Un heureux événement est arrivé en ce matin du 18 août : au palais de Schönbrunn, l’archiduchesse Sophie, belle-fille de l’empereur François Ier, donne naissance à un garçon. C’est la chambre d’apparat de l’impératrice Marie-Thérèse que la mère a choisi pour l’occasion. 21 coups de canon annoncent l’heureuse nouvelle aux Viennois. L’enfant s’appelle François-Joseph…
Très rapidement, l’enfant est baptisé selon tout le cérémonial de la cour d’Autriche. Il reçoit les prénoms de l’empereur Joseph II et de son grand-père, François Ier. Une belle robe de baptême a été créée en soie pour l’occasion : elle servira pour tous ses frères et sœurs.
Des somptueuses collections des Habsbourg, on sort une splendide aiguière d’or élaborée au XVIe siècle par un orfèvre espagnol. Elle est remplie de l’eau du Jourdain, car tout archiduc d’Autriche est baptisé avec l’eau du fleuve où le Christ reçu le baptême.
La famille impériale réunie autour d’un portrait de François Ier d’Autriche. A gauche : François-Joseph enfant avec ses parents et ses frères.
Bien que troisième dans l’ordre de succession au trône impérial derrière son oncle Ferdinand et son père François-Charles, le jeune garçon est considéré dès sa naissance comme l’héritier en titre. L’état physique et mental du premier et l’indifférence du second envers les affaires de l’État font penser que François-Joseph régnera sur l’Autriche dans un avenir lointain.
François-Joseph est bientôt l’aîné d’une belle fratrie : Maximilien, né en 1832, puis Charles-Louis en 1833, Marie-Anne en 1835 (mais décédée à 4 ans d’une fièvre maligne), un garçon mort-né en 1840, puis Louis-Victor en 1842.
Les petits archiducs sont élevés dans le respect des valeurs traditionnelles et dans une foi catholique profonde, des valeurs qui marqueront le futur monarque toute sa vie.
François-Joseph passe son enfance à Schönbrunn où ses parents possèdent leurs appartements. Il est au centre de l’attention de tous, y compris du duc de Reichstadt, l’Aiglon, qui se prend d’affection pour lui.
Chacun a conscience à la cour qu’il sera un jour empereur d’Autriche. Ainsi, les gardes doivent lui présenter les armes chaque fois qu’il sort, un exercice que le jeune archiduc ne manque pas de leur faire exécuter par jeu, s’amusant à passer et repasser devant la garde d’honneur au garde-à-vous !
A partir de l’âge de 6 ans, il reçoit une « éducation allemande, rude, militaire, où la part de Sparte est plus grande que celle d’Athènes » pour reprendre l’expression du comte de Saint-Aulaire. Dès 7 ans, il reçoit un enseignement de 32 heures par semaine, avec un régime d’étude de 7 heures à 21 heures chaque jour. Son plan d’étude s’apparente à celui d’un gentilhomme. Outre les matières classiques, ses précepteurs lui enseignent l’histoire des maisons souveraines, non sans insister sur la prééminence des Habsbourg.
Il apprend aussi la musique, notamment le violon et la harpe. Le sport tient aussi une bonne place et ses patins à glace prouvent qu’il fut initié, comme tout enfant de son âge, à glisser sur les lacs gelés.
L’enseignement des principales langues de la monarchie danubienne lui sera aussi très utile dans un empire qui compte 11 nationalités car il lui faudra comprendre et parler toutes celles de ses peuples.
A 17 ans, il est capable de prononcer 8 discours en hongrois et possède une connaissance approfondie du français qu’il parle sans accent et écrit sans faute.
Il développe un réel talent pour le dessin et n’hésite pas à gratifier les lettres à son cher Maxi, celui des frères dont il est le plus proche, de quelques croquis à la plume.
Plus tard, il rapportera de ses manœuvres à l’armée ou de ses voyages, de beaux dessins croqués sur le vif mais avec un vrai souci de précision et de réalisme.
Un de ses principaux précepteurs, celui qui lui enseigne les ficelles de la politique et l’art de gouverner, n’est autre que Metternich, le vieux chancelier, reconverti pour l’occasion en « éducateur spécialisé » pour futur monarque… C’est lui qui, avec la bénédiction de l’archiduchesse Sophie, va lui inculquer ses principes et ses idées : aversion du libéralisme et mode autoritaire de l’exercice du pouvoir. Quand on est le petit neveu de Marie-Antoinette, comment pourrait-il en être autrement… ?
Ses maîtres développent en lui les qualités morales propres à un souverain : volonté, conscience, sang-froid, maîtrise de soi, application, assiduité, précision… Elles lui resteront toute sa vie et lui seront nécessaires pour faire face à tous les malheurs qui vont l’assaillir durant son règne.
C’est toujours avec la même volonté, la même conscience professionnelle, la même application qu’il gouvernera dans les pires heures de son existence. Son éducation lui aura enseigné à supporter le poids d’un empire en des situations catastrophiques, où l’empereur sera abattu jusque dans sa vie privée.
Destiné à être un jour le chef suprême des armées, sa formation militaire est soignée. Il est très tôt entraîné à supporter la fatigue, le froid et le chaud. Il fait son apprentissage dans les trois armes, étant appelé à commander les trois. François-Joseph aime la vie militaire et entretient des rapports étroits avec les officiers. Nul doute que s’il n’avait été empereur, il eut fait un excellent soldat.
