Parution de cette biographie consacrée au khédive Ismaïl Pacha par Caroline Kurhan, déjà auteure de plusieurs ouvrages comme « Farouk, un destin foudroyé » ou « Palais oubliés d’Egypte« . Voici le descriptif : « La postérité veut faire du khédive Ismaïl un gaspiller sans cervelle et sans probité qui aurait ruiné son pays en vaines dépenses.
Mais il donne à l’Egypte une administration moderne, des institutions parlementaires, fonde des milliers d’écoles, fait construire des ponts, des canaux, des chemins de fer, des télégraphes, des ports, des phares, introduit des cultures nouvelles, redessine les villes du Caire et d’Alexandrie pour en faire des villes modernes. Et durant ses années d’exil, de son départ d’Egypte jusqu’à sa mort, il développe une activité considérable en Europe. » (merci à Alberto)
« Ismaïl Pacha. Un khédive en exil. 1879-1895 », Caroline Kurhan, Editions Maisonneuve & Larose, 2018
Bertrand V.
20 novembre 2018 @ 10:38
Un homme à femmes aussi.
Plus de 304 000 000 € de dettes reconnus à Ismaël Pacha sous son règne dans son pays.
On lui reconnaît l’ambition d’avoir voulu faire de son pays une grande puissance, l’égale des grandes puissances européennes. Mais cela suffit-il à le blanchir aussi?
Si les frais de toutes ces réalisations ne comptent pas dans cette dette, on se demande bien sur quoi il a pu brûler autant d’argent?
William
20 novembre 2018 @ 19:23
Il n’est pas le seul personnage dans son genre. Bon c’est pas une excuse mais il y a quand même pire.
Au moins lui, il a dilapidé mais il a quand même réalisé pas mal de choses dans son pays.
Mais 2000 millions de Francs c’est énorme tout de même.
Antoine
20 novembre 2018 @ 11:48
Nos amis belges savent-ils que l’homme de confiance d’Ismaïl Pacha était l’un de leurs compatriotes ? Il s’agit d’Hector DEFOËR (1832-1905) né dans une modeste famille de Jodoigne. Conseiller privé du Khédive avec le titre de bey, administrateur des domaines privés du vice-roi d’Egypte à partir de 1863, conseiller financier entre 1865 et 1873 à Paris pour gérer ses avoirs il se forgea lui-même une immense fortune. De retour à Jodoigne, il fit construire l’imposant château des Cailloux, devenu par la suite maison de santé et très dénaturé. Sa principale héritière fut Elvire SAKAKINI dont il est abondamment parlé dans l’ouvrage « Violette Morris, histoire d’une scandaleuse » de Marie-Josèphe Bonnet paru chez Perrin. Elvire était certainement la fille naturelle d’Hector DEFOËR. Elle vendit le château des Cailloux en 1921. En 1896 elle avait épousé un gentilhomme français, le comte Paul DODUN de KEROMAN mais le mariage ne fut pas heureux et sans postérité. C’est chez la comtesse de Keroman que le prince Félix Youssoupoff et sa femme trouvèrent asile avant que leur soit restitué le domaine de Keriolet, près de Concarneau. Mais je m’égare et suis loin de l’article initial…
Suzanne
20 novembre 2018 @ 17:51
Vous ne vous égarez pas, Antoine, on apprend nombre de choses et on en aurait volontiers lu davantage !
Cosmo
20 novembre 2018 @ 22:02
Les digressions sont souvent au moins aussi, voire plus, intéressantes que le sujet lui-même.
IANKAL21
20 novembre 2018 @ 13:33
Palais oubliés d’ Égypte est un livre remarquable avec des détails et photos inconnues du grand public. Par contre le livre de la même auteure sur le Roi Farouk, m’ a paru bâclé, ou frappé par une étrange (auto?)censure.
Espérons le mieux pour ce livre dédié à Ismail qui fût vraiment magnifique.
Gérard
22 novembre 2018 @ 02:58
Ismail était le père du roi Fouad Ier et le grand-père de roi Farouk.