L’Infante Alice d’Espagne, veuve du Prince Alfonso de Bourbon, Infant d’Espagne, ici au bras de l’un de ses petit-fils, célèbre ce jour son 99ème anniversaire, ce qui fait d’elle aujourd’hui d’une des doyennes du Gotha. A cette occasion, Noblesse et Royautés revient sur la vie de la Princesse Alice née le 13 novembre 1917 à Vienne en Autriche. L’Infante Alice née Princesse Alice de Bourbon-Parme, 7ème et avant dernier enfant du Prince Élie, Duc de Parme et de l’Archiduchesse Marie-Anne d’Autriche des Ducs de Teschen, a passé toute son enfance en Autriche au coté de ses parents et de ses nombreux frères et soeurs.
La Princesse Alice, passionnée par la chasse depuis son enfance, épouse le 16 avril 1936 en l’église des Minimes de Vienne, le Prince Alfonso de Bourbon fils de la Princesse des Asturies et du Prince Charles de Bourbon-des-Deux-Siciles, naturalisé espagnol et créé Infant d’Espagne à l’occasion de son mariage avec l’héritière du trône espagnol. Sur la photo de mariage ci-dessus, on reconnaît le Roi Alphonse XIII près de la mariée la Princesse Alice.
L’Infant Alfonso et l’Infante Alice se sont installés en Suisse puis en Espagne après leur mariage viennois. Ils ont eu trois enfants, la Princesse Teresa née le 6 février 1937, le Prince Carlos né le 16 janvier 1938 et la Princesse Inès née le 18 février 1940. Teresa a épousé le 16ème marquis de Laula et Inès a épousé un jeune espagnol Manuel Morales.
Le Prince Carlos a épousé la Princesse Anne de France le 12 mai 1965 en la chapelle Royale Saint-Louis de Dreux. On reconnaît au second plan sur ce document l’Infante Alice au coté du Comte de Paris lors du mariage civil de leurs enfants célébré à la mairie de Louveciennes la veille du mariage religieux.
A partir de la mort de son époux en 1964, l’Infante Alice veille sur ses 16 petits-enfants et séjourne régulièrement en Autriche, sa patrie de naissance, où elle possède toujours des propriétés. Sur ce document l’Infante Alice, en robe bleue au coté de la mariée, assiste au mariage de sa petite-fille la Princesse Cristina de Bourbon-des-Deux-Siciles à la Toledana, l’immense domaine de chasse cédé à son fils Carlos.
L’an passé, l’Infante Alice a eu la douleur de perdre son fils l’Infant Carlos. La Princesse a fait face avec beaucoup de courage et a tenu à se recueillir devant la dépouille du Prince Carlos. Sur ce document l’Infante Alice se recueille au coté du Roi des Bulgares, du Roi Juan-Carlos et de la Reine Sophie, de l’Infante Élena et de la Princesse Anne de France, sa belle-fille. L’Infante Alice réside aujourd’hui à Madrid. (Merci à Charles – Photos Julian de Domingo, EFE, Vostock et DR)
Ellen
13 novembre 2016 @ 04:26
Voir partir ses enfants avant soi, la pire des choses !
clementine1
13 novembre 2016 @ 08:09
merci Charles. Je souhaite une fin de vie sereine à la Princesses Alice.
Philippe
13 novembre 2016 @ 08:38
On oublie de préciser que le père de la princesse, Elie, a porté les armes contre la France pendant la première guerre mondiale …
Et qu’on l’a privé pour cette raison de tous ses biens, dont Chambord.
Une preuve de plus que les Bourbons issus de Philippe V,
qu’ils soient princes d’Espagne, de Naples, des Deux-Siciles, de Parme, ou de Patagonie équatoriale, à force de pérégrination, ne se considèrent plus français depuis longtemps … et ne le sont effectivement plus.
Dont acte.
Jean Pierre
13 novembre 2016 @ 17:19
Qu’ils portent les armes contre la France, passe encore, mais contre des parmesans italiens à l’Isonzo ou à Caporetto, là ça ne va plus !
mary71
13 novembre 2016 @ 19:08
tout à fait d’accord avec vous
Depassage
13 novembre 2016 @ 19:49
Ses frères François-Xavier et Sixte ont eut fait le choix de combattre du côté des alliés.
