En janvier 1939, l’empereur Guillaume II fête ses 80 ans. Il a perdu son trône en 1918. Il fut le troisième et dernier empereur allemand. Le petit-fils de la reine Victoria vit alors aux Pays-Bas. On reconnaît son petit-fils le prince Louis Ferdinand de Prusse, futur chef de la maison impériale assis par terre.
Sa seconde épouse la princesse Hermine Reuss est à ses côtés. On distingue aussi debout à l’arrière (àgauche) sa petite-fille Frederika de Hanovre qui deviendra reine de Grèce, mère du roi Constantin de Grèce et de la reine Sopie d’Espagne. (Merci à Alberto)
Nicolette
25 avril 2018 @ 06:37
Louis Ferdinand de Prusse est son petit-fils, fils du kronprinz.
DEB
25 avril 2018 @ 07:02
Curieuse photo un peu floue.
Pascal
25 avril 2018 @ 07:11
Photo assez charmante et tragique à la fois…
Guillaume II eut il autant de responsabilité dans le déclenchement de la si funeste guerre de 14-18 qu’on l’évoque généralement ?
A voir cette réunion de famille et ce » bon papa » on pourrait en douter .
Serait-ce une des plus grandes mystifications de l’histoire moderne ?
Ou bien joua t’il pendant ses années de pouvoir un rôle qui au fond ne lui plaisait pas?
Mais au moment où cette précieuse photographie fut prise l’Europe allait basculer dans une horreur différente , moins lourde de conséquences à long terme mais plus odieuse encore.
Julise
25 avril 2018 @ 09:04
Il existe plusieurs biographies de l’empereur, toutefois il est vrai que celles-ci esquissent des débuts de réponse (parfois opposés d’un auteur à un autre), sans plus. C’est assez compliqué car l’intéressé lui-même entretenait ce(s) mystère(s). Je pense toutefois qu’il n’a pas aimé régner et qu’il a été prisonnier de beaucoup de faits et actes, contraint sans doute d’actionner des leviers en tant qu’empereur, ouvrant alors vers des conséquences qu’il désapprouvait en tant qu’homme. Pour moi, Guillaume II incarne une de ses nombreuses figures de la fin XIXème/début XXème siècles, nées pour gouverner sans détour possible et qui auraient pourtant aspiré à une vie paisible, dans un château de campagne, à distance respectable du brouhaha populaire.
Je pense que ce fut un bon père et grand-père, et sans doute un mari aimant.
Cosmo
25 avril 2018 @ 09:56
Pascal,
Guillaume II ne fut pas responsable du déclenchement de la guerre. Toutes les puissances la voulaient pour des raisons différentes.
Mais lui et son état-major sont responsables de la manière dont elle a été menée et de leur obstination à ne pas voir que leur cause était perdue dès 1917, avec l’entrée en guerre des Etats-Unis, causant ainsi des millions de morts supplémentaires. Ils sont responsables de la destruction de centaines de villes et villages en France et en Belgique, responsables d’avoir bombardé des cathédrales.
Guillaume II était un personnage antipathique. Il détestait ses parents, son père trop libéral et sa mère parce que princesse de Grande-Bretagne.
En face, Nicolas II était un faible et c’est son inconscience qui l’a fait entrer en guerre et a causé la perte de la monarchie, n’ayant pas réalisé ses conséquences pour un pays non préparé.
Guillaume II était un criminel qui savait parfaitement ce qu’il faisait, comme son état-major.
Le Traité de Versailles a été inique dans le sens où il a fait supporter les conséquences de la guerre au peuple allemand qui n’avait fait que suivre ses chefs. Le sort réservé à Guillaume II fut bien trop doux par rapport à ce que ses anciens sujets ont eu à subir ensuite.
Cordialement
Cosmo
DEB
26 avril 2018 @ 14:28
Je crois Cosmo qu’il a , dans ses premières années,profondément aimé sa mère ( lettres où il rêve d’embrasser ses mains si belles) mais qu’elle a rejeté son fils car elle était incapable de supporter son handicap.
Ce bras atrophié ( bras gauche plus court de 15 cms ) sera un complexe pour ce garçon et puis cet homme et lui vaudra des souffrances tout au long de son enfance puisqu’on ira jusqu’à lui faire subir des électrochocs pour stimuler les nerfs du bras.