Son éducation spartiate et son rythme soutenu sont une véritable épreuve physique pour François-Joseph et développent en lui une robuste constitution qui sera la clé de sa remarquable longévité.
Mais déjà l’enchaînement des événements qui le porteront au pouvoir est enclenché : son grand-père François Ier s’éteint en 1835. Une perte douloureuse pour le jeune archiduc, une première expérience de la mort qui le marquera durablement. La première d’une triste série de décès…
Son oncle, Ferdinand le Débonnaire monte sur le trône, mais sa débilité physique et mentale plonge l’Autriche dans un état de léthargie profonde. Seul un sang neuf peut sauver l’Autriche et la monarchie. L’occasion en sera la révolution de 1848, le sang neuf sera François-Joseph, premier du nom. » (Merci à Francky pour ce reportage – Photos de Francky)
Jeudi prochain : suite
framboiz07
18 août 2016 @ 05:13
Merci, c’est déjà passionnant …alors que nous n’en sommes qu’à sa formation !D’où viennent les photos , de quel musée ?
adriana
18 août 2016 @ 06:46
très intéressant. bon jeudi
jul
18 août 2016 @ 06:58
Grand merci Francky ! Les illustrations de l’enfance de l’empereur dont magnifiques !
Damien B.
18 août 2016 @ 07:04
Merci Francky pour ce premier volet d’une série prometteuse.
Le souvenir de l’empereur François-Joseph est aujourd’hui trop souvent parasité par les films consacrés à sa consort lesquels obéissent à un schéma anachronique à visée commerciale : une princesse éprise de liberté va secouer la vieille cour etc etc et bien entendu, le mari endosse le mauvais rôle ou apparaît dominé par son entourage coercitif.
François-Joseph mérite mieux, et chaque fois que l’on évoque sérieusement sa personne et son rôle je m’y intéresse.
J’attends la suite avec intérêt !
Robespierre
18 août 2016 @ 07:19
J’aimerais imaginer ce que cela aurait donné si William de Cambridge avait eu ne serait-ce que le quart de l’éducation de François-Joseph.
Mayg
18 août 2016 @ 13:15
Oui mais la situation n’est pas la même. Le prince William n’aura jamais autant de pouvoir et d’influence que n’a eu l’empereur François-Joseph.
Jacqueline
18 août 2016 @ 13:51
Moins de vacances, plus d’activités officielles pour commencer. Et des aptitudes plus larges, à n’en pas douter. Il est franchement consternant qu’un futur roi ne parle que l’anglais. Et pour le reste? Un peu d’histoire de l’art, un peu de géo, un chouia de gestion des domaines ruraux (6 mois de mémoire). C’était bien la peine de l’envoyer à Eton et à l’université pour aboutir à ce saupoudrage.
Fanie
19 août 2016 @ 08:21
Comme par exemple parler toutes les langues du commonwealth?
Tianti
20 août 2016 @ 19:46
Il pourrait apprendre une ou deux autres langues internationales : le français, l’espagnol voir l’allemand. Ce serait déjà ça.
kalistéa
20 août 2016 @ 09:39
William de Cambridge ne va pas gouverner cher Robespierre.Il a reçu une éducation pour notre temps.
Robespierre
22 août 2016 @ 11:46
Oui, mais il recevra des dignitaires étrangers qui ne parleront pas tous l’anglais. Il ira en vacances dans le midi de la France, chez un ami milliardaire et il devra tout de même mettre le nez dehors. C’est tellement beau un prince qui peut passer d’une langue à l’autre.
Louise.k
18 août 2016 @ 08:04
C’est vraiment très passionnant, et en passionnée j’attends la suite avec impatience…
Vous écrivez que François-Joseph a, entre autre, été élevé dans une foi profonde…Adulte, je trouve que sa foi a été plus « élastique » que profonde…
Cela dit, vivement jeudi prochain…quoi que…ce jour là sonnera le glas de mes vacances d’été!
Pascal
18 août 2016 @ 17:56
Vous référez vous à sa liason avec Mme Schratt pour dire cela ?ou quoi d’autre ?
On dit qu’il avait » le pas élastique » (c’est ce que raconte Roth ) et c’est vrai que sur les images d’archives on le voit avancer d’une manière inimitable .
Il a enduré beaucoup d’épreuves comme empereur , comme époux , comme père et rien ne me permet de penser que sa foi fut elle aussi « élastique ».
Peut être n’était il pas un grand mystique , peut être sa Foi était elle , comme celle de Louis XIV , plutôt conventionnelle mais je n’ai quant à moi aucune raison de douter de sa profondeur .
De même le Roi Louis XV avait une Foi réelle et profonde que pourraient envier bien de nos croyants contemporains , ce qui ne l’empêcha pas d’avoir des maîtresses comme on sait.
Et puis l’impératrice Elizabeth n’était pas une épouse idéale non plus , pourtant vous savez ce qu’il aurait déclaré dans son bureau quand on lui apprit sa mort.
Louise.k
21 août 2016 @ 09:06
C’est exact, Pascal, Elizabeth n’était pas l’épouse idéale, il n’était pas l’époux idéal non plus, bien qu’il l’aimât certainement plus que tout et toute autre femme..
Ce qui m’a fait réagir ainsi, c’est dire de quelqu’un qu’il a une foi profonde alors que certains principes fondamentaux sont mis de côté..
