C’est grâce à l’aimable entremise de Patrick Germain dont les lecteurs de Noblesse et Royautés ont pu apprécier depuis de nombreuses années les articles historiques, qu’une entrevue en marge de la venue de l’archiduchesse Catharina d’Autriche à Nice, a pu être organisée. Le rendez-vous fut fixé en fin de matinée à l’hôtel Westminster sur la Promenade des Anglais. L’archiduchesse venait d’arriver quelques instants plus tôt de l’aéroport en provenance de Genève où elle réside. Le contact est immédiatement très chaleureux, permettant un dialogue franc et sincère tout au long de l’entrevue qui a duré plus d‘une heure.
Ce qui retient immédiatement l’attention au contact avec l’archiduchesse c’est sa grande affabilité, son extrême gentillesse, qui sont intimement liées à son éducation. Noblesse et Royautés vous propose en plusieurs volets de découvrir mieux la personnalité de l’archiduchesse et l’histoire de sa famille.
Noblesse et Royautés : Madame, vous êtes née en Bavière mais vous avez grandi en Belgique puis étudié et habité en Espagne, en France, en Italie et en Suisse. Quand on est qui plus est la petite-fille du dernier empereur et de la dernière impératrice d’Autriche-Hongrie, comment se sent-on ? Européenne avant tout ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : En fait citoyenne du monde. D’une certaine manière, c’est positif de ne pas disposer de racines car cela vous donne une ouverture d’esprit énorme, cela vous permet plus facilement de pouvoir vous adapter rapidement dans les différents endroits où vous êtes amenée à vous établir. Lorsque je parle de racines, je veux bien entendu dire pas de racines physiques mais je suis pleinement liée de corps et d’esprit à l’Autriche. Je possède d’ailleurs uniquement la nationalité autrichienne alors que j’aurai pu aussi être allemande, belge ou italienne.
Noblesse et Royautés : Le fait que vous appartenez à la famille impériale d’Autriche, suscitait-il l’intérêt voire la curiosité de vos camarades d’école ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : Lorsque j’étais scolarisée en Belgique, je ne portais pas le patronyme de Habsbourg-Lorraine mais celui de « de Bar ». Lorsque ma grand-mère l’impératrice Zita s’est installée en Belgique avec ses enfants, il lui fut demandé par le roi des Belges, Albert I que son fils Otto ne fasse pas état d’un titre qui serait supérieur à celui du prince héritier Léopold III. Compte tenu de l’exil et des difficultés de cette époque, l’impératrice prit le titre de duchesse de Bar, ses enfants étant les princes de Bar. Mes diplômes sont donc à ce nom mais aujourd’hui j’ai fait rétablir mon patronyme Habsburg (en allemand)
Noblesse et Royautés : Pouvez-vous nous parler de vos études universitaires ? Vous êtes en effet diplômée de l’université de Louvain-la-Neuve en Sciences Politiques et Droit.
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : J’ai tout d’abord décroché ce que l’on appelait alors des candidatures (aujourd’hui bachelor) en Droit à l’université Saint Louis à Bruxelles puis une licence (aujourd’hui master) en Sciences politiques et Droit à l’Université de Louvain-la-Neuve. J’ai pris part à un stage Erasmus d’un an à Madrid où j’ai pu perfectionner ma connaissance de la langue.
Noblesse et Royautés : Etes-vous attachée à la Belgique, pays où vous avez grandi ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : Je suis effectivement très attachée à la Belgique où j’ai vécu une très belle enfance et adolescence. J’étais très investie dans les mouvements de jeunesse comme le scoutisme. J’ai pris part à des démarches associatives visant à l’intégration. La Belgique est un pays où l’on est doté d’une grande ouverture d’esprit. Le Belge a le sens de la fête, il est très hospitalier, le tout sans aucune prétention.
Noblesse et Royautés : Après avoir décroché votre diplôme universitaire, vous mettez le cap sur l’Espagne.