Cosmo
14 novembre 2016 @ 12:18
Philippe,
Je pense qu’effectivement la descendance de Philippe V n’a aucun droit au trône de France mais, il faut être juste car si Elie de Bourbon-Parme, pas encore duc de Parme à l’époque, a pris les armes contre les Alliés, en tant qu’officier de l’armée autrichienne, comme son frère Félix, il faut savoir que deux des frères, Sixte et Xavier, ont eux pris part à la guerre du côté des Alliés, en qualité d’officiers de l’armée belge.
Ce n’est donc pas ce choix qui pourrait disqualifier les Bourbons de Parme au trône de France. Fut-ce un choix stratégique, ayant des combattants sur les deux fronts, on était forcément vainqueur, ou un choix du coeur ?
Il est vrai qu’Elie de Parme était marié à l’archiduchesse Maria-Anna, fille de l’archiduc Frédéric, général en chef des armées austro-hongroise, et de la princesse Isabelle de Croÿ, une folle de l’alliance allemande, l’ennemie François-Ferdinand qui avait préféré Sophie Chotek à une des filles du couple.
L’archiduc Charles, marié à Zita, princesse de Bourbon-Parme, avait obtenu de l’empereur François-Joseph de ne pas combattre directement les armées françaises. Ce fut probablement le cas des deux Parme. Cela dit, je ne crois pas qu’il y ait eu des régiments autrichiens sur le front de l’ouest, ceux-ci étant engagés sur le front de l’est contre la Russie, puis plus tard au sud contre l’Italie.
Amicalement
Cosmo
Philippe
14 novembre 2016 @ 16:17
Cher Cosmo,
Bien sûr, je savais pour Sixte et Xavier, mais je ne partage pas votre point de vue.
A mes yeux, le fait qu’Elie et Félix ait combattu le pays
de leurs ancêtres, disqualifie toute la branche de Parme,
de même que les guerres franco-espagnoles, survenues
dès le règne de Philippe V, avaient déjà défrancisé
l’ensemble des princes issu du premier Bourbon
espagnol …
Non mais ! :)
Cosmo
14 novembre 2016 @ 21:01
Cher Philippe,
Au fond, je suis d’accord avec vous. De toutes façons, ces princes n’étaient plus français depuis 1713. Leurs choix furent espagnols, ce qui était tout-à-fait normal. Le duc de Madrid l’a suffisamment affirmé. Ils ont eu le beurre espagnol, maintenant, ils voudraient l’argent français…Enfin, ils…il voudrait l’argent français car les autres princes descendants de Philippe V ne demandent rien. Et encore, celui qui demande le fait par procuration…
Amicalement
Cosmo
jul
13 novembre 2016 @ 09:49
Merci Charles ! Il fallait un article pour cette occasion.
Vous avez « oublié » d’inscrire « Duchesse douairière de Calabre ». Même si vous n’êtes pas d’accord, elle est aussi connu sous ce nom, dans son milieu, dans les médias et auprès des royalistes, dans le sud de l’Italie mais surtout en Espagne et en France. On ne peut faire comme si elle ne soutenait pas les droits de son mari et de son fils et aujourd’hui son petit-fils.
J’espère que des lecteurs et les journaux nous apporterons d’autres nouvelles. Sait-on si elle se porte bien? Elle ne chasse sûrement plus mais s’intéresse-t-elle aux « exploits » des membres de sa famille?
Il serait très intéressant d’entendre tout ce qu’elle a à raconter, à dire de sa vie d’aujourd’hui et de ses souvenirs. Qu’elle pourra donner des entretiens ou dicter ses mémoires. J’espère qu’Anne d’Orléans y pense également.
Gérard
13 novembre 2016 @ 12:30
Duchesse douairière ou duchesse deuxième douairière de Calabre ?
Gérard
13 novembre 2016 @ 13:08
En ce qui concerne le titre de l’infante Alice il me semble qu’il ne peut plus être discuté depuis le pacte de Rome puisque ce jour là les deux prétendants se sont accordés pour reconnaître les titres qui étaient portés à ce moment-là dans leur famille ce qui était le cas de celui de la duchesse Alice.
