Voici (en anglais) le menu du dîner donné par le Premier ministre japonais en l’honneur des souverains belges au Palais d’Akasaka. (Source : Facebook Emission Place Royale RTL-TVI)
Ca a l’air drôlement raffiné comme cuisine. Ce n’est pas la pitance du Sushi de mon quartier. A moins d’aller au Japon, et encore ! personne ne pourra jamais manger comme ça. Les vins sont japonais. Et comme dessert des fruits, pas de pâtisseries. J’aurais aimé être invitée. J’ai rarement vu un menu qui m’ ait autant rendue envieuse.
J’ai fait deux voyages au Japon, qui m’ont laissé des souvenirs culinaires impérissables. Le moindre ramen dans un restaurant tout simple est déjà un délice.
Quel menu on se croirait au début du XXe siècle mais à le lire de plus près ce n’est qu’un menu de poisson quasi exclusivement. Point de cerfs, faisans, sangliers, paons ou autres gibiers exotiques
Effectivement, pas de gibiers, ni volatiles mais du bœuf wagyu. Il existe différentes races de ces bœufs japonais, notamment le fameux bœuf de Kobé, toutes caractérisées par une viande très persillée et excessivement tendre. En proposant ce produit spécifique à son pays, un produit délicieux mais aussi excessivement coûteux, je pense que le Premier Ministre a voulu honorer les souverains belges.
Marie de Cessy, ce n’est pas nécessaire car si les repas gastronomiques japonais proposent effectivement une dizaine de plats, les portions sont petites et la cuisine n’est pas grasse, ce qui fait que l’on ressort sans aucune sensation de lourdeur. Moi qui, habituellement, suis pourtant très vite rassasiée, je peux tout manger !
Ces repas de cuisine kaiseki sont extrêmement codifiés puisque chaque plat est servi dans un ordre précis. Les Japonais étant extrêmement sensibles au passage des saisons, les menus proposent un thème saisonnier, aussi bien dans la décoration raffinée des plats que dans les produits proposés ( dans le cas présent, on retrouve des champignons et des pétales de chrysanthèmes). Bien évidemment, comme les Japonais mangent beaucoup de produits de la mer, ces menus, comme on peut le constater, font la part belle à des poissons et coquillages (crus ou cuits) d’une extrême fraîcheur mais une viande ou volaille est Austin proposée, ici du bœuf wagyu, une viande d’exception persillée et très tendre.
J’aurais vraiment aimé être à la place des souverains belges car ces repas constituent une délicieuse expérience culinaire où la recherche de l’harmonie entre goûts, ltextures et apparence est très poussée. C’est pour cela qu’en France, j’aime les cuisiniers japonais qui proposent des plats français revisités et à Lyon, nous en avons plusieurs qui excellent dans ce genre d’exercice.
Gisèle, c’est avec plaisir que je vous donne mes adresses chouchous.
En premier, près de l’Opéra, L’Ourson qui boit, de Akira Nishigaki, l’un des meilleurs rapport qualité prix de Lyon pour le repas de midi ( 18 euros). Pas de carte mais un menu qui change chaque jour et propose deux choix d’entrées, de plats, de fromage ou de desserts. Le tout pour un résultat savoureux et léger qui lui a valu un bib gourmand au Michelin 2016. Une des mes cantines favorites même si elle est un cran en dessous des trois autres. Réservation impérative.
Pour un repas raffiné et plein de créativité, il faut absolument aller au 14 Février du talentueux Tsuyoshi Arai. Il est détenteur d’une étoile Michelin et comme son restaurant de Saint Jean n’a que douze places, il faut réserver longtemps à l’avance. Nous adorons y aller aux changements de saison car le chef, qui travaille seul avec un aide, excelle à mettre en valeur les produits locaux et notamment les légumes. Il propose deux menus sans choix mais en cas d’allergie ou d’aversion particulière, il faut le prévenir au moment de la réservation. Même si les plats se succèdent, on ressort léger, sauf du portefeuille car le rapport qualité prix est excellent.