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : J’ai eu la grande chance de pouvoir travailler à Radio España qui était alors LA radio de référence et de grande écoute. J’animais avec un collègue sud-américain une émission politique très suivie. C’était l’époque du gouvernement de José Maria Aznar. L’Espagne vivait alors une période assez insouciante. Mais la situation ne tarda pas à changer au cours de l’été 1997 avec l’assassinat par l’ETA du jeune conseiller communal d’Ermua Miguel Angel Blanco (kidnappé avec menace d’exécution dans les 48 heures si les détenus de l’ETA n’étaient pas transférés vers des prisons du Pays basque). La mort de ce jeune élu déclencha une vague populaire sans précédent. Ce que l’on a appelé « L’esprit d’Ermua » et qui a permis y compris au Pays basque de faire évoluer les mentalités. Les réseaux sociaux n’existaient pas encore comme aujourd’hui. Nous recevions de nombreuses personnalités et hommes et femmes politiques dans notre émission. Il y eut aussi les décès de la princesse Diana et de Mère Térésa.
Noblesse et Royautés : Vous avez ensuite travaillé pour l’université SEK à Ségovie
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : Ségovie est l’une de mes villes préférées. J’ai de plus toujours aimé le monde universitaire. J’étais chargée des relations internationales de cette université qui venait de voir le jour. L’objectif était de faire connaître l’université. Grâce aux moyens disponibles pour la communication, j’ai pu mettre en place de nombreuses activités, des colloques, des expositions. Parmi nos invités, il y a eu Mikhael Gorbatchev. C’est un très beau souvenir.
Noblesse et Royautés : Vous êtes l’auteur de plusieurs ouvrages sur les femmes de la maison Habsbourg. Comment a surgi l’idée de vous lancer dans ces écritures biographiques ?
SAI Archiduchesse Catharina d’Autriche : La personne qui m’a poussée à me lancer dans l’écriture, je l’avais rencontrée lors de ma thèse universitaire consacrée au Général Franco. Il trouvait que j’avais une belle plume et une capacité rédactionnelle. Mais franchement à cette époque, j’avais d’autres visées. Je me voyais plutôt mener une vie trépidante. Bref bouger et certainement pas me consacrer pendant des heures aux recherches en bibliothèques, toute seule. Il m’a relancé à quelques reprises. Lorsque mes deux aînés étaient à l’école, je me suis dit que c’était probablement le moment idéal que pour franchir ce pas. J’ai vraiment adoré cette période.
Charles
7 novembre 2017 @ 06:49
Grand merci Patrick et Regine
Jul
7 novembre 2017 @ 07:26
la duchesse de Bar et les princes et princesse de Bar…
Peut-on alors reprocher aux aînés des Bourbons de prendre les titres d’attente de duc d’Anjou ?
Laurent F
7 novembre 2017 @ 13:59
L’empereur d’Autriche était duc de Bar et de Lorraine, le roi de France n’a jamais été duc d’Anjou. Gaston d’Orléans, Philippe frère de Louis XIV, deux de ses fils, son petit-fils futur roi d’Espagne, son arrière-petit-fils (futur Louis XV), son second fils ainsi que le futur Louis XVIII furent ducs d’Anjou jamais le Roi.
Gérard
7 novembre 2017 @ 23:26
Ces titres les princes de sa maison les tenaient du roi qui était le véritable souverain de l’Anjou par exemple.
Jul
8 novembre 2017 @ 06:45
Bonjour
Le Roi de France est le possesseur de tout le domaine royal : de tous les duchés, comtés qui ne sont pas donnés en apanages ou en douaires.
1. Henri IV était duc d’Anjou dès son avènement, puisque Monsieur, duc d’Anjou (François, frère d’Henri III) était mort, sans cela il n’aurait été roi.
2. Même quand il a donné le nom de duc d’Anjou à son 3ème fils, il ne lui avait pas encore donné en apanage le fonds.
3. Louis XIII et Louis XIV étaient de la même manière ducs d’Anjou, à chaque fois que celui qui portait ce nom le cédait contre un apanage déjà constitué (Philippe de France recevant avantageusement l’apanage d’Orléans déjà constitué et en service) ou que le prince mourrait (les petits ducs d’Anjou, fils de Louis XIV). De même son petit-fils et ses arrière-petits-fils n’étaient duc d’Anjou que de nom, sans en avoir les droits sur ledit duché.
4. Louis XV était duc d’Anjou jusqu’à ce qu’il donne ce nom à un de ses fils et l’apanage à son petit-fils.
5. Je ne sais pas quels domaines du duché d’Anjou n’ont pas été vendus au moment de la Révolution française et ont pu faire retour à la couronne à l’avènement de Louis XVIII et Charles X. Mais s’ils en existaient, comme les domaines lorrains et barrois, ils étaient les propriétés du roi, qui disposaient à leur gré de ce nom s’ils l’avaient souhaité (comme Charles X a fait usage du nom de comte de Ponthieu).
