardonné.

Elizabeth trancha alors clairement : fini pour les Wessex de mener des carrières professionnelles qui risquaient de trop les exposer. Ils se mettraient dorénavant à temps plein au service de la Couronne. Elizabeth réglant sur sa cassette personnelle leurs « indemnités.

Elizabeth se sent pleinement en confiance avec la comtesse de Wessex. Elle a réellement pris plaisir à s’occuper de ses petits-enfants Louise et James à qui elle a appris à monter à cheval à Windsor. La reine apprécie aussi de discuter avec Sophie de la Seconde Guerre Mondiale et n’hésite pas à sortir des archives royales pour les montrer à sa belle-fille et ses petits-enfants à qui elle transmet cette passion.

Autre détail absolument pas anodin. Lors de leur mariage, Diana, Sarah, Camilla et Sophie ont reçu un diadème de la reine. Mais seule la comtesse de Wessex a jusqu’ici porté d’autres diadèmes issus de la cassette de la reine Elizabeth. Tout un privilège.

La princesse Margaretha de Luxembourg fut incontestablement l’un des membres de la famille proche de la reine Fabiola qui était jusqu’au bout très présente dans la vie de la veuve du roi Baudouin. Margaretha, fille du grand-duc Jean et de la grande-duchesse Joséphine de Luxembourg, vint s’installer au château de Laeken à la fin des années 70 pour suivre ses études. Sa présence combla les souverains belges.

En 1982, la princesse convole avec le prince Nicolas de Liechtenstein, fils du prince régnant Franz Josef, un mariage prestigieux entre deux membres de familles régnantes. L’été qui suit, Margaretha et son époux sont en vacances auprès du roi Baudouin et de la reine Fabiola à Motril près de Grenade en Espagne lorsque la princesse doit être hospitalisée d’urgence suite à une fausse couche. La reine Fabiola ne la quitte pas un instant.

1984, nouveau drame pour le jeune couple. Margaretha donne naissance à un fils qui décède quelques heures plus tard. Le petit prince prénommé Léopold-Emmanuel est né à Bruxelles. Le roi Baudouin et la reine Fabiola décident que le bébé sera inhumé en la crypte royale de Laeken auprès des défunts de la famille royale de Belgique, tout un geste.

Margaretha et Nicolas de Liechtenstein seront ensuite les heureux parents de Marie Annunciata, Marie Astrid et Josef Emmanuel, tous nés à Bruxelles. Le prince, diplomate de son pays, sera successivement basé à Strasbourg et Berne puis à Bruxelles, une grande joie pour la reine Fabiola qui peut ainsi pleinement profiter de la présence de sa nièce et de ses petits-neveux.

De nature discrète, la princesse Margaretha est toujours restée dans le sillage immédiat de la reine Fabiola. Les dernières années, elle l’accompagnait régulièrement lors de concerts ou à certains actes officiels.

Les deux femmes avaient une complicité extraordinaire. La reine offrit à Margaretha une très belle paire de boucles d’oreilles en cerceaux de son écrin personnel.

Lors du décès de la reine Fabiola, Margaretha était bien entendu présente. Toujours digne et discrète, elle affichait une sérénité qui en disait long. Elle savait que sa tante ne redoutait pas la mort et que pour elle c’était le moment où elle retrouverait pour l’éternité son bien-aimé roi Baudouin.

L’impératrice Farah d’Iran a tout connu : une vie bourgeoise à Téhéran, une vie estudiantine à Paris, un mariage de conte de fées avec le Shah d’Iran, une vie de faste à la Cour impériale où elle reçut tous les dignitaires de ce monde puis l’exil et le décès de son époux et de deux de ses enfants. Dans ses mémoires, l’impératrice revient sur la difficulté à trouver un pays qui accepterait de les accueillir au moment de leur départ d’Iran. Les portes des grands de ce monde se sont en effet vite refermées alors que les mêmes festoyaient quelques années plus tôt à l’invitation du Shah et de l’impératrice aux fêtes de Persépolis.

Parmi les mains qui se tendirent celle du prince Rainier et de la princesse Grace de Monaco mais le refus de l’Etat français de voir le shah s’établir à sa frontière, ne permit pas de concrétiser cette offre d’hospitalité. Le couple impérial fut finalement accueilli en Egypte par le président Anouar El Sadate.