Cela dit, j’aime beaucoup François-Joseph, plus qu’Elizabeth, qui était un peu trop légère d’esprit, à mon goût…et j’ai pris un immense plaisir à lire l’article de Francky. J’attends jeudi prochain avec impatience.
Pascal
22 août 2016 @ 16:29
Vous avez raison mais sans doute aussi faut il considérer que vivre comme un parfait chrétien n’est pas facile et qu’à l’époque beaucoup se contentait de respecter les formes ;je crois aussi me souvenir qu’il a toujours eu le souci de ne pas voir l’Eglise empiéter sur les prérogatives de l’Etat .
En fait nous ne saurons jamais quelle était la profondeur de sa Foi.
Pour l’époque celui des chefs d’Etat européens qui avait une Foi vraiment profonde est, selon moi , le Tsar Nicolas II .
Nicolas
18 août 2016 @ 08:24
Passionnant !!! Merci Francky pour cet article et les très belles illustrations qui l’accompagnent. Vivement la suite…
Severina
18 août 2016 @ 08:54
Vraiment très intéressant et avec des images très bien choisies, merci Franky, j’attends la souite.
Gilles
18 août 2016 @ 08:54
Merci mille fois pour cet article. Très bien fait et très intéressant. Un homme qui me touche particulièrement. Bravo !
HéléneA
18 août 2016 @ 09:54
Oui très passionnant. Je viens de terminer « Ferdinand le débile » de Dousset passionnant aussi.
Quand je suis aller à Vienne, je suis descendue 4 fois en 4 jours dans la crypte des Capucins. J’y recherchais surtout la tombe de la petite Sophie, fille de Sissi et de la petite Marie-Anne, soeur de François-Joseph. La mort de cette unique fille a été un drame dans l’existence de l’archiduchesse Sophie. Elle a regretté que Louis-Victor ne soit pas une fille .La mort des enfants m’émeut tellement.
Cosmo
18 août 2016 @ 12:05
HélénéA,
Le cercueil de la petite Marie-Anne est à côté de ceux de ses parents. Pour la petite Sophie, je l’ignore.
Cordialement
Cosmo
HéléneA
19 août 2016 @ 12:59
Merci Cosmo
Suite à mes descentes dans la crypte, j’ai fini par trouver, les 2 petites archiduchesses sont dans » le »Ferdinandsgruft » respectivement au 74B et 78B.
Entre les parents au « nouveau gruft » 135 et 137, le 136 il s’agit du fils mort né en 1840 et sans nom N……
Bien cordialement.
Michèle
20 août 2016 @ 00:13
La crypte impériale, le site funéraire des Habsbourg et des Habsbourg-Lorraine à Vienne se divise en 10 cryptes.
Crypte Neue Gruft :
Le petit cercueil (136) qui est entre Francois-Charles d Autriche (1802-1878) (135) et Sophie Frederike de Bavière (1805-1872) (137) est leur fils mort-né le 24.10.1840.
http://www.royaltyguide.nl/images-countries/austria/vienna/kapuzinergruft/neuegruft/137.JPG
Crypte Ferdinand n° 8
Construite pour Ferdinand 1er et son épouse Marie-Anne de Sardaigne. Trente-cinq autres personnes sont inhumées dans les quatre « murs piliers » dont les noms sont gravés sur des plaques de marbre fixées sur les murs des piliers : Pour la majorité il s agit enfants morts en bas âge ou jeunes adultes .
Pillier B
74 B – Marie-Anne, 27.10.1835-05.02.1840, soeur de l empereur François-Joseph.
78 B – Sophie-Frédérique, 05.03.1855-29.05.1857, fille de l empereur Francois Joseph et de l impératrice Elisabeth d Autriche
http://www.royaltyguide.nl/images-countries/austria/vienna/kapuzinergruft/ferdinandsgruft/B.JPG
Ferdinandsgruft 74B-78B
http://www.royaltyguide.nl/countries/austria/vienna/kapuzinergruft/karl-MT-franz-ferd-gruft.htm
Michèle
Pascal
18 août 2016 @ 09:59
Ce premier article est très intéressant et augure bien de la suite, très illustré et riche de détails que je suis heureux d’apprendre , ainsi de l’eau du Jourdain utilisée pour le baptème des archiducs (et archiduchesses ?) et des talents de dessinateur du futur empereur .
Jérôme J.
18 août 2016 @ 10:09
Bel article. Merci !
beji
18 août 2016 @ 10:12
Merci Francky pour cette intéressante première partie,j’attends impatiemment jeudi prochain.
Un hors sujet que j’aurais dû poster dans l’article sur Possenhofen:quelqu’un peut-il me
dire dans quelle église a été tourné le mariage de Sissi dans le premier film avec Romy Schneider?
Jacqueline
18 août 2016 @ 14:00
Bonjour Beji,
Il s’agit de l’église Saint-Michel à Vienne qui est juste à côté de la Hofburg.
Lors de mon séjour à Vienne, je suis allée la visiter et je dois dire que cette église est plus petite que ce que le film suggère.
Vous trouverez sans difficulté des photos.
Philippe
18 août 2016 @ 10:21
Merci Francky !
La promenade est intéressante, même si je ne cache pas que François-Joseph m’a toujours paru être un personnage particulièrement ennuyeux. Sans doute suis-je injuste.
Je ne sais pas quels sont vos impératifs de mise en page,
mais n’oubliez pas que, parfois, les images non légendées
sont un peu difficiles à relier à votre texte, ou mériteraient
précision ou commentaire …
Qui est l’auteur de l’amusant portrait du prince, avec son bonnet à poils, au milieu de ses jouets ? Où se trouve ce tableau ?
