On a beaucoup écrit sur Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou et de Cadix, aîné des Capétiens. Ce mercredi 20 avril 2016, si la mort n’était venue le faucher dans la fleur de l’âge, il aurait eu 80 ans. Il est probable que, sans cet ultime et fatal accident, qui n’était pas le premier d’une existence tourmentée, le Prince serait encore parmi nous. Il aurait donné au prince Louis une nouvelle fratrie avec l’archiduchesse Constance d’Autriche, qu’il aurait épousée dans le courant de l’année 1989 ou en 1990.
Le prince Alphonse avait commencé à se faire connaître en France dans les années 50, mais jusqu’au milieu des années 80, son audience était limitée à des initiés que la cause royale passionnait. C’est véritablement l’année du Millénaire capétien qui le mit sous le feu des projecteurs et lui apporta la reconnaissance du grand public.
Il est permis de se demander dans quelle mesure le dernier quart de siècle aurait été différent si l’aîné des Bourbons n’avait pas été fauché en pleine ascension. Pour un nombre croissant de Français, il représentait un espoir réel. Hervé Pinoteau, partisan de la première heure, écrivait à la fin des années 1950, dans Monarchie et Avenir, à l’époque où le duc d’Anjou et de Ségovie vivait encore, qu’en cas de restauration, son fils pourrait être couronné comme roi associé, à l’instar des premiers Capétiens. C’était véritablement « révolutionnaire », faire du neuf avec du vieux, mais ne dit-on pas que l’histoire est un éternel recommencement ?
Le souvenir d’Alphonse de Bourbon demeure présent dans la mémoire de ceux qui l’ont connu. Son avenir a pour prénoms Louis et Alphonse, ses petits-fils jumeaux qui, un jour peut-être, marcheront sur les traces de leur grand-père et couronneront de succès l’espérance qu’il incarnait. (Merci à Actarus)
framboiz 07
20 avril 2016 @ 04:28
Roi associé ? Expliquez nous !
Philippe
20 avril 2016 @ 12:01
Les premiers capétiens, qui avaient dû leur élévation royale à l’élection,
prirent l’habitude de couronner leurs fils de leur vivant, afin d’assurer la pérennité de la dynastie. On parlait alors de rois associés à leur père.
Cela a commencé avec Robert II, fils de Hugues Capet, couronné l’année même de la montée de son père sur le trône, le 25 décembre 987 (Hugues est roi depuis juin …).
Après Robert II, Henri 1er, Philippe 1er, Louis VI , Louis VII et Philippe II seront couronnés du vivant de leur père et associés au trône, le dernier en 1179, soit près de deux siècles après le début de l’aventure capétienne.
On notera d’ailleurs que deux de ces rois associés ne figurent pas dans la nomenclature des rois de France :
Hugues, fils aîné de Robert II, est couronné le 9 juin 1017, mais il meurt en 1025, six ans avant son père, et est remplacé par son frère puîné, Henri 1er …
De même, Philippe, fils de Louis VI, couronné en 1129, meurt accidentellement en 1031 et est remplacé par son frère cadet Louis (VII) … Et on ne perd pas de temps ! Philippe meurt le 13 octobre, et son frère est couronné douze jours plus tard …
jul
20 avril 2016 @ 05:01
Grand merci Actarus pour cet article !
J’étais trop jeune pour le connaître, mais tout ce que j’ai lu à son sujet, tout ce qu’il a dit et fait m’ont donné la certitude qu’il était un homme bon. Il avait la légitimité et l’esprit des Rois de France.
Le mois dernier, je suis allé voir le site « les Rois souterrains » qui rassemble beaucoup de documents sur les aînés des Bourbons (émissions, textes, entretiens avec des historiens). Je recommande aux lecteurs de Noblesse et Royautés de visionner la dernière :
http://lesroissouterrains.over-blog.com/2016/03/au-coeur-de-l-affaire-alphonse-de-bourbon-l-aine-et-henri-d-orleans-son-cadet-la-cinq-1987.html
Ils verront le Prince Alphonse répondre aux questions de Guillaume Durand et aux arguments d’Henri d’Orléans. La patience et le répondant du Duc d’Anjou et de Cadix, la tranquillité et la solidité de son droit sont admirables. Les partisans de la branche cadette pourront revoir leur ancien Comte de Paris avec Madame la Duchesse de Montpensier et de ses fils. Un document précieux pour tous les Royalistes français!
Bonne journée à tous :) !
Mary
20 avril 2016 @ 08:12
Bien beau document au parfum désuet,une découverte absolue pour moi mais qui ne change rien au fait que l’hispanique duc de Cadix essaie de raccrocher son wagon à une locomotive qui n’a nul besoin de lui.
Évincé de la succession espagnole ( de façon bien injuste parce que son père avait des handicaps physiques et non mentaux et cela,c’est scandaleux !),il a essayé de se mettre Franco dans la poche en épousant l’aînée de ses petites-filles,ça n’a pas marché mais il a bien fait d’essayer,là,il est légitime,le pauvre.
Après,ses revendications françaises sentent le prix de consolation,il s’occupe comme il peut.
Sa destinée est triste tout de même.
Catoneo
21 avril 2016 @ 21:36
Il n’a rien revendiqué. Ce sont les légitimistes français qui sont allé le chercher, et comme il avait le sens de l’organisation, le succès du millénaire capétien l’incita à monter une sorte de « shadow cabinet » efficace qui rompait avec l’inertie des Bauffremont.
On ne saura jamais ce qu’il aurait pu devenir mais l’affaire tournait rondement car il s’y intéressait de près. Et puis c’était un prince qui vous disait les choses en face et attendait la rectification de tir, bien différents d’autres qui tirent dans le dos si vous ne plaisez plus.
Jean
20 avril 2016 @ 12:42
Je n’ai aucun respect pour Alfonso de Bourbon y Dampierre, un homme qui n’était même pas capable de respecter la parole de son ancêtre Philippe V d’Espagne. A ce jeu là le duc de Hohenberg serait le prétendant officiel du trône d’Autriche et Charles de Wurtemberg serait le prétendant au trône de Wurtemberg à la place de son frère cadet Carl.
*Gustave de Montréal
20 avril 2016 @ 15:48
et le prince Franz de Bavière serait sur le trône de Gde-Bretagne à titre de descendant catholique des Stuart.
jul
20 avril 2016 @ 17:19
Jean, les Rois de France sont les aînés des Bourbons. C’est ainsi dans notre histoire. Aucune renonciation n’a de valeur.
Les lois fondamentales du Royaume de France sont différentes de celles du Wurtemberg et de l’Autriche. A chaque Nation son génie propre.
Gardons nous de calquer notre Royauté sur des coutumes étrangères, surtout quand elles sont le fruit de pressions. Nous sommes une Nation libre. La succession de nos rois ne doit pas être déterminée par l’Angleterre.
Figurez-vous qu’à la Cour de France, quand Louis XV n’était pas encore marié, on se préparait au retour de son oncle et successeur immédiat le Roi d’Espagne Philippe V à Paris si le jeune souverain était mort prématurément. Tous (sauf les Orléans et leur clientèle) considéraient ces renonciations comme sans valeur.
Le Roi catholique s’y préparait également. Son fils Charles III a prouvé qu’il était possible de déménager d’un Royaume à l’autre quand il s’agissait de recueillir la succession des aînés.
cisca1
20 avril 2016 @ 20:54
Ca, c’est la réecriture de l’histoire ! ou un reve peut-etre mais en aucun cas une réalité historique.
jul
21 avril 2016 @ 04:19
Justifiez Cisca1, développez un argument contenant au moins un exemple.
jul
21 avril 2016 @ 04:33
De plus Cisca1
Il est bon que les historiens réécrivent l’histoire. Elle n’est pas figée. Sinon, vous les mettriez au chômage.
L’histoire est un récit qui tend à décrire et expliquer la vérité sur le passé.
Or, à un instant t, on n’a pas toujours tous les documents. Un ami me parlait encore récemment d’un certain nombre de documents qu’on a pas exploré dans les archives du palais royal de Bruxelles. Des documents qui donneront de nouvelles informations sur le passé.
Pour la royauté française, les travaux des historiens légitimistes ont renouvelé l’approche orléaniste longtemps dominante.
Et c’est comme ça pour toutes les questions historiques. Vous voyez donc qu’il est salutaire de réécrire constamment l’histoire à l’aune de nouvelles sources.
Bonne journée à vous.
Gérard
22 avril 2016 @ 11:29
Mais comme vous le dites Jul ce qui peut être bon pour les Deux-Siciles n’est pas bon pour la France qui a son génie propre et proprement français.
jul
24 avril 2016 @ 07:03
Cela tombe bien, la possibilité de ces déménagements est dans l’esprit dans lois fondamentales du Royaume de France qui prévoient qu’en cas d’extinction des aînés, la branche suivante devient l’héritière.
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:15
Vous avez tout-à-fait raison , Jean.
Naucratis
20 avril 2016 @ 13:18
Mille mercis, Jul, pour ce lien vers une émission que je ne connaissais pas.
Le contraste entre le duc d’Anjou et Henri d’Orléans est terrible pour ce dernier. Sa situation de fils rejeté par son père et son fils, au sein d’une famille cadette qui n’a pas à prétendre à la couronne et qui tente de tout justifier sans trouver d’arguments valables est vraiment cruelle. En face, le duc d’Anjou répond avec beaucoup de simplicité et d’aisance que la Providence a fait de lui ce qu’il est, l’aîné, et qu’il n’y peut rien…
Et puis le sourire du duc d’Anjou est tellement ravageur face au rictus crispé de son cousin Orleans.
Et bravo à Actarus pour cet excellent article !
jul
20 avril 2016 @ 17:24
Bonjour Naucratis.
J’ai pensé la même chose que vous :) Heureux que ce lien vous ait plu. Toujours une joie de vous lire.
Gérard
22 avril 2016 @ 11:26
Louis de Bourbon et ses gourous continuent de penser qu’il ne s’est rien passé en France et en Europe entre le 19 décembre 1683 où le duc d’Anjou poussa ses premiers vagissements et nos jours.
jul
23 avril 2016 @ 06:11
commentaire exagéré, caricatural
Roch
20 avril 2016 @ 14:16
Ne rêvez pas, Alfonso de Bourbon n’a jamais eu une quelconque légitimité pour le trône de France.
N’hésitez pas à prendre connaissance du traité d’Utrecht et vos espoirs vont s’envoler
Naucratis
20 avril 2016 @ 15:58
Roch, n’hésitez pas à prendre connaissance des lois fondamentales du royaume de France et vos espoirs orléanistes vont s’envoler.
ML
20 avril 2016 @ 19:45
Pourriez-vous m’expliquer pourquoi le roi Philippe V a renoncé au trône de France et accepté la couronne espagnole ? Il aurait dû ne pas contrevenir aux lois fondamentales du royaume et laisser la place aux Habsbourg .Non ?
jul
21 avril 2016 @ 04:55
Attention ML
Le Duc d’Anjou a accepté la couronne d’Espagne (1700) avant d’effectuer les renonciations au trône de France qui n’ont pas de valeur pour un certain nombre d’historiens (1713).
Votre question est donc biaisée par l’inversion chronologique qu’elle contient.
Le problème est que les Princes de la Maison de France ne peuvent renoncer à la succession au trône de France. Cette couronne étant indisponible.
Le Duc d’Anjou est donc devenu Roi d’Espagne tout en restant successible au trône de France. Il était de son devoir de faire valoir son droit, de recueillir cet héritage qui porterait à son sommet la puissance de sa Maison et de la France, qui garantirait la paix avec l’Espagne pour des siècles.
Comme il n’a pas choisi de devenir Roi d’Espagne, d’être le second fils du Dauphin, ses paroles ne peuvent priver ses descendants de devenir Rois de France.
Certains diront que la vie l’avait voulu ainsi, d’autres diront que c’est Dieu qui l’a voulu.
*Gustave de Montréal
21 avril 2016 @ 15:36
Les Habsbourg d’Espagne se sont éteints avec le pauvre malade, chétif et stérile roi Charles II. Philippe V était le petit fils de Marie-Thérèse d’Espagne, épouse de Louisi XIV
Cosmo
22 avril 2016 @ 06:35
Jul,
Philippe V a choisi d’être roi d’Espagne puisqu’il a accepté la succession de son grand-oncle. Le testament prévoyait une alternative :
« Soucieux de préserver la paix de la Chrétienté et de toute l’Europe, soucieux du bien-être de Nos Royaumes, Notre intention est que cette Couronne qui est Nôtre et celle de France demeurent à jamais séparées, et à cette fin Nous déclarons solennellement, en Nous référant aux stipulations susdites, que si le dit duc d’Anjou venait à mourir avant que Nous fussions Nous-mêmes rappelé à Dieu, ou s’il devait accéder au Trône de France et préférer cette Couronne à la Nôtre, lors ladite Couronne passerait au duc de Berry, Son frère, et troisième fils dudit Dauphin, et que dans cette éventualité les conditions susdites demeureraient en vigueur. Et que, si le duc de Berry venait à mourir avant que Nous fussions Nous-mêmes appelé, ou s’il devait accéder au trône de France, Nous déclarons que Notre volonté est de voir passer la Couronne à l’Archiduc, second fils de Notre oncle l’empereur, par préférence… » (Testament de Charles II)
Si à l’époque, la couronne de France était indisponible, donc s’il ne pouvait y renoncer, il ne pouvait devenir roi d’Espagne, puisque le testament excluait la possibilité de réunir les deux couronnes. Louis XIV lui a conservé par les lettres patentes de 1701 ses droits à la couronne de France. Etait-il besoin de le faire ? Non, selon votre thèse. Ces lettres patentes ont valu la guerre de Succession d’Espagne, dont l’issue finale a été la renonciation de Philippe à ses droits sur la France. Je reconnais qu’il ne l’a pas fait de gaité de coeur, mais il l’a fait. Il a tenté de se dédire, mais n’y a pas réussi. Et aucun de ses descendants n’ a jamais remis en cause la renonciation et au contraire l’a réaffirmé dans les différents traités signés au XVIIIe, s’inscrivant tous dans l’ordre nouveau né d’Utrecht.
Vous partez du principe qu’un ordre juridique est immuable. Or ceci est contraire à l’esprit des lois, quelles qu’elles soient. Les Lois fondamentales du Royaume ne sont que le produit d’une évolution et il n’y avait aucune raison qu’elles ne puissent être modifiées, et c’est ce qui a été fait en 1713. Tout a été fait en conscience et en connaissance de cause. Le Parlement de Paris a fini par s’incliner. Le principe même de la renonciation a été entériné et la couronne de France restant entre les mains d’une dynastie française ne pouvait pas être dévolue à une dynastie désormais étrangère. Le faits et le droit nouveau se sont accordés.
Louis XIV, dans une lettre au marquis de Bonnac, ambassadeur à Madrid, le 9 avril 1712 :
“…Il faut que le roi mon petit-fils choisisse ou d’abandonner dès à présent l’Espagne et de venir auprès de moi pour jouir des droits qu’il n’aura peut-être jamais sur ma succession, ou de renoncer à cette même succession pour lui et pour ses descendants et de conserver à ce prix l’Espagne et les Indes…Mon intention n’est pas de donner aucun conseil sur ce sujet au roi mon petit-fils. Il y a des occasions, et la conjoncture où nous sommes en est une, où l’on doit prendre conseil et se déterminer de soi-même, et quoique la paix ou la continuation de la guerre semble dépendre aujourd’hui de la décision du roi, mon petit-fils, je ne le presserai pas cependant pour le faire pencher à prendre un parti plutôt qu’un autre; mais je lui demande d’examiner bien attentivement ce qu’il se doit à soi-même, à ses enfants, à sa maison, à mon royaume dont la succession le regarde présentement de plus près qu’il ne pouvait l’envisager.”
On ne saurait être plus clair.
