Voici un article ayant pour sujet : Promenade autour d’une planche de propagande. Histoire de Jean III, duc de Guise. (Merci à Philippe Gain d’Enquin pour cet article et ses archives).
« Souvent, s’agissant de familles royales « en position d’attente » (c.à.d. non régnantes) une question se pose : comment (momentanément) privées de « la magistrature suprême » peuvent-elles se faire découvrir, le cas échéant, connaitre, reconnaitre, et apprécier ? Connaitre de qui et comment ? Loin des discours, arguties de chapelles royalistes ou attaques ou positionnements politiques, qui ne seraient pas compris et moins encore admis ; la propagande en bonne pédagogue sait compter sur plusieurs relais simples. De l’image, au tract, de l’affiche aux vignettes gommées et pseudo timbres (etc.) tout ce qui peut favoriser la découverte du message royal par un public simple mais/et curieux, est nécessaire, et très utile. Que sait-on de lui ? Au mieux : qu’il est né à Paris en 1874 et qu’il est l’un des arrière-petits enfants du roi Louis-Philippe. Voilà qui est bien peu !
A titre d’exemple : cette planche de 0,37 cm x 0,47 cm, que l’on doit à l’Office Central de Propagande Royaliste, 11 rue Tronchet, Paris VIIIe, va répondre aux diverses attentes d’un public peut-être déjà convaincu, à convaincre, ou sceptique, voire hostile (pourquoi pas ?). Elle est hagiographique et/ou biographique ; éminemment politique enfin ! Intelligemment composée, elle mêle le personnage principal, Jean, duc de Guise, et de droit Jean III, aux Français qu’il reçoit et attend avec bienveillance, et intérêt (s). Sa famille, pivot essentiel du message royal, et/ou royaliste y présente les vertus communes au prince et ses contemporains. Les scénettes de toute évidence, naïves n’en sont pas moins sérieuses. Riches d’enseignement et/ou de renseignements. Elles inscrivent le prince dans les différents rôles que le Roi occupe traditionnellement et que lui-même aspire à occuper ou occuperait en cas (souhaité, espéré ou improbable) de restauration. Tout y est dit et montré avec simplicité, et pédagogie. Son prix est voulu raisonnable : il en coûte en effet : 0,50 c pour une ; 4,00 frs pour dix, et 18,00 frcs pour cent.
Situé au 365 de la rue au Bois, commune de Woluwe Saint Pierre. Cette propriété construite au XIXe siècle a pour premier nom Le Château Pluck Dael (La Mare aux grenouilles). C’est une demeure de trois étages qui se donne les apparences d’un château néo-classique soulignées par un dôme central visible sur la planche et sur la photographie prise entre 1930 et 1935. Son premier propriétaire est Alfred Casimir Madoux, (brasseur et amateur d’orchidées, père de l’homme politique, Charles Madoux bourgmestre d’Auderghem). Sa veuve loue l’ensemble de la propriété – manoir + 9 hectares de terres – à Philippe (VIII de droit) duc d’Orléans. Le bail couvre un terme de neuf an, à l’issue duquel le prince acquiert l’ensemble qu’il complètera de trois hectares supplémentaires. Les couleurs de la Maison royale (Bleu, Blanc, Rouge) flottent au sommet du dôme.
En 1948, les religieuses du Bon Pasteur s’en portent acquéreur ; le parc est réduit à une superficie de cinq hectares. 1987, les Fraternités du Bon Pasteur – enseignantes – y sont installées. L’ancienne résidence des princes constitue la partie privée, deux ailes en entrée accueillant les structures scolaires.
Jean, duc de Guise nous dit le court texte est né en 1874. Nous ajouterons qu’il voit le jour au n°29 de la rue Vernet à Paris, VIIIe arrondissement. Il se prénomme Jean, Pierre, Clément, Marie. Il est le fils du duc de Chartres, Robert d’Orléans (Paris 9 novembre 1840-Château de Saint Firmin 5 décembre 1910) et de Françoise d’Orléans, sa cousine (Neuilly-sur-Seine 14 août 1844-Château de Saint Firmin 28 octobre 1925). De mêmes devons nous nous attarder au fait suivant : il sera le gendre de Philippe VII, comte de Paris, et beau-frère de son successeur : Philippe VIII, duc d’Orléans.