Mais depuis les liens d’amitié avec la famille Grimaldi sont restés très proches. L’impératrice a toujours été conviée avec beaucoup de chaleur lors des événements heureux de la famille princière comme le mariage du prince Albert mais a toujours aussi été présente dans les moments de douleurs de ses amis comme aux funérailles de la princesse Grace et plus tard du prince Rainier.

Une amitié qui se poursuit aujourd’hui avec le prince Albert.

Le prince Laurent de Belgique n’a jamais caché qu’il n’avait guère de proximité avec sa famille. Il peut en revanche compter sur un petit noyau d’amis dans lesquels figurent la baronne Delruelle, Mimi Solvay mais surtout le prince Charles de Bourbon-Deux-Siciles, duc de Castro.

On ne connaît pas concrètement le moment où leur amitié s’est tissée mais le prince Laurent encore célibataire, se rendait régulièrement en France où il assistait à des soirées en compagnies des princesses Béatrice et Anne de Bourbon-Deux-Siciles, sœurs du prince Charles.

Entre les princes Charles et Laurent, c’est une réelle amitié comme le confesse le fils du roi Albert. Lors de la communion de ses fils les princes Aymeric et Nicolas, le duc de Castro était présents avec son épouse et leurs deux filles (il est le parrain d’une des deux).

Le prince Laurent lâcha alors à la presse en montrant son ami qu’il le considérait comme un frère.

Les deux familles s’entendent à merveille. La princesse Louise de Belgique a trouvé des camarades de jeu avec les princesses Maria Carolina et Maria Chiara.

L’été, le prince Laurent et les siens rejoignent toujours pour quelques jours de vacances en Sardaigne ou sur leur voilier le duc et la duchesse de Castro.

L’une est née princesse puis est devenue reine de Danemark en 1972, l’autre est née roturière et a dû attendre une décennie pour épouser le prince héritier Harald en 1968. L’amitié entre la reine Margrethe de Danemark et la reine Sonja de Norvège (ici lors du mariage en juin 2015 du prince Carl Philip de Suède en conversation avec la comtesse de Wessex) remonte à cette époque.

Margrethe et Sonja ont rapidement trouvé de nombreux points communs et ont tissé une solide amitié. Elles ont longtemps bloqué dans leurs agendas respectifs une semaine de vacances au ski rien qu’à elles deux. Désormais, la santé de la reine de Danemark ne permet plus cette escapade annuelle.

Les deux reines ont aussi une passion pour la culture et les arts en général. La reine Sonja est passionnée par son compatriote Munch. Si l’on sait que la reine Margrethe est une artiste pluridisciplinaire qui traduit des ouvrages, écrit des spectacles pour enfants, brode, dessine des décors de théâtre, crée des costumes de spectacles et peint, on sait moins que la reine Sonja peint aussi à ses heures et qu’elle a constitué au fil des ans une belle collection d’art contemporain. Au cours de l’été 2015, les deux reines ont d’ailleurs exposé leurs réalisations lors d’une exposition conjointe.

Masako du Japon souffre depuis le début des années 2000 d’une très profonde dépression avec des moments d’amélioration mais sa vie publique est extrêmement limitée tout comme ses déplacements à l’étranger. Et pourtant, la princesse était bien présente en 2013 aux Pays-Bas pour assister avec son époux à l’intronisation du roi Willem-Alexander.

La raison ? La future reine Maxima avait pris au préalable son téléphone pour parler personnellement à la princesse héritière Masako du Japon dont le père est juge au tribunal pénal international de La Haye. Masako se laissa convaincre de faire ce voyage, n’assistant pas le premier soir au dîner de gala au Rijksmuseum, probablement à la fois pour se ménager après un long voyage et voir ses parents.

Lors de la visite d’Etat des souverains des Pays-Bas, revoilà la princesse Masako qui assisté à un dîner au Palais impérial de Tokyo ce qu’elle ne faisait plus depuis des années. La bonne humeur communicative et la mise en confiance par la reine Maxima avaient à nouveau fait des merveilles.

C’est une vieille amitié que celle entre l’Aga Khan et le roi Juan Carlos d’Espagne. Les deux hommes s’apprécient grandement. Lorsqu’il était encore roi, Juan Carlos rejoignait ponctuellement son ami en Sardaigne où il a développé des complexes touristiques de luxe.

