Il y a 80 ans à Rome voyait le jour Juan Carlos de Bourbon, fils du comte et de la comtesse de Barcelone alors que la famille royale y vivait en exil. Dès l’adolescence, il rejoint l’Espagne suite à un accord entre son père prétendant au trône et le Général Franco qui dirige alors l’Espagne.
L’été et lors des vacances scolaires, il retrouve les siens à Estoril au Portugal. C’est là que décède son frère Alfonso lors d’un accident de manipulation d’un revolver. Juan Carlos y tisse des liens proches avec ses cousins les enfants du comte et de la comtesse de Paris mais aussi avec le roi Siméon de Bulgarie.
En 1962, celui que l’on appelle alors le prince Juan Carlos d’Espagne épouse en grande pompe à Athènes la princesse Sophie, fille aînée du roi Paul et de la reine Frederika de Grèce. Trois enfants naîtront de cette union: Elena, Cristina et Felipe.
En 1975 à la mort du Général Franco, Juan Carlos lui succède comme prévu même si depuis quelques années et surtout le mariage de son cousin Alfonso, duc de Cadix avec la petite-fille du dictateur, les rumeurs allaient bon train sur d’éventuelles autres dispositions du général.
C’est sous le règne du roi Juan Carlos que la transition démocratique du pays se produisit progressivement avec des élections et le multipartisme. Le coup d’Etat avorté de février 1981 où malgré les moyens limités, le roi put diffuser un message au pays, signifia pour nombre d’Espagnols le début de son règne en tant que roi de la démocratie.
Fatigué par plusieurs opérations, par le scandale qui emporta son beau-fils Inaki et sa fille l’infante Cristina mais aussi par sa relation avec la princesse Corinna de Sayn-Wittgenstein avec qui il était parti à la chasse à l’éléphant au Botswana lorsqu’il se cassa le col du fémur, précipitèrent sa décision de transmettre le flambeau à son fils Felipe.
Depuis, le roi Juan Carlos se rend notamment en Amérique du Sud lors de la prestation de serment des nouveaux Chefs d’Etat comme le faisait autrefois son fils. Sa vie officielle est assez réduite. Le roi Juan Carlos privilégiant désormais ses loisirs dont les corridas et la voile mais surtout ses haltes culinaires aux quatre coins de l’Espagne.
Pierre21
5 janvier 2018 @ 08:46
Bon anniversaire, sire !
Sylvie-Laure
5 janvier 2018 @ 08:52
Excellent anniversaire à sa Majesté le roi Juan Carlos, pour ses 80 ans. Cet homme a fait l’Histoire de l’Espagne dans une version dynamique, jeune, moderne et apaisée. Il a su s’entourer d’hommes de son temps, avec la même vision pour son pays.
Sa vie de famille l’a servi, bien sûr on dira il y a eu un avant, et un après pour lui, on n’a tendance à ne retenir que les frasques, les affaires de famille plus ou moins bonnes, mais il fut un bon roi. Comme Baudouin dans l’exercice de ses fonctions royales.
S’il a célébré cette date, en famille avec tous les siens, sous l’attention de la reine Sofia, il y a dû y avoir bien des émotions très fortes. Bonne Journée au roi, à qui je souhaite par la même occasion, une très bonne Année 2018, et bonne santé à eux tous.
berton
5 janvier 2018 @ 08:57
Malgré les quelques « problèmes » rencontrés, il restera pour moi un grand roi.
Muscate-Valeska de Lisabé
5 janvier 2018 @ 16:58
Ces « problèmes » évoqués et sa personnalité m’empêchent de l’admirer,quant à moi.
Ellen
6 janvier 2018 @ 10:47
On s’en fiche
Ce qui compte c’est l’admiration et la reconnaissance que lui portent les espagnols
Muscate-Valeska de Lisabé
6 janvier 2018 @ 17:55
Et moi je me fiche aussi de la reconnaissance que lui porte les espagnols, n’ayant aucun lien avec ce beau pays.
Par contre,Ellen,la noblesse d’un individu m’intéresse toujours,et Juan-Carlos est passé à côté.
Philibert
6 janvier 2018 @ 23:00
Le moins qu’on puisse dire est que c’est le colonel Tejero, le putschiste de 1981, qui a beaucoup aidé le roi à conforter son trône.
Mais il l’a payé d’une condamnation à la prison à vie. Triste…
Leonor
5 janvier 2018 @ 10:13
Quel destin, que celui de cet homme !
Il y a peu, N&R publiait un article sur le film « L’échange des princesses ». Dans les commentaires, il y fut parlé du sort de ces petites filles, séparées tôt de leurs familles d’origine, pour des raisons politiques.
D’autres enfants, par le passé, furent » échangés, comme otages. Ainsi dee deux fils de François 1er, le dauphin Charles et son cadet Henri, livrés en otage à Charles Quint, à la suite du Traité de Madrid, 1526. Les deux garçons restèrent otages en Espagne pendant quatre ans.