Anita
13 novembre 2016 @ 18:09
Duchesse grand-mère de Calabre comme il y eut un émir grand-père du Qatar ?
Gérard
14 novembre 2016 @ 14:00
La nonna !
Gérard
17 novembre 2016 @ 22:03
La princesse Anne Jul n’a plus donné d’interview depuis tant d’années et est d’une telle pudeur et d’une telle discrétion qu’on a du mal à l’imaginer écrire ses mémoires.
Pascal
13 novembre 2016 @ 09:52
J’avoue qu’ à cause d’une certaine tendance à l’endogamie tant bourbonienne qu’habsbourgeoise il ne m’est pas facile de suivre les méandres de ces généalogies.
J’admire ceux qui y parviennent !
Quel était l’éventuel lien de parenté entre le roi Siméon avec l’infant Carlos ?
Pierre-Yves
13 novembre 2016 @ 13:43
Nous souffrons du même problème, Pascal.
J’essaie de me concentrer, de m’accrocher mais il y a toujours un détail ou un lien qui m’échappent. Du coup, en un rien de temps, je suis perdu.
Entre Siméon et Carlos, pas de lien familial proche, à moins de remonter au 19ème siècle. Siméon a néanmoins été l’amoureux de la princesse Anne d’Orléans, avant qu’elle n’épouse Carlos, cela va sans dire !
Lionel
13 novembre 2016 @ 14:14
Siméon est le petit-fils de Marie-Louise de Bourbon-Parme (première épouse de Ferdinand 1er de Bulgarie) et l’infant Carlos était le petit-fils, comme dit dans l’article, du prince Elias, ou Elie de Bourbon-Parme. Marie-Louise et Elie étaient, avec leur soeur Béatrice, les seuls enfants non handicapés nés du premier mariage de Robert 1er, duc de Parme avec la princesse Maria-Pia des Deux-Siciles.
En d’autres termes, Siméon et Carlos sont cousins issus de germains, c’est tout de même une parenté assez proche.
Pascal
13 novembre 2016 @ 18:24
Pierre Yves et Lionel
Merci de ces précisions !
Danielle
13 novembre 2016 @ 10:17
Bon anniversaire Madame ! qui avez eu le malheur de perdre votre fils mais semblez toujours élégante.
Quelle dignité sur la dernière photo !
Damien B.
13 novembre 2016 @ 11:29
Merci Charles pour cette belle évocation de la doyenne du Gotha (je crois qu’elle l’est devenue depuis la mort du prince Mikasa).
Nous sommes encore loin des 117 ans que l’Italienne Emma Morano atteindra le 29 de ce mois, mais 99 ans est un très bel âge surtout lorsque l’on bénéficie d’une santé satisfaisante.
Laure-Marie Sabre
13 novembre 2016 @ 12:18
J’ai toujours étonné qu’avec son physique et celui de son mari, leurs trois enfants aient été aussi beaux.
Par ailleurs, comment a-t-elle pu conserver des biens en Autriche, qui lui venaient sans doute de sa mère, après la chute des Habsbourg ? Il me semblait que le nouvel Etat autrichien avait été assez sévère concernant le patrimoine de l’ancienne dynastie. Ou bien lui ont-ils été restitués tardivement, voire après un procès ?
Cosmo
14 novembre 2016 @ 12:31
Laure-Marie,
C’est en effet étonnant que la princesse Alice ait pu avoir des biens en Autriche venant de l’héritage Habsbourg. Cela dit pas tous les biens de la famille impériale n’ont été confisqués. Le fonds Marie-Thérèse ( issu de la dotation de François-Etienne ) a été confisqué, comme tous les biens privés des membres de la famille qui avaient refusé de signer un serment d’allégeance à la nouvelle république. L’archiduchesse Marie-Valérie signa cet acte, put rester en Autriche et y conserver son patrimoine qu’elle transmit à ses enfants. Par contre le couple Teschen, Frédéric et Isabelle, grands-parents de la princesse Alice, refusa de signer et perdit ses biens en Autriche. Mais il faut savoir que l’essentiel de leur fortune, héritée de l’archiduc Charles et par lui, du couple Albert et Isabelle de Saxe, était en Bohême, en Hongrie et probablement en Allemagne. Je ne sais s’ils ont été touchés par les décrets Benès. En Hongrie, rien ne leur a été pris.