Comme chef d’une nation aussi militarisée, cet handicap l’humiliait.
Alors la rancoeur va le dominer.
Il voulait avoir une flotte aussi puissante que l’anglaise et se rêvait en imperator.
Il a saccagé la neutralité belge et provoqué beaucoup de morts inutiles.
Si je me souviens bien, les alliés voulaient le juger comme criminel et ce sont la reine wilhelmine et son gouvernement qui l’ont protégé.
Robespierre
26 avril 2018 @ 16:21
Bravo, Cosmo. Quand je pense que cette canaille est morte dans son lit…
Julise
27 avril 2018 @ 00:00
Je ne sais pas s’il faut utiliser le terme « antipathique » pour qualifier Guillaume II. La détestation de ses parents avaient plusieurs origines, mais il est vrai que l’histoire a retenu (assez facilement) le libéralisme pour le père et l’origine anglaise pour sa mère. Le Kaiser était sans doute fracassé mais ce n’était pas le fruit du hasard. Le processus fut sans doute long.
Pascal
27 avril 2018 @ 11:26
Cosmo
Je remercie tous ceux qui ont apporté leur avis mais je voudrais dire que d’après ce que j’ai lu Nicolas II savait parfaitement que son armée n’était pas préparée , c’était selon lui ou ses conseillers une question de quelques années.
Il me semble assez bien établi que c’est pour honorer sa signature ou celle de son père des traités d’alliance avec la France et le Royaume uni qu’il est entré en guerre .
Le temps considérable demandé pour la mobilisation de l’armée Russe a peut être aussi joué un rôle dans cet enchaînement de fatalités quoique vous sembliez me dire que la guerre était de toute façon décidée.
Cosmo
29 avril 2018 @ 10:12
Pascal,
La Russie voulait absolument étendre son influence dans les Balkans, au détriment de l’Autriche-Hongrie. Comme cette dernière, elle a été un élément déclencheur immédiat après l’attentat de Sarajevo.
Mais même sans l’attentat, la guerre aurait éclaté sous un autre prétexte. Trop d’impérialismes s’affrontaient.
Bon dimanche
Cosmo
Leonor
25 avril 2018 @ 09:57
Bonnes questions, Pascal. Auxquelles la réponse , en effet, est non. Guillaume II n’était pas l’infâme personnage et auteur de tous els maux qu’on en a fait. Pas innocent non plus, mais pas plus coupable que tous les autres dirigeants de l’époque.
Des travaux plus récents, d’historiens sérieux NON-FRANCAIS ( ni allemands non plus), ont commencé à lui rendre justice.
Vais tâcher de retrouver mes notes à ce sujet, mais pas trop le temps en ce moment. Vais tâcher quand même.
aubert
25 avril 2018 @ 11:42
Récemment sur une chaîne de télévision un documentaire donnant une grande responsabilité aux bras gauche du futur empereur et aux soins assez terrifiants imposés avec l’assentiment de sa mère. Intéressant .
Cette photographie, avec tous ces sourires autour et pour l’anniversaire d’un homme qui porte une certaine responsabilité – même s’il n’est pas le seul – dans l’horreur de la 1° guerre mondiale serait mieux à sa place dans les tiroirs de sa descendance, bien polie et généreuse en raison de ce qu’il lui a fait perdre, plutôt que sur le site.
Votre dernier § est bien juste, mais ce second épisode résulte hélas du premier.
Gérard St-Louis
25 avril 2018 @ 13:52
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande le film « Trahisons » (The Exception) mettant en vedette Christopher Plummer dans le rôle du kayser Guillaume II. Il s’agit d’une intrigue portant sur une tentative de reprise de pouvoir lorsqu’il séjournait à Doorn aux Pays-Bas. Plus récemment, la série allemande « Charité » permet de voir le jeune kayser et l’impératrice Augusta-Viktoria visitant l’hôpital « Charité » à Berlin.
Damien B.
25 avril 2018 @ 17:38
Pascal, je suis persuadé que s’il y avait bien un monarque heureux de l’être, c’était Guillaume II.
Après qu’il s’est débarrassé de Bismarck, son règne a rapidement pris une tournure autoritaire et personnelle.
