Ce roman est paru en septembre 2017. « La princesse de Bakounine » est écrit par Lorenza Foschini. Il a été traduit de l’italien. Zoé Obolenskaïa appartient à la très haute noblesse russe. Mariée à un prince insipide, mère aimante de cinq enfants, la princesse se sent à l’étroit à la cour du tsar.
Dans les années 1860, elle trouve enfin une excuse pour prendre le large et embarque pour l’Italie. Après un séjour à Venise, Zoé établit ses quartiers à Naples, où elle fait la connaissance d’un autre Russe en exil, Mikhaïl Bakounine, l’anarchiste qui fait trembler l’Europe. Alors que tout a l’air de séparer cette héritière richissime et ce rescapé des camps de Sibérie à la mise négligée et à la carrure d’ours, les deux se lient instantanément d’une amitié qui prend parfois l’allure d’une relation amoureuse. Conquise par les discours du révolutionnaire, la princesse embrasse peu à peu sa cause et devient l’un des piliers du mouvement anarchiste européen, finançant Bakounine et ses disciples.
Lorenza Foschini reconstruit la figure complexe de celle qui inspira à Tolstoï Anna Karénine et à Henry James La Princesse Casamassima. Une histoire captivante qui reflète les conflits et les passions d’une époque.
« La princesse de Bakounine », Lorenza Foschini, Quai Voltaire, 2017, 224 p.
Milena K
27 avril 2018 @ 02:33
La couverture ne me semble pas très attrayante.
framboiz 07
27 avril 2018 @ 08:49
Mais, l’histoire me plait, ça me semble très intéressant, je vais noter .
Silvîa
27 avril 2018 @ 10:49
Oui vous avez raison….
Mais, c est le contenu qui est important
Bon vendredi a tous….sous une météo bien metigee
????
Pascal
27 avril 2018 @ 14:48
Le titre non plus , pourquoi cette particule ?
Gérard
28 avril 2018 @ 21:23
Ce fut pendant un certain temps la collaboratrice de Bakounine. Bakounine était de famille noble par ailleurs mais ceci n’a pas de rapport avec le titre. Son père était maréchal de la noblesse.
J21
27 avril 2018 @ 08:05
Un livre qui va m’intéresser malgré la couverture peu engageante.
Mary
27 avril 2018 @ 10:56
Ça n’a pas l’air mal.
Pourquoi Obolenskaia et pas Obolenska ?
Julise
27 avril 2018 @ 11:59
Cela me fait penser à un roman de fiction historique, pour ados férus d’histoire et découvrant ce genre littéraire. La couverture ainsi conçue n’attirera pas l’œil des lecteurs déjà aguerris au style.
Annmaule
27 avril 2018 @ 12:26
Avoir cinq enfants d un mari insipide fut il prince est une punition non?
Pauline
27 avril 2018 @ 14:59
Extra merci beaucoup !
Marie-Francoise
27 avril 2018 @ 16:06
J’aime beaucoup le papier épais ainsi que la calligraphie des éditions du Quai Voltaire et son bleu inégalé !!
J’ai lu chez dux des livres de Bowles et des romans inspirés de l’Italie. Ils trônent tous dans ma chambre pour laquelle j’ai choisi le bleu comme couleur apaisante : stores bateau, objets et tableaux très inspirés de la mer qui me repose .
Gérard
27 avril 2018 @ 18:26
Alors qu’elle faisait des recherches sur le professeur Renato Caccioppoli (1904-1959), mathématicien originaire de Naples, Lorenza Foschini découvrit que le grand-père de celui-ci, le père de sa mère Sofia, était l’anarchiste russe de famille noble Mikhaïl Bakounine. Le nom de la princesse Zoé Obolenskaïa apparut alors.
On la connaissait pourtant sous les traits de La Princesse Casamassima d’Henry James), de Madame S. dans Sous les yeux de l’Occident de Joseph Conrad et même sous ceux d’Anna Karénine de Tolstoï, dont le frère est nommé Stépane Oblenski, et Tolstoï bien sûr connaissait les Obolensky avec lesquels sa femme cousinait.