Vous et vos amis ne pouvez admettre ce fait. On se demande pourquoi car aujourd’hui la couronne de France sur la tête des Orléans resterait dans une dynastie française. Où est le problème ? Ce n’est pas par son sang capétien que le prince Louis de Bourbon est français, et son père avant lui, mais par son sang Dampierre.
Je ne vois pas l’intérêt de votre position pour la monarchie française. Je ne vois qu’une opposition historique à la Maison d’Orléans en raison de la prise de position de celle-ci par rapport aux principes de 1789, abhorrés par vos amis. La vraie raison est l’ultra-conservatisme de la plupart des personnes qui soutiennent les droits de l’aîné des Bourbons et non le respect d’un droit coutumier, aboli depuis près de trois siècles.
Et si la monarchie devait être rétablie un jour – ce dont je fais plus que douter – ce n’est pas ce droit coutumier qui prévaudrait mais le libre choix du peuple français entre les deux dernières dynasties et leurs principes, la Maison de France incarnée dans la Maison d’Orléans pour une monarchie constitutionnelle à l’anglais, et la Maison impériale incarnée par les Bonaparte dans la tradition du césarisme démocratique, proche du régime américain. Les Bourbons d’Espagne pourraient toujours présenter leur candidature, dans la tradition qui est la leur, celle d’un Ancien Régime aux idées réactualisées par le comte de Chambord en 1872. Louis de Bourbon aurait alors à opter pour la seule nationalité française, avant, car dans aucun pays un souverain, ou un président, de nationalité étrangère ne peut exercer la fonction suprême ni même y concourir. Et la double nationalité implique la présence d’une nationalité étrangère. Pour devenir prince consort, rôle a priori mineur mais pouvant impliquer une régence, Henri de Montpezat n’a-t-il pas du renoncer à la nationalité française ?
Vous pouvez donc toujours prétendre que la renonciation était nulle mais c’est comme déclarer qu’il fait soleil alors qu’il pleut averse. Les souhaits en sont pas toujours conformes à la réalité. Et voir le monde à travers des bésicles alors que l’on dispose aujourd’hui du laser.
Cosmo
Marie de Bourgogne
22 avril 2016 @ 08:41
@ Gustave
Il me semble que ce qui a surtout joué c’est le fait qu’il était l’arrière petit fils d’Anne d’Autriche, sœur ainée de Philippe IV.
Je me pose une question. Est ce que il n’aurait pas été plus simple que ce soit le fils de Philippe d’Orléans qui reçoive la couronne d’Espagne ? Après tout, lui aussi descendait d’Anne d’Autriche.
ML
22 avril 2016 @ 11:08
Jul ,tout d’abord merci pour la courtoisie de votre réponse . Cela devient rare sur ce site .Mais, j’avoue avoir du mal à vous suivre ,en effet ,si je peux trouver plutôt logique que les enfants de Philippe V nés avant la signature du traité ne soient pas concernés ( mais ils n’ont pas eu de postérité et heureusement me semble t-il ) ,en revanche ceux ,nés après ,sont ,eux ,concernés.Philippe V avait donné sa parole , je ne trouve pas sain de revenir là -dessus ,tout simplement parce que l’infant Jaime a renoncé au trône espagnol ce qu’il a d’ailleurs eu tort de faire .
Gérard
22 avril 2016 @ 11:22
Mon Cher Cosmo vous dites des choses bien savantes et bien vraies mais qui seront hélas non lues et balayées d’un revers de main par ceux qui continuent de penser que deux et deux font cinq et qu’il faut s’en tenir là.
Leonor
22 avril 2016 @ 11:34
Ouououps, y’a d’la lecture , là. Merci, Cosmo et Marie de Bourgogne, d’avoir re-balayé la chose. Je vous lirai plus tranquillement ce soir.
Gérard
22 avril 2016 @ 17:43
Jul selon vous que se serait-il passé si un roi de France avait été élu pape ou s’il avait seulement voulu entrer dans les ordres ? Qu’en aurait-il été s’il s’était converti, était devenu mahométan ? Que se serait-il produit s’il avait voulu être vendeur de sandwiches à Maracaibo ?
Cosmo
23 avril 2016 @ 06:18
Cher Gérard,
J’aime vos questions qui sous une apparence amusante vont au fond du problème qui est celui du libre-arbitre.
Comment priver un homme, fut-il prince, du choix de sa vie ? Et qui dit choix, dit conséquences.
Le principe même du Christianisme est le refus du déterminisme et la liberté laissée à l’Homme de choisir son destin. A lui ensuite d’en répondre devant le Créateur !
Personnellement, je crois que la loi fondamentale de l’indisponibilité de la couronne s’applique dans le sens où le roi ne peut pas choisir son successeur mais rien n’est dit sur l’obligation qu’aurait le successeur d’accepter la couronne.
Nos amis ne voient pas les choses comme cela et s’accrochent à l’idée d’un déterminisme absolu. Etonnant pour des Chrétiens ! La réalité est leur détestation des Orléans et des principes auxquels ils se sont ralliés. Il suffit pour le comprendre de voir qui a été le chef d’orchestre de cette cabale : Maria-Teresa d’Autriche-Modène, comtesse de Chambord, digne fille du duc François pour qui l’Orléanisme était le fils aîné du satanisme.
Tout cela ne fut pas sérieux, mais dommageable à l’unité nécessaire, même si personne n’aurait parié un kopeck sur les deux ducs de Madrid comme candidats au trône de France à leur époque. Aujourd’hui, cette division est dommageable à une hypothétique restauration.
Amicalement
Cosmo
jul
23 avril 2016 @ 06:55
Bonjour ML, merci pour votre message. Vous savez, l’Infant Jacques n’a pas vu la perspective du trône de France comme un « lot de consolation ». Les Princes Alphonse et Louis non plus. Ils savent bien que les Français sont très républicains. S’ils sont venus en France, c’est pour aider à faire connaître la tradition royale française qu’ils jugeaient la plus authentique : celle dont le Roi Alphonse était conscient d’incarner après la mort du Prince Jacques de Bourbon. Ils ont vu cela comme un devoir vis à vis des royalistes (peu nombreux) qui se reconnaissaient plus en eux qu’en les prétendants orléanistes.
Après m’être beaucoup renseigné, il m’apparait clairement que les Princes Jean et Charles de Bourbon étaient les successeurs du Comte de Chambord. Tous deux ont fait des déclarations dans ce sens. Le premier a présidé les funérailles du Prince Henri, revêtu des insignes de l’Ordre du Saint-Esprit, ce qui a outré le Comte de Paris.
De plus, le Comte de Chambord a marié sa nièce Marguerite, la princesse la plus proche de lui au Prince Charles (et pas à un Orléans). Ces Bourbons ont hérité des biens et archives de la Maison de France depuis Charles X. Le Comte de Chambord, là encore n’a jamais pris de disposition testamentaire à l’égard des Orléans, car ils étaient une branche cadette, trop éloignée dans l’ordre de succession.
Leur bon droit ne faisait aucun doute dans l’esprit de Jean, Charles et Jacques de Bourbon. On connait leur grande foi et celle des princesses, (la Comtesse de Chambord, la Duchesse de Madrid) le souci qu’elles avaient de leur Salut et de celui de leurs époux. La Comtesse de Chambord était la confidente la plus intime de son époux. Jamais elle n’aurait cautionné des prises de positions qui se seraient opposées à sa volonté. Et vous savez que ce n’est pas la solution de facilité, puisque les nouveaux aînés avaient également des droits au trône d’Espagne qu’ils s’efforçaient de faire valoir (carlisme).
Je pense donc que dans l’esprit d’Henri V, comme dans celui de juristes d’alors et d’aujourd’hui royalistes, ces renonciations avaient moins de valeurs que l’ordre des naissances et des différentes branches ainsi produites.
La Royauté française est une royauté chrétienne par essence. Sa solidité lui venait de son enracinement dans la Foi chrétienne. Ses détracteurs l’avaient d’ailleurs bien compris. Or on peut considérer que les sacrements de Dieu sont supérieurs à des déclarations humaines. Dieu déclare l’ordre des naissances (et donc de succession) lorsqu’une identité est conférée aux petits princes par le baptême. Le Baptême est une institution de Dieu lui même. Une promesse faite pour toujours au baptisé : « Celui qui croira en moi et qui sera baptisé sera sauvé ».
Les mariages et les serments dans cette hiérarchie sont différents. Ils peuvent être brisés en cas d’infidélité d’une des partie comme l’a dit Jésus. Ce ne sont donc pas des promesses éternelles, et cela on le voit tous les jours dans nos familles, on l’a vu chez les Orléans et les Bourbons.
Je vous souhaite un bon week end.
jul
23 avril 2016 @ 07:13
Bonjour Cosmo,
merci pour votre message
Ne croyez-vous justement pas l’ordre juridique serait immuable en laissant croire que les anciens traités ont encore de la valeur ?
Dans l’ordre juridique, il y a des déclarations humaines, précaires par nature, qui peuvent être cassées même si elles sont des serments prêtées sur les Saintes Ecritures ou devant Dieu. Je pense aux mariages et renonciations. Pourquoi, parce qu’elle dépendent de deux ou plusieurs parties, faibles par nature.
Mais quand c’est Dieu qui s’engage comme dans le baptême, c’est une déclaration beaucoup plus forte (c’est le moins que l’on puisse dire). Voilà pourquoi dans la royauté française, l’ordre des naissance et par conséquent celui des rameaux et des branches a toujours eu plus de valeur en cas d’extinction de la branche aînée.
jul
23 avril 2016 @ 07:29
Gérard,
Pourquoi posez-vous ces questions ?
Un certain nombre d’insignes ne consacraient-elle pas déjà le Roi de France prêtre et évêque (tunique, chape, anneau) ? Ne communiait-il pas sous les deux espèces ? N’était-il pas thaumaturge ?
Quelle intérêt aurait-il eu de devenir pape puisque depuis le Concordat de Bologne, le Roi de France en avait l’essentiel de la substance dans son Royaume ? (Je pense à la suprématie sur les bénéfices ecclésiastiques). Pensez-vous au pouvoir de divorcer à son gré, sans intervention de Rome ?
Gérard
24 avril 2016 @ 21:12
Oui Jul, Cher Cosmo, avec toute sa bonne foi oublie le respect de la liberté de chaque homme que Dieu a voulue.
Chaque homme est libre et le modèle de la Corée des Kim n’est pas ce que Dieu veut.
Oui Cosmo le roi de France ne peut désigner son successeur mais le successeur peut à tout moment renoncer.
Et les lois sont faites pour les hommes et non les hommes pour les lois.
Enfin Jul le sacre faisait d’un homme le roi mais ni un prêtre, ni un évêque, ni un pape. Et de même un évêque sacré n’est pas un roi.
Rendez à César ce qui est à César…
Gérard
24 avril 2016 @ 21:17
Et Jul n’oubliez pas que le royaume fut frappé d’interdit quand Philippe Auguste voulut répudier la reine. Ni Henri VIII ni aucun roi ne peut rien contre les sacrements de Dieu.
Gérard
24 avril 2016 @ 21:24
Et Jul ne cherchez pas à prendre la place de Dieu. Et ne croyez pas que les prétendants espagnols d’hier et d’aujourd’hui agissent pro Deo et patria. Sans cela ils respecteraient ou auraient respecté le serment de leur ancêtre et la volonté d’Henri V.
jul
25 avril 2016 @ 04:48
Voyons Gérard
Evitez les caricatures au sujet de mes propos : la Corée de Kim, l’absence de liberté et que je me prendrais pour Dieu !
Relisez ce que j’écris sur les serments et mariages. Ah vous parlez d’interdit. Je ne crois pas que vous soyez sérieux, le pape n’aurait pas jeté l’interdit sur le Royaume de France si Henri d’Orléans était monté sur le trône après s’être séparé de la Duchesse Marie Thérèse puis en étant marié que civilement avec la Princesse Micaela, avant l’annulation de son mariage.
jul
20 avril 2016 @ 17:25
Commentaire péremptoire qui n’apporte rien au débat.
Mayg
20 avril 2016 @ 17:56
Ne rêvez pas, les Orléans n’ont jamais eu une quelconque légitimité pour le trône de France.
N’hésitez pas à prendre connaissance des règles de succession au trône de France et vos espoirs vont s’envoler…
ML
20 avril 2016 @ 19:59
Ne rêvez pas ,vous non plus ! Si ,par je ne sais quel miracle ,la France redevenait un royaume ,comment pouvez-vous affirmer que les Français choisiraient un Bourbon ou un Orléans ou un Napoléon ? Ils pourraient bien créer une nouvelle dynastie ,d’autant plus qu’ils ignorent ,pour la plupart , vos fameuses règles fondamentales ,qui datent quelque peu !
Mayg
21 avril 2016 @ 13:39
Parce que le traité d’Utrecht, il ne dater pas lui ???!
Quant aux français, ils ignorent tout aussi l’existence de vos Orléans !
aubert
21 avril 2016 @ 18:53
Vous avez raison ML, le fondement on s’assoit dessus.
ML
22 avril 2016 @ 10:12
Aubert !!! Tss , tss …
ML
22 avril 2016 @ 10:41
Mayg , je doute fort ,qu’en cas d’une hypothétique restauration monarchique ,on remette sur le tapis ,au XXI éme siècle ,les lois fondamentales du royaume de France ! Tant qu’on y est ,remettons en cause le traité d’Utrecht :je sens que ce serait très amusant !
Gérard
22 avril 2016 @ 17:45
Selon Mayg les Orléans étaient princes du sang mais ils n’avaient aucune légitimité au trône de France. Mayg est en somme un parangon d’ultra, elle aurait voulu dicter sa conduite à Charles X.
kalistéa
22 avril 2016 @ 21:31
C’est ce que je dis toujours aussi , ML. si des évènements extraordinaires bouleversant notre ordre politique tels qu’une troisième guerre mondiale par exemple ,et qu’on déciderait pour la France ou encore mieux pour l’Europe , un système monarchique , il n’y a aucune chance pour qu’on veuille mettre les descendants des anciennes monarchies , sur un trône créé avec d’autres critères .
On acclamerait probablement le (ou la) personnalité qui se serait distinguée à ce moment-là pour sauver la situation., on la porterait en triomphe au pouvoir et peut-être fonderait-elle une nouvelle dynastie. Mais nous ne serons plus là pour voir cela , personnellement , je ne le regrette pas!
JACQUES
21 avril 2016 @ 08:24
La succession au Trône ne peut-être qu’à la guise de France. Les lois fondamentales sont une construction empirique basée sur ce principe constant.
aubert
21 avril 2016 @ 18:48
Vous vous laissez entraîner Mayg. Les Orléans ont toute légitimité pour le trône de France.
Eux pensent que c’est à la première place vous, après tous les autres princes de la dynastie capétienne. Mais cela n’est pas une question de légitimité, une simple question d’ordre…et tous les princes d’aujourd’hui seront morts lorsque le trône de France sera à pourvoir.
ML
22 avril 2016 @ 10:42
En effet ,Aubert .
Mayg
22 avril 2016 @ 13:17
Aubert,
En ce qui me concerne, je doute qu’un jour la monarchie soit rétablie en France.
Mais si c’était le cas, j’estime qu’en tant qu’ainé des Capétien, le première place comme vous le dites appartient aux Bourbon. Ils tiennent leur légitimité du droit d’ainesse.
Anna
20 avril 2016 @ 16:08
Alfonso de Bourbon n’avait aucune légitimité en France puisque son ancêtre Philippe V a renoncé sur les évangiles au trône de France pour lui et tous ses descendants.
Cet article plein de blabla et d’histoire de roi associé est totalement mensonger.
Et vive l’espèrance capétienne
Mayg
21 avril 2016 @ 13:40
En matière de blabla vous êtes une experte…
kalistéa
23 avril 2016 @ 18:30
On vous dit qu’il n’y a plus de droit d’ainesse , ne le savez-vous pas Mayg ,?
Par contre , bien que rare, il y a toujours du lait d’ânesse (pour des soins de beauté haut de gamme.)