Sigismond
8 novembre 2017 @ 09:51
Henri III fut duc d’Anjou avant de devenir roi de Pologne puis roi de France. Mais surtout, on sait bien que si les chefs de la Maison de Bourbon portent, au moins depuis l’entre-deux-guerres, le titre de duc d’Anjou, c’est en mémoire de leur ancêtre direct Philippe de France, devenu roi d’Espagne en 1700 après avoir été duc d’Anjou. Et bien sûr, les armes d’Anjou (de France à la bordure d’Anjou) flottent sur le drapeau espagnol, au milieu de celles de Castille, de Léon, d’Aragon et de Grenade (celles de Navarre y sont incongrues, car c’est le roi de France qui y est roi de Navarre, pas le roi d’Espagne).
Sigismond
8 novembre 2017 @ 18:23
c’est le roi de France qui est roi de Navarre (sans y !)
Patrick Germain
7 novembre 2017 @ 14:05
Jul,
Il ne s’agissait en aucune façon d’un titre d’attente pour les Habsbourg. Comme l’explique très bien l’archiduchesse Catharina, le roi des Belges en son temps leur a demandé de ne pas faire état de leur qualité d’archiduc d’Autriche et leur a délivré des passeports au nom de Bar.
Désormais cette fiction n’a plus lieu d’être.
L’impératrice Zita n’allait jamais dans des lieux où elle ne pouvait pas être traitée en impératrice. C’est-à-dire qu’elle ne se rendait jamais à une réception officielle où le moindre ambassadeur aurait eu le pas sur elle.
Autant que je sache, le prince Louis de Bourbon n’est pas en exil. Qu’il prenne le titre de duc d’Anjou est son affaire, la votre et celle de vos amis. Mais où qu’il se rende, le moindre ambassadeur aura aussi le pas sur lui, duc d’Anjou ou pas, aîné des Bourbons ou pas.
Patrick Germain
Jul
8 novembre 2017 @ 07:00
merci pour votre réponse Cosmo
Mais ce n’était pas ma question
Si le Prince Louis n’est pas en exil, il n’a pas consort dans une monarchie également. Ce n’est pas là dessus que porte ma remarque mais sur le choix du nom « de Bar » que je compare « à Anjou ».
le duché de Bar (le fonds, les domaines) appartenaient aux rois de France après la mort du Roi Stanislas. Je sais qu’à juste titre l’Empereur et sa famille avaient conservé le nom et les armes de « Lorraine » comme les princes de la Maison de France partis régner en Espagne et en Italie avaient conservé le nom de « Bourbon » et les armes de France (avec la brisure du Fils de France dont ils étaient issus).
Ma question est donc : les princes de la Maison de Lorraine partis régner sur l’Empire et le Grand-Duché de Toscane avaient-ils obtenu de conserver le titre nominal de « ducs de Bar »?
Patrick Germain
8 novembre 2017 @ 16:54
Jul,
Voici la titulature de la Maison d’Autriche :
Empereur d’Autriche Roi Apostolique de Hongrie
Roi de Bohême, de Dalmatie, de Croatie, d’Esclavonie, de Galicie, de Lodomérie et d’Illyrie,
Roi de Jérusalem,
Archiduc d’Autriche,
Grand-duc de Toscane et de Cracovie,
Duc de Lorraine, de Salzbourg, de Styrie, de Carinthie, de Carniole, de Bukovine, duc de la Haute-Silésie et de la Basse-Silésie, de Modène, de Parme, de Plaisance et Guastalla, d’Auschwitz et Zator, de Teschen,
Frioul, Raguse et Zara,
Grand-prince de Transylvanie,
Prince de Trente et Brixen, Margrave de Moravie, de la Haute et la Basse-Lusace et en Istrie,
Comte princier de Habsbourg et Tyrol, de Kybourg, Goritz et
Gradisca,
Comte de Hohenembs, Feldkirch, Brigance, Sonnenberg
Seigneur de Trieste, de Cattaro et de la Marche wende
Grand-Voyvode de la Voyvodie de Serbie, etc..