Zoé Sergueïevna Obolenskaïa naquit comtesse Soumarokova en 1828 ou 1829, fille du général d’artillerie comte Sergueï Pavlovitch Soumarokov (1793-1875), titré comte le 26 août 1856, mais noble de naissance, conseiller d’État, et d’Alexandrine Maruzzi. Les origines grecques et italiennes de sa mère ne seront pas étrangères au choix de Zoé de s’installer en Italie après un mariage décevant. Elle parle français, russe et italien.
Elle a donc épousé le 26 octobre 1847 le prince Alexeï Obolensky (Paris 1819-Saint-Pétersbourg 1884), proche de l’empereur, gouverneur de Varsovie puis de Moscou, fils du prince Wassili (1780-1834) et de la comtesse Catharina Moussine-Pouchkine (1786-1875).
Elle décide de partir pour Naples avec ses cinq enfants en 1866, pour raisons de santé, d’après son mari qui doit justifier ce départ à l’empereur. Elle ne reviendra plus en Russie.
Elle apportera un important soutien financier à Bakounine, réfugié en Italie et dont elle partage les idées anarchistes, grâce aux subsides de son père et de son mari.
Elle devient son assistante personnelle puis elle acquiert sa propre place dans le mouvement.
Mais le tsar demande à son mari de réagir face à cette anarchiste devenue maîtresse d’un anarchiste polonais. Le prince vient alors récupérer les enfants en 1869. C’est un déchirement pour elle et pour eux d’après leurs lettres.
Elle se remarie avec ce Walerian ou Valérien Mroczkowski-Ostroga (1840-1889), anarchiste polonais qui fut célèbre comme photographe exerçant à Menton et à Trouville à la fin du XIXe siècle.
Elle meurt à Menton en 1897 et repose avec lui au cimetière du Vieux-Château.
Les enfants de son premier mariage sont :
A1 Alexandra (1848-1851)
A2 Catharina (1850-Paris 1929) qui épouse en 1867 Alexander Alexandrovich Mordvinov (mort en 1889), puis Sergei Petrovich Botkin (1832-1889),
A3 Sergei (1851-1878),
A4 Maria (1854-Rome 1872),
A5 Alexei (Varsovie 1856-Gorki 1910), qui épouse en 1895 Helene Dieterichs (1862-tuée par les Bolchéviques à Gorki le 15 février 1918), d’où :
B1 Alexei (1895-mort jeune),
B2 Sa jumelle Zoë (1895-Weston, Massachusetts 1956), épouse à Rome en 1921 Andrei Alexeivich Bakeev (1885-Chicago 1960),
B3 Marina (1897-Ratisbonne 1947), épouse en 1/ à Moscou en 1914 le prince Dmitri Dmitrievich Kropotkine (1891-tué par les Bolchéviques en 1920), en 2/ à Poděbrady, Bohême, en 1923 Afanassi Adreivich Nesterenko (Borysy, Ukraine 1893-19..),
C1 princesse Marina Kropotkine (Gorki 1916-New York 1991), épouse à Mies, Bohême, en 1934 Adolf chevalier Streer von Streeruwitz (1893-1992),
B4 Sergei (1899-mort jeune),
B5 Mikhail (Saint-Pétersbourg 1901-New York 1960), épouse à Paris en 1926 Kathleen Thrash (Columbus, Ohio, 1899-New York 1973), d’où :
C1 Alexei Guy (Chicago 1929-9 janvier 2018), épouse en 1/ à Arlington, Virginie en 1957 (divorce 1978) la baronne Sofia Liljencrantz (Princeton, New Jersey, 1934), en 2/ New York 1978 Marina Streer von Streeruwitz (Prague 1942), d’où :
D1 Michael Edward (New York 1958), épouse à Stamford, Connecticut en 1988 Maria Rosaria Clark (Titusville, Pennsylvania, 1953), d’où
E1 Alexis William (Stamford 1989),
E2 Hanna Maria (Stamford 1991),
D2 Alexia (ou Alexandra) Helene (New York 1960),
D3 Nina Elizabeth Anne (New York 1961), épouse à New York en 1987 James Nelson Prudden (New York 1958),
D4 Anna Tatiana Katherine (Englewood, New Jersey, 1979),
D5 Helene Katharina (Englewood 1980),
B6 Olga (Gorki 1906-morte jeune),
A6 Zoë (Saint-Pétersbourg 1858-Milan 1897), épouse en 1877 Nikolai Wladimirovich Rodzianko (Saint-Pétersbourg 1851-1918).