Quoi qu’il ait affirmé par la suite, il a fait montre de déloyauté envers la Belgique notamment.
Robespierre
26 avril 2018 @ 16:22
Bien d’accord avec vous.
Laure Cotto-Callot
26 avril 2018 @ 09:26
Je suis désolée de vous contredire, mais la seconde guerre mondiale a été et reste encore plus lourde de conséquences. 60 millions de morts, la Shoah, vous trouvez celà moins lourd de conséquences. Certes, quelques familles ont perdu leurs couronnes, mais en tant que professeur d’histoire, je peux vous assurer, que la situation géopolitique mondiale souffre encore des conséquences de la seconde guerre mondiale. Bonne journée !
Leonor
26 avril 2018 @ 11:11
Mais, à qui parlez-vous ? Qui contredisez-vous ? J’ai beau lire, trop vite peut-être, je ne trouve pas.
Et puis, votre dernière phrase … pour être un scoop, ça, c’est un scoop.
Madame le professeur d’histoire, pourriez-vous être un peu plus claire ?
Parce que, bien sûr, nous sommes tous des imbéciles ignares, ici.
Laure Cotto-Callot
27 avril 2018 @ 13:56
Leonor, je répondais à un commentaire de Pascal situé plus haut. Et oui, ne vous en déplaise j’enseigne l’histoire, ce qui ne m’empêche pas d’apprécier la culture de nombre d’entres vous bien que ternis par des remarques sur les tenues des princesses, que pour ma part je trouve superficielles, mais je dois être, « ignare », pour reprendre votre mot dans les discussions chiffon.
Leonor
28 avril 2018 @ 19:48
Vous ne devez pas nous lire souvent ou vous sauriez que les chiffons et moi, ça fait deux.
Par contre, l’Histoire et moi…
Mais surtout pas l’Histoire franco-française, et encore moins l’histoire officielle telle qu’imposée par les programmes de l’Education Nationale. Qui n’est jamais qu’un récit dicté par des volontés politiques unilatérales .
C’est une Alsacienne qui écrit….
Julise
1 mai 2018 @ 13:51
Enseigner l’Histoire au collège/lycée, ce n’est pas enseigner l’Histoire telle qu’elle s’est déroulée. Nous savons tous, surtout à compter d’un moment où notre intérêt pour la matière historique dépasse celui d’un collégien/lycéen, que les faits restitués dans les cours d’histoire sont romancés, pour ne pas dire arrangés. Les enseignants sont de bons petits soldats et s’il devait y avoir une personne à qui ne je ne ferais pas confiance pour « parler histoire », c’est bien à un prof d’histoire !
Votre commentaire est édifiant.
Votre agressivité dépasse toutes les espérances.
Pascal
27 avril 2018 @ 10:58
Je pense que c’est à moi que ces propos s’adressent .
En écrivant » plus odieuse encore » c’est à l’extermination des Juifs , et de bien d’autres , dans des conditions particulièrement atroces que je pensais .
Mais je maintiens que la guerre de 14-18 et l’épidémie de grippe dite espagnole qui l’a suivie ont causé beaucoup plus de bouleversements à nos sociétés européennes (et je ne pensais pas spécialement aux têtes couronnées )
que la seconde guerre mondiale.
Je suis un lecteur assez fervent de la littérature qui a été publiée avant 14 , c’ est tout un monde qui a basculé voire sombré .
C’est cela que je voulais exprimer.
Je ne pensais pas aux conséquences individuelles (mais êtes vous si certaine que la guerre d e14-18 n’ en a pas eu autant ? ) .
Ghislaine-Perrynn
28 avril 2018 @ 17:43
Pascal ces deux guerres ont été très différentes dans leurs formes .
Des Hommes , sont montés au front pour faire reculer l’ennemi avec un épouvantable carnage des deux côtés. La Société en a été complètement changée et vous avez parfaitement un monde s’est écroulé mais il y a eu une lueur dans ces ténèbres les Femmes se sont émancipées , tenant les fermes à la place de leurs maris , les remplaçant dans les usines , conduisant des véhicules .