Jeannie
25 avril 2016 @ 12:02
Oui Anna Luis de Bourbon n’a aucune légitimité en France c’est pourquoi il n’a jamais eu l’intention de s’y installer et continue sa vie à Madrid loin des réacs et des Bauffremont
Mayg
20 avril 2016 @ 17:51
Merci pour le lien Jul.
marielouise
20 avril 2016 @ 05:21
Une tragique destinée !
Un très bel homme!
Il formait avec Carmen un couple glamour magnifique mais sans amour je crois!
Sans entrer dans la querelle , j’aime cette branche Bourbon!
ml
Damien B.
20 avril 2016 @ 05:25
Tu as raison Actarus d’évoquer aujourd’hui ce prince attachant au destin tragique.
J’ai vu récemment une émission à laquelle il participait en 1987 lors de l’année du millénaire capétien. Il avait beaucoup de prestance et de charisme.
Amicalement,
Damien
Fanie
20 avril 2016 @ 07:34
Visiblement son avenir ne passe pas par Eugénie ?? Ah, cette fameuse loi salique qui vaut autant chez les Bourbons que chez les Orléans. Je suis sûre que si on restaurait la monarchie la loi salique ne serait pas appliqué.
Actarus
20 avril 2016 @ 14:22
En France, nous préférons les reines régentes aux reines régnantes. ;-)
kalistéa
26 avril 2016 @ 14:00
Nous préfèrerions même des reines prégnantes!
Jean Pierre
20 avril 2016 @ 14:40
Non car contraire au droit européen.
jul
20 avril 2016 @ 17:27
Vite, le « Franxit » ! lol
Gérard
20 avril 2016 @ 17:50
L’identité constitutionnelle propre à chaque État est considérée par certains auteurs comme la condition existentielle non pas de la Constitution mais plus généralement de l’État. Il y a donc des résistances notamment en France à la primauté du droit européen sur le droit constitutionnel.
Mais indépendamment de cela je ne crois pas que le droit européen se soit penché sur les questions relatives à l’exercice de la fonction de chef d’État dans les États membres ni de la transmission de cette fonction.
Lili.M
20 avril 2016 @ 07:48
Le prince et sa future épouse avaient une différence d’âge de 21 ans !
Mayg
20 avril 2016 @ 17:35
Et alors ?
Pierre-Yves
20 avril 2016 @ 08:42
Bien que placé sous le signe du conditionnel, donc de l’incertain, l’article d’Actarus laisse penser que le père avait davantage de capacités que le fils.
Il était, de surcroit, bel homme.
Richard
20 avril 2016 @ 13:10
C’est peu de le dire Pierre-Yves.
En entendant Louis lire un discours avec beaucoup de difficulté à la brasserie Mollard l’autre jour, j’avais envie de quitter les lieux.
A coté de son père, Louis est un homme sans conviction et sans carrure.
jul
20 avril 2016 @ 17:34
En voyant les décisions farfelues du Comte de Paris qui
-a pris le titre de « duc de France »
-a donné le « titre » de « Mademoiselle de Valois » à sa fille Blanche alors que selon la prétention orléaniste elle devrait être « Madame »
-a donné la bordure de gueule à son neveu Charles Philippe (propre à la seconde ligne de la Maison de France…du jamais vu dans l’héraldique capétienne même Louis XV n’avait pas osé donner cette bordure à son petit-fils auquel il avait pourtant donné le Duché d’Anjou en apanage…)
en lisant ses commentaires alambiqués sur son site la couronne
en voyant à quel point ses enfants semblent l’apprécier…
je me dis qu’Henri est un homme sans carrure à côté de son père.
aubert
21 avril 2016 @ 18:58
Dieu merci ! loué soit le Seigneur ! grâce à la République nous échappons à un type sans carrure qui ne connaît rien à l’héraldique. Quel drame si cet incompétent nous gouvernait !
Restez donc avec nous pour une petite ballade au XXI° siècle.
jul
22 avril 2016 @ 04:46
Aubert, aucune monarchie ne méprise ses traditions. Dois-je vous rappeler que le langage n’est pas seulement constitutionnel ou journalistique, l’heraldique permet de voir encore plus rapidement qui est qui, qui vient après qui dans l’ordre de succession.
J’avais oublié d’ajouter ceci à la liste des médiocrités d’Henri d’Orléans :
les attaques qu’il a véhiculées sur les ancêtres de ses aînés. Plusieurs commentateurs et des journaux espagnols je crois ont rapporté la juste indignation du Roi d’Espagne à son égard.
Très peu diplomatique pour un aspirant au trône.
Gérard
22 avril 2016 @ 11:17
On peut certes Jul discuter du bien fondé de l’appellation de duc de France, qu’il faut toutefois replacer dans un contexte où la mère du prince était encore vivante et où par ailleurs il portait le même prénom que son père, ce qui permettait dans une certaine mesure de les distinguer son épouse et lui.
On peut discuter du bien-fondé de l’appellation Mlle de Valois même si elle partait du bon sentiment d’égalité de traitement entre les hommes et les femmes.
Mais pour la bordure d’Anjou, nonobstant l’humour d’Aubert qui est toujours redoutable, encore une fois les rois de France n’ont pas décidé parce que Louis XIV avait laissé la bordure d’Anjou à Philippe V et à sa descendance, qu’elle ne serait plus utilisée en France notamment pour le duché lui-même et forcément pour ceux qui en seraient titulaires le cas échéant. Le titre a été porté par le futur Louis XVIII mais il n’en eut pas les armoiries puisque dans un premier temps on écartela de France et Provence et dans un deuxième temps on lui constitua des armoiries personnelles.
Ce n’est pas à vous que j’apprendrai Jul que le système héraldique est essentiellement un système national et que dès lors peu importe les armoiries qui sont utilisées hors du royaume puisqu’aucune confusion n’est possible.
Je ne sais pas si le roi d’Espagne a été indigné de ce que le comte de Paris avait pu tweeter et je ne suis pas sûr qu’il lise tous les tweets des princes d’Europe mais sur la vertu de la reine Isabelle II et de la reine Marie-Louise et sur les capacités de don François d’Assise il a déjà dû en lire et en entendre des vertes et des pas mûres comme tous les Espagnols depuis un siècle ou deux.
jul
23 avril 2016 @ 07:47
Gérard,
Je sais bien que le Comte de Paris n’est pas le seul à avoir tenu ces propos mais de la part d’un prétendant qui se veut respectable et digne d’être un monarque, c’est très irresponsable. Voilà pourquoi le Roi d’Espagne a pu lui en tenir rigueur. Mais il est vrai que cela fait longtemps qu’Henri d’Orléans avait navré plusieurs de ses frères et sœurs ainsi que ses cousins.
Merci de reconnaître certaines maladresses d’Henri d’Orléans qui l’ont décrédibilisé aux yeux de ceux qui aiment l’histoire de France.
Non Gérard, les armes de France, nationales à l’origine, sont devenues multinationales.
Non Gérard, le système des bordures n’est pas national, mais international. Voyez l’héraldique de la Maison de Savoie.
Jamais dans notre histoire une bordure n’a été donnée à un prince tant que la branche qui la portait jusqu’alors n’était pas éteinte. C’est un fait. Louis XV et Louis XVI ne l’ont jamais envisagé pour le prince de leur famille auquel ils avaient pourtant donné le duché d’Anjou en apanage, ni même aucun Comte de Paris ! Cela ne s’est jamais fait dans notre histoire.
Vous savez que les armes de France bordées de gueules sont portées par tous les Bourbons qui ne sont pas Infants d’Espagne et même par les Infants en exil qui ne prenaient plus les grandes armes d’Espagne.
https://es.wikipedia.org/wiki/Archivo:Coat_of_Arms_of_Enrique_of_Bourbon,_Duke_of_Seville.svg
http://images.google.fr/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Fupload.wikimedia.org%2Fwikipedia%2Fcommons%2Fthumb%2F0%2F0f%2FPosthumous_Coat_of_arms_of_Isabella%2C_Infanta_of_Spain_%281851%2525E2%252580%2525931931%29.svg%2F76px-Posthumous_Coat_of_arms_of_Isabella%2C_Infanta_of_Spain_%281851%2525E2%252580%2525931931%29.svg.png&imgrefurl=https%3A%2F%2Fes.wikipedia.org%2Fwiki%2FIsabel_de_Borb%25C3%25B3n_y_Borb%25C3%25B3n&h=120&w=76&tbnid=xOVQgBc6UcfTmM%3A&docid=OXxEHPjKnR0ZtM&ei=ZBkbV9e_L6nRgAbD7YioDg&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=554&page=1&start=0&ndsp=26&ved=0ahUKEwjXgeiBlKTMAhWpKMAKHcM2AuUQMwg7KA8wDw&noj=1&bih=634&biw=1350
Gérard
24 avril 2016 @ 20:51
Jul la branche était éteinte et son duché revenu à la Couronne. Seul le blason lui fut laissé mais pas le nom d’Anjou.
jul
25 avril 2016 @ 05:02
Ah Gérard, heureux de lire votre commentaire !
Et il est navrant qu’Henri d’Orléans, en redonnant cette bordure distinctive à un prince de sa branche, a introduit une confusion héraldique jamais vue dans l’histoire de France.
Confusion héraldique, confusion successorale
je pense à la pseudo « réintégration » de son frère Michel après son cadet Jacques…navrant… tout cela à cause de la croyance qu’un Chef de Maison peut priver de ses droits un prince, ce qui est contraire aux lois fondamentales.
Quelle image de désordre. Si les deux Henri avaient été rois et donc sous les feux des projecteurs de tous les journalistes de toutes tendances politiques (et pas seulement d’un petit nombre), le désastre aurait été encore plus grand.
framboiz 07
23 avril 2016 @ 01:41
La brasserie Mollard, il cherchait à se faire cracher dessus ? Normal, Richard, qu’il lui fut difficile de cracher son discours !
Pardon, mais vous êtes si sérieux…J’ai eu du mal à savoir me tenir, je vous l’accorde !
Gérard
24 avril 2016 @ 21:36
Et puis Mollard c’est une sorte de cri de guerre ou d’espérance.
Roch
20 avril 2016 @ 14:19
Actarus semble dire à demi mot que Luis Alfonso n’a ni les capacités ni la fougue de son père. Ce qui explique pourquoi Luis Alfonso fait la tête lors de chacun de ses déplacements en France.
Anna
21 avril 2016 @ 11:05
Si Luis de Bourbon assiste contraint et forcé aux manifestations des intégristes français, reste à savoir la raison de sa participation
En tout cas il n’essaye plus de sourire et ne cache même plus son ennui
Ghislaine
20 avril 2016 @ 09:23
Tragiques destinées dans cette famille car il me semble qu’évoquer Alphonse de Bourbon amène aussi à se rappeler cet adolescent si beau qu’était Fran (Francisco de Borbon ou François de Bourbon d’Assise) ) fils aîné d’Alphone de Bourbon et de Carmen Martinez-Bordiu .
Il est décédé dans un accident d’automobile – Il avait 11 ans .
Par ailleurs duc de Bretagne par courtoisie .
Antoine
20 avril 2016 @ 09:27
Irremplaçable et malheureusement irremplacé. Le prince Alphonse était sur le terrain. Dans ma province, il présidait la société d’histoire locale qui n’a pourtant rien d’une académie prestigieuse. Et il assistait quasi à toutes les réunions avec bonne humeur et compétence. Chaleureux, d’une extrême courtoisie, galant et prévenant avec toutes les dames qu’elles soient comtesses ou servantes, chaleureux avec les hommes, il savait mettre à l’aise sans affectation. C’était aussi un excellent historien qui savait conter. Il avait de la prestance, de la distinction, mais aucune morgue. Chose rare, il savait également écouter et donner à chacun l’impression que ce qu’il disait était important. Ceux qui l’ont côtoyé en conserve vraiment un souvenir ému.
Je suis heureux qu’Actarus, dont j’apprécie beaucoup les commentaires, lui rende un hommage mérité.
Richard
20 avril 2016 @ 13:14
Vous avez raison pour le père mais Louis est bien inconsistant aujourd’hui. A-t-il réellement des capacités?
J’en doute de plus en plus, d’autant qu’il a l’air de s’emmerder royalement en France.
Antoine
20 avril 2016 @ 17:57
Légitimiste par tradition familiale j’éprouve, Richard, les mêmes doutes que Vous. Dans mon for intérieur, je dois avouer que je ne crois plus à l’hypothèse d’une restauration. Je place au-dessus de tout le principe monarchique : mes préférences vont à la branche aînée, mais j’accepterais un Orléans par défaut… Malheureusement, force est de reconnaître que les chances des deux prétendants actuels sont aussi nulles que leur charisme. J’en suis à regarder le prince Napoléon avec les yeux de Chimène !
aubert
21 avril 2016 @ 19:04
Souhaitons à Napoléon et aux deux autres que vous ne souffriez pas de cataracte.
Anna
21 avril 2016 @ 11:06
C’est bien l’effet qu’il fait.
Luis semble venir en France à reculon
aubert
21 avril 2016 @ 19:02
Comme plusieurs vont le penser à la lecture de votre commentaire et pour leur éviter cette peine je vais écrire moi-même une antienne ici rabâchée : ce n’est pas lui qui aurait parler de « populace ».
Gérard
22 avril 2016 @ 13:14
En effet il doit plutôt dire : populacho.
Charles
20 avril 2016 @ 09:39
Actarus,
Que veut dire Roi associé?
Redescendez sur terre. Aujourd’hui l’Espérance monarchique demeure en France grâce au Duc et à la Duchesse de Vendôme et au Prince Gaston mais certainement pas grâce à Don Luis et Don Alfonso, les jumeaux de Luis Alfonso.
Mayg
20 avril 2016 @ 17:37
C’est plutôt à vous de redescendre sur terre, avec votre espérance orléaniste !
Emeline
21 avril 2016 @ 11:24
Non Charles, l’espoir d’un retour de la monarchie en France ne repose pas sur la personne de Jean d’Orléans ou de son fils.
Milena K
21 avril 2016 @ 12:29
L’Espérance monarchique!!MDR…l’espoir fait vivre,c’est déjà ça!
CAROLINE VM
20 avril 2016 @ 09:44
Désolée mais je n’adhère pas . Quel espoir ? Quelle restauration? doux délire …
Richard
20 avril 2016 @ 13:15
Avec Louis le désinvolte, il n’y a plus d’espoir.
kalistéa
20 avril 2016 @ 09:58
des calembredaines!
Leonor
24 avril 2016 @ 11:19
J’aime bien ce mot-là.
Hélène
20 avril 2016 @ 11:24
Alfonso de Bourbon y Dampierre a été ambassadeur d’Espagne en Suède, il a milité activement pour que les Jeux Olympiques se fassent en Espagne contre la candidature de Paris, il a toujours vécu en Espagne et sa vie a toujours été l’Espagne c’est pourquoi cet article qui essaie de le présenter comme un prétendant français est totalement mensonger.
framboiz 07
20 avril 2016 @ 13:34
Son fils a eu l’occasion, lors du divorce & à la mort de son père, de venir vivre en France. Encore maintenant, il le pourrait, or il reste en Espagne ; La messe est dite :Pour lui , Paris, la France, les Français ne valent pas une messe ,même s’il ne vient que pour des messes , d’ailleurs .
Croit-il à une restauration ? Ses partisans y croient plus que Lui .Miracle que ce garçon, frappé par la vie , semble heureux maintenant !
jul
23 avril 2016 @ 07:54
Quand on perd un de ses parents on a besoin de stabilité. Le Duc d’Anjou était mineur. Sa mère vivait à Paris et était remariée. Je pense qu’il aurait été très difficile de vivre avec des personnes qui avaient rendus malheureux son regretté père. L’adaptation des jeunes au foyer d’un beau-père, à son mode de vie, n’est pas toujours simple. Sans parler du changement de lycée.