Je crois qu’il y a eu restitution partielle lors du gouvernement Dollfuss en Autriche.
L’archiduchesse Isabelle détestait l’empereur Charles, qui de son côté ne l’aimait pas beaucoup. L’amusant de la chose est que l’archiduc Siméon, petit-fils de l’empereur, a épousé Maria-Paloma de Bourbon-Siciles, arrière-petite-fille d’Isabelle…Comme quoi l’histoire des Capulets et des Montaigus peut parfois bien finir.
Cordialement
Cosmo
Laure-Marie Sabre
14 novembre 2016 @ 21:41
Merci pour ces précisions, Cosmo.
Bien à vous.
Jeanne
13 novembre 2016 @ 16:19
Si elle est la fille d’Elie de Boubon-Parme, alors je suppose qu’elle est aussi cousine germaine du Grand-Duc Jean de Luxembourg. Pour son mari je ne comprends pas qui était la Princesse des Asturies, sa mère.
Merci aux généalogistes qui vont fournir les explications nécessaires.
Stéphane C
14 novembre 2016 @ 14:01
La belle-mère de l’infante Alicia était l’infante Maria de las Mercedes d’Espagne, 33ème princesse des Asturies (1880-1904), sœur aînée du roi Alphonse XIII et fille aînée du roi Alphonse XII et de sa seconde épouse la reine Marie Christine (née archiduchesse d’Autriche)
COLETTE C.
13 novembre 2016 @ 17:36
Merci, Charles, de nous parler de la princesse Alice.
Rassurez-vous, Pascal et Jean-Yves, je suis comme vous deux, j’ai du mal avec les Bourbon Parme etc…
Mary
13 novembre 2016 @ 17:58
Je la trouverais plus sympathique si elle n’avait été « passionnée par la chasse » .
Mary
13 novembre 2016 @ 18:01
Pourquoi parle-t-on dans l’article de » princesse des Asturies » alors qu’Alphonse XIII est présent et qu’il a plusieurs fils ?
Cosmo
14 novembre 2016 @ 13:44
Alphonse XIII fut l’enfant du miracle, né posthume. Jusqu’à sa naissance en 1886, sa soeur aînée était, Maria de las mercedes, née en 1880, était la seule héritière du trône et donc princesse des Asturies. Son frère étant né roi, elle garda ce titre jusqu’à sa mort en 1904. Son frère eut un héritier en 1907. Son mari, Charles de Bourbon-Siciles fut fait infant d’Espagne et sa descendance garda dette dignité jusqu’à nos jours. Pour être infant d’Espagne et éventuellement roi d’Espagne, il renonça à ses droits à la couronne des Deux-Siciles.
Jean Pierre
14 novembre 2016 @ 11:34
Si je ne me trompe pas c’est la reine de Navarre.
En tant que première descendante de Charles X, le dernier roi de Navarre.
Thibaut le Chartrain
14 novembre 2016 @ 13:50
« Tout à fait Jean-Pierre ».
Elle est la légitime reine de Navarre après avoir succédé à ses sœurs et elle transmettra son droit au trône à son petit-fils.
Philippe
14 novembre 2016 @ 20:42
Sauf que, fort heureusement, la Navarre n’est plus qu’un souvenir historique !
J’espère bien que les princes de France, si la monarchie était
à nouveau à l’ordre du jour, oublieraient ces vieilles lunes !
… et s’enorgueilliraient d’être tout simplement roi des Français …
Oscar
14 novembre 2016 @ 13:02
Décidément ! Y a pas à dire, la méchanceté ça conserve !
Anna Claudia
16 novembre 2016 @ 00:11
Quelle ressemblance entre le prince Carlos et sa mère sur la photo de signature de mariage avec la princesse Anne de France !