(Source, Almanach de Gotha, 1914)
Il n’est nulel part question du duché de Bar dont le titre ne semble pas avoir été repris par les Lorraine au moment de la cession du duché à la France. Le roi de France n’ayant jamais porté le titre de duc de Bar, il est possible que le roi des Belges, en accord avec l’impératrice Zita et l’archiduc Otto, lui ait donné vie à nouveau de manière tout-à-fait fictive.
Un jour, louant une voiture avec l’archiduc Carl-Peter, je l’ai vu sortir son permis de conduire au nom de Prince de Bar. Devant mon étonnement il m’a expliqué pourquoi.
Ce titre de prince de Bar, figurant sur le passeport des archiducs et archiduchesses, leur permettait d’entrer en Autriche dont ils étaient officiellement bannis.
Aujourd’hui aucun d’entre eux, à ma connaissance ne s’en prévaut, car il est devenu inutile.
Cela dit, ils avaient conservé le titre de duc de Lorraine. Peut-être parce que c’était leur nom patronymique.
Patrick Germain
Jul
9 novembre 2017 @ 20:34
Merci pour votre réponse :)
Sigismond
9 novembre 2017 @ 00:55
La réponse est oui, Jul, et elle est donnée par Hervé Pinoteau dans son livre « Les armes de l’aîné des Capétiens » (1980). Le traité de Vienne du 28 août 1736 « autorisait la maison de Lorraine à conserver ses titres, armes, etc… alors que les duchés de Lorraine et de Bar étaient donnés à Stanislas puis au Roi très chrétien : »bien entendu que cette conservation des dits droits, titres, armes, prééminence et prérogatives, ne pourra préjudicier à la cession, ni l’affoiblir en rien… » », dit le traité.
Jul
9 novembre 2017 @ 20:43
Merci beaucoup pour votre attention, et votre réponse très précise Sigismond. C’est une chance d’avoir de telles sources pour fonder son propos. Je craignais de me tromper en « matière lorraine ».
Gibbs ??
8 novembre 2017 @ 11:47
Cher Patrick,
Permettez-moi quand même de m’étonner de cette demande qui me semble « petit ».
La famille n’était pas une honte pour la Belgique bien au contraire.
Cordialement,
Gibbs
Gibbs ??
8 novembre 2017 @ 11:48
Il n’y a pas erreur sur « petit » car j’estime le fait « petit ».
Robespierre
7 novembre 2017 @ 08:25
C’est un peu cliché de dire que l’archiduchesse est une vraie Européenne, mais c’est comme ça. Son parcours est très intéressant.
Muscate-Valeska de Lisabé
7 novembre 2017 @ 08:58
Une femme moderne et …très menue.
Bravo à Dame Régine et Patrick Germain de nous ouvrir cette jolie fenêtre dans notre site préféré. ♡
Actarus
7 novembre 2017 @ 13:19
Cette rencontre n’était pas fortuite mais inscrite dans les astres. Après tout, Patrick Germain est Cosmo, et l’archiduchesse est cosmopolite ! ^^
Foi d’Actarus et de Damien Dauphin. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
8 novembre 2017 @ 16:27
Tu le sais mieux que nous, toi qui brille au firmament, Bel-Ami ♡.
Rosellilas
7 novembre 2017 @ 09:31
En quelques mots, très belle description de la Belgique.
frambroiz 07
7 novembre 2017 @ 13:39
Oui…
Et les Français devraient en prendre note et être moins fiers ; je précise je suis Française et on se surestime ou se sous-estime , mais on ne sait bien se placer par rapport aux autres …
Merci, Régine, Mr Germain , belle rencontre ,on se délecte de la suite , par avance …
On aimerait en savoir plus sur Gorbatchev , sa thèse sur Franco …
Elle ne doit pas manquer de courage et d’esprit d’innovation , un œil original sur le monde ,à voir ses choix …Evidemment, on ne peut qu’apprécier , une Habsbourg , qui ne reste pas dans les chemins tracés …Tout en sachant qu’elle appartient à cette famille .Certainement, une belle personnalité, je présume .
Lars de Winter
7 novembre 2017 @ 09:53
Inteligente et elegante!
Anais
7 novembre 2017 @ 10:00
Quel intéressant parcours universitaire et professionnel. Comme on dit, on sent qu’il y a quelque chose dans la tête de la ravissante archiduchesse Catharina.