Il valait mieux dans cette situation que le Duc d’Anjou s’installe chez sa grand-mère.
framboiz 07
24 avril 2016 @ 23:49
Oui, Jul , mais depuis …Difficile de s’activer pour prétendre, si l’on est hors du pays , sans compter que ça amène des critiques …
jul
25 avril 2016 @ 13:56
Vous avez raison …j’espère qu’un jour les aînés des Bourbons vivront au moins une partie de l’année en France
Mary
20 avril 2016 @ 14:23
Voilà qui est bon à savoir pour remettre les pendules à l’heure. Bravo Hélène !
Alain golliot
20 avril 2016 @ 12:02
Actarus, le Charles de Luis Franco.
Actarus
20 avril 2016 @ 15:32
Commentaire stupide, à la fois pour le prince Louis et pour Charles. C’est ce qui s’appelle faire coup double.
Philippe
20 avril 2016 @ 12:04
Très bel homme …
Je lui trouve un petit côté Godoy (amant de Marie Louise de Parme) et même
un petit côté Puigmolto (amant d’Isabelle II) … et tout cela lui donne une allure 100 % hispanique du meilleur effet.
Actarus
20 avril 2016 @ 15:35
Et vous les avez sans doute très bien connus tous les deux ! ^^
Sauf que le prince Alphonse tenait son physique de la famille de sa mère, alors votre délire est à côté de la plaque. Raté. ;-)
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:25
Vous m’avez fait rire Philippe! J’ai un peu cotoyé le prince Alfonso qui était un homme tout-à-fait séduisant et charmant dans ses manières.A propos des Français et de leurs délires » il disait « Je suis l’ainé des Bourbon , c’est un fait.Je ne prétends à rien.Je me rends à des invitations c’est tout. » Et son fils , eh, bien , c’est pareil !Il reçoit des invitations , et comme il n’a rien à faire , il prend l’avion et il s’y rend , il n’a pas l’air de s’amuser d’ailleurs!
Physiquement le prince Alfonso ressemblait assez à son grand-père le roi Alfonso XIII , et cela s’accentua en prenant de l’âge.
Roch
20 avril 2016 @ 12:09
Que d’inepties et de mensonges pour décrire l’ainé des capétiens qui n’était dynaste ni pour le trône d’Espagne, ni pour le trône de France.
Actarus
20 avril 2016 @ 15:36
A la niche ! ;-)
Mayg
20 avril 2016 @ 17:39
lol
Emeline
21 avril 2016 @ 11:27
Effectivement,Roch, c’était l’ainé des capétiens. Après lui, c’est Louis de Bourbon.
Alaudan
20 avril 2016 @ 12:11
Roi associé :
Hugues Capet, premier roi capétien en 987 a de son vivant fait couronner son fils Robert II afin d’éviter toute contestation pour sa succession, tous les rois jusqu’à Philippe-Auguste ont agi de cette façon après quoi la loi de primogéniture masculine n’étant plus remise en cause, cette coutume a été abandonnée.
HRC
20 avril 2016 @ 12:24
Après l’élection de Hugues Capet, son fils a été couronné « roi associé » avant la mort de son père pour assurer la succession, cette pratique a été utilisée 2 ou 3 fois seulement (de mémoire).
cette évocation m’a fait rire, mais ce n’est pas la première fois que le baron Pinoteau me fait rire.
Jean
20 avril 2016 @ 12:47
Le prince Alfonso de Bourbon y Dampierre n’a jamais été prétendant.
Les légitimistes ont non seulement ré-écrit l’histoire à leur façon mais aujourd’hui ils n’hésitent pas à utiliser le conditionnel pour écrire une nouvelle page d’histoire au cas où le petit-fils d’Alphonse XIII aurait survécut à son accident de ski.
Tout cela est pathétique
Richard
20 avril 2016 @ 13:05
Le duc d’Anjou et de Cadix avait un peu plus de charisme que son fils Louis qui se contente de lire sans entrain un texte écrit par un courtisan zélé.
La mort d’Alphonse a marqué la fin du légitimisme français.
Mayg
20 avril 2016 @ 17:41
Le légitimisme continuera tant qu’il y aura des Bourbon !
Gérard
22 avril 2016 @ 17:49
Bien des Bourbons d’Espagne, des Deux-Siciles, de Parme, du Luxembourg, du Brésil, ont clairement dit ou laissé comprendre ce qu’ils pensent du prétendu légitimisme.
716
22 avril 2016 @ 22:08
Et la bêtise sur ce site tant qu’il y aura une Mayg !
Naucratis
26 avril 2016 @ 07:49
Commentaire injuste, insultant et indigne du site.
Mayg
26 avril 2016 @ 20:34
En matière de bêtise, je suis loin d’arriver à votre cheville !
Anna
21 avril 2016 @ 11:08
Luis ne cache même plus son ennui lorsqu’il est en France, preuve qu’il a bien un problème avec les intégristes réacs
Juan
20 avril 2016 @ 13:23
Ce bel hidalgo n’avait rien à faire en France compte tenu des renonciations de Philippe V et du traité d’Utrecht.
Actarus a beau écrire un texte équivoque, rien ne pourra redonner les doits au trône de France à cette branche espagnole morganatique des Bourbons.
Actarus
20 avril 2016 @ 13:53
Pour répondre à Framboiz07 et à Charles 1er sur le « roi associé », je précise que ces mots ne sont pas les miens mais ceux d’Hervé Pinoteau. Il me prit la curiosité, il y a quelques années, de me procurer son livre que je cite dans cet article. Il faut bien évidemment faire une mise en perspective et le replacer dans le contexte de l’époque. On voit un jeune homme (HP) juste un peu plus âgé que le Prince qu’il voulait servir et dont il devint le secrétaire quelques années plus tard (1962). Ce jeune auteur se désole aussi de la situation du père du Prince : le duc d’Anjou et de Ségovie était alors divorcé-remarié (situation bancale que l’auteur avait du mal à avaler) mais aussi handicapé depuis l’âge de quatre ans (son affliction n’était pas, comme certains le laissent entendre, de naissance). Bref, il était devenu sourd et avait des difficultés d’élocutions, ce qui l’empêchait de faire un éventuel chef d’État présentable. Pour ne pas rompre avec le principe, Pinoteau a alors proposé de revenir aux sources de la royauté capétienne, rappelant que les fils étaient sacrés et couronnés rois associés du vivant de leur père, pour que la succession leur soit garantie, et ce jusqu’à Philippe II Auguste. Toutefois, dans son esprit, il s’agissait que le prince Alphonse exerce la réalité du pouvoir, tandis que son père, roi nominal, n’aurait finalement régné qu’à l’instar des démocrates couronnés que nous connaissons bien. ;-)
Est-il bien nécessaire de rappeler que cette hypothèse, formulée au cours de la guerre d’Algérie et dans l’espoir que celle-ci ferait s’écrouler la république, était tombée en désuétude depuis le décès don « don Jaime » en 1975 ? Il n’y avait plus de prince difficilement présentable (chose qui arrivera un jour aux Orléans, si vous me permettez de le signaler) à évacuer par un tour de passe-passe sans s’affranchir de la tradition capétienne comme le fit en son temps Louis-Philippe et comme ses successeurs continuent de le faire.
Le concept de « roi associé » était une idée originale, dans tous les sens du terme, et je dois bien reconnaître qu’elle m’a étonné. « Monarchie et avenir » est un livre surprenant, c’est le moins qu’on puisse dire, et s’il énonce certaines vérités, il est à l’image d’un sermon dominical : tout n’est pas à prendre au pied de la lettre. ;-)
Bref, pour cet article commémoratif, je suis sorti des sentiers battus pour ne pas réécrire les mêmes poncifs éculés (date de naissance, enfance, études, premier accident, histoires d’amour, blablaba…) puisque je pars du principe que tout le monde les connaît. En revanche, tout le monde n’est pas au fait du vieil argumentaire d’Hervé Pinoteau, la preuve en est faite dans vos réactions. Cela étant chacun est libre, comme Pierre-Yves, de penser ce qu’il veut, y compris de me prêter des intentions que je n’ai pas.
Bonne journée les copains et les copines.
Gérard
20 avril 2016 @ 14:10
Oui en ce qui concerne l’Espagne observons que don Jaime a à plusieurs reprises renoncé à ses droits au trône et que son mariage fut tenu pour morganatique puisqu’il ne répondait pas aux critères de la pragmatique sanction de Charles III, laquelle, officiellement est toujours en vigueur.
Actarus
20 avril 2016 @ 15:31
Si la pragmatique sanction de Charles III est toujours officiellement en vigueur, alors Philippe VI est un usurpateur. Mais qui reste-t-il donc, Seigneur ?! ;-)
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:38
Franco se fichait pas mal de la pragmatique sanction!
On oublie un peu trop sur ce site que la royauté actuelle , l’Espagne la doit au général Franco.Il a choisi le roi dans la dynastie régnante avant les évènements graves politiques qui amenèrent la guerre civile, mais il a choisi Juan carlos parce qu’il était jeune et pouvait lui faire suivre une formation pour l’avenir de l’Espagne et la marche vers la démocratie qu’il fallait conduire avec prudence, discernement et en étant bien conseillé et entouré. Ce que JC a su très bien faire.
Franco n’a pas choisi un autre que Juan-carlos , malgré les « droits » de de Don Juan de Barcelone et que le prince Alfonso était devenu son petit-gendre.
Quant à choisir un Autrichien…
ML
22 avril 2016 @ 11:27
Je pense ,en effet ,que Franco ne s’attardait pas à ce détail et si l’infant Jaime n’avait pas renoncé au trône ,il aurait très bien pu ,alors , choisir Alfonso au lieu de Juan-Carlos et il ne l’aurait certainement pas autorisé à épouser sa petite-fille.
ML
22 avril 2016 @ 12:07
J’ai omis de préciser après petite- fille ,pour des raisons purement politiques .
Gérard
22 avril 2016 @ 14:53
La tâche était déjà bien compliquée pour Franco et il valait mieux prendre l’héritier du comte de Barcelone que tous les royalistes tenaient pour être le chef de la famille royale. Et peut-être en effet que Franco si l’occasion s’était présentée se serait conduit comme le cardinal de Mazarin qui eut la sagesse de ne pas vouloir devenir l’oncle du roi qui était déjà son filleul.
Gérard
21 avril 2016 @ 16:39
La pragmatique sanction de Charles III du 23 mars 1776 sur les mariages des membres de la famille royale n’a en effet pas été abrogée mais en Espagne sans doute, comme ailleurs, un texte peut tomber en désuétude.
Les trois enfants de Juan Carlos ont épousé des personnes qui leur auraient fait perdre leurs droits dynastiques si l’on avait appliqué la pragmatique sanction.
La constitution de 1978 évoque la succession au trône dans son article 57 selon lequel « la Couronne d’Espagne est héréditaire entre les successeurs de Sa Majesté don Juan Carlos Ier de Bourbon légitime héritier de la dynastie historique ». Si la suite de l’article précise les conditions de la transmission de la Couronne selon l’ordre régulier de primogéniture et de représentation, la préférence nécessaire à la ligne antérieure par rapport aux postérieures, dans la même ligne au degré le plus proche par rapport aux plus éloignés, dans le même degré le garçon plutôt que la fille (puisque ce membre de phrase n’a pas encore été amendé), pour le même sexe, le plus âgé par rapport aux plus jeunes, qu’en est-il des anciennes règles de succession dynastique ?
Certes il est indiqué au quatrième alinéa que tout mariage qui aurait été contracté malgré une prohibition expresse du roi et des Cortes générales exclurait de la succession à la Couronne celui qui l’a contracté et ses descendants. Une loi organique devait préciser la question des abdications et des renonciations mais elle n’a pas été adoptée à ce jour. Néanmoins l’autorisation préalable n’est pas, n’est plus, à demander, c’est seulement le refus formel qui entraîne l’exclusion.
Lorsqu’on parle de successeurs de Juan Carlos Ier il n’est pas certain qu’on parle seulement de ses descendants et si l’on avait voulu parler de ses seuls descendants on aurait pu écrire descendants plutôt que successeurs pour éviter toute équivoque surtout puisque cette loi organique prévue qui devait lever les équivoques éventuelles n’a pas fait l’objet d’une discussion.
Les sœurs du roi ont renoncé pour elles et leur descendance à leurs droits dynastiques mais avant l’adoption de la constitution évidemment et aujourd’hui il semble qu’il aurait fallu une ratification par les Cortes de ces renonciations. Néanmoins on peut aussi penser que puisque Juan Carlos était l’héritier légitime on tenait pour bonnes les renonciations non approuvées par les Cortes de ses oncles à tout le moins (les Cortes pendant toute cette période ne pouvaient se prononcer sur ces questions en l’absence de roi régnant). Observons que si l’une et l’autre des sœurs du futur roi ont renoncé à leurs droits c’est bien parce qu’elles épousaient des hommes qui étaient « inégaux en naissance » de même qu’on avait considéré que les frères du comte de Barcelone avaient épousé des personnes « inégales en naissance ».
Qu’en est-il donc après les enfants de l’infante Cristina ? Si naturellement on entend descendants par successeurs alors il appartiendrait aux Cortes de choisir un nouveau roi (alinéa 3 de l’article 57 : « Si toutes les lignes appelées à la succession en droit sont éteintes, les Cortes générales pourvoiront à la succession de la Couronne dans la forme qui conviendra le mieux aux intérêts de l’Espagne. »)
Si les renonciations des sœurs de Juan Carlos n’étaient pas considérées comme valides Irene Urdangarin y de Borbón serait suivie par la duchesse de Badajoz et ses descendants et la duchesse de Soria et ses descendants. Si ces renonciations étaient considérées comme suffisantes ce qui paraîtrait vraisemblable, viendraient alors le duc de Calabre, ses enfants et ses sœurs et leurs descendants.
Si par ailleurs l’on parle de successeurs alors que la pragmatique sanction n’a pas été abrogée, c’est donc en droit qu’on peut s’y référer comme à d’autres textes concernant la succession à la Couronne, mais alors que les enfants de Juan Carlos n’ont pas perdu leurs droits dynastiques en se mariant c’est au moins que l’on a considéré qu’elle était tombée en désuétude.
Actarus
22 avril 2016 @ 12:46
Effectivement Gérard, vous nous rappelez qu’avant toute chose, le jargon juridique des constitutions et autres textes de loi est un immonde charabia écrot à la langue de bois. Je sais de quoi je parle, j’ai dû en rédiger autrefois. ;-)
Néanmoins il ne faut pas oublier que l’avènement de Jean-Charles le traqueur d’éléphant était, non pas une restauration, mais une « instauration ». C’est seulement à la lumière de cette nuance qu’il convient d’apprécier la portée juridique du terme de « successeurs de don Juan Carlos ».
Là aussi, on a fait du neuf avec du vieux.
Gérard
24 avril 2016 @ 20:40
Oui mais ça ne résout pas le problème au demeurant assez théorique car la descendance de Juan Carlos, qui ne fit pas que chasser un éléphant, est nombreuse.
lorraine 1
20 avril 2016 @ 14:21
Hélène, C’est grâce à lui que les jeux olympiques d’hiver se sont déroulés à Chamonix. Jean-Claude Killy aurait pu en témoigner. Et je me souviens de sa joie quand Chamonix a été choisie.
framboiz 07
21 avril 2016 @ 10:51
Chamonix? Grenoble en 1968 , non?
Actarus
20 avril 2016 @ 14:25
A l’heure actuelle (15h25 à Bruxelles), un merci spécial à jul, à Damien B. e à Antoine. ;-)
Damien B.
20 avril 2016 @ 15:25
:-)
jul
20 avril 2016 @ 17:09
:) encore merci Actarus !
JACQUES
20 avril 2016 @ 14:26
Redescendez sur terre ACTARUS. Les français dans leur grande majorité et, en ce qui me concerne à regret, ignorent complétement l’existence de la Maison de France et que dire du prince Louis de Bourbon !.
Jean Pierre
20 avril 2016 @ 14:48
Au moment de son décès, le prince ne vivait pas avec l’archiduchesse Constanza mais avec l’actrice argentine Mirta Miller, un livre a même été écrit sur le sujet.
A son enterrement, il y avait son ex femme, sa compagne et Constanza, un vrai Don Juan.
