Sortie en librairie de cet ouvrage consacré à madame de Staël (1766-1817) . Voici la note de l’éditeur : « Ce n’est pas à proprement parler une biographie, c’est plutôt un récit biographique. Qui nous permet de faire la connaissance d’une personnalité considérable et particulièrement mal connue : Germaine de Staël. Littérairement, elle n’a pas la dimension de Rousseau ou de Chateaubriand. Historiquement, elle n’a pas l’importance de Robespierre ni de Napoléon.
Mais elle a tout connu, elle a traversé toutes les péripéties de cette époque tumultueuse, elle a pris la plume pour défendre ses idées, elle a eu une énorme influence, elle est en quelque sorte la première de ces femmes qui n’hésitent pas à s’engager en politique, qui défendent leurs idées, et donnent l’exemple d’une liberté courageusement assumée.
Erik Egnell a choisi de présenter un portrait de Mme de Staël plus vivant qu’érudit. C’est son mérite principal. A travers les nombreuses citations, qui nous permettent de parcourir l’oeuvre très abondante de Germaine de Staël, aussi bien dans ses écrits politiques que dans ses romans, nous découvrons la complexité d’une époque.
C’est aussi une voyageuse, qui fait découvrir à la France l’Allemagne et l’Italie, et introduit le romantisme en France à travers son essai De l’Allemagne.
Elle a à peine cinquante ans quand elle meurt. Mais elle a joué un grand rôle, elle a vécu de grandes passions, les passions de l’amour et la passion de la liberté, c’est un peu à cet égard l’incarnation de la modernité. »
Madame de Staël. une femme en politique », Erik Egnell, Editions Fallois, 2013, 416 p.
jul
6 décembre 2013 @ 06:54
Elle n’a pas eu l’importance de Robespierre et de Napoléon dans l’histoire
et ben ça woooow !!! C’était necessaire de l écrire
encore heureux que Madame de Stael n’ait pas le même bilan
elle n’avait pas le pouvoir :D
Sinon ça a l’air intéressant
flabemont8
6 décembre 2013 @ 12:39
Femme intelligente et passionnée, Mme de Staël a été un témoin important de son époque, a redonné un élan à des idées alors nouvelles dans la politique et la littérature de son temps. je suis heureuse qu’une oeuvre lui soit consacrée .
Kalistéa
7 décembre 2013 @ 11:54
Moi aussi Flabemont.J’ai de l’admiration pour la femme aux idées avancées ,féministe avant la lettre elle exaspera Napoleon qui se méfiait d’elle. Il eut tort.Il l’eût mise dans son camps comme elle en avait très envie, et elle l’eût servi avec ardeur.C’est ce que je pense.
Passez un bon WE. K
flabemont8
8 décembre 2013 @ 01:56
Je suis de votre avis, Kalistéa…Le grand homme aimait ( mal ) les femmes . Bon week end à vous aussi !
Caroline
6 décembre 2013 @ 13:54
Pour les passionnées de littérature ou d’histoire,Mme de Stael est bien connue!
Cosmo
6 décembre 2013 @ 14:31
Libre, féministe avant l’heure, amoureuse, parfois vue comme un bas-bleu, Germaine de Staël, ancêtre des Broglie, fut une figure majeure de l’opposition à Napoléon et l’incarnation de l’esprit libéral en Europe et en France, au début du XIXème siècle.
Kalistéa
7 décembre 2013 @ 12:02
Cosmo ,je viens de lire votre remarque après avoir écrit à Flabemont.
C’est vrai que MMe de Staêl s’opposa à Napoleon mais elle avait vainement ds un premier temps essayé de le séduire…Seulement son étalage de culture et de « savoir » dans tous les domaines y compris celui de son Père Necker, exaspéra l’Empereur qui justement exécrait les bas-bleu.(d’ailleurs celle de ses sœurs qu’il aimait le moins ,était Elisa, qui justement jouait assez au Bas-bleu!)
Bon Dimanche. K
Palatine
7 décembre 2013 @ 20:18
Ah oui alors, vous avez raison. Elle lui demandait quel genre de femme il estimerait le plus, pensant qu’il dirait une femme « intelligente comme vous » et il lui a dit « celle qui ferait le plus d’enfants ». La misogynie est quelque chose de coriace. Le president Kennedy était misogyne. Un jour il apprend que qu’un opposant politique, donc un républicain, avait obtenu le poste de senateur qu’il briguait, je ne sais plus dans quel Etat, peut -être le Massachussets. Le challenger de ce Républicain etait une Democrate, donc du parti de Kennedy. Oui, une femme. Eh bien Kennedy etait content qu’elle perde ! « Bien fait pour sa pomme ! » a-t-il dit . Une femme qui se mêlait de briguer un poste au Senat, vous vous rendez compte; Cette reflexion avait frappé ses interlocuteurs. Napoléon aurait pu dire la même chose.
Dorothée
7 décembre 2013 @ 22:39
Et pourtant tous ces hommes sont bien éleves par des femmes, des mères… alors, où est la source ?
Palatine
8 décembre 2013 @ 12:50
souvent, c’est le comportement du père. Pour Joe Kennedy, père du président, les femmes n’étaient bonnes qu’à faire des enfants et tenir la maison. Il avait des maîtresses et ses fils firent pareil.
Mélusine.
6 décembre 2013 @ 16:57
Un nom, une fortune, ça aide quand on est une femme libre et voulant exprimer ses idées, dans une période aussi dangereuse que la révolution et même après. Courageuse quand même, Germaine de Staël.