Jusqu’au 13 septembre 2015, le Caumont centre d’Art à Aix-en-Provence accueille l’exposition « Canaletto. Rome, Londres, Venise. Le triomphe de la lumière« . 50 oeuvres de Canaletto y sont présentées mais surtout un nouveau type d’exposition plus immersive avec des supports numériques est proposée au public. Des vues de la Sérénissime par Canaletto mais aussi de Rome et Londres dans la même démarche artistique. A noter que la reine Elizabeth possède dans les collections royales près de 250 oeuvres du peintre.
Caroline
3 juin 2015 @ 11:21
Ce beau tableau ne nous rappelle-t-il pas celui de la visite officielle de l’Empereur François-Joseph 1er d’Autriche et de l’Impératrice Sissi d’Autriche et reine de Hongrie à Venise?
Pauline
3 juin 2015 @ 11:23
Un tout grand merci pour l’info, j’irai c’est certain étant à Aix durant l’été.
Renée
3 juin 2015 @ 13:38
Si vous passez par Aix, ne ratez pas l’hôtel de CAUMONT, un vrai bijou. Quant à Canaletto, il donne tout simplement envie d’aller à Venise
Nania
3 juin 2015 @ 16:21
Les peintres vénitiens…… J’adore!!!!
nicolette
3 juin 2015 @ 17:51
Belle exposition – une cinquantaine d’oeuvres – très bien mise en scène dans un hotel de Caumont magnifiquement restauré. De quoi occuper les festivaliers de juillet.
Gérard
3 juin 2015 @ 18:25
Le très bel hôtel de Caumont qui vient en effet d’être restauré à Aix-en-Provence a été construit pour François Rolland, seigneur de Réauville – qui prit le nom de François de Tertulle par héritage – marquis de Cabannes, second Président à la Cour des Comptes d’Aix, dans le quartier Mazarin – quartier conçu lors d’un agrandissement de la ville en 1646 par le cardinal Michel Mazarin, frère de Jules et archevêque d’Aix – et le marquis en demanda les plans à Robert de Cotte, Intendant et premier architecte des Bâtiments du Roi, qui fut assisté sur place par Georges Vallon.
La première pierre fut posée le 4 avril 1715. Le marquis prit le nom de Rolland-Tertulle, condition pour hériter de son oncle maternel Joseph François de Raffélis-Tertulle, marquis de La Roque, mort sans enfant.
Le commanditaire tint dès 1715 un journal de la construction de son hôtel sous le titre « Aix, livre de la bâtisse de la maison ».
À la mort du marquis de Cabannes en 1718, ses descendants poursuivirent le chantier, qui s’acheva vers 1742, Joseph-François de Rolland-Tertulle, seigneur de Réauville (mort en 1728, avant 30 ans), qui fit modifier pour le rendre plus méridional le projet initial, puis son fils Jean-Baptiste de Rolland de Tertulle-Réauville, marquis de Réauville. L’hôtel est cédé en 1758 par la veuve de ce dernier, née Diane Dorothée Élisabeth de Covet de Marignane (alias Dorothée Marie Gabrielle), fille du marquis de Marignane et des Isles d’Or, à François de Bruny, baron de La Tour d’Aigues, dont le fils devait hériter en 1772, Jean-Baptiste Jérôme de Bruny, baron de La Tour d’Aigues, seigneur de Lourmarin et Cabrière, président à mortier au Parlement de Provence, collectionneur, botaniste, membre de l’Académie de Marseille. Ce fut une brillante période pour l’hôtel de Bruny.