Les jeunes enfants en prière, sont-ils auprès de leur mère Sophie (qui semble alors, et ce n’est pas son habitude, bien modeste dans son allure !) ou d’une gouvernante ?
Est-ce une image de propagande, un tableau appartenant
aux collections impériales, ou une simple illustration populaire ?
Le deuxième dessin, daté du jour du quinzième anniversaire
de F.J. semble porter Ferdinand comme signature … qui dessine quoi ? … et l’offre à qui ?
Pardonnez mes questions, elles vous prouvent
l’intérêt que suscite votre travail !
Pour ce qui est des enseignements de Metternich,
et de la prééminence prétendue des Habsbourgs,
on rappellera quand même que, aussi puissante
qu’elle fût, la famille impériale autrichienne du XIX°
n’était plus Habsbourg, et depuis déjà longtemps,
que par substitution …
Je fais partie de ceux qui considère le prestige
des princes autrichiens, et leur certitude affirmée
d’être le sel de la Terre, comme une manipulation
qui relève de la supercherie.
Alors qu’ils ne sont que de simples princes lorrains habilement recasés. Point.
Je vais encore faire hurler, mais tant pis !
Les vérités sont bonnes à rappeler.
Madame, comtesse de Paris, ne devait pas être loin
de penser la même chose …
Dans un de ses ouvrages (excusez-moi, j’ai oublié lequel),
elle raconte, avec son humour habituel, comment, lors
d’une cérémonie au Vatican, elle avait du batailler ferme,
ce jour-là encore, pour avoir la meilleure place, face au « Habsbourg de service » …
Bien à vous.
sophie M
18 août 2016 @ 11:37
Sophie était effectivement une ravissante jeune femme, n’a t on pas dit (ragots ?) qu’elle avait fait battre le coeur de l’Aiglon ?
Mais la beauté est très subjective, un visage qui plait à l’un ne plaira pas obligatoirement à l’autre.
Alors je me permets de dire que Sophie comme Elisabeth étaient belles, chacune avec sa personnalité, il y a peut être un point commun entre elles : les sourires sont rares…
mais peut être est ce du à l’art du portrait
sophie M
18 août 2016 @ 11:39
Philippe, je crois que c’est dans « Tout m’est bonheur » sous toute réserve, je n’ai pas repris l’ouvrage.
Et comme vous le soulignez en parlant d’humour, Madame avait parfois la dent dure…
Pascal
18 août 2016 @ 17:43
Ce ne fut peut être pas une si mince affaire pour François de Lorraine que de se faire accepter par les autrichiens et il y a très bien réussi non?
Il fut aussi paraît-il un excellent gestionnaire de fortune.
J’avoue que je trouve surprenante votre aversion pour les Habsbourgs-Lorraine .
Les relations de l’Empereur du Saint Empire (ou de ses héritiers putatifs) avec le Vatican ont toujours été , je n’ai pas besoin de le rappeler , délicates .
De là le souci de marquer certaines préséances sans doute ….
Les Habsbourgs-Lorraine « modernes » se sont montrés au moins aussi bon catholiques que les Orléans (et je pense même meilleurs) , l’anecdote que vous citez à propos de la Comtesse de Paris est intéressante , grâce à ce site j’avais déjà appris que c’était une mondaine , maintenant je sais que c’était une snob.
Celà dit une Orléans snober des Habsbourgs….
En tout cas je ne crois pas qu’il y ait eu à son enterrement ni à celui de son époux , les foules qu’on a vu assister aux dernières obsèques habsbourgeoises…
Philippe
19 août 2016 @ 13:24
Je ne crois pas avoir parlé d’aversion, Pascal. Vous devez
me confondre avec Clémenceau …
Mais agacement, oui, c’est sûr. Face à une espèce de supercherie, qui voudrait les faire passer pour ce qu’ils
ne sont pas.
1. ils ont tendance à oublier qu’ils sont avant tout « Lorraine », et Habsbourg uniquement par montage matrimonial …
2. ils ne descendent pas plus de Charlemagne que les autres … (voire moins ?)
3. ils descendent de Charles-Quint, certes, mais par les
femmes, comme tout le monde …
4. ils ne sont pas la plus vieille famille d’Europe occidentale,
Cette place là revient sans conteste aux descendants de Hugues Capet.
Appelez-ça de l’aversion si vous voulez, mais il s’agit plutôt de pure vérité historique.
Si aversion j’éprouvais, ce serait justement pour leur
catholicisme tonitruant, mais en cela ils partagent
la palme ave leurs cousins capétiens, et c’est un autre débat.
Cosmo
19 août 2016 @ 21:39
Cher Philippe,
Habsbourg ou Lorraine ou Habsbourg-Lorraine ? Où est le problème, le sang de Marie-Thérèse a-t-il moins ou plus de valeur que celui de François ? En réalité on place le sang Habsbourg avant le sang Lorraine car c’est par lui qu’est venue la dignité impériale, même si ce fut François l’empereur et non Marie-Thérèse. Mais sans le mariage Habsbourg, pas de dignité impériale dans la Maison de Lorraine.