L’Aga Khan présent lors des mariages des enfants de Juan Carlos tout comme le roi d’Espagne qui se déplaça pour la fête de mariage de la princesse Zarah Aga Khan puis lors du remariage de l’Aga Khan avec Gabriele Thyssen

Le roi Juan Carlos et l’Aga Khan se retrouvent encore aujourd’hui régulièrement notamment sur les circuits de Formule 1. Quant à l’infante Cristina embourbée dans le procès de l’affaire Noos, elle travaille à Genève en partie pour le réseau de développement de la fondation de l’Aga Khan.

Autant la reine Maxima est latine et expansive autant la reine Mathilde plus « nordique » semble réservée mais pourtant entre les deux le courant est bien passé depuis le début. Alors qu’elle n’est encore que la fiancée du prince héritier Willem Alexander, Maxima Zorreguieta qui vécut à Bruxelles, se rend à l’hôpital Erasme pour féliciter la princesse Mathilde suite à la naissance de son premier enfant la princesse Elisabeth.

Les liens ne feront que se resserrer entre les deux jeunes femmes, la reine Mathilde ayant de plus été choisie par Willem Alexander et Maxima pour être la marraine de leur fille la princesse Alexia.

Mathilde et Maxima sont devenues reines à quelques mois d’intervalle, se croisent régulièrement lors d’activités officielles, sont clientes chez le même couturier et aiment aussi se revoir avec leurs familles respectives lors des vacances.

A plus de 80 ans, et malgré des problèmes au coeur, l’impératrice Michiko du Japon n’a pas hésité un seul instant en décembre 2015 pour faire le déplacement de Tokyo à Bruxelles et rendre ainsi un dernier hommage à son amie la défunte reine Fabiola. En août 1993, Akihito et Michiko du Japon sont aussi là pour soutenir la reine Fabiola aux funérailles du roi Baudouin. Leur fille la princesse Nori attendra d’ailleurs la reine des Belges à Motril où la veuve du roi Baudouin retournera en août se reposer après les douloureux moments vécus çà Bruxelles.

C’est que l’amitié entre les deux couples remonte à longtemps. Fabiola et Michiko partageaient la même passion pour la musique, en mélomanes averties. Une belle amitié qui dura jusqu’au décès de la reine Fabiola.

Le roi Bhumibol de Thailande et le roi Baudouin des Belges avaient 3 ans de différence d’âge. Ils firent connaissance en Suisse où le jeune souverain thaïlandais terminait ses études et où le futur roi des Belges vivait avec sa famille jusqu’en 1951.

Tous deux montèrent sur le trône dans des circonstances délicates : la mort de son frère aîné pour Bhumibol et l’abdication de son père le roi Léopold III pour le roi Baudouin.

Malgré la distance, les liens entre les deux souverains ont persisté au fil du temps. Ici, le roi et la reine de Thaïlande reçus par le roi Baudouin encore célibataire à Bruxelles. Les deux reines Sirikit et Fabiola se sont aussi d’emblée très bien entendues. Bhumibol et Baudouin partageaient la passion des sciences mais aussi de la photographie.

A la mort du roi Baudouin, la reine Fabiola a été invitée à plusieurs reprises par le couple royal de Thaïlande pour venir séjourner auprès d’eux. A son décès en 2015 en raison de leur âge avance, les souverains avaient délégué leur fille la princesse Sirindhorn pour lui rendre un dernier hommage.

La comtesse douairière de Romanones est Américaine de naissance. Aline Griffith travailla même pour la CIA et écrivit ensuite des livres sur cette partie de sa vie, qui rencontrèrent un certain succès. Figure de la haute société espagnole, la comtesse de Romanones fut de toutes les grandes fêtes où elle côtoyait à l’époque la duchesse d’Albe ou Jackie Kennedy de passage en Espagne.

La comtesse fréquentait les grands couturiers et aimait sortir ses plus belles parures de son écrin (la parure qu’elle porte sur cette photo a été vendue aux enchères et est aujourd’hui la propriété de la princesse Corinna de Sayn-Wittgenstein-Sayn).

La comtesse de Romanones sympathisa avec la duchesse de Windsor et les deux femmes devinrent très proches. Elle fut très présente auprès de la duchesse après le décès du duc de Windsor. Au cours des dernières années de la vie de la duchesse de Windsor, la comtesse de Romanones se rendit régulièrement dans sa résidence du Bois de Boulogne.