Fanny
7 novembre 2017 @ 10:07
Merci pour cette première partie d’interview, très agréable à lire et qui permet de découvrir une personnalité très intéressante
Zorro
7 novembre 2017 @ 10:17
Me concernant, la messe est dite concernant cette dame :
« citoyenne du monde. D’une certaine manière, c’est positif de ne pas disposer de racines car cela vous donne une ouverture d’esprit énorme »
L’archiduchesse s’est elle aussi convertie à la nouvelle religion mondialiste. A la rigueur elle aurait pu dire qu’elle se sent européenne. Mais elle a décidé d’y aller franco (sans mauvais jeu de mot) : vive le déracinement, vive le melting pot multiculturel indifférencié.
J’ai du faire un effort pour lire jusqu’au bout. En fait j’espérais y trouver d’autres poncifs du genre « le nationalisme, c’est la guerre ».
miel
7 novembre 2017 @ 13:16
votre commentaire est assez bizarre. C’est une jeune femme très intéressante , ne serait ce que par sa famille qui a régné sur l’Europe.
frambroiz 07
7 novembre 2017 @ 13:51
Normal, Zorro, souvenez vous :A E I O U , chez Otto de Habsbourg, enfant , chaque jour ,à table, on parlait une langue différente de l’empire, excepté le dimanche : Cela donne des orientations ouvertes sur l’Europe et le monde , c’est fatal …Comment y échapperait-elle ? C’est un méga -avantage , que de choix -et de bonheurs en plus – en plus ! Job, mariage, amis, voyages, pays de vie ….
Dans ma famille, on est français , mais aussi belge et hollandais , puis on a parlé d’autres langues ,je plains les gens mono-pays ou mono-langue .Plus on connaît de langues, de pays, plus on est ouvert , on se sent ,un peu, partout ,chez soi …
Maintenant, si vous n’aimez pas que l’Europe ou les USA vous imposent d’être européen , sans vraies racines, dans un contexte mal ficelé ou américain, via les films, le Coca , Trump & Cie, je peux le comprendre aussi…Evidemment !
Et, au risque d’être naïve, de le paraître, de faire « ma Miss France, soir des élections « , la paix est quand même avec la santé , le plus précieux des biens , non?
Zorro
8 novembre 2017 @ 10:44
Bonjour Françoise,
Oui nous sommes d’accord.
Mon point était de dire que « c’est positif de ne pas disposer de racines car cela vous donne une ouverture d’esprit énorme » était quand même fort cliché. Comme si être « ouvert d’esprit » nécessitait forcément d’être nomade, sans attache, sans famille, sans pays, sans religion, etc.
Pour moi, se revendiquer « citoyen du monde » (c’est-à-dire être fier de ne pas être enraciné quelque part) s’apparente à être un bon consommateur bien docile (le seul dénominateur commun du melting pot multiculturel prôné par nos élites). Etre déraciné c’est être une feuille morte qui se balade au gré du vent.
Ceci étant dit, loin de moi l’idée qu’il faut rester toute sa vie dans son village et ne jamais sortir de son terroir.
Pour moi, on ne peut pas connaître ou apprécier les autres cultures sans connaître d’abord la sienne et savoir d’où l’on vient.
Zorro
8 novembre 2017 @ 10:49
framboiz pardon !!!
Tourmaline
8 novembre 2017 @ 22:55
Si je puis me permettre: aux U.S en tout cas, je ne sais si c’est le cas en Europe, mais il y a un test pour savoir si les gens sont de vrais citoyens du monde ou ont des attaches viscérales particulières qui puissent les pousser à vouloir l’abjecte capitulation de l’autre: installer les hommes devant un match de football. Si où qu’il soient, ils ovationnent l’équipe de leur ‘hometown’ d’enfance et d’adolescence et conspuent l’équipe de la ville où ils habitent maintenant, ils ne sont pas des citoyens du monde. Ceci est une plaisanterie, naturellement, mais soulignée récemment par mon mari qui, regardant une retransmission d’un match entre les Eagles de Philadelphie et une autre équipe, me faisait remarquer avec un certain malaise (car s’il ne se sent pas global citizen, c’est un intellectuel “world traveler” et “man of the world”,) que les matchs de football faisaient resurgir de profondeurs tripales des instincts tribaux visant à l’annihilation écrasante et totale de quiconque n’est pas son équipe.
JAY
7 novembre 2017 @ 14:37
Je partage a 100ù son état d esprit ayant une éducation tres ouverte et internationale. Le monde est sans frontière quand on a été élevé de la sorte.