Du deuxième mariage (en 1884 après la mort du prince) vinrent Félix et Léonie (Menton 1871-Paris 1947) qui épousa Charles Albert Appuhn, né en 1862 à Alexandrie, Égypte, mort en 1942, d’origine germano-française, professeur de philosophie :
Félix Walery Mroczkowski-Ostroga (1867-1936), centralien, compositeur, directeur du Philarmonique de Genève, épousa Jeanne Reclus (1863-1897), fille d’Élisée Reclus (1830-1905), géographe et écrivain (frère d’Élie Reclus, 1827-1904, journaliste, ethnologue, directeur de la Bibliothèque Nationale, et d’Onésime Reclus, 1837-1916, géographe.
Ils furent les parents d’Yvonne Zoé Mroczkowski-Ostroga (Yvonne Ostroga), née le 6 mars 1897 à Menton, qui fut secrétaire de l’écrivain Paul Bourget, mariée le 17 mai 1951 à Paris avec le vicomte Raymond Marie Joseph de Romanet de Beaune (1887-1976).
Julise
30 avril 2018 @ 01:50
Yvonne et Raymond sont les grands-parents paternels d’Augustin (ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations), né en 1961, et d’Antoine, évêque aux armées, né en 1962.
Julise
30 avril 2018 @ 01:51
Augustin et Antoine de Romanet (de Beaune).
Gérard
29 avril 2018 @ 12:55
Quelques précisions :
Helene Dieterichs était la fille du général-lieutenant Constantin Alexandrovitch Dieterichs et de son épouse Olga Iossifovna Mousnitzky, de noblesse russe.
Zoé a eu trois enfants :
. Zoë Bakeev née en 1922, épouse d’Edward S. Petersen, de Chicago,
. Alexis né en 1928 qui a épousé Jean Mackenzie, de Truro, Nouvelle-Écosse, Canada,
. Dimitri né en 1930 qui a épousé successivement Jean Mac Rae (1931-1966), puis Joyce Smith, de Miami, dont il a divorcé.
La princesse Marina Kropotkine a eu une fille : Marina Elizabeth Ann Streer von Streeruwitz, née en 1942 à Prague et qui a épousé en 1963 à Elkton, Maryland, Jean-Louis Ghislain Pierre Walter Ganshof van der Mersch, plus tard écuyer, né à Bruxelles en 1924, mort en 1982, dont elle a eu Anne née à Englewood, New Jersey, en 1979.
Jean-Louis aurait dû succéder à son père comme vicomte mais il mourut avant lui et le titre est éteint.
C’était le troisième mariage de Jean-Louis qui en 1950 avait épousé la princesse Sylvia Obolensky née en 1931, dont il divorça en 1957, et en 1958 il se remaria avec Sally Anne Mundy née en 1928, avant de divorcer en 1960 puis de convoler en 1963 avec Marina.
Le père de Jean-Louis, Walter Jean Ganshof van der Meersch (1900-1993), était un grand juriste et haut magistrat belge qui reçut le titre héréditaire de vicomte en 1974. Il avait épousé Élisabeth Orts, de noblesse belge.