Wallis lui fit part de sa grande inquiétude : ne pas être inhumée conformément à ses souhaits auprès de son époux au mausolée de Frogmore. La comtesse de Romanones s’y rendit donc d’une certaine manière en mission et assura à son retour à son amie que tout était bien prévu pour qu’elle puisse le jour venu elle aussi y reposer.

On sait que la princesse héritière Mary de Danemark est proche de la princesse héritière Victoria de Suède et de la reine Mathilde (marraine de la princesse Isabella) mais elle l’est aussi de la princesse Mabel des Pays-Bas.

En plus d’appartenir à deux familles royales régnantes amies, Mary et Mabel se retrouvent lors de conférences internationales où sont abordés des thèmes comme le mariage forcé des jeunes filles mineures et la scolarisation des jeunes filles dans les zones de conflits.

La princesse Mabel est une experte renommée très sollicitée. Ici lorsque la princesse Mary lui remit un prix.

La princesse Muna de Jordanie, mère du roi Abdallah, entretient depuis de nombreuses années des liens d’amitié avec la famille royale de Roumanie et en particulier avec la princesse Margareta. Déjà lors de leur lune de miel, la princesse et son époux le prince Radu avaient été invités par la famille royale hachémite pour un séjour culturel en Jordanie.

Depuis, la princesse Muna s’est rendue à plusieurs reprises en Roumanie pour l’anniversaire des 90 ans du roi Michel mais aussi dans le cadre d’un colloque médical. Comme le veut la tradition, elle a planté un arbre du souvenir dans les jardins du Palais Elisabeta.

La princesse Muna de Jordanie a aussi offert à son amie la princesse Margareta une plaque en mosaïque qui a été installée sur le domaine de Savarsin.

Le prince Konstantin de Bulgarie, prince de Vidin est le fils le plus discret du roi Siméon. Il a grandi à Madrid et connaît donc depuis toujours le roi Felipe VI. Marié à Maria Garcia de la Rasilla, il fait partie du cercle d’amis proches du roi d’Espagne et est très apprécié aussi par la reine Letizia. Il arrive que les deux couples sortent ensemble au restaurant. Le prince Konstantin est d’ailleurs le parrain de l’infante Sofia.

Que dire de la grande complicité qui régna depuis le début entre la reine Fabiola et la désormais reine Mathilde qui n’ait pas encore été dit ou écrit ? La reine Fabiola que l’on savait très proche de son neveu le roi Philippe, tomba sous le charme de l’élue de son coeur et fut comblée de le voir fonder une famille. Le prince Gabriel et la princesse Eléonore portent comme second prénom celui de Baudouin et de Fabiola.

Mélomane, la reine Fabiola encouragea Mathilde à se lancer dans l’apprentissage du piano, ensemble elles aimaient assister aux épreuves du concours international de musique Reine Elisabeth dont la reine Fabiola passa le flambeau à sa nièce.

Complicité, passions et centres d’intérêt commun et surtout une énorme affection ont lié Fabiola et Mathilde jusqu’au bout. Le chagrin de la reine Mathilde aux funérailles de la reine Fabiola montrait si besoin l’ampleur de la perte familiale que cela représentait pour elle.

La reine Mathilde qui a toujours à coeur de mettre le souvenir de sa tante à l’honneur. Les oeuvres de la reine Fabiola ont fusionné avec celles de la reine Mathilde qui a hérité de l’écrin de la veuve du roi Baudouin, une manière aussi de perpétuer la mémoire de la cinquième reine des Belges.

Lors de son mariage avec le prince Alexandre en 1985, la princesse Katherine est déjà mère de deux enfants. Les trois fils du prince Alexandre nés de son union avec la princesse Maria da Gloria d’Orléans-Bragance sont encore petits et n’ont que 5 ans et 3 ans pour les jumeaux. Les trois enfants sont sous la garde parentale du prince qui s’installe avec eux à Londres où il a créé un nouveau foyer avec son épouse Katherine.

C’est donc la princesse Katherine qui va élever comme ses propres enfants les princes Pierre, Philip et Alexandre. Dans un entretien accordé à Point de Vue à la fin des années 80, la princesse confie même que pour elles ce sont ses fils à part entière.

Il suffit de lire les communiqués du secrétariat du prince lorsque l’on mentionne le couple princier et ses enfants. Cette dénomination valant pour les trois princes mais aussi pour les deux enfants de la princesse. Une famille recomposée avec succès.