Un point commun avec son compétiteur Orléans, leur mariage a été annulé : Carmen et Marie Thérèse, même combat !
Roch
20 avril 2016 @ 15:24
Triste personnage
pascal
20 avril 2016 @ 16:12
« triste personnage » dites vous….
Ce ne sont pas les Orléans contemporains qui pourront lui jeter la première pierre…..
De plus certains avis autorisés , juristes , historiens de sensibilité monarchiste semblent penser que le traité d’Utrecht n’a pas le caractère irrévocable que vous semblez lui accorder!
Mayg
20 avril 2016 @ 17:45
Pas autant que vous…
Gérard
20 avril 2016 @ 16:20
Rappelons que ce n’est pas la duchesse de Montpensier mais l’actuel comte de Paris qui a saisi la juridiction canonique en vue de la constatation de la nullité de son mariage religieux. Je suppose qu’il en était de même dans le mariage du prince Alphonse.
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:41
Exact , ce que vous dites Jean- Pierre.Don Alfonso disait de Mirta Miller qu’elle était « sa faiblesse » (mi débilidad ).
Gérard
22 avril 2016 @ 13:24
La mujer que no quiso ser Borbón, La femme qui ne voulut pas être Bourbon, c’est le titre du livre…
Actarus
20 avril 2016 @ 15:40
C’est tout de même navrant de lire autant de méchancetés sur quelqu’un qui n’est plus de ce monde depuis 27 ans et ne peut se défendre. Mais enfin, qui se sent morveux se mouche ! ^^
Zeugma
20 avril 2016 @ 16:16
chère Actarus, il est vrai qu’avec vos petits doigts boudinés vous n’écrivez jamais de méchancetés.
JACQUES
20 avril 2016 @ 17:16
Il est piquant de lire cela sous la plume d’un « légitimiste » alors que ceux-ci n’ont pas de mots assez durs pour critiquer feu le Comte de Paris qui lui non plus ne peut plus se défendre !
Mayg
20 avril 2016 @ 17:47
De la part des orléanistes, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Et après, lorsque quelqu’un ose émettre la moindre critique (qu’elle soit fondée ou non) sur les Orléans, ils sont les premiers à crier au loup.
Pascal
21 avril 2016 @ 08:57
Feu le Comte de paris s’est comporté d’une manière odieuse et imbécile y compris vis à vis de ses enfants.
Il a dilapidé dans l’aigreur le patrimoine des Orléans et les a discrédités à tout jamais dans tous les sens du terme .
Il est vrai que depuis Philippe égalité (et même avant sans doute) on sait qu’il ne faut rien attendre de bon de cette branche là .
Il était loin d’ avoir la hauteur de vue et l’intelligence du Duc d’Aumale qui aurait été la véritable chance des Orléans et sans doute de la France.
Le cas des Bourbon espagnols est inextricable mais d’une certaine façon exemplaire pour nous rappeler que les Orléans ne sont pas les seuls prétendants (et je n’ajoute pas « légitimes » et pour cause)
Au fond j’en viens à croire que malgré les chemins de traverse qu’il a emprunté et de façon fort paradoxale le meilleur souverain que nous ayons eu depuis la Restauration fut Napoléon III !
Dommage que Bismarck se soit trouvé sur notre chemin.
Gérard
22 avril 2016 @ 13:35
Plus personne ne croit à ces méchantes fables. Le comte de Paris n’a pas dilapidé la fortune des Orléans mais il a été un prétendant dans tous les sens du terme ce qui impliquait un certain train de vie pour lui et pour son épouse, et surtout un bulletin fort onéreux, il a aussi voulu protéger le patrimoine historique avec la fondation Saint-Louis. C’était un homme d’une grande intelligence et d’une grande clairvoyance.
Son cas n’est pas comparable avec celui du duc d’Aumale qui hélas a perdu tous ses enfants.
Lisez ce qu’a écrit le comte de Paris, lisez ce qui a été écrit de sérieux sur lui, écoutez les émissions de radio ou de télévision auxquelles il a participé !
jul
25 avril 2016 @ 05:06
Ce n’est pas vraiment l’opinion des principaux concernés, à savoir plusieurs enfants d’Henri d’Orléans…
« Grande intelligence, grande clairvoyance »…pas quand il a décidé d’exclure ses fils Michel et Thibaut à cause de leurs mariages ou son fils Henri à cause de son divorce…des décisions non conformes aux lois fondamentales, que les Français n’ont, à juste titre, pas compris, qui a divisé les siens.
Gérard
25 avril 2016 @ 21:55
Ne nous immisçons pas dans les affaires familiales des Orléans et des Bourbons Jul, le coeur, les rancœurs, les regrets existent dans toutes les familles.
Ensuite Jul il faut peut-être se faire à l’idée que les lois que des hommes ont édictées à un moment de notre histoire et ont jugé fondamentales et à propos desquelles on ergote depuis des siècles, puisqu’elles sont non écrites, ne sont pas les tables de la loi et pourraient ne pas avoir vocation à tout régenter pour les siècles des siècles.
Enfin à cet égard souvenez-vous de Philippe Auguste excommunié et du royaume interdit non pas pour un divorce mais pour un remariage comme dans le cas que vous citez et songez que les lois fondamentales ont aussi des exigences morales et chrétiennes et si vous vous en tenez là prenez tout l’appareil.
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:43
parce que les critiques sir les Orléans sont idiotes! (ex ; ils seraient « ringards »!…Lol.)
Naucratis
21 avril 2016 @ 05:53
Actarus, encore merci pour votre article et pour votre patience face aux nombreux messages absolument ineptes rédigés, de surcroît, par des personnes qui se croient intelligentes en recopiant Wikipedia, en écrivant toujours les mêmes commentaires et en affublant leurs interlocuteurs d’un genre qu’ils n’ont pas.
ML
22 avril 2016 @ 11:48
J’ai l’impression qu ‘Actarus est très moqueur envers tous les protagonistes de cette guerre homérique ! Non ?
Actarus
23 avril 2016 @ 15:58
Merci Naucratis. Je prends mes passages sur ce site et mes quelques contributions comme des distractions pour m’évader d’une existence plutôt terne. Si je devais tout prendre au sérieux, donc au tragique, je serais déjà mort. Parfois je suis surpris d’être encore en vie…
ML : ce n’est pas faux… ;-)
Anna
21 avril 2016 @ 11:10
C’est vous qui dites ça?
Relisez plutôt vos attaques contre la famille de France
kalistéa
22 avril 2016 @ 21:37
Qui se sent morveux , qu’il se mouche!
Leonor
24 avril 2016 @ 11:25
J’aime bien quand Kalistéa ferraille.
Comme je ne saurais prendre parti dans ce débat, je suis dans le public.
Et donc, j’observe les passes d’escrime.
Celles de Kalistéa sont … sans mouche.
En garde !
kalistéa
24 avril 2016 @ 16:17
Léonor , je viens de lire ce qu’écrit ci-dessus Actarus.: je suis comme lui :je prends ces escar(mouches) comme des distractions car je ne me passionne absolument pas pour ces causes qui n’en sont pas et je crois , que nous sommes tous comme ça .C’est un sujet qui n’en finit pas de faire rire que ce soit pour ceux qui participent activement , ou pour ceux qui prennent ce site pour passer un bon moment.
(La même chose dans la rubrique « Letizia ».)
Anna
20 avril 2016 @ 15:59
Article courtisan réalisé à la gloire d’un homme qui n’a pas respecté la renonciation de son ancêtre le duc d’Anjou pour le trône de France.
A ce titre je n’ai aucun respect pour lui.
jul
21 avril 2016 @ 05:02
Anna,
Il est du devoir des aînés des Bourbons de ne pas respecter les renonciations qui ne sont pas valables au regard des traditions françaises.
On ne devient pas roi par la volonté d’un ancêtre, on n’est pas privé de son droit par la renonciation d’un ancêtre, mais par l’ordre des naissances (inscrites dans le baptême).
C’est la seule loi valable dans notre histoire pour être un roi légitime.
C’est le devoir des aînés des Bourbons de faire respecter le droit monarchique français C’est leur devoir de s’affranchir de coutumes et d’ingérences étrangères dans l’établissement de la succession. La France est une grande Nation qui ne doit en aucun cas déterminé qui est son roi sous la pression de l’Angleterre ou d’autres puissances. Choisir son Roi lui appartient.
Voilà pourquoi je respecte beaucoup les aînés des Bourbons. Au moins eux ne sont pas prisonniers dans leurs esprits de vieux traités caducs.
Gérard
22 avril 2016 @ 13:39
Et vous voulez Jul qu’ils soient prisonniers d’une tradition non écrite mais qui doit son origine à la volonté des Français d’être gouvernés par un prince français et non pas par un roi anglais ou espagnol. Ce n’est pas seulement Louis XIV, qui n’était pas le dernier des derniers, qui a exclu malgré son affection son petit-fils de la succession, c’est tous les rois qui ont suivi et dont aucun n’a pensé qu’un jour le roi d’Espagne pourrait un jour monter sur le trône de France.
Cosmo
22 avril 2016 @ 18:39
Jul,
Pardon d’intervenir ! Mais vous êtes trop drôle. A votre « prisonniers dans leurs esprits de vieux traités caducs », on peut répondre que vous êtes prisonniers d’un système de loi que rien ne peut changer, hormis Dieu ! Et je crois, entre nous, qu’il a d’autres chats à fouetter. Je pense que dans Son Infinie Sagesse, il laisse les hommes faire ce qu’ils veulent. Il a d’ailleurs permis que Philippe V soit roi d’Espagne, renonce à ses droits au trône de France et fasse souche loin de son pays d’origine. Ou alors Dieu devait être bien distrait ce jour-là pour laisser commettre une telle chose. Il aurait du frapper Philippe V de son courroux le jour où il a juré sur les Saints Evangiles, en sachant, selon vous, qu’il ne pourrait pas le faire. Cela dit, Dieu a bien puni les Bourbons car leur Histoire depuis la fameux serment n’est que misère, que ce soit en France ou en Espagne.
Philippe V, pour se concilier la Grâce Divine, aurait réfléchir à deux fois avant de se lancer dans ce mêli-mêlo politico-dynastique.
En fait c’était très simple, il devenait roi d’Espagne sincèrement sans plus penser à la France, où il restait successible au trône de France, chauffant ainsi la place pour son descendant au XXIe siècle. Entre temps, il aurait joué, lui et sa descendance après lui, au tric-trac, au jaquet, aux cartes, aurait perdu des sommes folles que son cousin le roi aurait payé pour lui. Sa descendance serait devenue Premier Prince du Sang.
Au lieu de ce destin misérable, il a choisi la voie brillante du royaume d’Espagne, du Royaume de Naples et du duché de Parme. En fait il a eu bien raison et ses descendants l’en ont remercié. Seule l’exclusion de don Carlos a changé la donne…
Enfin, vous voyez la chose comme vous voulez. Mais cela ne change rien aux faits historiques.
Cosmo
jul
23 avril 2016 @ 08:03
Cosmo,
La caricature que vous faites des Bourbons ayant régné en Espagne ne sont pas dignes de l’historien que vous prétendez être.
La légèreté avec laquelle vous parlez de Dieu « il a d’autres chats à fouetter », « il laisse les hommes faire ce qu’ils veulent », « Dieu devait être bien distrait ce jour là » ‘(!) mêlée étrangement à des formules en majuscules « Son infinie sagesse », « la Grâce divine » et à des propos contradictoires avec les premières formules « Dieu a bien puni », tout votre commentaire sent très fort l’hypocrisie.
Cosmo
23 avril 2016 @ 14:12
Jul,
Cela ne sent pas l’hypocrisie mais la rigolade.
Je distingue complètement l’ordre du surnaturel et l’ordre du naturel et je ne crois pas que les deux se rejoignent. Mon credo est très simple. Si Dieu existe, Il ne nous permet pas de le connaître de notre vivant. Et je ne crois pas à l’intervention de Dieu dans l’ordre humain. Car si cela était, Il serait le plus affreux des monstres en laissant se perpétrer les crimes auxquels nous assistons depuis le début de l’humanité.
Tout que j’écris ne fait pas très chrétien mais que voulez-vous, je ne vais pas faire semblant de croire en des dogmes qui ne signifient rien pour moi.
Dieu donc selon moi n’est pas intervenu dans la création du Royaume de France, il n’a pas élu les Capétiens, et ne s’est pas plus intéressé à l’acceptation de la couronne espagnole qu’à la renonciation de Philippe V. Il n’a rien fait pour ou contre les Bourbons.
Pardonnez moi de citer le Christ en rendant à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.
Maintenant, rien n’empêche une vie digne et sans tâche, sans même avoir à craindre Dieu.
Quant aux Bourbons depuis le XVIIIe siècle, les choses sont allées de mal en pis, que ce soit en Espagne ou ailleurs. Ce n’est pas une caricature mais un fait. J’aime beaucoup les Bourbons des Deux-Siciles, mais qu’ont-ils fait pour garder leurs trônes. Ils aveint certes forte partie contre eux, mais ils n’ont pas été capables de lutter. La dernière reine, Marie, sauva un honneur que son époux était incapable de défendre.
Et Juan-Carlos fut le plus grand des Bourbons depuis Louis XIV.
Bon weekend
Cosmo
jul
24 avril 2016 @ 08:01
Cosmo
Ce que vous écrivez ne correspond pas à l’esprit de la Royauté française enracinée dans le Christianisme mais c’est surtout triste.
Des millions de personnes qui souffrent infiniment plus que nous en Afrique et en Amérique, de la pauvreté, de la famine, des guerres, des erreurs politiques et des catastrophes naturelles ne font pas de reproche à Dieu mais au contraire affichent de magnifiques sourires, ont la joie et l’espérance car il ressentent son amour car ils croient qu’il s’est sacrifié pour nous libérer et nous rendre heureux. Ils vivent mieux, auprès de lui, grâce à sa présence dans les sacrements, sous des apparences toutes simples d’un peu d’eau, de pain et de vin. Le baptême et la communion et surtout sa Parole qui leur permet de le connaître de leur vivant.
Dieu a choisi la forme d’un humble charpentier et un supplice infâme (la crucifixion) pour que les ceux qui croient en lui soient sauvés. Et depuis lors, il a envoyé le Saint Esprit.
Ces interventions de Dieu choquent les orgueilleux qui jugent selon les apparences, selon ce qu’ils voient. Leur raison les pousse à attendre une intervention sensible et sensationnelle, grandiose, car ils auraient honte devant les gens de croire des choses qu’ils n’ont pas vues, qu’un peu d’eau soit une promesse, qu’un peu de pain ou de vin soient le corps et le sang du Christ.
Mais Dieu veut une Foi sincère, une confiance qui vient du cœur et pas de la raison. Il ne veut pas des croyants par intérêt qui se tourneraient vers lui devant saisi d’effroi devant l’évidence de son autorité comme des moutons. Voilà pourquoi il est intervient sous des formes que la raison humaine juge dérisoires.
Vous jugez les Princes selon selon qu’ils ont gardé ou pas leur trône, qu’ils ont réussi une Restauration ou pas. Personnellement, je ne juge pas les gens, rois ou concitoyens selon leurs succès ou leurs échecs, car en la matière, je sais qu’on ne maîtrise pas tout. En Espagne et les Deux-Siciles, vous savez que des forces libérales et nationalistes puissantes, républicaines et pour l’unité italienne qui sapaient les édifices monarchiques. Les rois étaient dans une situation précaire et de plus en plus contestés. Ils ne voulaient pas sacrifier des milliers de vies de leurs sujets pour régner à tout prix.
On peut même trouver estimable qu’ils ne se soient pas accroché au pouvoir et se soient retirés.
Ma tendance est plutôt de connaître ce qu’ils croient, leur Foi, leurs intentions, leur courage dans l’adversité. Voilà pourquoi je dis que Louis XVI était aussi un grand Roi.