Milena K
8 novembre 2017 @ 18:16
Je trouve au contraire que cette jeune femme fait preuve d une ouverture d esprit qui ,si j en juge par les differents commentaires que vous produisez ,semble vous faire defaut.
Vous considérez donc que le « nationalisme c est la paix. »Dont acte.
Marceline
7 novembre 2017 @ 10:20
Ravissante jeune femme que l’on sent très élégante y compris dans sa manière d’être et en plus une tête bien pleine !
J’ignorais cette histoire de patronyme « de Bar ». Est-ce que l’archiduc Otto et l’archiduchesse Regina en se faisaient pas appelés duc et duchesse de Bar ?
Charles
7 novembre 2017 @ 12:14
La majorité des membres de la Maison d’Autriche utilisent ou ont utilisé ce nom pour passer inaperçu.
JAusten
7 novembre 2017 @ 19:36
Duché de Lorraine et duché de Bar ont une histoire plus que commune ; mais le titre de duc de Bar est quasi inconnu du « public », donc patronyme parfait pour passer incognito mais pas complètement puisque le « de » est rajouté :) Noblesse oblige …
Gibbs ??
8 novembre 2017 @ 11:50
JAusten,
Le « de » ne signifie pas nécessairement la noblesse et inversément.
Lorraine 1
7 novembre 2017 @ 10:33
J’ai son livre « Nées pour régner, Archiduchesses d’Autriche » qui est passionnant.
Pierre-Yves
7 novembre 2017 @ 11:51
On a envie de savoir qui est cette personne qui a convaincu l’archiduchesse de se lancer dans l’écriture. Il est même assez curieux qu’elle ne le mentionne pas, alors que la logique le voudrait. Mais attendons la suite …
frambroiz 07
7 novembre 2017 @ 13:53
Un ami, un universitaire , un prof …
Peut-être , est-il peu connu, mais attentif et clairvoyant , comme Vous, j’aimerais en savoir plus aussi , Pierre -Yves !
Gérard
7 novembre 2017 @ 13:07
Merci infiniment à Régine et à Patrick.
royal mar.bar
7 novembre 2017 @ 14:06
très intéressant. Merci
Gérard St-Louis
7 novembre 2017 @ 14:15
J’ai hâte qu’elle parle de sa grand-mère… J’attends la suite avec impatience.
JAY
7 novembre 2017 @ 14:38
Porte t elle de véritable boucle d oreille en rubis? bijoux de sa famille ?
COLETTE C.
7 novembre 2017 @ 15:37
Un riche parcours.
Kalistéa
7 novembre 2017 @ 16:00
ça commence bien .Attendons donc la suite .
Jean Pierre
7 novembre 2017 @ 16:10
Duc de Bar…une réminiscence plus Lothringen qu’Habsburg.
Il y avait aussi autrefois un faux duc de Saint Bar.
Marie de Cessy
7 novembre 2017 @ 16:23
Interview très intéressante
Vivement la suite !
Patricia
7 novembre 2017 @ 16:29
Voici une femme qui semble très sympathique, élégante physiquement et moralement, ce qui participe à sa beauté.
Marie de Cessy
7 novembre 2017 @ 16:29
Sympathique interview
Vivement la suite !
ciboulette
7 novembre 2017 @ 18:21
Une femme intelligente et sympathique .
marie francois
7 novembre 2017 @ 19:14
Merci à Regine et Patrick Germain.
Danielle
7 novembre 2017 @ 19:21
Merci Régine et Patrick Germain pour ce récit que j’ai beaucoup apprécié sur une tête bien pleine.
Quelle élégance sur la 2ème photo, encore une belle qualité !
Sylvie-Laure
7 novembre 2017 @ 21:24
Entretien dynamique, avec une personnalité brillante et charmante. Pour ce qui est que de parler des ancètres de sa famille, mieux vaut en faire partie, donc l’Archiduchesse avait toutes les clés pour le faire. Première partie très agréable, à bientôt pour la suite.
Michèle Lobre
7 novembre 2017 @ 21:45
Une femme intelligente, instruite et bien de sa personne beaucoup de qualités réunies. De qui est elle l’epouse pour continuer à se faire appeler son altesse impériale l’archiduchesse Catharina d’ Autriche ?