Le sort de Juan Carlos enfant fut similaire : il dut quitter sa famille, quitter leur maison, quitter le pays où ils vivaient, et fut livré à Franco, dans une Espagne qu’il ne connaissait en rien.
Je n’accuse en rien ses parents (*). Je cite un fait, politique.
Comment un enfant survit-il à semblable arrachement ? Arrachement décidé par des adultes, non survenu par un coup du sort ( accident par exemple). Soit il s’étiole voire en meurt, soit il en devient indestructible. Et blindé de partout.
Raisonnement similaire concernant le duc d’Edimbourg.
(*) … puisqu’il faut prendre toutes sortes de précautions oratoires pour tenter d’éviter les interprétations erronées voire lourdement tendancieuses de ce qu’on écrit…
Kalistéa
5 janvier 2018 @ 22:29
Le fils ainé de François 1e s’appelait François , c’est le 3e fils qui s’appelait Charles .Il mourut jeune lui aussi après une imprudente sottise .Parcourant la campagne avec des amis après une épidémie de peste, ils trouvèrent une chaumière vide dont les habitants avaient été décimés .Ils s’amusèrent à crever les matelas et les couettes avec leurs épées et à faire voler les plumes dont ils étaient couverts. Rentrés au château ils furent tous horriblement malades et moururent en quelques jours!
Pardon pour le hors-sujet mais je réponds à Léonor .
Leonor
6 janvier 2018 @ 15:09
Vous avez évidemment raison, Kalistéa. Les deux fils de François Ier otages de Charles Quint étaient bien les deux aînés des garçons, François et Henri, futur Henri II.
Mea culpa. Je ne savais pas par coeur, et pour une fois, n’avais pas vérifié par croisement de documentation, la fiabilité du site que j’avais consulté.
Je ne connaissais pas non plus l’anecdote de la bêtise mortelle matelas-couettes-plumes qui a entraîné la mort du 3e fils, Charles, à 23 ans.
Comme quoi, et comme dit ailleurs sous un autre message, on apprend plein de choses sur N&R, par discussion , par échange, etc. Pourvu que ce soit de bonne foi et avec courtoisie.
Belle journée en ce jour des Rois, Kali.
Kalistéa
6 janvier 2018 @ 19:52
bise à vous aussi chère Léonor .Vous nous apprenez aussi beaucoup de choses sur ce forum !
pinto
5 janvier 2018 @ 11:26
Il a ete un Grand roi et la democratie en Espagne lui doit beaucoup
monica
5 janvier 2018 @ 19:03
Pinto je suis d accord avec vous
MARC
5 janvier 2018 @ 11:43
Sa Majesté a beaucoup de chance d’avoir pour épouse la Reine Sophie qui reste a ses cotés lors des grandes occasions Royales. Le Roi était extrêmement populaire, c’est dommage qu’il est gaché en partie l’affection du Peuple pour des relations amoureuses hors mariage nombreuses ( et a son âge ! ) et de monstrueuses chasses qui plus est, sur des animaux protégés. En agissant ainsi, il a sali la Monarchie; Encore une erreur des Bourbons; J’espére que le sang Grec apporte la sagesse au Roi Félipe, ce qui a l’air d’être le cas.
particule
5 janvier 2018 @ 11:55
Un grand roi Juan Carlos. Oui, bien sûr il aime les femmes et la chasse … tout comme Louis XIV et bien d’autres ! Un péché véniel si cela existe encore ….
Pour moi il demeure celui qui a su réconcilier l’Espagne après le régime franquiste toutes autres considérations sont dérisoires. Mais peut être que sur ce site d’autres avis alimenteront le débat.
Jakob van Rijsel
6 janvier 2018 @ 01:25
Je ne saurais mieux dire, merci Particule.
Leonor
7 janvier 2018 @ 20:50
Oui. Oui, oui et encore oui.
plume
5 janvier 2018 @ 12:07
Je pense qu’il a rempli son rôle et qu’il a tout à fait le droit de faire ce qu’il veut maintenant. Certes ses frasques et les démélés familiaux l’ont poussés à l’abdication mais je pense qu’intellectuellement il est encore à même de réfléchir, juger et agir pour le compte de son Pays. De passer du 1er plan au second n’est pas terrible mais sage et sensé. Longue vie à Juan Carlos.
Kalistéa
5 janvier 2018 @ 22:32
vous êtes sûre que c’est cela qui l’a poussé à l’abdication Plume ? C’est simplement ultra ridicule de penser qu’un roi puisse abdiquer parce qu’il a été chasseur et a eu une ou des maitresses !!
AH! ah! ah !
JACKES
6 janvier 2018 @ 16:30
Kalistéa,
Vu la situation économique espagnole, ça fait désordre de partir en vacance pour tuer des éléphants avec une maitresse .
Kalistéa
7 janvier 2018 @ 18:42
Allons donc, Jackes , laissez moi rire ! de simples critiques comme on peut en faire chaque jour sur les gouvernants du monde entier . Les vrais dossiers n’ont certainement pas été ouverts pour éviter un horrible scandale .celui de Cristina c’était bien suffisant .