La seconde guerre mondiale a vu l’envahissement d’une grande partie du pays d’abord et il a fallu se battre dans l’Ombre , résister (ce que l’ a l’air d’oublier à chaque fois que l’on évoque ce conflit ) là encore il y a eu progression pour les Femmes françaises qui ont enfin obtenu le droit de vote mais si elles ont été elles aussi dans l’ombre et laissées bien souvent dans celle-ci avant que leurs filles ne relèvent le gant pour le faire savoir , elles n’en ont pas pour autant été moindre dans ce combat pour la Liberté Pour ce qui me concerne , le kaiser reste où il se trouve , je l’espère dans un purgatoire loin des Justes qu’ils aient sauvé des Juifs ou soient tombés dans les chemins creux de France poursuivis par les chiens des SS avec des balles dans le dos parce que fuyant blessés , qui eux je l’espère sont dans la lumière éternelle .
Leonor
28 avril 2018 @ 19:44
Si je ne comprends toujours pas ce que voulait dire Laure Cotto-Callot, je comprends par contre parfaitement bien ce que vous écrivez, vous, ici, Pascal.
Et je suis tout à fait d’accord avec vous.
C’est la guerre de 14-18 qui a totalement bouleversé l’Europe, dynamité 3 Empires, déstructuré toute l’Europe centrale, permis par ricochet la montée du bolchevisme et , qui plus est, fait entrer les Etats-Unis dans la cour des grands, bouleversant ainsi les données géopolitiques de la planète entière, pour tout le XXe siècle à venir.
La Seconde Guerre Mondiale n’a été » que » la seconde phase de la première, non terminée, non close plutôt. Car le Traité de Versailles dans toute sa stupidité avait ipso facto posé les » bases » de cette seconde phase du conflit .
Comme vous, Pascal, je lis beaucoup sur tous ces sujets WW I, WW II , de même que mes fils, géopoliticiens et tacticiens avertis – et pour cause -, sur l’avant et l’après de ces guerres.
En l’occurrence, ce sont les chercheurs et historiens britanniques et américains qui sont les plus intéressants, car ils prennent beaucoup plus de recul que les Français, leur vision est beaucoup plus large et ouverte.
Les Allemands aussi font fort ces dernières décennies, pour d’autres raisons.
Je ne supporte pas la vision franco-française de ces périodes. Parce que notre famille était et est composée d’Alsaciens , d’Allemands, de Français , de Russes, de Polonais, d’Américains de diverses origines, et de Scandinaves. Et que, à y bien regarder, TOUS les hommes de la famille ont un jour participé à une guerre, voire y ont laissé leur peau.
Impeccable pour avoir une vision à la fois de l’intérieur et distanciée.
Julise
1 mai 2018 @ 13:54
Pascal, l’histoire telle qu’elle est enseignée jusqu’à la terminale, s’attache aux seuls rapports humains ; elle n’entend pas la dimension sociétale des faits, et rarement leur dimension économique. Il faut du cash et le rapport des morts dans les camps correspond bien à ce besoin de heurter, choquer, apeurer. Bien entendu, c’est une réalité mais ce n’est pas seule, l’histoire scolaire l’oublie un peu trop souvent.
Silvîa
25 avril 2018 @ 07:18
Merci alberto
Audrey
25 avril 2018 @ 07:44
Derrière le Kaiser, je crois reconnaître Frederika de Hannovre, sa petite fille et mère de SM la Reine Sophie d’Espagne
monica
28 avril 2018 @ 06:57
Audrey c est exact.
monica
28 avril 2018 @ 06:59
Il y a le père d Ernst August de Hanovre tout en haut à droite
Ludovina
25 avril 2018 @ 07:58
Il me semble qu’il y a la princesse Cécile de Mecklembourg-Schwerin, épouse du fils aîné de l’empereur : elle est assise à la gauche de la reine Hermine.
Derrière Cécile, son frère le grand-duc Friedrich-Franz de Mecklembourg-Schwerin, marié avec la princesse Alexandra de Hanovre.
Il y a les frères jumeaux Hohenzollern : Friedrich et Franz Joseph, époux des sœurs Margarethe et Maria Alix, princesses de Saxe.
Je cherche Viktoria Luise, l’unique fille de Guillaume II, épouse d’Ernst August III de Hanovre (frère d’Alexandra, citée plus haut).
Bien sûr, doivent figurer également sur la photo les fils et petits-enfants, il serait intéressant d’identifier les personnes présentes.
Damien B.
