C’est en 1782 qu’Antoine Beauvilliers, cuisinier du prince de Condé et officier de bouche du comte de Provence, inaugura à Paris au n°26 rue Richelieu l’un des premiers restaurants « La Grande Taverne de Londres ». L’idée était de proposer des mets comme on en mangeait à Versailles, le tout dans un cadre élégant et raffiné. Aujourd’hui à cette adresse, on retrouve une boutique du créateur Martin Margiela.
Robespierre
30 juillet 2016 @ 13:41
C’est vrai, les restaurants sont relativement récents. Ils se multiplièrent après la Révolution, quand tous les maitres-queux des seigneurs se retrouvèrent au chômage. En fait, « restaurant » était le mot qu’on employait pour parler d’un bouillon.
Il y a quelques années, j’étais allé voir une exposition sur le Directoire à Paris et il y avait la carte d’un restaurant de l’époque. J’étais étonné de voir la variété de mets proposés. On ne trouve pas cela à notre époque, alors qu’il y a de grands frigos. Comment conservaient-ils toute cette nourriture?
Baboula
30 juillet 2016 @ 20:13
On aimait les plats forts ,faisandés .Il devait y avoir beaucoup de pathologies digestives et il y avait toujours une souille à cochons pour finir les restes avant que les mêmes cochons garnissent les plats .Avant les restaurants il y avait des marchands ambulants ,surtout dans le quartier des Halles de Paris .Il existait des faiseurs d’yeux de bouillons qui pulvérisaient avec la bouche du gras sur les brouets légers pour les faire paraître plus riches.C’etait haut en couleurs et moins aseptisé que de nos jours .
Caroline
30 juillet 2016 @ 22:57
Merci pour ce mini-article historique sur l’un des anciens restaurants parisiens!
Je connaissais très bien cette rue.
Gérard
31 juillet 2016 @ 19:50
D’origine très modeste, il fut d’abord au service du prince de Condé avant de l’être à celui du comte de Provence et comme officier de bouche il avait le droit de porter une épée. Il recevait dans son restaurant avec cette épée au côté.
Il était extrêmement physionomiste et reconnaissait les clients. Il les recevait dans des salons bien décorés avec un personnel très efficace comme s’ils avaient été dans leur propre maison.
Il a aussi beaucoup écrit sur la cuisine.
Il repose au Père-Lachaise aux côtés de son épouse qu’il avait beaucoup aimée comme il le fit écrire.
Gérard
31 juillet 2016 @ 20:22
Précisons que lorsqu’il ouvrit le premier de ses deux restaurants, il eut en effet des difficultés à la Révolution car il était très monarchiste, il était seulement officier de bouche honoraire du comte de Provence.