Jacques Prévert, nous livre le Prince Michel de Grèce, son petit-fils, in : Henri, Comte de Paris, Mon album de Famille « le compare à un bec de gaz ». Le duc de Guise mesure 1mètre 93. Il est par ailleurs mal à l’aise en public et parfois mélancolique ; son portrait photographique en atteste. Le Prince est scolarisé non loin de Woodnorton où réside le comte de Paris Philippe VII. Il porte un calot de Public School ne semblant guère lui complaire.
Ayant quitté le Prince face au « palais royal de l’exil », le public est invité à découvrir celle qui partage sa vie : la duchesse de Guise, la reine que ce même public attend, désire, admire, ou envisagerait d’aimer, d’admirer, et de saluer de la qualité de reine et du titre de « Majesté » ! Qui est-elle ? Une descendante à la fois d’Henri IV, « Le Béarnais » figure la plus populaire de l’Histoire française, après ou avant Saint Louis (Louis IX) et de l’unique de nos monarques à avoir travaillé (dans l’exil) pour subsister : Louis-Philippe Ier.
Les deux portraits qui encadrent la princesse ne figurent pas par hasard dans la vignette qui lui est consacrée. Depuis 1883, et la mort sans descendance du dernier des Bourbons aînés, les princes de la branche cadette constituent l’unique maison royale. En cohérence totale du ressenti national et de l’unanime reconnaissance européenne, la double allusion est « parlante », évocatrice et définitive Pour le public des années 30, même le moins informé.
Isabelle, Marie, Laure d’Orléans nait au château d’Eu le 7 mai 1878. Son père est Philippe VII, premier comte de Paris depuis Eudes (882 ou 883) premier roi « Robertien ». Le père de la princesse est ainsi titré par son propre grand-père Louis-Philippe Ier, deuxième roi des Français (cf. : la Constitution de 1791). Le 30 octobre 1899, elle a épousé en Angleterre, à Twickenham, où réside sa famille son cousin germain, Jean d’Orléans. Duchesse de Guise, elle devient « Reine de droit » à la mort de son frère, Philippe VIII, duc d’Orléans (roi de droit) et conséquemment à l’accession de Jean, son époux, au statut de Jean III (là encore de droit et non de fait) en 1926. Statut et qualité qu’elle détiendra jusqu’à sa mort, le 21 janvier 1961.
Ceci étant posé, qu’attendent et espèrent les monarchistes, les fidèles de la Maison de France ? Quel élément ferait, fera, doit faire, vibrer le cœur d’une France tout uniment, attentive (éventuellement, voire plus probablement désintéressée mais curieuse) acquise de cœur et d’idées, qui se plait tel que ceci est d’usage à la fois chez les plus humbles et les « grands, à compter les mois qui s’écoulent ? Que la princesse enfante ! Que la future reine leur donne l’héritier tant attendu des « Quarante rois qui ont fait la France ».
Le « Prince » tardera à se présenter, précédé de trois sœurs… Madame la duchesse de Guise donne successivement le jour à :
- Isabelle (1900-1983) qui épouse Bruno, comte d’Harcourt (1899-1930) puis Pierre, prince Murat (1900-1948)
- Françoise (1902-1953) épouse de Christophe, prince de Grèce (1889-1940), fils du roi des Hellènes Georges Ier.
- Anne (1906-1986), mariée à Amédée de Savoie Aoste (1898-1943) duc des Pouilles, duc d’Aoste et Vice-roi d’Ethiopie.
Enfin, répondant aux très probables vœux et prières des royalistes français dans leurs ensemble (c.à.d. ceux membres de l’Action Française de Charles Maurras, comme ceux qui n’en sont pas) dans l’expectative : vient au monde, le dauphin attendu, Henri, Robert, Ferdinand, Marie, né au Nouvion en Thiérache, le 5 juillet 1908. Gageons qu’aucun des acquéreurs de cette planche de propagande faisant l’objet de la présente incitation à la «promenade », n’a eu l’outrecuidance et/ou l’irrespect de compter le nombre de mois avant l’heureuse délivrance du Nouvion…
A suivre…
Damien B.
30 juin 2015 @ 06:39
Philippe Gain d’Enquin, j’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de cet article fort intéressant, un vrai cadeau que vous nous offrez là.
Le thème de la propagande monarchique est étudié avec intelligence et sous un angle original. Votre analyse est extrêmement pointue et servie par un style impeccable.
Vous décryptez avec beaucoup d’intelligence le plan de communication mis au point par les Orléanistes, un domaine qui m’intéresse tout particulièrement car on oublie trop souvent que les monarques du XIX è siècle et leur entourage étaient déjà souvent des « communiquants » avant l’heure.