25 avril 2018 @ 17:43
C’est exact Ludovina, je reconnais aussi la Kronprinzeßin Cecilie, ainsi que les jumeaux Hohenzollern de la branche aînée.
La photographie a été recadrée et est en réalité plus large que la vue ci-dessus.
Ludovina
26 avril 2018 @ 07:38
Viktoria Luise, habillée de noir, les mains tenant un accessoire, est debout derrière les souverains.
monica
28 avril 2018 @ 07:01
C est exact Ludovina
Laurent F
25 avril 2018 @ 08:23
Qui est la dame à la gauche du Kaiser (à droite sur la photo) ?
Derrière le Kaiser et son épouse , on reconnait sa seule soeur encore en vie, Margaret, Landgravine de Hesse-Cassel. Derrière elle ce doit être la soeur du prince Philip, la princesse Sophie de Grèce, à l’époque princesse Christophe de Hesse-Cassel.
Francois
25 avril 2018 @ 08:34
Photo assez curieuse quand on sait
que le Kaiser a fait trembler l’Europe
Mais normale et bon enfant pour un homme de son âge
à cette époque
Drôle de destin tout de même
Guillaume II redouté, ayant été empereur et quel empereur
Qui a vu son empire sombrer et de quelle façon
a vécu une deuxième vie ,s’est remarié etc
Leonor
29 avril 2018 @ 13:27
Ce n’est pas le Kaiser qui a fait trembler l’Europe. Ca, c’est une construction mentale française, britannique aussi, qu’on a servie au bon peuple. Il fallait bien désigner un bouc émissaire. Les Français non plus n’ont pas voulu arrêter la guerre plus tôt. Tous étaient arc-boutés sur la volonté d’ une » victoire totale » .
Tous les responsables européens de l’époque ont leur part de responsabilité, et dans le déclenchement, et dans la poursuite de la guerre.
Pour ce qui est de l’ Allemagne, les grands responsables sont le duo de généraux Ludendorff – Hinderburg, lesquels n’avaient de vision que militariste, et aucunement politique. Cela n’exempte pas Guillaume II de sa responsabilité d’empereur, mais , tout empereur qu’il était, il ne faisait pas le poids devant ce duo.
NB. Je n’ai aucune affection pour le Kaiser. Mais l’image qu’on en a donnée est en grande partie fausse.
Pascal
30 avril 2018 @ 18:49
Leonor
Je suis bien moins « calé » que vous sur tout ça mais je pense que votre opinion , même si elle pourra prêter à controverse , est pertinente.
Beaucoup de « désinformation » semble avoir été engagée sur cette période ou peut être celle-ci étant récente y somme nous plus sensibles …
Je crois que les « légendes « écrites sur tel ou tel général en chef, généralissime etc. , français notamment , mériteraient d’être reconsidérées , par exemple en ce qui concerne le rôle du général de Castelnau ( ? ) .
Quoiqu’il en soit merci à tous les intervenants qui rendent ses échanges si intéressants.
Julise
1 mai 2018 @ 13:57
Je suis d’accord avec vous, il y a énormément de désinformation, premier niveau d’une propagande qui perdure aujourd’hui dans de nombreux discours de « profs ».
Francois
2 mai 2018 @ 13:22
Leonor je suis de votre avis
Je ne voulais pas m’étendre sur le sujet
Quand je dis l’homme qui a fait trembler l ´Europe c’est plutôt une image
Tout le monde voulait la guerre
L’économie ralentissait etc……
Tout le monde la voulait tout le monde l’a eue
Et tout le monde en a été définitivement bouleversé
Si Guillaume II a été accueilli et laissé tranquille c’est que bien sûr
qu’il n’était que l’image de cette répulsion
S’il avait été personnellement responsable de ce désastre absolu
il eût certainement été jugé
On s’en est bien gardé de peur de faire ressortir la responsabilité de chacun
Mais bien sûr en France il reste plus aisé de mettre tout sur le dos de
Guillaume II que de mettre en doute la République pure sans tache sans reproche…..
