Parution de cette biographie consacrée au roi Henri IV par Jean-Paul Desprat. En voici le descriptif : « Cette nouvelle biographie du plus populaire des rois de France, qui met à profit les avancées les plus récentes de la recherche, fait une large part à la marche au pouvoir (une bonne trentaine d’années…) et s’attache à connaître l’homme avec certes des faiblesses (les femmes, le jeu…) mais aussi et surtout avec des dons et des atouts éclatants (charisme personnel, culture humaniste, habileté voire ruse politique).
Les réussites de son règne sont toutes issues de ces incroyables coups d’audace qu’ont été coup sur coup, en deux mois, en 1598, aboutissement de vingt ans d’effort, l’édit de Nantes et la paix des armes au‑dedans et au-dehors.
Henri IV, né en 1553, était encore enfant lorsque les premiers protestants furent assassinés et c’est dans la force de l’âge, quarante ans plus tard, qu’il allait rétablir la concorde, permettre au royaume de revivre. Sa vie entière aura donc été dédiée à dénouer l’écheveau des haines politico-religieuses, un destin dont il sera l’acteur et le martyr en 1610. « Seul de nos monarques dont le peuple ait gardé la mémoire » (Michelet), guerrier intrépide, doué d’un sens politique rare, orateur d’exception, aussi à l’aise dans la cabane d’un bûcheron que devant une assemblée houleuse, il est ce que nous appellerions de nos jours un « as en communication ».
Ce sont ces aptitudes qui lui permettront, après la pacification, d’engager la monarchie vers l’absolutisme, autrement dit vers la toute-puissance royale et du coup vers le rayonnement français sur l’Europe. La clef du succès providentiel d’Henri IV réside enfin dans sa propension, fort rare en son temps, à la miséricorde et au refus de la vengeance. Il est l’homme qui pardonne. Profondément croyant mais animé depuis l’enfance de l’idée qu’on peut se sauver dans une religion comme dans l’autre, il pulvérise le mobile même du conflit et panse les plaies. »
« Henri IV. Roi de cœur », Jean-Paul Desprat, Tallandier, 2018, 672 p.
Leonor
5 novembre 2018 @ 10:18
Un formidable politique, que ce roi. Une intelligence rare, tout en ayant les pieds bien ancrés au sol. On peut bien lui pardonner ses quelques faiblesses, qui n’ont que le tort (?) d’être celles d’un épicurien.
Et, à quel point je partage cette phrase ! :
» Profondément croyant mais animé depuis l’enfance de l’idée qu’on peut se sauver dans une religion comme dans l’autre » .
A notre époque, le Dalaï Lama ne dit rien d’autre : » Mais pourquoi voudriez-vous vous convertir ? Epargnez-vous ce travail. Vivez et faites le bien là où vous êtes. »
Après …. chacun fait ce qu’il veut, en Occident en tout cas … Mais pour ma part, je crois en cet oecuménisme-là, car Dieu, s’il est, est universel. Les religions en tant que groupes structurés ne sont, elles, ne sont que des fabrications humaines. Pas négligeables, mais humaines.
HRC
5 novembre 2018 @ 22:30
son petit-fils nous a fait rater une belle opportunité.
Severina
5 novembre 2018 @ 10:20
Ses yeux brillent d’intelligence et de humour, l’on comprend que n’étant pas beaux il devait être bien charmeur!
Brigitte et Christian
5 novembre 2018 @ 10:44
bonjour à tous
Nous possédons 8 biographies du bon roi Henri IV, et nous avons du mal a imaginer ce qu’on peut en dire de plus ? Surtout que les plus récents pour faire du nouveau introduisent de la philosophie familiale, politique et autre qui rendent ces livres difficile à lire.
Si un ami du site nous montre l’intérêt du livre nous ferons l’effort de l’acheter
amitiés de Dracénie sous le vent
Brigitte et Christian
5 novembre 2018 @ 10:45
Bonjour, au fait; Merci de nous prévenir des parutions nouvelles.
amitiés
clementine1
5 novembre 2018 @ 18:28
Il y a des expressions dont je me méfie, notamment « roi/reine de coeur » et « charismatique »
que l’on emploie trop facilement de nos jours.
Mélusine
5 novembre 2018 @ 21:26
Ce « bon » et « intelligent » roi voulut tout de même entraîner la France dans une guerre, pour les beaux yeux de Charlotte de Montmorency, dont il était tombé fou amoureux.
Mettre l’Europe à feu et à sang pour un caprice amoureux !
Son assassinat par Ravaillac mit (opportunément ?) un terme à cette idée folle avant qu’elle ne se réalise.
Caroline
5 novembre 2018 @ 23:42
On n’ oublie pas sa célèbre citation sur la ‘ poule au pot ‘ !
framboiz 07
6 novembre 2018 @ 01:06
Ne pas oublier sa mère ,une personnalité et …Sully !
Pascal
6 novembre 2018 @ 17:04
Il paraît qu’il sentait remarquablement mauvais.