Bref, la Maison d’Autriche a compté dans l’histoire de l’Europe, pour diverses raisons, la Maison de France également. Pourquoi l’une snoberait-elle l’autre, alors qu’elles sont égales depuis le XIIIe siècle ? La Maison de Lorraine, elle remonte au VIe siècle, alors que la Maison capétienne remonte au VIIIe siècle.
En réalité, ces maisons se croisent et se marient entre elles depuis la nuit de temps. C’est une même famille.
Amicalement
Cosmo
Pascal
20 août 2016 @ 08:37
Vous avez raison de voir la question sous cet aspect.
Je m’intéresse un peu à la zootechnie et l’obsession du pédigrée n’est pas toujours favorable.
Philippe
20 août 2016 @ 10:53
Cher Cosmo,
Vous avez raison, et nous le savons tous ici, les deux familles ont cousiné et recousiné à n’en plus finir …
Mais Francky nous dit que, outre les matières classiques, les précepteurs de François-Joseph lui enseignent
l’histoire des maisons souveraines, « non sans insister sur la prééminence des Habsbourg » …
Et c’est à cela que je réagis.
Vous le savez bien, je ne l’invente pas, et Francky non plus, les Habsbourgs, et les Lorraine après eux, ont toujours eu tendance à se prendre pour le sel
de la Terre.
Un énorme défaut qu’ils ont hérité de Charles-Quint.
Eh bien, je dis non !
Quand Rodolphe, petit duc d’Autriche, commence,
fin XIII°, à montrer sa puissance dans l’Allemagne du sud, Philippe III « le Hardi » est déjà la dixième capétien à occuper le trône de France, sans compter Eudes 1er et Robert 1er …
Petite différence.
Et je ne vous parle pas des sales manies des premiers Habsbourgs, coureurs de dot, et de détourneurs d’héritages …
Le comble, c’est que, dans la culture populaire mondialisée, telle que nous la présentent le cinéma, ou certaines séries télévisées, voire certains livres, on a l’impression que les Hasbourgs sont le top du top, alors que Capétiens, Valois et Bourbons se perdent dans une bouillie impénétrable pour le commun des mortels.
Combien de français connaissent l’incroyable destin
de la famille robertienne (rois de France, de Portugal, de
Naples, de Hongrie, de Pologne, de Navarre, d’Espagne, des Deux-SIciles, empereurs latins de Constantinople, empereurs du Brésil, ducs de Parme) ?
Pas 1 % ! … Ça me révolte.
Bref, tous les A.E.I.O.U du monde n’y changeront rien,
et les « Habsbourgs » auront beau, pour paraphraser le général, sauter comme des cabris et dire « On est les meilleurs, on est les meilleurs ! « , il y a eu des Capet avant eux, et il y en a toujours après eux …
Vous voyez des Habsbourgs sur nos euros ??? non …
En revanche, il vous arrive encore d’acheter votre baguette avec des pièces à l’effigie de Juan-Carlos ou Henri de Luxembourg (je n’ai pas encore vu de pièces avec Felipe ?) …
Quant à leur empire, on a vu ce que ça a donné.
Vous me trouverez certainement excessif, mais il parait que ça fait partie de mon charme ! …
Je vous souhaite un excellent week-end.
NB. Pas de chance pour Charles-Quint, François 1er
est mon roi préféré …
Cosmo
21 août 2016 @ 09:04
Cher Philippe,
Il est difficile de dire qui des Habsbourg, des Bourbons ou des Lorraine est le plus persuadé d’être le sel de la terre. Il me semble que l’orgueil est le sentiment le mieux partagé entre toutes ces maisons et d’autres du même rang.
Certes Rodolphe Ier n’a ceint une couronne que bien longtemps après Hugues Capet, mais la couronne impériale, chargée d’une symbolique millénaire rattachant son titulaire à l’Antiquité, a toujours eu un pouvoir d’attraction que les autres couronnes, égales entre elles, n’ont jamais eu.
Les rois de France ont bien essayé d’y prétendre et ce fut une blessure dans leur orgueil que de ne jamais l’atteindre.
Oui, je trouve votre commentaire excessif mais comme il est amusant , il m’a fait rire.
Vous préférez une monarchie à la française, je préfère un empire à la « habsbourgeoise »…à chacun sa vision de l’exercice de la souveraineté.
Le débat est clos aujourd’hui car la monarchie a perdu toute signification politique.
Bon dimanche
Cosmo
Pascal
22 août 2016 @ 16:38
Cosmo
Je dois dire que je en sais lequel je préfère mais je trouve moi aussi beaucoup d’intérêt à l’empire « à la Habsbourgeoise » , cette façon de cultiver l’art de régner sur des peuples autant que sur des états , qui préserve les particularités de chacun mais essaie de noyer les pulsions nationalistes dans l’obéissance à une personne et à sa dynastie.
Michèle
20 août 2016 @ 02:32
Photo 4
Ferdinand Georg Waldmüller (1793–1865).
Portrait du futur Empereur François Joseph I d’Autriche jouant aux soldats de plomb ou bois, déguisé en uniforme de grenadiers Hongrois.
signé Waldmüller 1832.
Huile sur bois,
Collections Princières du Liechtenstein, Vaduz-Wien.
Acquis en 2002 par le prince Hans-Adam II.
.
Photo 8
La prière du soir (archiduchesse Sophie avec les enfants), 1839. Artiste: Fendi, Peter (1796-1842) aquarelle
Peter Fendin est un peintre de cour autrichien, très apprécié par ses aquarelles il a acquis non seulement la faveur de l’impératrice Karolina Augusta et en particulier l’archiduchesse Sophie, mais a également été employés comme Kinderporträtist et professeur de dessin à la cour.
source Stadt Wien.