Les princes qui vivent à l’étranger sauf le prince Alexandre qui s’est installé auprès de ses parents à Belgrade, ne manquent jamais une occasion de les soutenir lors des événements caritatifs qu’ils organisent. Le prince Philip avait ainsi participé à une course à pied au profit de la fondation de la princesse Katherine.

On connaît le caractère jovial de la princesse héritière Victoria de Suède qui a noué une bonne amitié depuis son adolescence avec son homologue norvégien, une amitié qui s’est étendue à leurs conjoints le prince Daniel et la princesse Mette-Marit.

La princesse Victoria est la marraine de la princesse Ingrid Alexandra et le prince héritier Haakon est la parrain de la princesse Estelle de Suède. Il n’est pas rare que les deux couples se retrouvent pour des week-ends comme ici lors d’une compétition de ski en Norvège.

Les vrais amis de la reine Sophie d’Espagne se comptent sur les doigts d’une main et parmi eux son cousin le prince Michel de Grèce, fils du prince Christophe de Grèce et de la princesse Françoise d’Orléans. La reine a toujours beaucoup apprécié son cousin, talentueux conteur des histoires de famille et guide exceptionnel en voyage.

La reine Sophie et sa soeur la princesse Irène ont voyagé avec le prince Michel à la découverte des sites archéologiques aujourd’hui détruits de Syrie. La reine était aussi bien entendu présente lors des mariages des filles du prince, les princesses Alexandra et Olga respectivement à Venise et sur l’île de Patmos.

Dans ses mémoires, le roi Siméon de Bulgarie explique qu’une grande amitié s’est nouée entre lui et le roi Hassan de Jordanie. Des liens très proches qui étaient pareils pour leurs enfants. Pas un mariage des enfants du roi Siméon et de la reine Margarita sans la présence du futur roi Mohammed VI ou de son frère le prince Moulay Rachid. Pas une cérémonie importante de la famille royale du Maroc sans la présence des membres de la famille royale de Bulgarie.

La princesse Kalina de Bulgarie vit une grande partie de l’année au Maroc avec son époux l’explorateur Kitin Munoz. Leur fils a été prénommé Siméon Hassan, son « parrain » est le roi Mohammed VI du Maroc.

Les princes Albert de Monaco et Emanuele Filiberto de Savoie partagent la même passion du sport. Ici lors d’une compétition de ski. Le prince de Venise est un habitué des événements à Monaco, où il réside par périodes.

C’est par l’entremise du prince Albert qu’il fit la connaissance de sa future épouse l’actrice Clotilde Courau. Le prince Albert fut d’ailleurs le seul membre du Gotha hormis la famille très proche du prince de Venise à assister à son mariage à Rome.

Voilà près de 40 ans que le duc d’Edimbourg s’est lié d’une profonde amitié avec lady Romsey. Née Pénélope Eastwood, elle a épousé en 1979, deux mois après l’assassinat en Irlande de lord Mountbatten en Irlande, son petit-fils Norton Knatchbull, lord Brabourne puis lord Romsey.

Lady Romsey partage avec le duc d’Edimbourg la passion pour le monde hippique et en particulier pour les courses d’attelage où elle l’accompagne régulièrement, donnant lieu en son temps à des rumeurs sur leur tendre complicité.

Il est vrai qu’en présence de la charmante Penelope, le duc d’Edimbourg est aux anges et apparaît toujours très souriant. Il fut aussi, comme le prince de Galles, un précieux soutien pour lady Romsey lors du décès de sa fille la petite Leonora des suites d’une leucémie puis après le départ de lord Romsey pour les Bahamas avec sa nouvelle compagne, laissant Penelope à la tête du domaine de Broadlands.

Le prince Carl de Suède devenu après on premier mariage morganatique prince Carl Bernadotte, avait épousé en troisièmes noces en 1978 à Rabat au Maroc Kristine Rivelsrud née en Norvège en 1932. Le prince Carl, fils du prince Carl de Suède et de la princesse Ingeborg de Danemark, était aussi le frère d’Astrid, reine des Belges et de la princesse héritière Martha de Norvège.

Après le décès du prince en 2003, sa veuve la princesse Kristine trouva beaucoup de réconfort auprès de ses neveux le roi Harald et la reine Sonja de Norvège ainsi que de leurs enfants et en particulier la princesse Martha Louise.

