Catherine devient tsarine en 1762. Pour récompenser son favori le comte Grigori Orlov, qui l’avait aidée à accéder au pouvoir et dont elle eut deux enfants, elle commanda, en 1770, en France, un service de table en argent.
Elle s’adressa aux meilleurs orfèvres d’alors, les Röettiers et fils, les orfèvres du roi Louis XV. Il fallut plus de deux tonnes d’argent pour la fabrication des trois mille pièces du service.
En 1784, suite à la mort du Comte, Catherine II racheta le service aux héritiers Orlov. Le service resta ensuite dans les collections impériales jusqu’à la révolution.
Le service Orlov fut cependant vendu par les soviétiques dans les années 30 aux grands collectionneurs et antiquaires de l’époque. En 2013, une soupière en argent fut vendue 1.5 millions d’euros par Christie’s. Une petite partie du service Orlov est exposée au Palais des Armures du Kremlin de Moscou. (merci à Agnès pour ce reportage)
qiou
14 mai 2015 @ 08:39
Ce service exceptionnel (trois mille pièces pour soixante personnes), est une commande exécutée par les grands Maitres Orfèvre Nicolas et Jacques Nicolas Röettiers. Ceux-ci bénéficiaient d’une grande notoriété en tant qu’orfèvres du roi. Cependant c’est au sculpteur Falconet qu’ils doivent d’avoir été choisis par la Tsarine. Le sculpteur les avait vivement recommandés à la souveraine avec qui il correspondait régulièrement. De facture néoclassique, remarquable de qualité tant dans sa ciselure que dans son décor, il est considéré à juste titre comme un chef d’œuvre illustrant parfaitement le retour à l’antique si prisé à cette époque. Trois ans furent nécessaires à sa réalisation de 1770 à 1773. Très beau cadeau de rupture.
flabemont8
14 mai 2015 @ 22:14
Merci pour ces précisions , Qiou !
Caroline
14 mai 2015 @ 09:09
Magnifique,mais assez lourd!
Y-a-t-il d’autres expositions au Palais des Armures?
Agnès,merci pour votre article intéressant!
agnes
14 mai 2015 @ 20:35
tous ces objets font partie de la collection permanente.
Pas d’expo temporaire au Palais des Armures.
C’est un grand musée qui regorge d’autres tresors, comme des anciens carrosses, habits….trésors religieux, cadeaux des ambassadeurs…
C.S.
14 mai 2015 @ 10:31
De très belles pièces de ce service, dont des pots à oilles, peuvent être vu au musée du Louvre et au musée de Nissim de Camondo.
flabemont8
14 mai 2015 @ 12:08
C’est somptueux !
Je ne savais pas que l’impératrice Catherine avait eu deux enfants avec Orlov .
aubert
14 mai 2015 @ 13:14
deux tonnes d’argent, payées deux fois, quand on aime on ne compte pas.
COLETTE C.
14 mai 2015 @ 15:04
De belles pièces ! merci, Agnès.
Mary
14 mai 2015 @ 17:16
Deux enfants? Des noms svp !
agnes
14 mai 2015 @ 20:32
Le premier amant de son règne fut Grigori Orlov, cette relation dura dix ans (1762-1772). Celui-ci joua toujours un rôle sentimental et politique.
De Grigori Orlov, Catherine II eut deux enfants naturels nés en secret : une fille Nathalie, née en 1758, adoptée par la famille Alexeev et qui épousa le Feld-maréchal de Buxhoeveden, et un fils, Alexeï Grigorievitch Bobrinski (1762-1816) (WIKIPEDIA).
Elle a eu le 1er enfant alors que Pierre II était encore tsar, dans le plus grand secret sinon elle risquait la répudiation voire l’assassinat.
Cosmo
15 mai 2015 @ 10:00
Cette grossesse cachée explique peut-être l’embonpoint de l’impératrice…
Bonne journée
Cosmo
qiou
15 mai 2015 @ 09:49
Ce service comprenait entre autre : 88 plats, 650 assiettes, 16 seaux à rafraîchir ou 22 soupières. Effectivement comme le dit si bien Aubert, Catherine payera deux fois ce service. La première fois quand elle l’offrit et la seconde fois lorsqu’elle le racheta aux héritiers du comte. Orloff. Il restera dans les collections impériales jusqu’à ce que Staline et ses sbires les dépècent lors des grandes ventes de Berlin en 1930. De grands Collectionneurs et antiquaires comme Jacques Helft ou David Weill acquerront certaines pièces. comme un pot à oille (Helft) ou une paire de cloches (Weill) etc …Il
Shandila
15 mai 2015 @ 18:03
Merci pour ce reportage des plus intéressants tant pour les informations concernant ce service en argent – une vraie merveille – que pour les faits concernant l’impératrice : je connais un peu son histoire, je n’avais jamais entendu parler de deux enfants secrets.