Michèle
Philippe
20 août 2016 @ 09:43
Merci infiniment, Michèle.
Ainsi, c’était bien Sophie …
kalistéa
20 août 2016 @ 09:45
Je pense assez comme vous cher Philippe.Je ne rêve pas devant les Habsbourgs.Ils étaient et ils sont les héritiers et descendants de l’extraordinaire Charles-Quint : point!
Francky
25 août 2016 @ 16:49
Merci Philippe pour l’intérêt que vous portez à cet article.
Je viens de rentrer de congé d’où ma réponse tardive…
Afin de ne pas surcharger le texte qui est long, j’avais décidé de ne pas légender les photos pensant que l’exposé et les représentations iconographiques permettaient de les comprendre aisément. Je ne pensais pas, il est vrai, qu’elles suscitent autant d’intérêt !
Michèle vous a déjà répondu pour les auteurs des tableaux. J’ajoute que celui de Ferdinand Georg Waldmüller présentant le portrait de François Joseph jouant aux soldats de plomb ou bois était exposé à Aix en Provence l’automne dernier lors de l’expo consacrée aux collections des princes de Liechtenstein.
Les illustrations des articles proviennent des collections impériales présentées dans les différents palais de la dynastie et des expositions consacrées à François-Joseph à Vienne, Artstetten et Bad Ischl.
Les dessins qu’il a réalisés étaient destinés à son frère Ferdinand-Maximilien d’où la présence de ce prénom sur l’un d’eux.
Enfin, la prééminence de la dynastie des Habsbourg dans l’Histoire enseignée au jeune homme est tout à fait normale tout comme les cours d’Histoire des jeunes Français d’aujourd’hui mettent l’accent sur le rôle de la France…
Bien cordialement à vous.
Francky
Robespierre
18 août 2016 @ 10:23
Sophie était bien plus belle que Sissi. Mais personne n’a jamais parlé de sa beauté. Ses traits sont fins et elle est ravissante. Sissi pour moi avait une belle silhouette mais de visage n’étais pas exceptionnelle. Mais elle était bien coiffée, avait de beaux cheveux et de beaux vêtements et voulait être admirée.
HéléneA
18 août 2016 @ 12:00
Je suis d’accord avec vous. Moi aussi je ne trouve pas Sissi très belle, comme l’affirme tous les historiens. L’archiduchesse Sophie était très belle.
Jacqueline
18 août 2016 @ 14:05
Je suis bien de votre avis. D’autres jeunes filles peuvent sans conteste rivaliser avec celle qui fut longtemps considérée comme la « plus belle femme d’Europe ».
Pascal
18 août 2016 @ 17:18
Elle avait la plus magnifique chevelure qu’on ait jamais vu .
Elle le savait mais en souffrait , losqu’elle devait la laver il fallait dit on à ses caméristes une journée entière pour la sécher et je ne parle pas du poids.
Quand elle devint anorexique ce fut autre chose .
Ses autres qualités étaient d’être une remarquable cavalière chassant le renard en montant en amazone , et qu’elle aimait les grands chiens et les perroquets.
Mais en effet certains tableaux de l’article semblent montrer une archiduchesse Sophie beaucoup plus belle que l’image que je m’en faisais n’ayant vu d’elle qu’une photo avec son époux alors qu’ils étaient déjà très agés.
Bernadette
18 août 2016 @ 22:04
Dans les films de Sissi elle passe pour être la « méchante belle mère » mais je crois que l Aiglon l aimait bien.
Damien B.
19 août 2016 @ 20:27
Entièrement de votre avis Robespierre. La Caroline de Monaco des années 1860 était Antonia de Portugal, voire Alice de Grande-Bretagne, mais en aucun cas Elisabeth d’Autriche.
Depuis un demi-siècle, le visage de Romy Schneider se superpose à celui de la vraie impératrice, certes avantagée par une silhouette gracieuse, mais hélas affreusement maniérée et bizarre. Cela avait frappé le comte de Flandre et ses contemporains.
Philippe
18 août 2016 @ 10:31
J’allais oublier !
Le 18 août, c’est aussi :
-la date anniversaire de la victoire de Mons-en-Pévèle, en 1304, ou Philippe IV met la pâtée aux flamands, et venge la défaite de Courtrai …
-la date du mariage, sur le parvis de Notre-Dame,
de Marguerite de Valois et d’Henri de Navarre, six jours avant la Saint-Barthélemy.
-et la date de naissance, en 1692, de Louis-Henri, duc de Bourbon (Condé), dont la mère était Louise-Françoise,
légitimée de France, fille de Louis XIV et de Mme de Montespan
Patricia
18 août 2016 @ 10:37
reportage très bien documenté et commenté. C’est très intéressant de découvrir qui était le beau « Franz » de Sissi.
Cosmo
18 août 2016 @ 10:37
Merci Francky pour ce premier article et son iconographie passionnante !
LAMBERT
18 août 2016 @ 11:10
Bonjour et merci beaucoup pour ce reportage. Hâte de lire la suite. Bonne journée
Actarus
18 août 2016 @ 11:14
C’est très bien écrit. Merci Francky, c’est bon. ;-)
J’observe une abondance inhabituelle d’illustrations.