Bon week end
Jul
Cosmo
24 avril 2016 @ 18:52
Jul,
Je ne fais aucun reproche à Dieu car je ne le considère en rien responsable de ce qui se passe. Et je ne vois pas en quoi cela peut être triste. La liberté de l’Homme a été affirmée par le Christ. Et de cette liberté certains font du bien, certains font du mal et d’autres ne font rien. La Parabole des Talents est l’illustration de cette liberté et de son usage. Le jour où la questions est posée – Qu’as-tu fait de ton talent – il est trop tard.
Les princes, les puissants ? je les juge sur leur capacité à donner du bonheur à ceux dont ils ont la charge.
A mes yeux, Louis XVI n’a pas du tout été un grand roi mais il s’est comporté avec une grande dignité d’homme. S’il avait été un grand roi, il aurait su éviter à son pays les horreurs de la Révolution.
On ne peut pas faire porter aux autres sa propre incapacité et ses échecs. Et quand les monarques sont évincés de leur trône, il y a une grande part de responsabilité car généralement les peuples n’aiment pas changer de dirigeants.
Bonne semaine
Cosmo
jul
25 avril 2016 @ 06:04
Ah Cosmo
Je ne pense pas que des hommes font du bien et d’autres du mal mais plutôt que chaque homme fait du bien et du mal, en actes, en paroles et en pensees sans le vouloir à cause de la faiblesse de notre nature. C’est une grande différence. La liberté vient de Dieu. Nos péchés nous condamnaient tous, nous sommes tous rachetés si nous croyons dans le sacrifice de Jésus.
Ne distinguez pas le Roi et l’Homme. Louis XVI était les deux en même temps. Voilà pourquoi il était un bon roi : Parce qu’il était un homme bon.
Cosmo
26 avril 2016 @ 18:06
Jul,
Certains font du mal consciemment et d’autres font du bien de la même manière. Et nous savons tous quand nous faisons bien ou mal. Nous pouvons peut-être heurter la sensibilité des autres sans tirer vraiment à conséquence.
Ferdinand d’Autriche était un homme bon. A-t-il été un bon empereur ? Non, car il a été un empereur potiche, marionnette entre les mains de Metternich.
Un bon roi est celui qui prend en compte les responsabilités de sa charge et les assume. Louis XVI était peut-être un roi bon mais pas un bon roi.
Louis XVIII n’était pas un homme bon mais il fut un bon roi car il a pris conscience de sa responsabilité qui était de panser rapidement les plaies de la France et il y a globalement réussi.
Tout ceci n’a rien à voir avec le péché et Jésus-Christ n’est pas mort sur la Croix pour racheter les erreurs politiques des uns et des autres. De toutes façons, le rachat des péchés n’est pas automatique, il passe par la contrition.
Je ne crois pas du tout que les erreurs de Louis XVI soient de l’ordre du péché, mais de l’incompétence. Dieu la lui aura certainement pardonnée. Ceux qui pourraient ne pas lui pardonner sont ceux qui ont tout perdu à cause de lui, nobles et fanatiques de l’Ancien Régime. Mais ceux-là, comme vous-même, sont en adoration devant lui, comme devant Charles X ou le comte de Chambord, ceux qui sont responsables de la déconfiture de la monarchie. Allez chercher à comprendre !
Cosmo
Actarus
23 avril 2016 @ 16:05
Pardon d’intervenir aussi ^^ mais pour faire une révélation que certains connaissent déjà, j’ai travaillé autrefois pour la sous-direction des accords et traités du ministère des Affaires étrangères (qui a probablement changé de nom depuis, dès lors que chaque ministre s’amuse à refondre l’organigramme), et je puis vous affirmer qu’il y a avait alors deux bases documentaires (qui ont sans doute elles aussi fait l’objet d’une nouvelle dénomination), la Base « Pacte », contenant les traités et accords en vigueur, et la Base « Choiseul », où l’on trouvait ceux qui n’appartiennent plus qu’à l’histoire en raison de leur caducité. Le traité d’Utrecht fait partie de la dernière, il est donc caduc.
Liens pour les curieux :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/archives-diplomatiques/a-propos-des-archives-diplomatiques/traites-et-accords/
« La base permet d’accéder à la numérisation des textes récents, ainsi que de nombreuses pièces des traités historiques, tels que le traité d’Utrecht ou les actes du congrès de Vienne. »
Fin de la controverse ? ;-) J’en doute.
Gérard
23 avril 2016 @ 22:34
Ce qui est historique n’est pas forcément caduc Actarus !
jul
24 avril 2016 @ 08:05
Merci pour ce lien Actarus !
Voilà qui devrait éclairer les Orléanistes :)
Cosmo
24 avril 2016 @ 12:06
Cher Actarus,
Ce n’est pas parce que la diplomatie française considère que le Traité d’Utrecht est caduc qu’il l’est pour tout le monde. Demandez à vos collègues du Foreign Office, ce qu’ils en pensent.
Le Traité d’Utrecht n’a plus d’effet sur le droit positif français pas plus que n’en ont les Lois fondamentales du Royaume. Ceci est désormais une partie de notre patrimoine historique. Un peu comme Versailles palais éminemment royal désormais musée national.
Nous nous plaçons sur le plan de la validité du Traité au moment de sa signature. Ce dernier a été valide et rappelé tout au long du XIXe siècle. Et ce dans tous ses articles !
Mais surprise, il y a en outre été fait référence en 1974, dans la Convention des Nations Unies n°5742, où il est déclaré :
“…L’Espagne…déclare qu’elle ne se considère pas liée…par la communication du Royaume-Uni…attendu qu’elle n’appliquera pas la Convention à Gibraltar vu que l’article 10 du Traité d’Utrecht signé le 13 juillet 1713 n’accorde pas à Gibraltar de communication terrestre avec l’Espagne.”
Etonnant non pour un traité caduc que d’être évoqué dans une instance internationale majeure ? Et que dire des droits de souveraineté du Royaume-Uni sur un petit bout de l’Espagne ?
En 2002, le gouvernement de Sa Majesté Britannique a proposé de partager la souveraineté sur le Territoire de Gibraltar avec l’Espagne, sous la condition de l’approbation de la population. Cette proposition soumise à referendum a été refusée. Si le Traité d’Utrecht avait été caduc, l’Espagne aurait du recouvrer ses droits de souveraineté ipso facto et ce depuis ladite caducité. A propos depuis quand ?
Le gouvernement britannique avait proposé au mieux une co-souveraineté, ce qui confortait l’article X du Traité tout en le modifiant mais sans l’abroger.
Je trouve votre position comme celle de vos amis totalement extravagante car vous voudriez abolir trois cents ans d’Histoire pour défendre les droits éventuels d’un prince qui ne doit sa notoriété qu’à une superbe campagne médiatique et au charisme et au charme de son père. Et je maintiens ce que j’ai toujours dit, tout ceci est né de la haine que la comtesse de Chambord avait pour ses cousins Orléans et les idées qu’ils représentaient. Haine dans laquelle vos amis se complaisent toujours au nom des mêmes principes : 1789 est l’oeuvre de Satan et a mis non seulement la société en danger de mort mais aussi l’Eglise. Combien parmi vos amis professent des idées différentes ? A croire que tous sont nés de la cuisse de Jupiter et que la prise de la Bastille et la nuit du 4 août ont été des atteintes personnelles et directes à leur statut social et familial. Si vous êtes tous membres de l’Auguste Maison de Bourbon ou descendants de ducs et pairs du royaume, ou plus simplement membres de l’ancienne noblesse dont les privilèges ont été abolis, cela pourrait se comprendre. Mais de la part de membres du Tiers-Etat, c’est étonnant. Comme quoi certains aiment le coups et en redemandent.
Amicalement
Cosmo
Gérard
24 avril 2016 @ 13:13
C’est magistral et imparable cher Cosmo.
On pourrait imaginer que Louis ait des partisans mais pourquoi se parer du principe légitimiste ?
Il est vrai que son public est un peu hétéroclite avec des cathos bien pensants, un prince qui s’est investi dans le latex fleurdelisé, des tenants du fameux progrès moral et social, et Frigide Barjo…
Difficile d’adopter donc une ligne de conduite, alors se rattacher aux rancœurs de la comtesse de Chambord et à la haine des Lumières et en même temps s’extasier que les enfants apprennent la langue de … Voltaire, ça peut bien vous faire deux ou trois cents partisans.
Actarus
24 avril 2016 @ 13:50
Cher Cosmo,
j’ai seulement voulu dire que le Traité d’Utrecht était, pour la République française, héritière politique du Royaume de France, caduc. La plupart des États cités dans ledit traité n’existent plus ou se sont fondus dans de nouvelles entités, mais de façon formelle, un traité de paix (en fait il y a plusieurs traités d’Utrecht, il y en a aussi un qui concerne le commerce et la navigation) tombe en désuétude dès lors que tout ou partie des puissances signataires recommencent à se faire la guerre, ce qui n’a pas manqué dans les années qui ont suivi la fin de la guerre de succession d’Espagne.
Vous citez, et c’est très juste, le cas particulier de Gibraltar, qui est encore une pierre d’achoppement entre le Royaume d’Espagne, qui le revendique, et le Royaume-Uni, qui le possède en vertu du même traité. On peut donc en conclure que si celui-ci est caduc pour la France, il reste néanmoins en vigueur pour l’Espagne et le Royaume-Uni, tout au moins en ce qui concerne ce célèbre rocher.
Enfin, je ne suis pas du genre à regretter que l’histoire se soit déroulée d’une certaine façon, puisque je suis le produit de cette histoire, comme tout le monde ici. Si j’avais une machine à voyager dans le temps, je me garderais bien de retourner dans le passé pour empêcher la Révolution de 1789, car ceci provoquerait fatalement la rupture du continuum espace-temps et donc l’anéantissement de ma propre existence, comme de la vôtre. Nous ne souhaitons pas cela. ;-)
Par ailleurs, je suis de ceux qui trouvent inepte de vouloir revenir à l’état des choses d’avant 1789. C’est oublier un peu trop facilement que la monarchie française était un organe vivant et évolutif, et non figé et sclérosé de toute éternité. Sans cet « accident de l’histoire », elle aurait poursuivi son évolution. Nul ne peut dire comment elle aurait évolué en plus de deux siècles. Pour préparer l’avenir, on ne peut faire abstraction des changements profonds survenus au cours des deux derniers siècles. Ce qui ne signifie aucunement qu’il faille donner une valeur contractuelle à des traités internationaux multicentenaires qui n’engagent plus le présent. Utrecht, comme Troyes et Verdun, appartient à l’histoire, donc à un passé… révolu.
framboiz 07
24 avril 2016 @ 13:50
Bravo, Cosmo ! Mais , Gibraltar , c’est le point sur lequel les Anglais font une fixette !
Cosmo
24 avril 2016 @ 19:00
Jul,
Croyez-vous les Orléanistes incapables de jugements et d’analyse ?
Je pense que la lecture de mon travail, que vous avez refusée, pourrait aussi vous éclairer. Mais le voulez-vous ?
Cosmo
Cosmo
24 avril 2016 @ 22:24
Cher Actarus,
Je suis ravi de voir notre convergence partielle de points de vue. Cela dit, si l’Espagne est encore sous les effets du Traité d’Utrecht pour Gibraltar, pourquoi ne le serait-elle pas en ce qui concerne la dynastie qui règne, toujours grâce au même traité. Car si la France réclamait Louis de Bourbon, le roi d’Espagne aurait à renoncer une fois de plus au trône de France et Louis de Bourbon au trône d’Espagne…Quel imbroglio dont nous sort heureusement la renonciation du Traité d’Utrecht !
La capacité de la monarchie française à se renouveler a hélas échoué au cours du XVIIIe et ce non par la faute du roi mais par celle des privilégiés, la noblesse et le clergé. La tentative d’imposer ces derniers a échoué et quand le roi dut faire appel aux Etats-Généraux pour trouver les moyens de nouveaux impôts, le résultat fut le soulèvement d’une nation. La monarchie à la fin de l’Ancien Régime n’avait plus les moyens d’aucune politique et quand l’évolution s’est présentée dans la forme première de la Révolution, le roi n’a pas su saisir cette chance. Un double jeu coupable, avec Marie-Antoinette comme Deus ex Machina, a conduit à la catastrophe. Je considère en effet que l’abolition de la monarchie en 1792, l’exécution du roi et de la reine, la terreur qui s’en sont suivis sont des catastrophes que la France a cher payées. Mais le premier responsable fut celui à qui le pouvoir était confié et ceux qui le conseillaient.
Je vois, hélas, dans le mouvement légitimiste français la même veine d’incompréhension du monde et des évènements. Car en réalité que devrait vous importer Louis de Bourbon ou Henri d’Orléans. Ne sont-ils pas tous deux des Capétiens ? La seule différence entre eux est que l’un ne pourrait monter sur le trône qu’après un entorse au droit reconnu depuis trois siècles et que l’autre s’inscrit dans une tradition voulue par la Divine providence qui a mis son ancêtre en position dynastique, faute par son prédécesseur d’avoir eu un héritier direct de son sang.
Voilà pourquoi je soutiens les prétentions Orléans qui ne changent rien ni à l’ordre international ni à l’ordre dynastique, alors que les Bourbons d’Espagne auraient besoin à nouveau de renonciations pour accéder au trône. Et vous savez comme moi que seuls les Orléans sont reconnus par leurs pairs royaux. Louis de Bourbon, hélas pour lui, ne représente rien à leurs yeux sur le plan dynastique. C’est bien de la chance quand on se souvient qu’il est l’aîné des Bourbons.
Amicalement
Cosmo
Actarus
26 avril 2016 @ 18:14
Mon cher Cosmo,
votre argumentaire oublie un détail essentiel : la Constitution espagnole de 1978 ! Constitutionnellement, de l’autre côté des Pyrénées, Louis-Alphonse de Bourbon n’est pas considéré dynaste au trône madrilène. Il n’aurait donc nul besoin, s’il était appelé à régner en France, de formuler des renonciations au trône espagnol. Éventuellement, la question pourrait se poser pour la descendance Bourbon de Juan Carlos, mais je la vois appelée à s’éteindre dans les mâles, et par ailleurs, les jumeaux Bourgogne et Berry font s’interposent entre les rois d’Espagne, régnant et émérite, et la succession française. Le problème ne serait donc pas soulevé. Quant aux Bourbons qui suivent le roi Philippe VI, il s’agit des branches ducales de Séville et de Santa Elena, elles aussi exclues de la succession espagnole. Par conséquent, la problématique soulevée par l’éventuelle réunion des deux couronnes, qui fonde votre thèse, est appelée à s’éteindre d’elle-même, sauf à considérer que Louis de Bourbon a des droits au trône d’Espagne. Serait-ce le cas ? ;-)
Ainsi, comme vous le pouvez constater, Utrecht est bel et bien caduc sur le plan de la succession royale française, si toutefois l’on admet qu’il ait pu un jour être opposable à nos lois nationales (ce que même les révolutionnaires de 1791 n’avaient pas admis, c’est dire).
Actarus
26 avril 2016 @ 18:18
Entre « Bourgogne et Berry » et « s’interposent », il faut effacer « font ». ;-) J’ai reformulé ma phrase et oublié de retirer cet élément.
Cosmo
27 avril 2016 @ 17:56
Cher Actarus,
C’est bien le roi d’Espagne qui devrait renoncer à ses droits au trône de France qu’il hériterait éventuellement de Louis de Bourbon si ce dernier n’avait pas de fils, ou ses fils après lui…car ils sont bien cousins si je ne m’abuse. Et il ne pourrait être à la fois roi d’Espagne et roi de France…Mais s’il choisissait la France, il aurait à renoncer à l’Espagne. Et pour éviter tout quiproquo, il aurait à renoncer à la France au moment de l’accession de Louis, ce qui selon vous est impossible. Il se trouverait pourtant dans la situation de Philippe V.
Cette situation absurde a donc bien été réglée par les renonciations d’Utrecht. La renonciation de Philippe V fut ad eternam. Et ses descendants n’ont qu’à s’y conformer. Ce n’est la faute de personne d’autre que le législateur si la constitution de 1978 a réduit la famille royale espagnole en excluant tous les autres Bourbons.