Pour un repas d’excellence et une cuisine inventive, vous pouvez aussi aller chez Takao Takano, ancien second du triplement étoilé Nicolas Le Bec, qui a ouvert son restaurant près de la place Puvis de Chavannes, dans le sixième arrondissement. Il n’y a pas de carte mais trois menus dont un, celui à 35 euros, est uniquement servi en semaine et à midi. Originaire de la région du Mont Fuji, il a obtenu sa première étoile en 2011, en même temps que son collègue précédent, et il la mérite car il propose une cuisine très inventive et pleine de délicatesse où l’harmonie des saveurs et des ingrédients est servie par une technicité de haut niveau et une maitrise parfaite des cuissons. Réservation recommandée.
Enfin, toujours dans le sixième arrondissement, il y a le Passe-Temps, restaurant du chef coréen Younhoon Lee, étoilé de l’année au Michelin. Le rapport qualité prix est là aussi excellent : moins de 30 euros en juin pour un repas de midi. Comme ses collègues japonais, il offre une cuisine française épurée mâtinée subtilement d’influence coréenne.
Tous ces chefs ont une technique parfaite qu’ils mettent au service de produits de saison et de qualité pour nous servir leur interprétation de notre cuisine. Il est évident qu’avec leur sensibilité propre à leurs origines, leur cuisine, toujours savoureuse, est épurée et légère. Je comprends qu’elle ne peut pas plaire à tout le monde, notamment à ceux qui ont un bon coup de fourchette et qui aiment la cuisine roborative mais personnellement j’aime leur façon de revisiter notre gastronomie. En amoureuse du Japon et de sa culture, je ne peux qu’être ravie d’avoir ces adresses dans ma ville. Je vous dis bon appétit et bon week end.
Ma chère Sarita, ce serait avec plaisir que je vous accompagnerai pour votre virée des Grandes Duchesses. Après tout, on est sur Noblesse et Royautés ! :):) Sur ce, les invités vont bientôt arriver et , même si tout est près, je vais aller jeter un dernier coup d’œil. Bon week end !
Sarita
15 octobre 2016 @
21:46
Bonne soirée à vous! J’espère que vous leur avez préparé un menu un peu moins compliqué que celui là; -)
Merci à « Noblesse & royautés » de nous communiquer les menus servis à l’occasion des déjeuners ou dîners officiels.
Celui-ci frappe par sa longueur inhabituelle et son déroulement, un peu étrange pour nous.
Je rappelle que les menus servis à la table de Sa Majesté la Reine Élisabeth II du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord sont toujours écrits en français.
Pourvu que ça dure, ça me couperait l’appétit que cette tradition tombe en désuétude avec Georges VII, Guillaume V ou Georges VIII…
Comme le souligne Corsica, ce repas est coûteux et le comble du raffinement. Comme on dit vulgairement, les Japonais ne se sont pas f…us des Belges. Ils voulaient honorer le couple royal ? Pari réussi. Il m’est arrivé de manger à la table de gens importants… et radins qui voulaient rogner sur la quantité et la qualité des mets servis à table.
Dame Tartine
13 octobre 2016 @ 07:55
Ca a l’air drôlement raffiné comme cuisine. Ce n’est pas la pitance du Sushi de mon quartier. A moins d’aller au Japon, et encore ! personne ne pourra jamais manger comme ça. Les vins sont japonais. Et comme dessert des fruits, pas de pâtisseries. J’aurais aimé être invitée. J’ai rarement vu un menu qui m’ ait autant rendue envieuse.
Pierre-Yves
13 octobre 2016 @ 20:57
J’ai fait deux voyages au Japon, qui m’ont laissé des souvenirs culinaires impérissables. Le moindre ramen dans un restaurant tout simple est déjà un délice.
Philibert
15 octobre 2016 @ 10:13
Pour les desserts, c’est normal : l’Extrême-Orient ne les connaît pas !
Et on termine le repas par une soupe, pour bien caler le tout.
Sarita
13 octobre 2016 @ 08:12
En bonne gourmande, je suis allée directement voir le dessert…déception, même s’il vaut mieux un bon fruit mûr qu’un mauvais gâteau!
grannydc
13 octobre 2016 @ 08:40
Tout ça ???
