Le 4 novembre prochain, la salle de ventes Drouot à Paris mettra aux enchères les souvenirs historiques du prince Félix Youssoupoff (1887-1967), resté célèbre pour avoir fait partie des conjurés qui assassinèrent Raspoutine en 1916.
Le prince Félix Youssoupoff était à la tête d’une imposante fortune. On disait même à l’époque que sa famille était plus riche que le tsar. En 1914, il épousa la grande-duchesse Irina, nièce du tsar Nicolas II avec qui il eut une fille Irène.
Le prince parvint avec les siens à fuir la Russie en 1919, un an après l’exécution du tsar Nicolas II, de son épouse Alexandra et de leurs cinq enfants.
Le prince et la princesse Youssoupoff s’installèrent en Angleterre puis à Paris où ils aidèrent généreusement de nombreux exilés russes tout au long de leur vie.
Le couple se prit de sympathie pour Victor Contreras lorsque ce dernier faisait des études aux Beaux-Arts à Paris. Celui-ci a conservé dans sa résidence de Cuernavaca au Mexique pendant plus de 60 ans de nombreux souvenirs du prince qui repose dans un cimetière de l’Essonne.
Ils sont à présent en vente. On y retrouve des dessins, des lettres, une importante partie de l’élégante garde-robe du prince dont le costume d’apparat porté lors du bal d’Eglington à Londres en 1912 ; une icône en vermeil et émaux polychromes ainsi qu’une statue en argent représentant Jupiter qui fut sauvée in extremis avant son départ en exil. Cliquez ici pour plus d’informations. (Copyright photos : Coutau Bégarie – Merci à Anne)
Gérard
8 septembre 2016 @ 04:00
Simple observation : fille d’un grand-duc et d’une grande-duchesse la princesse Irène n’était pas grande- duchesse elle-même mais princesse de Russie selon les règles de la dévolution des titres dans la famille impériale russe.
*Gustave de Montréal
8 septembre 2016 @ 16:16
Très juste, PRINCESSE Irène.
Zeugma
8 septembre 2016 @ 09:18
Félix Youssoupoff était un personnage fascinant :
un très bel homme qui aimait les garçons mais dut épouser la princesse Irina.
La lecture de ses mémoires – remplis d’anecdotes – en deux tomes (avant l’exil et après l’exil) est un enchantement.
Muscate
8 septembre 2016 @ 14:58
Pourquoi les très beaux hommes sont-ils si souvent gays?…Sniff…;-(
Actarus
11 septembre 2016 @ 12:49
LOL
Consolez-vous ma mie, il y en a des moches aussi, et non des moindres ! ;-)
Sébastien
8 septembre 2016 @ 10:10
« Le couple se prit de sympathie pour Victor Contreras » : Contreras fut l’amant du prince, point. Et la princesse fut aussi compréhensive que put l’être Mme Arthur Lopez-Willshaw avec son mari à la même époque.
Alain golliot
8 septembre 2016 @ 12:33
Le 3 eme baron de Rede, tendre ami de lopez Willshaw, que l’on voyait en ses dernieres annees avec C. Aillaud (soeur de J. Greco), qui herita de la moitie des biens dudit Lopez. Il partageait l’Hotel Lambert avrc les Guy de Rothschild.
Mayg
8 septembre 2016 @ 14:59
lol
Laurent F
8 septembre 2016 @ 11:07
Bien que petite-fille d’Alexandre III par sa mère, Irina n’était « que » princesse de Russie en tant qu’arrière-petite-fille de Nicolas 1er de par son père qui lui était grand-duc de Russie.
COLETTE C.
8 septembre 2016 @ 11:13
Qu’est devenue sa fille Irène, a-t-elle une descendance ? Merci.
*Gustave de Montréal
8 septembre 2016 @ 16:35
sa descendance est sur Google. Bref, Irene (1915-83) a épousé le comte Nicolas Sheremetev en 1938. Une fille, 1942- Madame Sifris, Une fille Xenia Sifris mariée, 2 filles nées 2004 et 2006.
Actarus
11 septembre 2016 @ 12:53
Avant son assassinat, Raspoutine aurait prédit à Youssoupov qu’il n’y aurait plus que des filles dans sa descendance (source : Fred Mitt, Mémoires d’exil).
Un petit coup d’oeil sur Gougueule et on peut le vérifier. C’est une malédiction en ligne cognatique. Si on est adepte de la loi salique, on va se reproduire ailleurs que dans la descendance de Félix Youssoupov. ;-)
l'Alsacienne
8 septembre 2016 @ 13:03
Quel travail de création, de couture et de broderie pour un tel uniforme.