Je reconnais que c’est dur à avaler mais c’est ainsi.
Et je ne vois d’ailleurs toujours pas où est le problème car avec Henri d’Orléans, c’est toujours la descendance de Saint-Louis qui serait sur le trône de France. Le sang Orléans serait moins pur que le sang d’Espagne ?
Il doit donc y avoir des raisons autres.
Amicalement
Cosmo
Emeline
21 avril 2016 @ 11:20
N’en faites pas trop, anna. Votre respect n’a pas tant d’importance.
ML
22 avril 2016 @ 11:54
Ce que j’apprécie chez Jul ,c’ est la façon courtoise avec laquelle il expose ses arguments ,il ne méprise pas les interlocuteurs qui ne partagent pas son point de vue et ne leur assène pas : » votre respect n’a pas tant d’importance «
kalistéa
24 avril 2016 @ 16:26
Je trouve votre message du 24 avril absolument merveilleux d’exactitude et de bon sens , cher Cosmo.Il devrait être gravé en lettres d’or et placé sur la cheminée (pour ceux qui ont encore une cheminée) de tous les « monsieur Jourdain » d’aujourd’hui , nostalgiques d’un temps révolu où régnaient de podagres rois Bourbon , débonnaires et charmeurs!
kalistéa
22 avril 2016 @ 09:11
Vous avez raison , Anna.Ségovie n’arrêtait pas de se faire payer pour ses renonciations au trône d’Espagne…(je crois qu’il a contesté trois fois ses renonciations et s’est retiré chaque fois , avec un bon paquet d’argent…vous parlez d’une moralité exemplaire!)
Maintenant nous voyons Luis Alfonso , surgi d’on ne sait quel complôt de pseudo-historiens , qui ne respecte pas les serments solennels et faits sur l’évangile de son très chrétien ancêtre né prince de France , Felipe V !
(peut-être voudrait-il que les royalistes Français le paient ? LOL.)
Cosmo
22 avril 2016 @ 22:33
Dear K,
Le duc de Ségovie avait autant de moralité que son ex-épouse, Emmanuella de Dampierre. Leurs titre aurait pu être prince et princesse Yoyo. Un jour, je renonce, un jour je divorce, un jour je renonce à nouveau, un jour je reprends mes droits…un jour je suis Madame Sozzi, le lendemain je redeviens Altesse Royale et presque reine-mère. Je meurs avec l’auréole d’une sainte après quelques unions plus ou moins légales.
Il semblerait qu’une fatalité s’acharne sur les aînés de la branche aînée. Est-ce pour cela que Louis de Bourbon ait profil bas ? Peut-être !
Ces princes se sont déconsidérés et la charme et le charisme du duc de Cadix ne peuvent rien rattraper.
Les Orléans ont bien du mal à gérer leur image et leur éventuelle prétention. Alors imaginez combien doivent pédaler ceux qui ont des cols à franchir depuis Madrid. Et dans la montée, les pseudo-légitimistes du site les aident comme ils peuvent. Et tout çà pour quoi ? Pour rien !
Franco a eu la sagesse de choisir Juan Carlos et l’Espagne ne peut que l’en remercier. Mais là aussi rien n’est gagné d’avance et la malédiction guette.
Amicalement
Cosmo
jul
23 avril 2016 @ 08:06
Cosmo
Qui êtes-vous pour parler de la moralité des autres ?
Vous savez que des royalistes auront envie de vous parler de la moralité des deux Henri d’Orléans et de leur déconsidération dans l’opinion.
Cosmo
23 avril 2016 @ 14:15
Jul,
Vous n’avez pas encore compris que les Orléans ne m’intéressent pas plus que les Bourbons. Ma position en faveur des droits du comte de Paris est toute théorique.
Quant à parler de la moralité des autres, c’est le sujet favori de toutes les conversations, y compris sur N&R.
Cosmo
Gérard
23 avril 2016 @ 22:28
L’opinion ? Mais qu’est ce que l’opinion ?
Lady Chatturlante
24 avril 2016 @ 00:39
J’adore quand les commentaires se glissent dans la chambre à coucher.
Catoneo
23 avril 2016 @ 11:04
Il est vrai qu’à faire l’inventaire des capétiens contemporains, on reste effarés de leur vie maritale. On y change d’épouse comme de chemise brodée sans oublier d’invoquer la catholicité de la dynastie.
Une branche reste dans la dignité originelle : les Busset. Il est vrai que le délicieux Jacques de Bourbon Busset louait l’amour conjugal.
kalistéa
23 avril 2016 @ 18:41
Catonéo , vous dites vrai et c’est vrai aussi que « l’ainé des Bourbon « , c’est le comte de Bourbon-Busset.Quant à être dynaste ; aucun Bourbon n’est plus dynaste en France.
Lady Chatturlante
24 avril 2016 @ 00:45
Chaton, il paraît qu’il y a un Bourbon qui a épousé une juive civilement, enfin j’espère pour lui, car une conversion impliquerait qu’on l’ampute d’un petit bout de peau.
Attendez je cherche…
Ah voilà c’est Tristan de Bourbon-Parme, le fils du prince Rémy. Ce n’est pas valable, je crois ?
Gérard
25 avril 2016 @ 14:37
Un mariage purement civil ferme la porte au trône parmesan.
Gérard
25 avril 2016 @ 14:44
Si le mariage de ses parents avait été agréé par le duc de Parme.
kalistéa
26 avril 2016 @ 14:06
C’est vrai , Cosmo , en Espagne tout le monde ne s’appelle pas Bahamontès ou Ocana! (pour franchir les Pyrénées en pédalant)
Mayg
22 avril 2016 @ 13:26
On peut se passer de votre respect, car il ne vaut rien !
*Gustave de Montréal
20 avril 2016 @ 16:06
Son fils aîné Luis Alfonso a été tué lors d’un accident de voiture à Pampelune en 1984. Il avait 12 ans.
À son tour, le prince Alfonso s’est tué à Beaver Creek Village, Colorado, en 1989 lors d’une descente en ski.
Milena K
20 avril 2016 @ 23:53
Son fils décédé s’appelait Francisco.Luis Alfonso est l’actuel prétendant des légitimistes.
*Gustave de Montréal
21 avril 2016 @ 15:41
Tout à fait. Mes confuses.
Zeugma
20 avril 2016 @ 16:11
Je lis sur « wikipédia » que Alphonse de Bourbon (1936-1989) était considéré comme le roi de France par les légitimistes sous le nom de « Alphonse 2 » mais je ne trouve aucune trace d’un roi de France qui se serait appelé « Alphonse Ier ».
Ce bel homme était marié à celle qui est aujourd’hui la reine mère Carmen – il faut quand même le rappeler – et le gendre de madame la duchesse de Franco, grande d’Espagne, dont nous allons fêter les quatre vingt dix ans à l’automne.
Actarus
20 avril 2016 @ 19:54
Je lis sur Wikipédia et le blog La Couronne que Henri d’Orléans (né en 1933) est considéré comme roi de France par ses partisans sous le nom de « Henri VII », mais je ne trouve aucune trace d’un roi de France qui se serait appelé « Henri VI ». ;-)
Cependant, nous vous remercions de votre inébranlable fidélité dévouée à la « reine mère Carmen », dit « La belle de Cadix aux yeux de velours » ! ^^
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:45
« la bielle de Cadix , a l’essieu de velours. »
Laure-Marie Sabre
20 avril 2016 @ 20:32
Alphons Ier est en fait Alphonse XIII d’Espagne : au décès de son cousin, Alphonse-Charles de Bourbon (1849-1936), duc de San Jaime et dernier prétendant carliste, Alphonse XIII devint l’aîné des Bourbons et une poignée de légitimistes français le reconnaît comme roi de France et de Navarre sous le nom d’« Alphonse Ier.
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:47
Ah! tout s’explique! merci laure-Marie ! A se tordre de rire.
Gérard
22 avril 2016 @ 13:41
Et c’est vrai qu’ils étaient une poignée, au moins cinq.
Zeugma
22 avril 2016 @ 17:48
Merci à Laure-Marie Sabre d’avoir répondu à ma question : qui fut roi français sous le nom de « Alphonse premier » ?
Il s’agissait donc du roi Alphonse XIII (1886-1941), aîné des Bourbon et considéré comme roi de France par les légitimistes.
Sigismond
23 avril 2016 @ 14:55
En fait, le légitimiste Paul Watrin appelait Alphonse XIII, Alphonse II de France, car pour Paul Watrin, le duc de San Jaime (prince Alphonse de Bourbon 1849-1936) était Alphonse Ier de France.
Mais d’autres légitimistes de l’époque (période 1931-1936) avaient décidé entre eux d’appeler le duc de San Jaime, Charles XII, car ce Prince avait pris (4 novembre 1931) comme nom de règne, Alphonse-Charles Ier, pour ne pas devoir être Alphonse XII d’Espagne alors que la réconciliation avec la branche alphonsiste était en train de se faire. Ce geste si diplomatique du duc de San Jaime ne reçut que peu de reconnaissance de la part de l’ingrat Alphonse XIII, qui multiplia les provocations et les insolences envers son cousin aîné, faisant capoter la réconciliation entre carlistes et alphonsistes.
Zeugma
23 avril 2016 @ 16:55
Laure-Marie Sabre,
Il a deux petites choses que je ne comprends pas bien dans votre explication.
1°) Si « une poignée de légitimistes français » reconnaît Alphonse-Charles de Bourbon (1849-1936), duc de San Jaime comme roi de France sous le nom de « Alphonse 1er », les mêmes auraient dû reconnaître Alphonse XIII d’Espagne comme roi de France sous le nom de « Alphonse 2 » puis son neveu sous le nom de « Alphonse 3 ».
2°) Pourquoi cette « poignée de légitimistes français » (pour reprendre votre expression) n’a pas soutenu la prétention de la branche des Bourbon-Parme qui a repris le flambeau des « carlistes » à la mort de duc de San Jaime.
Hugues-Charles de Bourbon-Parme (1930-2010) revendiquait le trône d’Espagne et rappelait souvent qu’il descendait de Louis XIV.
Sigismond
24 avril 2016 @ 06:26
Les légitimistes français suivaient bien évidemment la loi salique, qui désignait sans conteste et comme toujours, l’aîné des Capétiens, c’est-à-dire Alphonse XIII en 1936.
La mésentente entre ce dernier et son cousin aîné le duc de San Jaime, amena celui-ci à nommer un neveu de sa femme, François-Xavier de Bourbon-Parme, comme « régent » du carlisme. Cette nomination ne concernait en rien la France mais seulement l’Espagne.
Les carlistes dynastiques se rallièrent à Alphonse XIII puis au duc de Ségovie (et même certains au cadet, Jean), les carlistes idéologiques (la grande majorité) se rangea derrière Xavier puis son fils Charles-Hugues, en contradiction totale avec le principe fondateur du carlisme : la loi salique.
Cosmo
24 avril 2016 @ 22:32
Sigismond,
Nous sommes bien d’accord sur l’inutilité du Carlisme actuel repris par les Bourbons Parme. Le seul qui pourrait reprendre ce mouvement serait Louis de Bourbon…mais prétendant au trône de France et chef du mouvement carliste, comme le duc de Madrid le fut en son temps, serait totalement incompatible. Dans le cas des monarchies française et espagnole c’est « fromage ou dessert ». Ce ne peut pas être « fromage et dessert ».
Cosmo
Laure-Marie Sabre
24 avril 2016 @ 12:20
Yo no sé.
framboiz 07
21 avril 2016 @ 10:59
Vous , pas nous, on s’en voudrait !
framboiz 07
21 avril 2016 @ 11:00
C’est pour Zeugma & sa fête !Je croyais qu’elle était morte !
Anna
21 avril 2016 @ 11:11
Les faux légitimistes nous disent que le roi Alphonse XIII d’Espagne est en fait le roi Alphonse Ier de France !
De plus en plus ridicule
JAusten
20 avril 2016 @ 17:44
un beau brun ténébreux aux traits très fins et à qui le fiston ne ressemble pas beaucoup.
Severina
20 avril 2016 @ 17:46
Merci Actarus, vous m’avez donné l’occasion de rappeler ce prince français, espagnol et même italien, pour sa mère, sa naissance et part de sa vie, commencé avec la dolce vita et fini en tragédie. Je me rappel aussi son fils, Louis Alphonse, lors des funérailles de son père, tellement jeune et déjà frappé pour toutes ces morts tragiques: son frère, la fille du deuxième époux de sa mère, morte dans un incident de bateaux devant lui, et puis son père. Le querelles dinastiques françaises ne m’intéressent pas beaucoup, mais cette histoire tragique est émouvante et j’espère que le duc d’Anjou soit heureux maintenant avec sa belle épouse et des magnifiques enfants.
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:50
Il est très heureux Sévérina , rassurez-vous.Il n’est malheureux que quand pour répondre à ces sacrées « invitations » il est obligé de venir par courtoisie , « se produire » dans les églises en France …parce que Versailles n’est pas encore disponible.
Mayg
20 avril 2016 @ 17:51
Merci à Actarus pour ce très bel hommage au prince Alphonse de Bourbon.
Milena K
20 avril 2016 @ 18:50
Luis Alfonso n’a pas hérité du physique séduisant de son père…
Anne-Cécile
20 avril 2016 @ 18:55
Je suis intéréssée d’apprendre que ce prince était intéressant.
Néanmoins les querelles entre partisans de princes qui n’ont aucune chance d’être restaurés m’ennuient, même si j’avoue que je trouverais plus logique que le conventionnellement fade et doux Duc de Vendôme ait priorité.
Je trouve aussi que l’écartement de l’aîné du Roi Alfonso était abusif.
Mais enfin je réagis avec la même constance : tous ces Bourbon Parme, Bourbon Espagne etc…. qui courent après 1000 trônes après que leurs ancêtres aient accepté un trône dans un pays étranger parce qu’ils pleurnichaient de n’avoir pas de trône et pourtant le mériter et que leurs familles à leur tour aient perdu le leur, m’insupporte t au delà de tout.
Je maintiens que pour certains dans le Gotha les trônes importent plus que l’existence d’une nation ou d’un état. Des parasites.
On créerait le pays de l’îlot à 120 miles à gauche en passant l’Île de la Tortue bleue qu’ils candidateraient.
.
kalistéa
21 avril 2016 @ 09:52
je suis comme vous Anne- cécile.
framboiz 07
21 avril 2016 @ 11:04
Juste , plus que juste , Anne -Cécile , mais l’île de la Tortue, si elle est pauvre & infestée de moustiques , ducs de la Zika , ne sera pas assez bien, pour qu’ils y soient rois-résidents !Ils y viendront une fois l’an , négligeant les autochtones & ramassant la monnaie !
Sila
20 avril 2016 @ 21:19
Quoi qu’on dise et malgré tous les commentaires…. Une fleur de Lys renaîtra et sauvera.
aubert
21 avril 2016 @ 21:03
En effet le Printemps a déjà trois semaines
lorraine 1
21 avril 2016 @ 07:50
Ma mémoire m’a trahie : il s’agissait des Jeux d’hiver à Albertville et non à Chamonix. Le Prince a travaillé sans relâche pour que la France l’emporte face à ses concurrents.
Leonor
21 avril 2016 @ 16:44
Bon, allez, un peu de provoc’ , et un coup de pied ( gentil) dans la fourmilière :
Les amis, vos empoignades à propos de la succession au trône au France me font toujours l’effet d’une pièce de théâtre surréaliste. Bien que, rassurez-vous, je ne voudrais pas vous empêcher de vous bagarrer entre copains.
Mais, si je me penchais sur la succession au trône ou aux trônes qui concernerait directement mon chez-moi, il me faudrait balancer entre
+ les Etichonides, ducs d’Alsace encore nommés ducs d’Alémanie , car issus des Francs alamans;
+ les Hohenstaufen, ducs d’Alsace et de Souabe entre autres, qui furent nombreux à être empereurs du Saint Empire Romain Germanique ;
+ les Habsbourg, dont également X empereurs du même Empire sus-cité, ;
+ les Hohenzollern, rois de Prusse, lesquels ont proprement éjecté les précédents ( Habsbourg) du trône impérial ( Sadowa).