peri
25 avril 2018 @ 09:26
80 ou 90 ans? le titre et l’article n’indiquent pas le même age
Philibert
29 avril 2018 @ 07:16
Jean-Paul a répondu ci-dessous : « Il s’agit du 80eme anniversaire du Kaiser, et non du 90eme, qu’il n’a jamais atteint…. »
Philibert
29 avril 2018 @ 14:46
Régine a d’ailleurs corrigé l’article…
Cosmo
25 avril 2018 @ 09:44
Quand on pense que ce bouffon couronné était prisonnier de son état-major et de son idéologie et que par sa faute la guerre a continué après 1917 causant des millions de morts supplémentaires, cela fait mal au coeur de le voir finir sa vie, souriant, entouré de sa famille et sans aucun souci financier, ni aucun remords. Le contraste avec la fin de l’empereur d’Autriche, Charles, mort à 35 ans faute d’avoir pu payer les services d’un médecin, et à la vie étriquée que dut mener l’impératrice Zita, est saisissant.
aubert
26 avril 2018 @ 12:37
Cosmo, l’empereur allemand, lui, n’était pas catholique…
Cosmo
27 avril 2018 @ 08:54
Remarque intéressante, Aubert.
Nicolette
27 avril 2018 @ 13:26
On peut aussi incriminerr Clémenceau qui refusa les ouvertures de paix avec l’ Autriche initiées par l’ empereur Charles par l intermediaire de son beau-frère Boubon Parme
Leonor
28 avril 2018 @ 20:01
Clémenceau porte une lourde responsabilité , et dans la poursuite de la guerre de 14-18, comme vous le soulignez, Nicolette, et dans les conséquences du Traité de Versailles.
En mettant l’Allemagne à genoux, en l’humiliant au-delà du possible, en l’enfonçant dans la misère, en voulant mordicus la désigner comme le seul fauteur de guerre, ce qui n’était pas le cas, en insistant pour désigner et faire juger le Kaiser comme criminel de guerre, ce qui était une absolue nouveauté dans le monde (*), il a , avec les Britanniques, mais contre l’avis de W.Wilson l’Américain, enclenché dès 1919 le mécanisme qui allait mener à la Seconde Guerre.
Or, si faute il y a eu, si criminels de guerre il y a eu, selon ce concept nouveau, ils ont été nombreux, et de tous les côtés .
Cf. Le formidable ouvrage de Christopher Clarke, » Les Somnambules », éd. française chez Flammarion 2013.
https://www.herodote.net/Les_somnambules-bibliographie-519.php
On ne peut plus parler de la » Grande Guerre » et des responsabilités etc etc, sans avoir lu ce livre. Entre autres, mais essentiel.
(*) ce ne sont pas les massacres qui étaient nouveaux, mais le concept même, et la notion de faute , dans le déclenchement et la façon de mener une guerre. Qui a jamais auparavant parlé de faute , et de culpabilité , pour Richard Coeur de Lion, Saint Louis, Louis XIV, etc ?
Cosmo
29 avril 2018 @ 10:16
Nicolette,
L’ouverture de paix de l’Empereur Charles n’a pas été refusée par Clemenceau mais par Ribot alors Président du Conseil. Clemenceau n’a fait que répondre un an après aux attaques du comte Czernin, ministre des Affaires-Etrangères de la Monarchie.
Cela n’exonère pas Clemenceau de ses autres responsabilités.
Cosmo
Julise
1 mai 2018 @ 14:21
Czernin a aussi pas mal torpillé le processus de paix, en s’engluant dans une perspective de débâcle complète, à défaut de victoire totale. Il a commis une lourde erreur.
La petite et la grande histoires mettent beaucoup en avant le rôle joué par Sixte de Bourbon-Parme, central et important mais qu’il convient de relativiser par le fait que le prince ne portait pas ce processus à lui-seul. Derrière, il y avait des décideurs des deux côtés, qui pour la plupart n’avaient pas connaissance de ces tractations ; d’ailleurs s’ils l’avaient été, certains auraient mis un terme immédiat aux négociations, avec sans doute des conséquences très lourdes pour les négociateurs secrets. Ce dont Sixte a manqué, c’est surtout d’un vrai réseau. Si l’acte fut remarqué et apprécié en son temps, avec le plus grand sérieux du monde, il paraîtrait aujourd’hui risible, faute d’un socle diplomatique solide et fiable. En somme, Sixte était un homme de grand bien mais il avait les pieds sur des planches pourries. Le résultat est à la mesure de l’instabilité et de la fragilité des relations nouées.