Je pense que les mites ont dû dévorer la fourrure.
La famille Youssoupov était très riche, « même plus riche que le tsar ».
Les pièces emportées en exil, et aujourd’hui mises en vente doivent être exceptionnelles.
Comme Colette C, je pose la question : » y a-t-il des descendants de cette famille ? »
Mary
8 septembre 2016 @ 13:07
Il est arrivé à Félix Youssoupov la même education volontairement dévoyée qu’avait subi le frère de Louis XIV : on les a habillés en filles dés l’enfance et rendus homos pour qu’ils ne gênent pas le frère aîné ( pour éviter que Philippe devienne un second Gaston qui n’avait cessé de comploter contre Louis XIII ) et pour Félix,il s’agissait de laisser le patrimoine en un seul morceau pour son frère aîné . Patatras ! Le frère meurt alors que Félix est un jeune homme très heureux et très homo. La mère de Félix lui dit donc qu’il doit se marier pour s’assurer un héritier et qu’il doit donc regarder les femmes et (oserais- je ? ) voir la vie du bon côté.
Voilà notre Félix embêté ,mais bon,quand » faut y aller,faut y aller ! ),il se décide donc pour celle qui était peut-être la plus belle des jouvencelles bien nées de la cour,la cousine du tsar!
La beauté et l’immense fortune de Félix lui ont permis de réussir.
Après…il a fait un enfant,une fille,et ses efforts se sont arrêtés là.
De toutes façons,la révolution étant passée par là,inutile de pondre d’autres héritiers !
Sa fille a épousé un comte Cheremetiev et je crois qu’il y’a une descendance.
Ma source ? La biographie de Nicolas et Alexandra par Robert K. Massie.
*Gustave de Montréal
8 septembre 2016 @ 16:37
On l’avait prétendu amant du grand-duc Dmitri.
Mary
9 septembre 2016 @ 02:32
Oui bien sûr,ils étaient amants.
Eos
8 septembre 2016 @ 18:05
Mary, merci pour ces précisions !
Actarus
11 septembre 2016 @ 12:58
Mary,
à l’époque, il était d’usage d’habiller les garçons en fille, et ce jusqu’à l’âge avancé de trois ou quatre ans. Cela n’avait pas pour but de les « dévoyer », mais obéissait en fait à une superstition communément admise dans toutes les classes de la société : à une époque où la mort venait prendre les enfants au berceau, on remarquait que celle-ci avait une préférence pour les garçons (la Mort est donc gaie !). D’où le stratagème, répandu jusques dans les familles princières et royales, d’habiller les garçons en fille durant leur âge tendre pour tromper la mort.
Mary
8 septembre 2016 @ 13:11
Qu’il y a.
Désolée,je n’ai pas relu avant de poster.
Muscate
9 septembre 2016 @ 14:15
Grand merci chère Mary…c’est clair maintenant!…voyons la vie du côté qui nous plaît, ce sera toujours le bon! ;-))
Francois
8 septembre 2016 @ 13:35
Toujours émouvant de voir des souvenirs du prince
Sa fille Irene a eu une fille elle aussi qui vit toujours
et espère un jour récupérer un peu de l’immense fortune de son grand père
Pour le moment !!
Des photos du vendeur de ces ultimes souvenirs ne laissent pas de doutes
Sur la nature des relations du prince Félix et du dit vendeur lorsqu’il était jeune et le prince tres âge
Corsica
8 septembre 2016 @ 13:52
Cette tenue de boyard est magnifique. En brocard d’or à fleurs rouges et semées de pierres précieuses, elle fut portée par le prince lors d’un bal costumé donné en 1912 à l’Albert Hall de Londres. Réalisée à Saint-Petersbourg, elle était initialement bordée de fourrure comme on peut le voir sur la photo en pied. Àgé de 16 ans, je ne sais si le prince a assisté au bal costumé que le tsar donna en 1903 au Palais d’Hiver de Saint-Petersbourg et qui est resté célèbre pour la somptuosité des costumes portés. Pour ceux qui s’intéressent aux costumes, je pense notamment à notre chère Leonor, voici une adresse où on peut en admirer certains.
https://fr.rbth.com/multimedia/pictures/2016/03/04/le-dernier-bal-de-la-maison-romanov_573095
Baboula
8 septembre 2016 @ 21:09
L’opulence et la richesse des costumes de la cour impériale est difficile à imaginer aujourd’hui .Ce n’était pas Burma ni même Mikimoto.Les perles étaient fines et les pierres précieuses. Seuls les rajahs avaient les mêmes trésors mais ils en paraient peu leurs épouses ou concubines ,tout pour eux .Chez les russes avec la soie ,les brocarts,les fourrures cela avait une sacrée gueule .Les reliquats ont permis à de nombreuses familles de survivre après la révolution.