Les dernières font penser que les traits de FJ jeune homme manquaient de joliesse. Pas étonnant qu’il ait fini par se laisser pousser d’énormes favoris. ^^
Iron
18 août 2016 @ 11:26
Bonjour,
Pourrais-je savoir où on été prises les photos, car je reconnais des pièces exposées aux expos qui se tiennent à Vienne en ce moment sur Franz-Joseph, or les photos étaient interdites….
sophie M
18 août 2016 @ 11:31
En cette année anniversaire du centenaire de la mort de François Joseph, voilà une occasion de mettre en lumière celui que l’on a souvent uniquement considéré comme l’époux de l’Impératrice.
Fossoyeur de l’Empire, qui aurait fait mieux en ce siècle de manifestations nationalistes?
Il a régné au mauvais moment pour la sauvegarde de l’Empire tel qu’il était conçu à l’époque, comme avant lui ,Louis XVI.
Merci Francky de nous permettre de connaître une autre facette de cet homme. qui longtemps considéré comme un bureaucrate était certainement plus humain que l’image que l’on véhicule depuis des décennies.
sophie M
18 août 2016 @ 11:41
Mon commentaire sur les beautés respectives de Sophie et de Sissi était adressé à Robespierre, mais j’ai appuyé trop vite ou pas assez, bref, à replacer…
beji
18 août 2016 @ 11:44
Hélène A, les tombes des deux petites archiduchesses sont-elles faciles à trouver?
HéléneA
19 août 2016 @ 13:06
J’ai répondu à Cosmo plus haut.
J’ai fini par les trouver. Vous aurez les détails.
Bien cordialement
patricio
18 août 2016 @ 11:46
Merci Francky, toujours un plaisir de lire vos interventions.
Amitiés
Patricio
Véronick
18 août 2016 @ 12:26
Merci Francky,
Pour ce beau reportage très riche en illustrations.
Surtout, celles de l’enfance du futur Empereur François Joseph…..!
Donc rdv jeudi prochain pour la suite de se passionnant récit ……..
Cordialement
Véronick
griseldis
18 août 2016 @ 12:29
Merci pour cet article bien documenté et complet. Je suis à Vienne dans une semaine et l’expo consacrée au centenaire de la mort de Franz-Josef à Schönbrunn est au programme.
ciboulette
18 août 2016 @ 12:34
Bonjour Francky , je retrouve avec plaisir votre plume , appréciée déjà lorsque vous nous faisiez découvrir les merveilleuses villas près de Montpellier .
C’est donc avec grand plaisir que je lis ce portrait de François- Joseph, d’autant plus intéressant que sa jeunesse et ses portraits de jeunesse ne m’étaient pas connus . Je me réjouis déjà de lire la suite .
Bien amicalement à vous .
Mayg
18 août 2016 @ 13:06
Un grand merci à Francky. J’attends la suite avec impatience.
lorraine 1
18 août 2016 @ 16:29
Je comprends pourquoi les Autrichiens sont toujours si attachés à son souvenir. Il faut dire qu’il y a des portraits de lui partout, ce que j’avais apprécié lors de mes voyages dans ce beau pays poli et policé.
Dominique Charenton
18 août 2016 @ 16:41
Le duc de Reichstadt écrivait dans une lettre à sa mère le 04 12 1830 ; » L’Archiduchesse Sophie vit entièrement dans son petit François, qui est très gracieux et fort… »
Dans une lettre à sa mère du 21 01 1831 il écrivait : » ………; le petit de l’Archiduc François qui est fort et gué pour son âge, amuse beaucoup l’Empereur,qui est aussi bien portant qu’à Grätz. »
Lettres qui faisaient parties des 119 lettres écrites par le duc à sa mère l’impératrice Marie Louise et qui furent vendues le 27 02 1959 à München
françoiseA
18 août 2016 @ 16:47
il me tarde de connaitre la suite ; c’est vraiment très intéressant merci a Francky !!
Dominique Charenton
18 août 2016 @ 17:13
Dans l’ouvrage « Der Kaiser, Franz Joseph I. Bilder und Dokumente » de Georg Markus avec une préface d’Otto de Habsburg, il est évoqué la liaison de l’empereur François Joseph (1830-1916) avec Anna Nahowski (1860-1931) qui dura de 1875 à 1889 . De cette liaison sont nés deux enfants : Hélène Nahowski (1885-1976) qui épousa en 1911 le compositeur autrichien Alban Berg (1885-1935); &
Franz-Joseph Nahowski qui le 18 08 1930 pour le 100ème anniversaire de son père se coupa un doigt pour le mettre sur le tombeau de son père.
Cette liaison me fait penser à Michel Piccoli qui dans le film « Milou en mai » raconte l’histoire de l’oncle frappant à la chambre de la bonne en disant : » La nature appelle » :)
Après tout l’empereur avait certainement besoin de faire des « bingerles » comme son homologue russe Alexandre II avec Katia Dolgorouki ou de trouver « une cage à son bengali » comme Honoré de Balzac avec Madame Hanska
Gérard
23 août 2016 @ 17:22
C’est épouvantable cette histoire de doigt coupé Cher Dominique. Après ça cet homme fut interné dans un hôpital psychiatrique.
Framacesar
18 août 2016 @ 17:48
Voici un superbe reportage avec de superbes illustrations, un grand merci à vous
COLETTE C.
18 août 2016 @ 18:58
Merci pour ce reportage, illustré de magnifiques portraits.