La princesse Sylvia Obolensky-Neledinsky-Meletzky (1931-1997) était fille de Sergei, prince Obolensky-Neledinsky-Meletzky (1890-1978), d’une branche cadette des Obolensky (divorcé de la princesse Catherine Yourievky, fille du deuxième mariage du tsar Alexandre II), et d’Alice Astor.
Elle épousa en premières noces donc Jean-Louis cité plus haut.
Elle épousa en deuxièmes noces en 1957 (divorce en 1963) le prince Azamat Kadir Guireÿ (1924–2001), fils du prince Kadir Guireÿ et de Vaguidé Sheret-Luk. De ce mariage vinrent la princesse Selima Guireÿ (1960), le prince Kadir Guireÿ (1961) et le prince Adil Sagat Guireÿ (1964).
Le prince Azamat épousa en deuxièmes noces à New York en 1971 Fredericka Ann Sigrist née à Londres en 1940.
Il faut ajouter en C2, 3 et 4 les enfants nés du deuxième mariage de Marina Obolensky :
Alexis Nesterenko (1925-1926), André (1926–1945), et Dimitri, né en 1934 qui a épousé en premières noces en 1960 Nathalie Sloschynsy dont il a divorcé et en deuxièmes noces en 1973 Marion Edith Marsh.
Le nom de naissance de l’épouse de Michel (1901-1960) est Trask, d’une famille de Lima (Ohio).
Elle a épousé en deuxièmes noces Herbert Wenz.
Le fils de Michel et Kathleen, le prince Alexis (Guy) a été un scientifique connu spécialiste des nouvelles technologies et qui a fait florès d’abord chez Colgate puis chez Tesla donc dans le secteur automobile. Ses obsèques ont été célébrées le 16 janvier 2018 en l’église épiscopalienne Sainte-Mary de Tuxedo Park, État de New York.
Il laisse de son premier mariage Michael, Alexa,
Nina et du second Anna et Helena. Il laisse également quatre petits-enfants.
La femme de lettres Yvonne Zoé Ostroga-Mroczkowski dite Mignon est décédée le 9 décembre 1981. Sa famille paternelle était de petite noblesse polonaise.
Sa sœur Marie Ostroga (1893-1975) épousa le metteur en scène Michel Saint-Denis (1897-1971) neveu de Jacques Copeau.
Sur la couverture du livre la peinture est de Giulietta Schiavoni.
Gérard
30 avril 2018 @ 04:21
Zoé André Bakeïev Petersen dite Zika est née le 7 mai 1922 à Baden près Vienne est décédée à Middleburg, Virginie, le 1er novembre 2015. Elle a été inhumée au cimetière Graceland de Chicago.
Elle a conté l’histoire familiale dans From Zoé To Zika.
Elle a épousé à Weston, Massachusetts, le 11 juin 1944 le docteur Edward Schmidt Petersen, né à Chicago le 19 novembre 1921, mort à Middleburg le 3 juin 2013, médecin connu et homme de passions et très cultivé. Ils ont eu deux enfants Catherine P. Mack et Edward Bakeiev Petersen dit Ted, né en 1949. De ces deux enfants venaient en 2013 huit enfants et neuf petits-enfants.
L’arrière-grand-père du docteur Petersen, Conrad Seipp, un brasseur d’origine allemande, avait fait bâtir en 1888 une grande et belle maison de style Reine Anne où la famille passait les étés, Black Point à Lake Genova, Wisconsin, qui appartient aujourd’hui à l’État de Wisconsin, et qu’on visite.
Afanassi Nesterenko est décédé en 1983.
Le château représenté sur la couverture du livre pourrait être celui des Obolensky à Krasnaïa Gorka, province de Nijni Novgorod.
Gérard
30 avril 2018 @ 10:57
Les Lettres de famille Obolensky / Bakéeff / Petersen, 1869-2003 (inclus), 1870-1956 (en vrac) sont conservées à la Bibliothèque HC Fung, Bibliothèque Harvard, Université Harvard, grâce à Zoé André Bakéeff Petersen et à sa famille.