Corsica
10 septembre 2016 @ 17:08
Tout à fait Baboula. J’ai d’ailleurs été étonnée de voir que les pierres précieuses de cet habit sont apparement toujours là, à moins qu’au fil des ans elles aient été remplacées par des fausses.
clement
8 septembre 2016 @ 15:24
J’ai eu l’occasion d’écouter le prince youssoupoff lors d’une émission télévisée il y a très longtemps, c’était un »prince » au sens noble du terme ,s’exprimant avec élégance et pondération ; c’était émouvant de l’écouter évoquer l’assassinat de Raspoutine ! Il repose avec sa femme au cimetière russe de ste Geneviève-des-bois .
Haut-Landaise
8 septembre 2016 @ 16:10
« T’as des bottes mon pote, elles me bottent ».
Muscate
9 septembre 2016 @ 14:17
Haha!!…bravo,HL…moi aussi…mais on ne lui dira pas »d’aller faire un tour derrière l’église »…..car…il pourrait se méprendre sur nos propos!. ;’))
*Gustave de Montréal
8 septembre 2016 @ 16:19
Où étaient toutes ces choses depuis cinquante ans et à qui appartiennent-elles ?
Régine
8 septembre 2016 @ 16:23
Au Mexique comme expliqué dans l’article
ciboulette
8 septembre 2016 @ 16:49
Le prince était un homme d’une grande beauté et d’une grande élégance . Je n’ai appris que tardivement qu’il était gay .
Muscate
9 septembre 2016 @ 14:18
Ça fait peine un peu,hein,chère Ciboulette? :-(
Bon,pas à tout le monde,mais…Solidarité vénusienne…
;-))
COLETTE C.
8 septembre 2016 @ 20:34
Merci, Mary et François.
Gérard
9 septembre 2016 @ 11:09
Félix cependant aima profondément sa femme et ils étaient très émouvants tous les deux ensemble dans leur vieillesse.
Mary
9 septembre 2016 @ 20:04
Cher Gérard,
Ce n’est pas incompatible . Gide aimait profondément sa femme (et cousine ), il a employé constance et énergie pour qu’elle l’épouse…et il n’a JAMAIS couché avec elle !
Youssoupov,comme Wilde,ont tout de même » honoré » leur épouse.
Muscate
10 septembre 2016 @ 14:52
Oh misèèèère…quand même. ..quand on aime…
Gérard
11 septembre 2016 @ 20:13
Irène et lui étaient très assortis, polis, aimables, discrets, aimant l’art et très beaux.
Gérard
9 septembre 2016 @ 10:58
La princesse Irina Felixovna Ioussoupova épousa à Paris le 19 juin 1938 le comte Nicolas Dmitrievitch Cheremetiev (Moscou 1904-Paris XVIe 1979), fils du colonel comte Dmitri Sergueïevitch Cheremetiev et de la comtesse Irina Iliarovna Vorontzova-Dachkova.
Leur fille Xenia Nikolaïevna Cheremetieva est née le 1er mars 1942 à Rome.
Le 20 juin 1965, elle épousa le 20 juin 1965 à Athènes Ilias Sfiris (Athènes 1932).
Elle en eut une fille : Tatiana Sfiris née le 28 août 1968 à Athènes qui épousa à Athènes en octobre 1995 et mai 1996 Alexis Giannakoupoulos (1962), dont elle n’eut pas d’enfants et dont elle divorça ; elle se remaria avec Anthony Vamvakidis (1962), de cette union naquirent deux filles :
Marilia Vamvakidis (née le 17 juillet 2004) et Yasmina Xenia Vamvakidis (née le 7 mai 2006).
Par un oukase du président Poutine Xenia a obtenu la citoyenneté russe en 2000. Elle vit à Athènes et à Paris et a recréé avec la styliste biélorusse Olga Sorokina en 2008 la maison de couture de ses grands-parents Irfe dont la marque est un Y sous une couronne princière.
Actarus
11 septembre 2016 @ 13:01
Diantre, les oukases existent encore ? ;-)
Mais alors, quand donc Hollande va-t-il utiliser les lettres de cachet !? ^^
Gérard
11 septembre 2016 @ 20:16
C’est aujourd’hui un décret présidentiel qui a force de loi mais qui lui ne doit pas modifier une loi existante et qui peut être abrogé par le Parlement.