Laurent F
13 octobre 2016 @ 09:08
Quel menu on se croirait au début du XXe siècle mais à le lire de plus près ce n’est qu’un menu de poisson quasi exclusivement. Point de cerfs, faisans, sangliers, paons ou autres gibiers exotiques
Corsica
13 octobre 2016 @ 14:40
Effectivement, pas de gibiers, ni volatiles mais du bœuf wagyu. Il existe différentes races de ces bœufs japonais, notamment le fameux bœuf de Kobé, toutes caractérisées par une viande très persillée et excessivement tendre. En proposant ce produit spécifique à son pays, un produit délicieux mais aussi excessivement coûteux, je pense que le Premier Ministre a voulu honorer les souverains belges.
Cosmo
13 octobre 2016 @ 09:18
Voilà un menu à rendre insipides les menus de monarchies du Nord ou du Royaume-Uni ! Abondant et raffiné.
Philibert
20 octobre 2016 @ 21:00
Raffiné et léger en même temps.
Que demander de plus ?
Marie de Cessy
13 octobre 2016 @ 09:32
Tout ça ?
Eh bien dites moi il faut avoir un sacré appétit !
Corsica
13 octobre 2016 @ 14:19
Marie de Cessy, ce n’est pas nécessaire car si les repas gastronomiques japonais proposent effectivement une dizaine de plats, les portions sont petites et la cuisine n’est pas grasse, ce qui fait que l’on ressort sans aucune sensation de lourdeur. Moi qui, habituellement, suis pourtant très vite rassasiée, je peux tout manger !
Ces repas de cuisine kaiseki sont extrêmement codifiés puisque chaque plat est servi dans un ordre précis. Les Japonais étant extrêmement sensibles au passage des saisons, les menus proposent un thème saisonnier, aussi bien dans la décoration raffinée des plats que dans les produits proposés ( dans le cas présent, on retrouve des champignons et des pétales de chrysanthèmes). Bien évidemment, comme les Japonais mangent beaucoup de produits de la mer, ces menus, comme on peut le constater, font la part belle à des poissons et coquillages (crus ou cuits) d’une extrême fraîcheur mais une viande ou volaille est Austin proposée, ici du bœuf wagyu, une viande d’exception persillée et très tendre.
J’aurais vraiment aimé être à la place des souverains belges car ces repas constituent une délicieuse expérience culinaire où la recherche de l’harmonie entre goûts, ltextures et apparence est très poussée. C’est pour cela qu’en France, j’aime les cuisiniers japonais qui proposent des plats français revisités et à Lyon, nous en avons plusieurs qui excellent dans ce genre d’exercice.
Corsica
13 octobre 2016 @ 14:22
Mais non, bien que ma correction automatique l’ait décidé, on n’est pas au Texas mais au Japon ! Il fallait donc lire non pas Austin mais AUSSI.
Il fallait lire Textures.
Gisele
13 octobre 2016 @ 17:56
Ah mais vous m’intéressez !pouvez vous m’indiquer un ou deux de ces restaurants á Lyon ?
Corsica
14 octobre 2016 @ 17:54
Gisèle, c’est avec plaisir que je vous donne mes adresses chouchous.
En premier, près de l’Opéra, L’Ourson qui boit, de Akira Nishigaki, l’un des meilleurs rapport qualité prix de Lyon pour le repas de midi ( 18 euros). Pas de carte mais un menu qui change chaque jour et propose deux choix d’entrées, de plats, de fromage ou de desserts. Le tout pour un résultat savoureux et léger qui lui a valu un bib gourmand au Michelin 2016. Une des mes cantines favorites même si elle est un cran en dessous des trois autres. Réservation impérative.
Pour un repas raffiné et plein de créativité, il faut absolument aller au 14 Février du talentueux Tsuyoshi Arai. Il est détenteur d’une étoile Michelin et comme son restaurant de Saint Jean n’a que douze places, il faut réserver longtemps à l’avance. Nous adorons y aller aux changements de saison car le chef, qui travaille seul avec un aide, excelle à mettre en valeur les produits locaux et notamment les légumes. Il propose deux menus sans choix mais en cas d’allergie ou d’aversion particulière, il faut le prévenir au moment de la réservation. Même si les plats se succèdent, on ressort léger, sauf du portefeuille car le rapport qualité prix est excellent.