Bien à vous,
Damien B.
Claude-Patricia
30 juin 2015 @ 10:33
Bonjour à tous,
Merci Philippe G E!
Matthias
30 juin 2015 @ 10:38
Magnifique article, mais précision sur les prénoms portés à l’état-civil par feu le comte de Paris. A la une de l’Action française du 15 juin 1933 (célébrant la naissance de l’actuel comte de Paris), il est « Henri, Robert, Ferdinand, Marie, Louis-Philippe ». C’est également ce qui est inscrit en mention marginal de l’acte de naissance de feue Madame la comtesse de Paris à Eu.
Matthias
30 juin 2015 @ 10:45
Pour ceux qui voudraient voir l’acte de naissance, il est sur le site des archives départementales de la Seine-Maritime, année 1911, acte n°178, où l’on peut apercevoir cette mention : « Mariée à Palerme le 8 avril 1931 avec S.A.R. Henri Robert Ferdinand Marie Louis-Philippe d’Orléans, comte de Paris ». Le titre de « comte de Paris » étant de courtoisie, il ne pouvait figurer à l’état-civil français, il a donc été barré de la mention.
Charles
30 juin 2015 @ 11:01
Merci Philippe pour ce sujet consacré à Jean III, Duc de Guise
Trianon
30 juin 2015 @ 12:46
Tres interessant !
On dirait une planche d’images d’Epinal, en est-ce une?
Amicalement
Philippe gain d'enquin
30 juin 2015 @ 17:06
Oui ! D’où hélas une certaine fragilité… Merci de votre appréciation, amicalement vôtre en retour, PGE
Trianon
1 juillet 2015 @ 10:13
Mercî pour votre reponse,ces planches sont effectivement fragiles et surtout pleines de détails charmants
flabemont8
1 juillet 2015 @ 20:47
Je suis étonnée , PGE , les images d’Epinal ont d’habitude des coloris plus vifs . Comme le dit ci-dessous Actarus , je pensais aux teintes plus pastel de Bécassine , qui étaient fabriquées où ? Ce n’était pas à Epinal .
Actarus
30 juin 2015 @ 12:47
Oh, les jolies bandes dessinées « d’avant-guerre ». ;-)
J’ai l’impression que nous allons voir surgir Bécassine ! ^^
Caroline
30 juin 2015 @ 16:04
Actarus,bien vu!En plus,ces B.D. me semblent un peu jaunies par le temps!
La seconde image me rappelle le sapeur Camember!Mdr!
Philippe gain d'enquin
30 juin 2015 @ 17:09
Mais non puisque précédant Caroline, vous êtes là ! (MDR) Cordialement à vous, Philippe.
Mayg
30 juin 2015 @ 13:28
Les couleurs de la Maison royale (Bleu, Blanc, Rouge) flottent au sommet du dôme. Et moi qui pensait que c’étaient les couleurs de la République…
» la mort sans descendance du dernier des Bourbons aînés, les princes de la branche cadette constituent l’unique maison royale » Ben voyons !
« la duchesse de Guise, la reine que ce même public attend, désire, admire, ou envisagerait d’aimer, d’admirer, et de saluer de la qualité de reine et du titre de « Majesté » » » Duchesse de Guise, elle devient « Reine de droit » à la mort de son frère, Philippe VIII, duc d’Orléans (roi de droit) … » Et pourquoi pas empereur et impératrice aussi tant qu’on y est ! Mais qu’est ce qu’il ne faut pas lire sur N & R !
Ce n’est pas seulement la planche qui est de la propagande, mais le texte tout entier. De la propagande version orléaniste… !
Actarus
30 juin 2015 @ 16:25
Mais voyons, Mayg, vous savez bien que depuis le règne de Louis-Philippe, les trois couleurs nationales sont celles de la Maison Royale des Français, car adoptées par le Roi des Français, donc ce sont celles du prince Jean des Français, père du prince Henri des Français, et de tous les Enfants des Français. ;-)
Mayg
30 juin 2015 @ 16:54
Admettez cher Actarus que c’est quand même un comble, voir un paradoxe qu’une Maison royale prenne comme symbole, l’emblème de la République…
Gérard
30 juin 2015 @ 23:17
C’est l’emblème de la France, sous tous ses régimes.
aubert
30 juin 2015 @ 16:31
Ne vous étranglez pas !! les « légitimistes » vous regretteraient…peut-être.