Patrick Germain
8 novembre 2017 @ 17:00
Michèle Lobre,
Par mariage l’archiduchesse Catharina est comtesse Secco d’Aragona mais il est de tradition que les princesses de sang royal conservent leurs titres et continuent de les utiliser.
Cordialement
Patrick Germain
Caroline
8 novembre 2017 @ 06:20
J’ai lu avec beaucoup de plaisir cet entretien sur l’archiduchesse Catharina d’Autriche, une jolie princesse polygotte avec sa tete bien faite !??
Merci !?
Gibbs ??
8 novembre 2017 @ 09:57
Curieuse attitude de la part d’Albert I que de craindre que les Hasbourg fassent de l’ombre à son fils…
Patrick Germain
8 novembre 2017 @ 16:58
Gibbs,
Il n’y avait aucune crainte. Seul le respect du protocole car il semble qu’à l’époque, les archiducs d’Autriche avaient le pas sur tout le monde en Belgique, à l’exception du roi et de la reine. Etre qualifiés de duc ou prince de Bar simplifiait les choses.
Amicalement
Patrick
Actarus
9 novembre 2017 @ 14:02
Si l’archiduc Otto a été acclamé empereur d’Autriche par son entourage (lors de sa majorité, il me semble), il était cependant roi de Hongrie, avec ceci de particulier que sous la régence de l’amiral Horty, la Hongrie était un royaume sans roi. Techniquement, il avait un rang supérieur à celui du duc de Brabant.
Il convient d’ajouter que les Habsbourg avaient autrefois régné sur les territoires qui forment la Belgique actuelle, appelés Pays-Bas espagnols puis Pays-Bas autrichiens, et que par le jeu des alliances, la Belgique et l’Autriche étaient dans des camps opposés lors de la Première Guerre mondiale.
C’est tout à l’honneur du roi Albert 1er d’avoir offert l’asile aux anciens souverains de l’Autriche-Hongrie (délicatesse que n’eut pas Georges V du Royaume-Uni qui aurait pu sauver la famille impériale russe, encore plus proche de lui par le sang, en l’envoyant par exemple au Canada puisque Londres n’en voulait pas), mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin, et l’usage du titre de duc de Bar, titre d’incognito et non « d’attente », était justifié.
Patrick Germain
10 novembre 2017 @ 13:14
Cher Actarus,
Merci pour cette précision qui éclaire parfaitement le sujet.
Amicalement
Patrick
Patricio
8 novembre 2017 @ 19:09
Merci Régine et Patrick pour nous faire partager ce moment.
Amitié
Patricio
Christian Kircher
26 juillet 2018 @ 21:29
autrichien de naissance (ma grandmere etait de la famille von Hollensteiner) je me suis toujours revolte contre le fait que l’ autriche ne laissait pas vivre la famille imperiale dans son pays. apres tant de temps surtout le chancelier Kreisky etait un adversaire farouche. Il avait peur que la monarchie pourrait reprendre pieds en autriche. L’imperatrice Zita se rendait une fois a Mariazell en pelerinage avec une permission exceptionelle et unique. Elle revenait apres sa mort pour etre enterre a vienne. Bref le successeur du thron avait renonce au thron comme vous savez certainement et je suis heureux que son fils et successeur du thron peut vivre aujourdhui a Vienne. Je ne savait pas que SAIR catharina d’autriche ne peut pas sejourner en autriche. C’est honteux et cela doit changer. Concernant le duc d’ anjou que j’estime etre le successeur du throne de france il est assez intelligent et modeste pour ne pas se mettre en avant. J’ai eu le plaisir de le croiser au senat dans une soiree organise par le duc de beauffremont. Meme si le president du senat s’est mis sur un thron et l’empereur de vietnam sur un autre la vraie personnalite etait le duc d’ anjou. Il faut faire avec la situation actuelle avec intelligence et reagir ainsi.
Régine
27 juillet 2018 @ 12:46
L’archiduchesse ne vit pas en Autriche mais peut se rendre en Autriche sans problème
Victoria BECKER
3 février 2021 @ 14:00
Cette Personne SAI Catharina de Habsbourg est magnifique tant par sa réelle beauté, son apparent caractère plein de gentillesse, sa discrétion, son intelligence et son charme, et de plus son talent d’écrivain.
Dommage que son ouvrage en français soit épuisé.
La connaître et la fréquenter doit être un enchantement