Parution de cet ouvrage « Les oubliées de la victoire. Les femmes dans la guerre de 1914 » par Martine Gasquet qui met en exergue les rôles joués par Elisabeth, reine des Belges, la duchesse d’Uzès, Edith Cavell ou encore Marie Curie.
En voici le descriptif : « Face à l’injustice de l’Histoire qui n’a retenu de la guerre de 1914 que l’héroïsme de ses soldats, il est temps de rappeler le rôle essentiel des femmes durant ce conflit. Les hommes partis au front, la France se tourne vers celles qui les ont silencieusement accompagnés jusqu’alors. Dans l’anonymat le plus complet, les femmes accomplissent des travaux physiques hors du commun. Les immenses terres agricoles sont désormais entre leurs mains afin que la nation ne meure pas de faim. Les industriels ne pourraient pas faire face aux besoins en armement sans les munitionnettes et leurs douze heures de présence quotidienne dans les usines.
Sur le devant des tribunes, des personnalités fortes voient le jour. Féministes et pacifistes décrient les horreurs et le non-sens des combats. Certaines d’entre elles, telle Edith Warthon, inventeront un journalisme de guerre en se rendant dans les zones d’occupation.
La souffrance des soldats est si grande que des femmes courageuses, à l’image de la reine Élisabeth de Belgique, mettent toute leur énergie à sauver des vies et réussissent même à convaincre les états-majors de l’absolue nécessité d’utiliser les « petites Curie » sur les champs de bataille. Leur détermination les conduira jusque dans les premières lignes de tir que Marthe Richard, aviatrice hors pair, survolera dans son appareil.
Dans le jeu de la guerre apparaît aussi un nouveau métier : l’espionnage. Mais bien loin de l’image sulfureuse de Mata Hari, Louise de Bettignies invente le maillage de la Résistance. Victorieuses, mais oubliées : la réalité de l’Histoire s’exprime dans ce paradoxe. La femme moderne peut enfin naître. »
« Les oubliées de la victoire. Les femmes dans al guerre de 1914. », Martine Gasquet, Editions Giletta, 2015, 240 p.
Roland Yves
26 mai 2015 @ 06:59
Très bonne idée l’écriture de ce livre, qui remettra l’histoire dans l’histoire. En ce qui concerne la Belgique nous avons eu de la chance d’avoir une Grande Reine qui a vraiment mis le bien des autres et la solidarité au premier rang durant les conflits de 14-18 et de 40-45. Je rajouterais aussi le nom de Gabrielle Petit héroïne Belge, née à Tournée et fusillée à Bruxelles le 1er avril 1916. pour espionnage. Un cérémonie se déroule à nouveau depuis quelques années à la Place Saint-Jean (Bruxelles) . Je serai fusillée demain. Je leur montrerai comment une femme belge sait mourir.
Roland Yves
26 mai 2015 @ 13:41
Rectification en ce qui concerne Gabrielle Petit: Elle est née à Tournai.
Lisabé
26 mai 2015 @ 10:31
C’est fort,une femme.Elle enfante.Mais combien elle a de mal a enfanter d’elle-même!
Sa guerre dure depuis bien plus longtemps qu’a duré celle de ’14-18.
Elle n’a pas eû le choix.
Que de combats,que de larmes,que de révoltes,face à une société trop longtemps patriarcale,qui a forgé la jeune femme d’aujourd’hui en un être trop souvent privé des grâces et de la délicatesse propres à son sexe…comme si être féminine pouvait faire reculer ses acquis et la remettre en danger.Le langage des jeunes femmes modernes,proche de celui des charretiers et pis que celui des poissonnières d’antan,me donnent parfois des frissons…Sans parler de leur accent.Les styles vestimentaires vont au delà du décontracté et flirtent avec le négligé,voire,la négligence…Alors femme-forte,maîtresse-femme,oui,mais pas au point de se viriliser et par là-même,de féminiser les hommes qui ne s’y retrouvent plus!
La femme n’ose pas se montrer femme,avec ses fragilités,ses faiblesses,dont la Nature l’a dotée.
L’homme du coup n’ose plus s’affirmer homme,avec sa force et sa vocation de protection,au risque d’être taxé illico de macho.
Une grande solitude,même en duo,en résulte des deux côtés.
Femme je suis,mais celle de la jeune génération qui me suit me déçoivent beaucoup.Dans toutes les classes de la société.
« Où sont les femmes? ».
« Où sont les hommes? »
Et comme pour tout:Où se trouve le juste point d’équilibre,dans cette complémentarité naturelle et indispensable?
bianca
27 mai 2015 @ 16:01
Permettez-moi Lisabé de vous féliciter pour votre excellent commentaire !
Tout est dit ! bianca
bianca
27 mai 2015 @ 16:14
J’ajoute que les femmes durant la grande guerre ont été admirables de courage, ma belle-mère était de ces femmes là !
Lisabé
28 mai 2015 @ 09:52
Je vous remercie,Chère Bianca.Et je partage également,votre second commentaire,avec toute l’admiration qui lui est dûe à votre belle-Maman!
Excellente journée à vous.
Caroline
26 mai 2015 @ 10:52
N’oublions pas les centaines de femmes anonymes obligées d’héberger des soldats allemands chez elles!I!!Il y avait une histoire sordide avec un des grands amis de Hitler,officier dans un régiment de cyclistes bavarois au Nord de la France en 1917!
flabemont8
26 mai 2015 @ 15:22
Bel hommage aux femmes qui ont montré tant de courage au cours des deux guerres mondiales du XX ème siècle ! Tant de femmes dans la Résistance , restées dans l’anonymat , déportées , torturées, fusillées ….la reconnaissance publique , effective ou non , n’a pas tellement d’importance : c’est le souvenir que nous avons d’elles, de leur exemple qui compte .
Francine du Canada
26 mai 2015 @ 23:02
Effectivement Flabemont; nous savons qu’elles ont existées! Ceci dit, je trouve normal qu’elles soient reconnues. Au Canada, elles ont envahi les manufactures, les hôpitaux, les communications, etc. ; ma mère m’a raconté qu’à la fin de la guerre, plusieures se sont accrochées à leur boulot et se sont battues pour l’équité au travail.
Pour l’espionnage, nous avions déjà connu : À la guerre anglo-américaine de 1812, une canadienne de l’Ontario (Laura Secord), née américaine (Massachusetts) a prévenu les anglais d’un piège tendu par les américains et sauvé ainsi bien des vies. FdC