Il y a effectivement beaucoup de responsables dans toute cette affaire et ce cher Clemenceau n’est pas le plus chargé de tous, même s’il détestait tout ce qui était monarchique (il tenait ça de son père) et ne manquait pas l’occasion de faire échec à celles qui revenaient régulièrement dans son viseur, l’allemande et naturellement, l’autrichienne.
Vous savez, je n’ai jamais exclu que les Français avaient des visées en Autriche et alentours. S’il leur avait été proposé d’occuper un lopin dans les Balkans, les petits coqs n’auraient pas refusé.
Ghislaine-Perrynn
29 avril 2018 @ 16:01
Cosmo merci .
Sarita
25 avril 2018 @ 10:11
Pour qui n’est pas allergique au phrasé de F. Mitterrand, on peut revoir sur Youtube « Mémoire d’exil » ( la suite des Aigles Foudroyés). Un des épisodes est consacré à l »exil du Kaiser : https://m.youtube.com/watch?v=B0nhcPpRJsw&feature=youtu.be
Olivier Kell
25 avril 2018 @ 11:03
Frederika de Hanovre était déjà princesse de Grèce depuis un an et mère de la future Reine Sophie au moment de cet anniversaire en janvier 1939.
beji
25 avril 2018 @ 11:18
Merci Alberto et Regine,j’aime ces photos d’archives.Je trouve une grande ressemblance entre la princesse Frederika de Hanovre,future reine de Grèce et sa fille la princesse la princesse Irène.
Jean Luc
25 avril 2018 @ 12:10
Il s’agit du 80eme anniversaire du Kaiser, et non du 90eme, qu’il n’a jamais atteint….
Mayg
25 avril 2018 @ 12:29
Merci Alberto pour cette photo d’archives.
framboiz 07
25 avril 2018 @ 12:39
Tous ces gens sont oubliés ou presque …
Guy Coquille
25 avril 2018 @ 13:20
Hermine de Reuss, la seconde épouse de l’empereur Guillaume, mourut de faim en Silésie en 1945.
Leonor
28 avril 2018 @ 20:04
La Silésie a connu une fin de guerre et une après-guerre atroces. Je ne savais pas qu’Hermine Reuss y était morte.
Ghislaine-Perrynn
29 avril 2018 @ 16:07
Oui et quelques uns des prisonniers français sont revenus de captivité en Silésie dans une condition physique épouvantable. Prisonniers et pas déportés et l’Abbé Kerveadou qui deviendra l’Evêque de l’Evêché de St-Brieuc et Treguier c’est à dire le premier des Evêchés bretons ne pourra pas aller jusqu’au bout de sa mission , il devra être relevé de celle-ci pour conditions de santé . Il mourra après des années de souffrance .
Il était le neveu de mon grand-père maternel .
Ghislaine-Perrynn
29 avril 2018 @ 16:10
Je rajoute , connaissant , les griefs qui me sont faits ici d’évoquer ma famille que je ne suis pas la seule (sourire)
Gatienne
30 avril 2018 @ 17:31
Je vais vous emboîter le pas Ghislaine-Perryn en évoquant mon parrain, revenu extrêmement marqué par sa captivité en Silésie:
parti insouciant jeune homme, il revint homme âpre et taciturne, dur à tous les maux.
J’étais une des rares à pouvoir communiquer avec lui sur ce sujet. Nos conversations débutèrent lorsque, fillette, je m’étais plainte d’un bobo à la main, il me montra la sienne déformée par une vilaine blessure…
La suite est effectivement d’ordre privé, mais vous me donnez ainsi l’occasion de faire resurgir la mémoire de cet homme, disparu depuis longtemps: soyez-en remerciée.
Jean Pierre
25 avril 2018 @ 13:54
Certains sourient, d’autres pas.
Hermine Reuss baisse la tête. Son calvaire, qu’elle avait bien cherché, durera encore deux ans jusqu’à la mort de Guillaume. Elle ne l’avait épousé que pensant à une éventuelle restauration.
Cela faillit être le cas en 1934 ou au moins un retour prochain de l’empereur en Allemagne. Les contacts avec certains généraux et des officiers mécontents de la Reichswehr se multipliaient, peut-être aussi avec certains émissaires du clan Papen-Schleicher. Un espoir qu’allait effacer l’aventure sanglante du 30 juin et les meurtres des nazis lors de la nuit des longs couteaux.