Mayg
30 juin 2015 @ 16:40
Ne vous en faites pas pour moi aubert, ces fumisteries orléanistes ne risquent pas de m’étrangler.
kalistéa
30 juin 2015 @ 16:59
cher Aubert , Nemau-chéri n’ayant pas encore réagi , j’en déduis qu’il s’est étranglé : comment allons-nous faire ?
Mayg
30 juin 2015 @ 23:14
Il vous manque ?
Cosmo
30 juin 2015 @ 17:07
Mayg,
Ce sont les couleurs de la France que le comte de Chambord a eu tort de refuser.
Cosmo
Mayg
30 juin 2015 @ 23:13
Ce n’est pas une question de refuser ou d’accepter ces couleurs. Mais n’aurait t-il pas été plus logique qu’il mette au sommet du dôme, les emblèmes et armoiries de la Maison d’Orléans ?
Cosmo
1 juillet 2015 @ 09:07
Je suis d’accord avec vous…mais ils pouvaient aussi mettre les Grandes Armes de France.
Bonne journée
Cosmo
Gérard
1 juillet 2015 @ 14:46
Mais non voyons, il était en exil, il était en exil parce qu’il était le chef de la Maison de France, il souffrait de l’exil, il était puni pour ce qu’il était, il n’allait pas mettre sur sa maison d’emblème personnel, ce n’était pas un coq de basse-cour, il mettait sur sa maison le pavillon national, ce qui leur reliait à tous les Français, à chaque Français au plus profond de la France, à chaque Français qui pouvait être en France et pouvait habiter son pays. Le duc de Guise a tellement souffert de cet exil, il a tellement souffert de ne pas pouvoir se battre pour la France.
Francine du Canada
2 juillet 2015 @ 06:26
Oh, combien il a eu tort?
Philippe gain d'enquin
30 juin 2015 @ 17:23
Je ne pouvais avoir de meilleur (e) attaché (e) de presse que vous et je vous remercie de votre concours. Avec audace, je sollicite d’ores et déjà votre concours pour la partie suivante, l’union faisant la force. Quant à savoir ce qu’il faut ou non lire in N/R, le champ est infinie :la preuve je vous ai lue. Maig, Serviteur !
Philippe gain d'enquin
30 juin 2015 @ 17:26
lire svp: soutien à la place du deuxième emploi de « concours » et « infini » sans « e » final; vous pourriez m’en vouloir…
flabemont8
1 juillet 2015 @ 20:50
Ah ! Anselme , enfin, je me pâme …:-))
Mayg
30 juin 2015 @ 23:08
Loin de moi l’idée d’être votre attachée de presse Philippe gain d’enquin, je n’ai pas cette prétention. Et même si je ne suis pas d’accord avec ce qui est dit dans votre article, ça ne m’a pas empêcher de le lire.
Quant à ce qui est de la partie suivante, vous êtes libre d’écrire ce que vous voulez, et moi libre d’en dire ce que j’en pense…
Francine du Canada
2 juillet 2015 @ 06:31
Enfin, il a retrouvé son avatar… mon p’tit chéri; ce qu’il doit être heureux! FdC
Philippe gain d'enquin
2 juillet 2015 @ 17:08
Heureux présent du hasard, ainsi chacun sait à quoi je ressemble (lol) Sans lui, j’avais comme le roi, l’impression d’être… »nu ». A vous
Gérard
30 juin 2015 @ 17:51
Ce qu’on lit dans N&R, Mayg, c’est ce que l’immense majorité des monarchistes français a pensé, comme l’immense majorité des républicains d’ailleurs, et à mon sens tout à fait à juste titre, depuis la mort du comte de Chambord et vous le savez bien. Personne à cette époque-là ne regardait vers les prétendants madrilènes dont d’ailleurs on ne savait même pas qui ils étaient (pour les quelques initiés qui savaient qu’il y en avait) ni où ils habitaient.
Mayg
30 juin 2015 @ 23:16
si vous le dites Gérard…
Gérard
1 juillet 2015 @ 09:51
Moi je le dis Mayg mais tout le monde le sait même ceux qui disent le contraire…
COLETTE C.
30 juin 2015 @ 13:59
Curieux et intéressant ! Merci !