Jean-Baptiste mourut en février 1795, laissant pour héritier son fils Marie-Jean-Joseph lequel mourut le 23 février 1800 âgé de 31 ans à Rouen où il avait fui les tourmentes révolutionnaires et sans avoir pu réaliser son bien. Il vivait dans des conditions très difficiles exerçant la profession de peintre en miniatures à Paris d’abord puis à Rouen. Sa sœur et héritière Pauline avait épousé en 1796 Amable de Seytres, marquis de Caumont, qui se vanta de « prendre à la Provence sa plus belle fille, son plus bel hôtel, son plus beau château, sa plus grosse fortune ». Le château était celui de La Tour d’Aigues qui devait être incendié en 1792 et dont ne subsiste au complet qu’une partie. C’est donc ainsi que l’hôtel prit son nom actuel après celui d’hôtel de Réauville, puis de La Tour d’Aigues. Il est à noter que le marquisat de Caumont avait été érigé en duché du Comtat-Venaissin par le pape Pie VI en faveur du frère aîné d’Amable, Philippe de Seytres-Caumont le 28 avril 1789, et le frère cadet d’Amable, qui lui survécut, fut jusqu’en 1847 le troisième et dernier duc. Le nom de Caumont a été relevé par les Laborde descendants en ligne féminine du dernier duc.
Pauline duchesse douairière de Caumont mourut sans enfant le 4 novembre 1850, veuve depuis 1841, elle avait vendu morceau par morceau le domaine de La Tour d’Aigues et mourut recluse en son hôtel aixois de la rue Saint-Jacques (aujourd’hui rue Joseph Cabassol), laissant pour légataire universel son cousin Louis-Charles Jules de Bruny de Châteaubrun, qui vendit l’hôtel en 1854 à Jean-Baptiste Albert de Roux.
Après la mort de celui-ci, en 1874, l’hôtel passa de mains en mains par les Negrel-Bruny, les Caillols et les Jaloux.
Les derniers propriétaires privés à habiter l’hôtel furent les Isenbart.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’hôtel avait été divisé en appartements loués. La concierge, Hélène Ardevol (1892-1976), y hébergea de nombreux résistants.
La ville acheta l’hôtel en 1964 aux Isenbart pour y installer le Conservatoire national de musique et de danse Darius Milhaud en 1972. Le Conservatoire est maintenant installé dans des locaux neufs inaugurés en 2013.
En 2010 la ville a cédé pour 10 millions d’euros l’hôtel à la société de gestion de monuments historiques Culturespaces, filiale du groupe Suez, pour qu’il devienne un centre d’art. Il y eût une certaine émotion à Aix quand la ville décida de vendre ce bien et les Aixois s’inquiétaient de ne plus pouvoir y accéder, ce qui finalement ne sera pas le cas. La vente était essentiellement destinée à reloger le Conservatoire dans des locaux plus adaptés à sa vocation.
Les sculptures de la façade, commencées dès 1717, sont l’œuvre de deux artistes locaux Jean-Baptiste Rambot et Adrien Dhuez. La grille médiane du balcon au-dessus de la porte d’entrée bénéficie en son centre d’un ajout des nouveaux propriétaires de l’hôtel à partir de 1758 : le cerf des armoiries des Bruny de La Tour d’Aigues, doré à l’or fin.
La ferronnerie de l’escalier est du serrurier Raynaud et composée de volutes de feuilles d’acanthe où l’on distingue les « R » imbriqués des Rolland de Réauville.
Ceux-ci avaient en 1742 commandé un buffet d’orgue pour leur salon de musique. Il n’est plus dans l’hôtel, la marquise de Réauville le vendit en 1761 et il est actuellement à l’abbatiale de Saint-Sauveur d’Aniane dans l’Hérault.
Le coût total de la construction de l’hôtel s’était élevé à 146 954 livres 2 sols 2 deniers.
La restauration a surtout consisté à rendre aux bâtiments et aux jardins leur état d’origine sans les adjonctions du XXe siècle, ou plus exactement de restituer cette demeure telle qu’elle était au temps de Pauline de Caumont.
Esquiline
4 juin 2015 @ 00:21
Cette scène représente le Bucintore lors de la fête de la Sensa (Ascension).
Ce jour-là, pendant des siècles, Venise fêtait ses épousailles avec la mer.
A cette occasion le doge jetait un anneau dans l’eau et prononçant cette formule : Desponsamus te, mare. In signum veri perpetuique dominii.
Cette tradition continue sur un bateau moins luxueux et c’est le syndic de la ville qui jette l’anneau.