Leonor
18 août 2016 @ 19:25
L’archiduchesse Sophie, la mère de François-Joseph, était la tante qu’avait adorée le duc de Reichstadt, l’Aiglon.
Mais on peine à retrouver la même femme en ces deux périodes de sa vie.
Entre la tendresse qu’on lui suppose à l’époque de sa jeunesse, et sa dureté comme jeune mère puis impératrice douairière, difficile de faire le lien.
Curieux.
Cosmo
19 août 2016 @ 17:24
Chère Leonor,
L’archiduchesse Sophie n’était pas dure, ni comme mère, ni comme belle-mère, ni comme « Unsere Kaiserin »…
Elle avait accepté son destin de princesse et se conformait aux obligations de son rang. Son salon fut avant l’avènement de François-Joseph extrêmement brillant car elle y réunissait les gloires, essentiellement musicales, de l’époque. Elle était reconnue pour son intelligence et son affabilité. Mais son credo était celui de l’Europe monarchique de la Sainte-Alliance. Elle jugeait toutefois Metternich et sa politique sans indulgence. Elle lui reprochait notamment d’avoir permis à Ferdinand Ier de monter sur le trône, le laissant lui le chancelier comme le vrai maître de l’Autriche. Si François-Charles était monté sur le trône, Sophie aurait exercé le pouvoir directement. Cela eut peut-être évité la révolution de 1848. Qui sait ?
Une chose est certaine, l’image de l’archiduchesse Sophie est ternie par la série des films qui la représente comme l’odieuse belle-mère, qu’elle n’était pas en réalité. Autre certitude, de leur vivants à toutes les deux, les Viennois ont préféré Sophie à Elisabeth, car ils savaient la première en harmonie avec Vienne alors que la seconde affichait son mépris à leur endroit.
Amicalement
Cosmo
Leonor
20 août 2016 @ 13:29
Bonjour Cosmo,
Oui, le mot » dure » n’était probablement pas le meilleur.
Je vous suis dans ce que vous écrivez .
Sophie, respectueuse de sa place, de l’Empire, tête politique, peut-être voire sans doute ambitieuse, mais dans le bon sens du terme. C’est pour le service de l’Autriche, et du pouvoir impérial, qu’elle a élevé François-Joseph. En ceci, » mère sévère » pourrait-on dire, plutôt que » dure », en effet.
Nous sommes bien d’accord que les films de Marischka ne sont que des bluettes.
Bonne journée à vous, Cosmo.
Cosmo
20 août 2016 @ 20:54
Chère Leonor,
Il ne faut pas être trop sévère avec la fameuse trilogie car si les évènements sont présentés dans le désordre, beaucoup de faits relatés sont vrais. Le personnage de l’archiduchesse est outré et celui d’Elisabeth magnifié mais les disputes entre les deux femmes ont été réelles. L’ambiance à la cour et au sein de la famille était très lourde, chacun jouant de l’opposition entre les deux femmes.
Mère sévère ? Peut-être mais très aimante et très près de ses enfants.
Bon dimanche
Cosmo
Robespierre
20 août 2016 @ 14:01
C’est tout de même malheureux cette imagerie d’Epinal générée par les films gnangnan des années 50 avec Romy Schneider.
Nicole C 34
18 août 2016 @ 21:57
Merci pour ce reportage fascinant , on plonge dans l’histoire.
Caroline
18 août 2016 @ 22:34
Francky,
Comme d’habitude, vos reportages sont toujours captivants! Influencée par ma belle-fille d’origine italo-autrichienne très attachée aux Habsbourg d’Autriche , j’ ai donc le plaisir de lire cet article sur François-Joseph II d’Autriche.
A bientot !
Danielle
19 août 2016 @ 10:07
Un reportage très bien documenté, tant pour les photos que le récit, merci Francky.
Gérard
19 août 2016 @ 11:25
Beau travail bien illustré, bravo.
Mélusine
19 août 2016 @ 18:55
François-Joseph fut un très bel enfant, à en juger par ses portraits !
beji
19 août 2016 @ 22:32
Merci Jacqueline d’avoir enrichi ma culture cinématographique!
Michèle
20 août 2016 @ 02:40
Merci Francky,
C est toujours un plaisir de lire vos reportages, et donne envie d aller à Vienne voir cette merveilleuse exposition.
Michèle
Michèle
21 août 2016 @ 22:05
101 coups de canon annoncent l’heureuse nouvelle aux Viennois.
« Die Geburt eines Thronerben, durch 101 Kanonenschüsse verkündet, wurde von der Bevölkerung freudig begrüßt. »
Michèle
Corsica
23 août 2016 @ 11:00
Francky, merci pour cet article qui, comme tous vos articles précédents, est intéressant et très bien illustré. Vous dites que » L’enseignement des principales langues de la monarchie danubienne lui sera aussi très utile dans un empire qui compte 11 nationalités car il lui faudra comprendre et parler toutes celles de ses peuples. » ce qui laisse supposer que le souverain était multilingue. Parlait-il et écrivait-il toutes ces langues ou n’avait-il que des connaissances sommaires ?
Francky
25 août 2016 @ 16:33
Corsica,
François-Joseph était en effet capable de prononcer des discours dans toutes ces langues. Il parlait couramment l’allemand, le hongrois, le tchèque et l’italien, sans oublier le français, langue de la diplomatie à l’époque… Il pouvait discuter avec l’un de ses sujets dans toutes les autres langues, mais de manière moins soutenue.