Francine du Canada
30 juin 2015 @ 14:10
Merci a Régine et PGE; cette page d’histoire est passionnante et vivement Ka suite. Mais… « Depuis 1883… les princes de la branche cadette constituent l’unique maison royale ». Tous aux abris ;-))) Bonne journée, FdC
Gérard
30 juin 2015 @ 23:20
Bien oui Chère Francine mais certains furent aussi surpris et fort de leur science quand on leur apprit que la Terre tournait.
Philippe gain d'enquin
1 juillet 2015 @ 22:36
Le mien est anti-atomique, n’ayez crainte Cicine ! A vous lire, Philippe.
Francine du Canada
2 juillet 2015 @ 06:36
Pas de soucis PGE; moi, je connais toujours les plans d’urgence ;-))) FdC
Caroline
30 juin 2015 @ 15:59
Philippe Gain d’Enquin,
Enfin un article fort intéressant,rédigé par vous-mème!Puisque vous lancez régulièrement des remarques contre moi et les autres!
Sans rancune!
Philippe gain d'enquin
30 juin 2015 @ 17:12
Auriez-vous l’opportunité de me rencontrer que vous saisiriez assez vite que je ne suis jamais rancunier; c’est un luxe que je ne peux m’offrir. Chère Caroline, Serviteur!
flabemont8
30 juin 2015 @ 16:09
Merci, cher PGE , pour cette « promenade » bien documentée à laquelle rien ne manque , même pas le petit coup de patte final ! :-))
Plus encore que l’histoire de ce grand personnage , la « communication » m’intéresse : je sais très bien que les colporteurs ( les chamagnons vosgiens ) véhiculaient une propagande la plupart du temps religieuse , des images faites pour édifier , encourager , prier .
D’où provient l’image ( les images ) que vous nous montrez ici ? Elle ressemble à une production d’Epinal , mais à l’époque , d’autres villes en fabriquaient , la spécialité d’Epinal étant plutôt l’épopée napoléonienne , les chansons populaires et les contes pour enfants , où l’on pouvait trouver aussi des thèmes revanchards ( le petit Alsacien et le loup patriote , où un loup affamé refuse de manger …un Prussien !)
Actarus
30 juin 2015 @ 16:26
« Enfin, répondant aux très probables vœux et prières des royalistes français dans leurs ensemble (c.à.d. ceux membres de l’Action Française de Charles Maurras, comme ceux qui n’en sont pas) dans l’expectative : vient au monde, le dauphin attendu, Henri, Robert, Ferdinand, Marie, né au Nouvion en Thiérache, le 5 juillet 1908. »
Mais c’est véritablement un « enfant du miracle », comme le comte de Chambord 88 ans plus tôt ! Pas étonnant qu’on lui ait donné le même prénom. ^^
Je doute cependant que les chapelets, rosaires, neuvaines et prières à sainte Rita y soient pour quelque chose. ;-)
Mayg
30 juin 2015 @ 17:10
lol
Philippe gain d'enquin
30 juin 2015 @ 17:17
La constance, le « bis » et le « ter » repetita placent, l’habitude et la méthode, plus probablement. « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » (Nicolas Boileau, dixit) s’adapte à bien des actes de la vie; ne croyez vous pas?
kalistéa
30 juin 2015 @ 17:02
Que voulez-vous insinuer cher Actarus ,?Que ce seraient les prières du pacha de Marrakech qui auraient été exaucées ?
Gérard
30 juin 2015 @ 23:22
Chère Kalistéa à l’époque les Guise n’habitaient pas encore le Maroc.
kalistéa
1 juillet 2015 @ 08:00
Ils pouvaient cependant se connaitre assez pour que le pacha invoque Allah en leur faveur…cher gérard !
Gérard
1 juillet 2015 @ 18:25
Certes !
Philippe gain d'enquin
1 juillet 2015 @ 11:43
Les hasards de la vie ont fait qu’il m’a été donné de rencontrer l’une des dernières maîtresse dudit Pacha. Cette vieille dame (qui n’était pas veuve) conservait (et portait) en dépit d’évidents revers de fortune de superbes bijoux, bagues et parures ( de bon or ) que cet homme de goût lui avait offerts. A vous en parler, chère Kali, remettra votre question (perfide ?) dans la juste évocation d’un séducteur ne s’étant jamais fourvoyé dans le quelconque, le commun, le banal, ou le vulgaire. Car je suppose (sans doute en me trompant) que vous vouliez (éventuellement) faire allusion à ces ragots éculés et nauséeux qui depuis des lunes (pour rester dans la note) ont fait pschitt ! Bien à vous, Philippe
Gérard
30 juin 2015 @ 17:55
Un garçon après trois filles ça n’a rien d’extraordinaire mais bien sûr toute naissance est un miracle en soi. On est loin cependant de la naissance de Louis XIV ou de la naissance posthume d’Henri V.
patricio
30 juin 2015 @ 19:57
Merci Philippe pour cet article très interessant, comme je les aimes.