Pour un repas d’excellence et une cuisine inventive, vous pouvez aussi aller chez Takao Takano, ancien second du triplement étoilé Nicolas Le Bec, qui a ouvert son restaurant près de la place Puvis de Chavannes, dans le sixième arrondissement. Il n’y a pas de carte mais trois menus dont un, celui à 35 euros, est uniquement servi en semaine et à midi. Originaire de la région du Mont Fuji, il a obtenu sa première étoile en 2011, en même temps que son collègue précédent, et il la mérite car il propose une cuisine très inventive et pleine de délicatesse où l’harmonie des saveurs et des ingrédients est servie par une technicité de haut niveau et une maitrise parfaite des cuissons. Réservation recommandée.
Enfin, toujours dans le sixième arrondissement, il y a le Passe-Temps, restaurant du chef coréen Younhoon Lee, étoilé de l’année au Michelin. Le rapport qualité prix est là aussi excellent : moins de 30 euros en juin pour un repas de midi. Comme ses collègues japonais, il offre une cuisine française épurée mâtinée subtilement d’influence coréenne.
Tous ces chefs ont une technique parfaite qu’ils mettent au service de produits de saison et de qualité pour nous servir leur interprétation de notre cuisine. Il est évident qu’avec leur sensibilité propre à leurs origines, leur cuisine, toujours savoureuse, est épurée et légère. Je comprends qu’elle ne peut pas plaire à tout le monde, notamment à ceux qui ont un bon coup de fourchette et qui aiment la cuisine roborative mais personnellement j’aime leur façon de revisiter notre gastronomie. En amoureuse du Japon et de sa culture, je ne peux qu’être ravie d’avoir ces adresses dans ma ville. Je vous dis bon appétit et bon week end.
Sarita
15 octobre 2016 @ 12:47
Vous me donnez envie de déménager à Lyon!!
Corsica
15 octobre 2016 @ 19:05
Ma chère Sarita, ce serait avec plaisir que je vous accompagnerai pour votre virée des Grandes Duchesses. Après tout, on est sur Noblesse et Royautés ! :):) Sur ce, les invités vont bientôt arriver et , même si tout est près, je vais aller jeter un dernier coup d’œil. Bon week end !
Sarita
15 octobre 2016 @ 21:46
Bonne soirée à vous! J’espère que vous leur avez préparé un menu un peu moins compliqué que celui là; -)
Marie de Cessy
13 octobre 2016 @ 17:58
D’accord Corsica
Merci pour toutes ces précisions.
Du coup cela me donne envie de goûter ces plats.
Zeugma
13 octobre 2016 @ 10:47
Merci à « Noblesse & royautés » de nous communiquer les menus servis à l’occasion des déjeuners ou dîners officiels.
Celui-ci frappe par sa longueur inhabituelle et son déroulement, un peu étrange pour nous.
Actarus
13 octobre 2016 @ 11:35
Un menu en anglais ???
DÉSESPÉRANCE !!!
JACQUES
13 octobre 2016 @ 12:36
Certes, mais il aurait été écrit en français (comme c’est me semble t’il l’usage) cela aurait déplu aux flamands….
Actarus
13 octobre 2016 @ 21:27
Si telle est la raison, c’est vraiment mesquin.
Je rappelle que les menus servis à la table de Sa Majesté la Reine Élisabeth II du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord sont toujours écrits en français.
Pourvu que ça dure, ça me couperait l’appétit que cette tradition tombe en désuétude avec Georges VII, Guillaume V ou Georges VIII…
Philibert
15 octobre 2016 @ 20:42
Le français a toujours été la langue internationale de la gastronomie.
Contrevenir à cette règle serait franchement malheureux…
Robespierre
13 octobre 2016 @ 16:43
Comme le souligne Corsica, ce repas est coûteux et le comble du raffinement. Comme on dit vulgairement, les Japonais ne se sont pas f…us des Belges. Ils voulaient honorer le couple royal ? Pari réussi. Il m’est arrivé de manger à la table de gens importants… et radins qui voulaient rogner sur la quantité et la qualité des mets servis à table.
Caroline
13 octobre 2016 @ 22:12
A part le saumon, je n’aime pas la cuisine japonaise.