Gérard St-Louis
25 avril 2018 @ 13:57
Il est curieux de les voir tous bien souriants alors que neuf mois plus tard, la deuxième guerre était déclarée.
Julise
1 mai 2018 @ 15:03
A cet instant, les Pays-Bas étaient encore loin d’imaginer la vague qui allait submerger l’Europe. Certes, il y avait des signes avant-coureurs mais personne ne songeait à un phénomène d’une telle ampleur. A Paris aussi, ils vivaient bien à quelques mois de la Seconde Guerre mondiale.
COLETTE C.
25 avril 2018 @ 14:49
Intéressante photo, merci. On reconnaît parfaitement Frederika de Hanovre.
Naucratis
25 avril 2018 @ 15:32
Il y a une erreur dans le titre : ce sont bien ses 80 ans que le Kaiser fête, comme précisé dans l’art.
Philibert
25 avril 2018 @ 15:50
Le titre de l’article dit : « Les 90 ans du dernier empereur allemand ».
Et la première phrase dit : « l’empereur Guillaume II fête ses 80 ans ».
Qu’en est-il au juste ?
Philibert
27 avril 2018 @ 20:51
Pas de réponse depuis deux jours…
Qui en saurait plus ?
Leonor
28 avril 2018 @ 20:06
Guillaume II est mort en 1941, à 82 ans.
Il ne pouvait donc pas avoir fêté ses 90 ans . ;-)
Cette photo aurait donc été prise en 1939 : il était né en 1859.
Philibert
3 mai 2018 @ 14:01
Merci pour ces précisions, Leonor.
J’ajoute une information à propos de Guillaume II : il a obtenu l’exil aux Pays-Bas (à condition de ne jamais avoir la moindre activité politique) parce que son pays n’a pas envahi les Pays-Bas lors de la première guerre mondiale. Un prêté pour un rendu, en somme…
clement
25 avril 2018 @ 16:04
La femme du Kronprinz la princesse Cécilie est assise tout à fait à droite à moitié coupée ,la deuxième épouse du Kaiser Herminie est assise tout à fait à gauche sur la photo , Victoria-Louise princesse de Hanovre par mariage ,mère de Frederika et seule fille de l’ex -souverain est debout entre l’empereur et la personne qui semble être une religieuse .
Dennis
25 avril 2018 @ 21:04
Another Photo: http://www.wilhelm-der-zweite.de/essays/wilhelmkarl.php
Gatienne
25 avril 2018 @ 21:24
Imaginez Alexandra de Hanovre, fille de Caroline de Monaco, avec une permanente bien serrée comme on les affectionnait jadis et vous aurez la copie de Frederika de Hanovre future reine de Grèce, à peu près au même âge !
Leonor
29 avril 2018 @ 13:30
Bien vu.
Caroline
25 avril 2018 @ 21:51
Alberto,
Merci pour cette belle photo familiale d’antan !
Marie de Cessy
26 avril 2018 @ 09:47
Photo d’une dynastie déjà balayée par le cours de l’histoire.
Julise
1 mai 2018 @ 15:18
En 1939, cette dynastie n’était pas tout à fait balayée. Au sortir de la Guerre, malgré les sanctions infligées à l’Allemagne, il y eut des regains d’intérêts pour la monarchie. Les Hohenzollern ne furent réellement balayés puis enterrés qu’une fois que tout le monde eut bien compris que la réunification des deux Allemagnes n’était pas pour tout de suite. Lorsque cela s’est fait, les Allemands n’avaient déjà plus du tout envie de monarchie.
Ghislaine-Perrynn
29 avril 2018 @ 16:26
Je me pose la question suivante , si Clemenceau incontestablement Patriote n’avait pas eu l’attitude qui a été la sienne devant Lloyd George et Wilson, pour le désarmement de l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et de lourdes réparations ,mais que serait il arriver !
En les laissant sans sanctions , ils nous laminaient en 5 secs en 40 car le mouvement ss a été créé en 1920. pour les super-cracks historiens .
HEP , je suis française née en Bretagne et je suis heureuse de ce panachage.