Amities
Patricio
Philippe gain d'enquin
30 juin 2015 @ 22:09
Votre appréciation m’honore, merci à vous que j’aime toujours lire. Amitiés en retour, Philippe.
Tonton Soupic
30 juin 2015 @ 20:26
Je n’avais jamai visionnationné ces photos de Napoléon III vieux. Quels bels picturals !
Philippe gain d'enquin
30 juin 2015 @ 22:10
Eh pépère, chausse tes lunettes c’est Clovis!
Gérard
30 juin 2015 @ 23:23
Merci Philippe pour ces images rares !
Michèle
1 juillet 2015 @ 04:15
Merci pour cet article.
Cette affiche de l Office Central de Propagande Royaliste a été dessinée vers 1935 par Raymond de la Nézière illustrateur et imprimée à Toulouse par l imprimeur et éditeur B. Sirven.
Michèle
Philippe gain d'enquin
1 juillet 2015 @ 11:47
Vous avez entièrement raison, et je m’en veux d’avoir oublié d’ouvrir cette perspective. D’autant plus que la planche me vient de ma marraine, dédicataire de ce travail, jeune fille d’Action Française et albigeoise. Comme quoi, l’on ne pense pas toujours (et heureusement°) à à tout. Sincèrement merci, PGE
flabemont8
1 juillet 2015 @ 20:54
Donc, PGE- excusez-moi d’insister – , ce n’est pas une image d’Epinal ?
Philippe gain d'enquin
2 juillet 2015 @ 07:17
Dans la forme et le principe oui, d’où le vocable de désignation (devenu usuel même s’il est impropres) dans les faits : non ! Votre ténacité n’est pas de l’insistance, soyez rassurée. A vous Flafla amie. Philipe
Michèle
3 juillet 2015 @ 00:14
L’expression « image d’Épinal » renvoie à l imagerie populaire du XIXe siècle. Elle est devenue courante dans le vocabulaire français.
Cette affiche ne m était pas inconnue, car enfant je l ai vue dans le bureau de mon grand-père.
Michèle
Cosmo
1 juillet 2015 @ 09:11
Cher Philippe,
Merci pour cette idée de mise en perspective de l’Histoire et de l’Humour. Ces planches dites de propagande ont aussi de par leur naïveté un parfum d’autrefois.
Amicalement
Cosmo
Actarus
1 juillet 2015 @ 17:17
Il est vrai que le style de la planche n’est guère baroque.
Mais j’aime beaucoup. Dans le même style j’ai des « Tarzan » dessinés par Burne Hogarth.
Philippe gain d'enquin
1 juillet 2015 @ 17:26
Cher Cosmo, il me semble qu’en toute (s) circonstance (s) humour et savoir, savoir et objectivité caustique ou/et amusement, peuvent coexister et se conjuguer sans se nuire… Quant à la « propagande », puisque c’est bien de cela qu’il est question, préférons la telle qu’elle s’offre sur cette planche; préférons la à beaucoup d’autres – plus contemporaines, peut être – qui seraient moins badines et/ou anodines… En tout amical et vespéral salut, Philippe.
Gérard
1 juillet 2015 @ 18:29
Oui cher Philippe et on a même parfois l’impression, sans doute fausse, que tous les grands qui nous dirigent ou y aspirent n’agissent guère qu’en fonction de l’impact médiatique de leurs actions ou des intentions qu’ils affichent.
Francine du Canada
2 juillet 2015 @ 06:47
Gérard, vous savez très bien que l’impression n’est pas fausse! FdC
Philippe gain d'enquin
2 juillet 2015 @ 17:20
Cicine, je vous fais en association de Flafla, mon émissaire pour remercier :Damien B. Claude-Patricia, Matthias, Actarus, Mayg, Gérard, aubert, Kaistea, Colette C. Caroline, Patricio, Tonton Soupic, Michèle, Cosmo, Gérard, Charles et Trianon. A toutes et tous. Serviteur !
A Régine, les remerciements de Flupke le Petit!