Ca change un peu du match de rugby Orléans-Anjou, et les noms sonnent un peu plus exotique.
Mais c’est chez moi. Et c’est , jusqu’à nouvel ordre, à nouveau en France, même si la France veut ignorer cette partie de l’Histoire d’un des territoires qu’elle a conquis .Il en va de même pour quelques autres morceaux du territoire actuellement français .
framboiz 07
22 avril 2016 @ 01:08
Amusant , Léonor !
ML
22 avril 2016 @ 12:01
Après tout ,Léonor ,vous descendez ,peut-être , des Etichonides ! :-)
Leonor
24 avril 2016 @ 11:38
:-D Oui, il doit y avoir un x-ième de ça , surtout à considérer la façon généreuse dont les mâles de l’ époque répandaient généreusement leurs gênes ! Mais comme il y a plein d’autres trucs bizarres dans la canopée de mon arbre généalogique, ça a dû pas mal se noyer dans la soupe .
Pour rire : un jour de, euh… disons de gaîté, mon cher père a soutenu mordicus qu’il descendait d’un prince polonais. On a eu beau chercher … :-))
Mais on dit bien » s…….. comme un ……… « . Compléter les mots manquants.
ML
25 avril 2016 @ 10:11
Léonor , je proteste : mon quart de sang polonais n’a fait qu’un tour ! :-) :-)
Sigismond
23 avril 2016 @ 09:35
Tout le blabla absurde des lambellistes n’empêche pas que pour le 90e anniversaire de la môman du prince de Galles, le quotidien La Provence ait choisi de poser ses trois questions à l’héritier du trône de France, le duc d’Anjou, et non à son hypercadet cousin Henri d’Orléans ou au fils cadet d’icelui.
Les orléanistes devraient lire plus attentivement les livres de leurs maîtres à penser. Prenons, au hasard, « Le roi légitime, Bourbons ou Orléans ? » de Patrick Germain, pages 76-77. Déclaration de Sa Majesté Catholique don Philippe V, fils de France, roi des Espagnes et des Indes, le 8 janvier 1727 : « la couronne de France nous est incontestablement dévolue par le droit de notre naissance et par les lois fondamentales de l’Etat ». On ne saurait mieux dire, et cela quatorze ans après les fameuses renonciations « sur les évangiles » et blablabla (renonciations signées sous la botte de la traîtresse renégate Anne Stuart, voleuse du trône de son demi-frère le Roi Jacques III d’Angleterre). Et l’année suivante (9 novembre 1728, seize ans après les renonciations « sur les évangiles » et blablabla ) Philippe V ajouta ces mots à graver en lettres d’or : « je prétends jouir du droit que ma naissance me donne de succéder à la couronne de France auquel je n’ai jamais pu valablement renoncer, et dont aucun traité contracté, de quelque nature qu’il puisse être, ne peut ni ne doit empêcher l’effet ».
Le duc d’Anjou actuel, homme d’honneur s’il en est, parfait gentilhomme, prince et roi, respecte pieusement ces deux magnifiques déclarations de son ancêtre direct, en parfaite fidélité aux lois immuables qui ont conduit tous les aînés des Capétiens à régner sur la France de 987 à 1830, dans le respect sacré de la loi salique.
Le prince Louis a autant de charisme qu’en avaient son père, son oncle et son grand-père paternel. Chaque prince est différent et a sa personnalité propre. Le duc d’Anjou et de Ségovie était à la fois plein de majesté mais d’abord chaleureux et généreux. On oubliait tous les griefs que l’on pouvait avoir envers lui, quand il s’avançait vers vous la main tendue et le sourire aux lèvres, disait son fils aîné.
Côté Orléans, la génération passée ne laisse pas de regrets, avec un couple de deux personnes si imbues d’elles-mêmes (comparables au si méprisant Mitterrand – l’oncle président, pas le neveu ministre) comparées au couple actuel, beaucoup plus assorti et plein d’humanité (abstraction faite de la guéguerre atavique menée contre les Bourbons, bien sûr).
Côté Bourbons (car comme l’écrit si bien Patrick Germain, c’est Bourbons OU Orléans), nous avons une reine merveilleuse, LA Reine, la nôtre. Et des branches cadettes bien pourvues avec le duc de Séville et les siens, le duc de Santa Elena et les siens, le duc de Calabre et les siens. Les Orléans n’ont qu’à prendre leur place dans la file, reprendre leur place dans la famille, comme disait le comte de Chambord.
jul
23 avril 2016 @ 12:57
Bravo Sigismond ! Votre commentaire instruira bien des lecteurs.
Gérard
23 avril 2016 @ 21:59
On voit Sigismond que vous ne connaissiez pas le Comte et la comtesse de Paris.
Gérard
23 avril 2016 @ 22:18
Les « journalistes » de la Provence écrivent sans vérifier ce qu’on leur dit et leur culture générale… Aujourd’hui à propos de la messe qui sera retransmise ce dimanche de Carnoux-en-Provence dans l’émission le Jour du Seigneur à l’occasion des 50 ans de la commune et de la paroisse ils écrivent que Carnoux est devenue en 1966 sous la présidence de Pompidou (sic) la 119e commune de France ! Que la messe sera célébrée par Monseigneur Ventura « ambassadeur du Vatican et du pape en France » (sic), ils disent que la ville a été construite pour accueillir les rapatriés d’Algérie (en fait il s’agissait de ceux du Maroc et de Tunisie…) et c’était dans les années 50.
Alors le droit dynastique et autres joyeusetés…
Gérard
23 avril 2016 @ 22:24
La loi salique en 987 ? Vous croyez vraiment ? Elle fut inventée (srictu sensu) pour combattre les ambitions de la Louve de France, reine d’Angleterre.
Mayg
26 avril 2016 @ 20:56
Excellent Sigismond.
Sigismond
23 avril 2016 @ 09:54
Nous n’avions pas besoin en 1960 ni après, de « roi associé ». Le duc d’Anjou et de Ségovie était parfaitement à même de régner sur la France et sur l’Espagne. Il est vrai que sa situation matrimoniale l’aurait obligé à trouver une solution satisfaisante : la princesse Emmanuelle se serait installée à Versailles avec pouvoirs de régence (une reine de France née noble et née française, aurait dirigé d’une main de fer la turbulente noblesse de notre pays, et son aura aurait séduit nos hommes politiques jusqu’aux communistes !) et avec leur fils aîné le prince Alphonse comme dauphin. Et le prince Jacques-Henri aurait régné depuis Madrid, avec leur fils cadet le prince Gonzalve comme prince des Asturies, et avec l’inévitable Charlotte pour « régenter » la domesticité du palais d’Orient ;-)
Gérard
23 avril 2016 @ 21:57
Ah c’est pratique en effet d’être marié à deux reines mais qu’aurait-on fait de Monsieur Sozzani ?
Cosmo
24 avril 2016 @ 19:47
Le prince qu’on sort, probablement, cher Gérard !
Amitiés
Cosmos
Lady Chatturlante
25 avril 2016 @ 00:38
Oh, suis-je la seule à remarquer que vous êtes pluriel sur votre signature ?
Bien à vous,
les dix chattes hurlantes.
Cosmo
26 avril 2016 @ 17:50
Comme disait une de mes amies qui aimait bien rire « Mais c’est-y pas Dieu possible, ils sont plusieurs »
Pardon Milady de vous avoir obligée à vous diviser…
Cosmo sans s
Sigismond
23 avril 2016 @ 10:03
Bien entendu, dès sa naissance en 1974, Louis-Alphonse serait devenu prince des Asturies et le prince Gonzalve aurait pu enfin s’installer en France, pour seconder son frère aîné, en frère cadet irréprochable s’il en est. On peut comparer la fidélité exemplaire de ce frère cadet à celle du duc de San Jaime envers le duc de Madrid. Comme quoi, être un cadet n’implique pas de comploter contre son aîné. Il faut dire que ça aide si le papa (ou la maman, dans le cas d’Isabelle de Bragance 1846-1921) ne sème pas la discorde entre ses fils…
Cosmo
23 avril 2016 @ 14:21
Impossible Sigismond ! Cela ne pourrait se faire qu’avec des renonciations réciproques, du fait qu’étant frères, le décès de l’un sans descendance fait courir le risque de réunion des deux couronnes. Et selon vous aucune renonciation n’est possible. En somme, vous offrez au royalisme franco-espagnol la quadrature du cercle…
Merci de me citer ! Mais de grâce, ne me caviardez pas car Philippe V aussi déclaré son sentiment espagnol et son amour pour sa chère Espagne, comme le fera plus tard don Carlos, duc de Madrid. Le caractère ambigüe de Philippe V n’aura échappé à personne.
Cosmo
Sigismond
24 avril 2016 @ 01:11
J’ai suivi dans ma petite uchronie la très juste démonstration du légitimiste Paul Watrin dans sa thèse de doctorat d’État (1916), page 180 : si Philippe V avait succédé à Louis XV en 1728, il serait rentré en France avec son fils aîné Ferdinand comme dauphin, et aurait laissé l’Espagne au puîné, l’infant Charles.
Loin de moi l’idée de vous caviarder, Cosmo. C’est Philippe V que je cite. Vous avez eu l’honnêteté de reproduire dans votre livre ces deux déclarations si déterminantes, qui font s’écrouler comme un château de cartes l’argumentaire orléaniste. Que Philippe fût attaché à sa chère Espagne, quoi de plus louable car il y régnait par devoir, à la place de son père et de son frère aîné qui lui avaient cédé leurs droits en 1700. Mais il était avant tout fils de France, il n’y a là rien d’ambigu.
Le duc de Madrid après 1887, assuma pleinement ses droits français. Il se déclara chef de la Maison de France et fils aîné de l’Église, il conféra l’ordre du Saint-Esprit et protesta contre les prétentions du pseudo-« comte de Paris ».
Gérard
24 avril 2016 @ 13:22
Le titre de Comte de Paris avait été donné à son petit-fils par le roi régnant et Philippe n’était donc pas pseudo comte de Paris.
Cosmo
24 avril 2016 @ 19:22
Sigismond,
Nul ne doute de la tentation du double jeu de Philippe V, aidé en cela par son épouse Elisabeth Farnèse. Mais cela ne fait rien s’écrouler du tout car le système ne repose en rien sur les intentions du roi d’Espagne mais sut l’établissement d’une nouvelle dévolution successorale.
Et ne croyez vous pas qu’il soit indécent de traiter ainsi les Espagnols qui se sont donnés à lui, en leur tournant le dos et considérant que leur pays n’est pas assez bien pour lui et que la couronne de France est bien plus illustre que les couronnes d’Espagne.
Quant au duc de Madrid, on peut franchement rigoler de l’ensemble de ses déclarations, y compris sa tractation avec le comte de Paris révélée par le prince de Valori. Vous savez bien : je te soutiens en France si tu me soutiens en Espagne…Il devait s’appuyer sur ses droits en fonction des circonstances.
Ce que vous rappelez de ces deux personnages est bien peu glorieux. On a l’impression d’assister à un concours de la Foire du Trône, dont la couronne de France serait l’enjeu.
Philippe V, malgré ses atermoiements a été un grand roi d’Espagne et tout le monde s’accorde à le reconnaître. Il régnait en vertu du testament de son grand-oncle te les renonciations du Dauphin et du duc de Bourgogne étaient des rodomontades car ils n’avaient pas été appelés au testament. Après lui le sang s’est débilité. Peut-être l’apport Farnèse ? Les ducs de Madrid ont été des princes de second rang, à mettre dans la catégorie des agitateurs professionnels pour le premier, et des matamores de service pour le second. Bref, rien de bien glorieux ! Nul ne les a jamais pris au sérieux, sauf les morts dont a été responsable le premier.
Plus vous défendez ces princes et plus vous révélez leur médiocrité. En réalité, Louis XIV, Philippe V et le duc de Madrid ont été des criminels car grâce à eux et à leur orgueil stupide, surtout les deux premiers, l’Europe a été mise à feu et à sang. La guerre de succession d’Espagne a été une catastrophe. Tout çà pourquoi ? Pour conserver des droits à un prince qui n’en a jamais joui ! Et vous voudriez aujourd’hui que ces droits soient réactivés au profit de son descendant. A croire que le légitimistes n’ont aucune pudeur !
Vous donnez tellement d’eau au moulin des Républicains qu’ils ne peuvent que vous en remercier.
Cosmo
Sigismond
23 avril 2016 @ 19:07
Magnifiques paroles de Louis XX au sujet de Philippe V : « j’ai toujours ressenti pour cet aïeul une tendresse particulière, peut-être commandée par quelques ressemblances de nos destins : tous deux ballottés entre deux nations et deux cultures, tous deux ayant connu la douleur de perdre un père et un frère prématurément, tous deux mal à l’aise lors de nos premières apparitions en public, tous deux remis en cause dans nos droits dynastiques par les mêmes mensonges, les mêmes tentatives d’usurpation de nos principes et de notre identité, mais tous deux acharnés à apprendre où se situait notre devoir et avec quelle rigueur il nous appartenait de tenir notre rang » (entretien du duc d’Anjou avec Daniel de Montplaisir).
Zeugma
24 avril 2016 @ 08:52
Réapparait monsieur Daniel Boudet qui se fait appeler « de Montplaisir » : pourquoi pas ? ça ne mange pas de pain
Cosmo
24 avril 2016 @ 22:27
De la brioche peut-être ?
Cosmo
24 avril 2016 @ 11:22
Belle déclaration certes, mais empreinte de fausseté ! .Je me demande si Daniel Boudet de Montplaiisir n’en a pas remis une couche…Nous connaissons bien la liberté que prennent les journalistes et le droit d’interprétation qu’ils s’arrogent. Sinon il est dommage que le prince Louis se laisse aller à de tels commentaires qui en font pas honneur à son intelligence.
Bopn dimanche
Gérard
24 avril 2016 @ 13:23
Ne pas bouder son plaisir…
kalistéa
26 avril 2016 @ 14:09
Plaisir d’amour, ne duuure qu’un un moooment!…
Lady Chatturlante
26 avril 2016 @ 17:30
On dirait que vous parlez de mes mariages.
Gérard
23 avril 2016 @ 21:53
On admire la pureté du style du prince, c’est un plaisir de le lire.
jul
24 avril 2016 @ 08:24
Merci Sigismond !
Loué soit Dieu de permettre au Duc d’Anjou de trouver du réconfort et un exemple en son aïeul. Je sais qu’il se reconnait aussi dans la figure de Saint Louis comme l’avait laissé deviner le discours prononcé à Aigues Mortes.
Le Prince Alphonse l’avait emmené à Versailles. Avec les connaissances et le point de vue d’un tel guide, la leçon devait être unique. Je lui fais confiance pour les transmettre à ses enfants.
Cosmo
24 avril 2016 @ 19:45
Jul,
Se reconnaître dans la figure de Saint Louis ? J’ose espérer que cette pensée n’a jamais effleuré le prince. Sinon, quel orgueil !
Votre commentaire me sidère.
Cosmo
jul
25 avril 2016 @ 14:04
Mais non Cosmo, il s’agit d’un exemple et d’un réconfort comme je l’écrivais plus haut. Saint Louis était devenu Roi très jeune et il me semble qu’il avait perdu un frère aîné.
Cosmo
26 avril 2016 @ 17:47
Vous me rassurez, Jul !
kalistéa
26 avril 2016 @ 14:11
Cher Cosmo, pour cela , il faudrait peut-être que sa mère, la Carmencita , se reconnaisse dans la figure de Blanche de Castille !
Cosmo
26 avril 2016 @ 17:47
A mon avis, Dear K, la Carmencita n’a jamais eu envie de jouer les Blanche de Castille…Et la reine Marie Marguerite ne s’en plaindra pas…