Jupiter
5 janvier 2018 @ 12:29
Hommage a Juan-Carlos, pere de la democratie espagnole moderne et dont les ecarts de conduite (en fin de regne) ne doivent pas occulter son attitude exemplaire de 1981. Il a eu l’intelligence de passer la main a temps. Je serais curieux de savoir qu’elle aurait ete ses decisions face a la situation en Catalogne.
Jupiter
5 janvier 2018 @ 12:30
…quelles auraient ete…
Philibert
6 janvier 2018 @ 23:04
Pour ma part, je trouve qu’il aurait dû abdiquer un an plus tôt. Sa dernière année de règne a été lamentable !
Mais on ne refait pas l’histoire…
Ghislaine-Perrynn
5 janvier 2018 @ 13:19
Bon anniversaire au Roi d’Espagne Juan Carlos et merci !
Olivier Kell
5 janvier 2018 @ 13:39
Quel destin
Que le personnage soit sympathique ou anthipathique selon le regard porté et/ou les périodes concernées quel parcours incroyable
Gatienne
5 janvier 2018 @ 13:56
« …Ses décisions face à la situation en Catalogne » ?
Mais il n’aurait pris aucune décision puisqu’en Espagne le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement et le pouvoir législatif est dévolu au Parlement.
Quant à ses éventuelles déclarations s’il avait été encore souverain, il n’aurait probablement pas fait mieux que l’actuel roi qui a dit que c’était « à l’état de rétablir l’ordre constitutionnel en Espagne » car les dirigeants de la Catalogne s’etaint placés « en marge du droit et de démocratie. »
Kalistéa
5 janvier 2018 @ 22:36
Exactement Gatienne .Parfois on se demande si les gens ne se croient pas sous Louis XIV en France ! (je ne dis pas Felipe V en Espagne ,parce que celui-ci ne gouvernait rien et d’ailleurs était malade mental .On lui présentait ce qu’il devait signer et point !
JACQUES
5 janvier 2018 @ 14:00
Un grand Roi. J’avais 14 ans lors de son accession au Trône et pour reprendre une phrase de Verlaine à propos d’un autre Roi, « le dernier roi de ce siècle où les rois se font si peu de choses ». Il a contribué à ma conversion au royalisme.
patricio
5 janvier 2018 @ 14:36
Un grand roi, à qui nous devons beaucoup.
Felicidades majestad !
amitiés
patricio
Robespierre
5 janvier 2018 @ 14:37
A-t-il encore des maîtresses ? Si elles sont gentille et charmantes, je l’espère pour lui. Faire des étapes gastronomiques tout seul, ce n’est drôle.
Guy
5 janvier 2018 @ 15:23
Tout le monde a ses petits défauts, les royaux aussi, Le roi Juan Carlos aime les femmes et la corrida, mais a part cela il a été un grand roi et le restera dans l’histoire ainsi que la reine Sophie qui elle aussi soufflera ses 80 bougies le 2 Novembre
beji
5 janvier 2018 @ 16:58
Un grand roi,à tous les sens du terme.Respect.
Calou
5 janvier 2018 @ 17:25
Jacques, j’ai le même âge que vous, et moi aussi je peux dire que, pour reprendre votre expression, « ma conversion au royalisme »s s’est faite à cette époque là!
Et, que mes idées n’ont pas changé depuis!
Cordialement
Philibert
5 janvier 2018 @ 18:07
Ainsi donc, maintenant, il privilégie « surtout ses haltes culinaires aux quatre coins de l’Espagne » !
Alors, il ne va pas tarder à passer de la taille mannequin à la taille Bibendum…
Alinéas
5 janvier 2018 @ 18:26
Souhaitons-lui un très bon et heureux anniversaire..!
Catoneo
5 janvier 2018 @ 19:22
J’étais à Madrid devant ma télévision pour le premier discours du roi aux Cortes. Le timbre grave de sa voix surprenait, mais moins que les paroles elles-mêmes qui firent se lever les députés comme un seul homme à la fin pour l’applaudir, y compris la Pasionaria Dolores Ibárruri. Quelques temps après, l’égérie de la République espagnole renouait avec la foi de son enfance basque.
Ce fut un grand moment !
Antoine
5 janvier 2018 @ 21:06
Un « grand roi » Certes……
Mais
La reine Sophia d’Espagne restera à jamais d’une dignité ROYALE…..
nozzari
5 janvier 2018 @ 22:15
J’aime les animaux (je ne suis pas chasseur, je déteste la corrida) et je n’ai aucun goût pour les dames.
Mais que suis-je par rapport à lui et ce qu’il a apporté à le démocratie espagnole ? Un pas grand chose.
Alors… Chapeau bas !
Muscate-Valeska de Lisabé
6 janvier 2018 @ 17:58
Vous êtes peut être beaucoup mieux que lui, Nozzari, pas de fausse modestie.De plus,humainement parlant, ça ne me paraît pas difficile.