La princesse Kristine « tante Kristine » passait avec eux les fêtes de fin d’année en Norvège. La princesse est décédée dans le Sud de l’Espagne à Benalmadena en novembre 2014.

Rosario Nadal de Puigdorfila est issue de la haute bourgeoisie de l’île de Palma de Majorque où elle fit la connaissance du prince Kirill de Bulgarie, prince de Preslav, deuxième fils du roi Siméon et de la reine Margarita de Bulgarie. Après son mariage en 1989, la princesse Rosario suit son époux à Londres où celui-ci travaille à la City. Elle ne tarde pas à se créer un réseau d’amis dont fait partie lady Helen, fille du duc de Kent.

C’est aussi à Londres qu’elle tisse des liens d’amitié avec le prince héritier Haakon et la princesse héritière Mette Marit de Norvège qui y résident pendant un an après leur mariage pour suivre des études universitaires.

L’été, les deux couples se retrouvent aussi sur le yacht du couturier Valentino dont la princesse Rosario fut un temps la muse. Le prince héritier et la princesse héritière de Norvège choisiront ensuite la princesse de Preslav comme l’une des marraines de leur fils le prince Sverre Magnus.

D’une nature très discrète, la princesse Rosario a travaillé dans le domaine de l’art à Londres et a créé sa propre agence, conseillant ses clients pour des achats d’oeuvres contemporaines. Elle est aussi co-directrice du plus grand musée privée d’art contemporain du Mexique.

Divorcée du prince Kirill, Rosario est restée vivre à Londres mais se rend régulièrement au Mexique. Elle a conservé une excellente amitié avec la princesse Mette Marit, assistant aux festivités pour ses 40 ans à Oslo et la retrouvant l’été sur les plages de la Méditerranée.

 

Bien qu’il mène une vie discrète à Turin en Italie, le prince Serge de Yougoslavie n’entretient pas moins d’excellentes relations d’amitiés avec de nombreux membres du Gotha dont le prince Albert de Monaco. Le fils du prince Alexandre de Yougoslavie et de la princesse Maria Pia d’Italie, séjourne régulièrement en Principauté de Monaco où il épousa en secondes noces l’avocate Eleonora Rajneri.

Le prince Serge, ici à Belgrade pour les 70 ans de son cousin le prince Alexandre de Serbie, assiste en effet aux grands événements de Monaco comme le Bal de la Croix Rouge ou le Bal de la Rose.

C’est une amitié très forte qui unit malgré la distance géographique le prince Harry et le prince Seeiso du Lesotho. Après ses études à Eton, le prince Harry s’accorde comme bon nombre d’étudiants britanniques un « gap year » qui le mènera au royaume du Lesotho. Le prince, amoureux de l’Afrique, prend conscience des réalités su le terrain de ce petit Etat où le SIDA touche très fortement la population et en particulier les enfants.

En 2006, la fondation Sentebale est créée par le prince Harry et le prince Seeiso, frère de l’actuel monarque. Bien que le prince Seeiso ait 18 ans de plus que le fils du prince de Galles, le courant passe immédiatement entre les deux hommes. Ils ont tous les deux perdu leur mère, se qui les rapproche d’autant plus.

Depuis, le prince Harry se rend régulièrement au Lesotho. Les deux princes se retrouvent aussi lors de tournois de polo organisés au bénéfice de leur fondation. Les deux amis pratiquent aussi le même humour et il n ‘est pas rare de les voir rire aux larmes ensemble.

Le prince Charles de Bourbon-Deux-Siciles entretient d’excellentes relations avec de nombreux membres du Gotha comme le prince Laurent de Belgique ou la princesse Marie Christine de Kent mais aussi avec la famille royale de Danemark. Il est le parrain du prince Vincent, fils du prince héritier Frederik.

Lors des traditionnelles chasses de fin d’année au Danemark, le duc de Castro y retrouve le prince Jean de France, duc de Vendôme. Depuis une bonne amitié est née entre les deux hommes. Le prince Charles de Bourbon-Deux-Siciles a d’ailleurs été choisi par le duc et la duchesse de Vendôme pour être le parrain de leur fils le prince Gaston. (Copyright photos : getty images, corbis, scanpix, hola, belga, photo news, blog du prince Radu de Roumanie, site de la famille royale de Serbie, camera press, pa, Place royale, anp & DR)