Un carnet de recettes et de réflexion sur la vie quotidienne de l’impératrice Eugénie rédigé par ses soins lors de son exil en Angleterre, a été vendu aux enchères le 8 juin dernier par la maison Audap-Miraboud. Parmi les recettes, on trouve une sole aux fines herbes, un poulet « royal »,un bavarois au chocolat ou encore des œufs farcis. Il a été adjugé pour 8.177 €. (Merci à Anne P. )
clementine1
12 juin 2015 @ 06:18
je connais le KugelHOPF et le Kugel JUIF mais ignore tout du KugelUMPF;
JAusten
12 juin 2015 @ 16:13
je crois que c’est le nom du moule
clementine1
13 juin 2015 @ 18:20
merci Jane mais un moule pour quel type de plat ?
JAusten
15 juin 2015 @ 18:29
pour le kouglof apparemment.
Pauline
12 juin 2015 @ 06:41
Touchant.
DEB
12 juin 2015 @ 07:39
Je me demande qui a pu acheter ce carnet de recettes.
Un musée de la vie quotidienne ?
Caroline
12 juin 2015 @ 09:55
Admirons l’écriture soignée de l’Impératrice Eugénie!
aubert
12 juin 2015 @ 14:56
au bac de l’omelette l’écrit comme l’oral n’ont pas le plus gros coëfficient.
Cosmo
12 juin 2015 @ 10:25
On imagine mal Sa Majesté Impériale aux fourneaux, même quand elle n’était que comtesse de Teba.
Robespierre
12 juin 2015 @ 13:15
c’est ce que je me suis dit, alors je ne comprends pas.
Ou alors elle a noté ces recettes pour les passer à son cuisinier perso, pour qu’il fasse exactement ce qu’il faut faire pour réussir des plats qu’elle aime;
Corsica
12 juin 2015 @ 22:25
Cosmo,
Je partage totalement votre scepticisme ! D’autant plus que le choix des recettes étaient limité .
Cordialement
Corsica
Cosmo
13 juin 2015 @ 16:40
Corsica et Robespierre,
C’était dans un moment « comtesse de Ségur »…déjeuner au château de Fleurville…mais il n’y eut pas hélas pour elle de petites filles modèles.
Amitiés
Cosmo
Vanille
12 juin 2015 @ 15:39
Farcis à quoi les oeufs ?
MIKA
12 juin 2015 @ 17:56
Je ne trouve pas normal que de tels trésors ne puissent être partagés et accessibles à tous…
Ces documents devraient se trouver dans les musées… Et édités !
clement
12 juin 2015 @ 18:21
elle devait faire faire ces recettes par une cuisinière chevronnée ,ça l’amusait peut-être de noter des mets que lui conseillait une amie !
loraine 1
12 juin 2015 @ 18:49
Superbe signature aussi, écriture peu altérée par l’âge quand on voit la date qui figure sur la page de gauche : 1915 – 1916 : elle avait plus de 80 ans !
Mary
12 juin 2015 @ 21:06
Sans doute aurait- elle perdu volontiers trois empires si elle avait pu garder son fils !
Michèle
12 juin 2015 @ 21:31
1-Kùgelhùmpf écrit presque comme cela se prononce en alsacien. Kuu.geul.houpf. S agit-il du Kugelhopf ?
Il existe plusieurs légendes, expliquant l’origine du Kouglof. L’une d’entre elles affirme que la brioche alsacienne serait originaire de Bethléem. Un roi mage, en sortant de la crèche, y aurait oublié son chapeau, un turban en fil d’or serti de diamants en forme d’amande. A son retour de croisade, ce couvre-chef se serait retrouvé chez un pâtissier strasbourgeois, qui s’en serait servi comme moule. Ainsi serait né le « Kugelhopf » , qui signifie « turban » en alsacien.
En France, la recette du gâteau fut introduite à la cour de Versailles par la reine Marie-Antoinette qui contribua à la mode de cette pâtisserie très populaire en Autriche (Gugelhupf)
Michèle
Gérard
13 juin 2015 @ 10:54
Ce carnet de recettes est dédicacé « à ma chère Ma-Louise – souvenir d’exil, Bournemouth 1915-16. Eugénie ».
Ma-Louise est la fille d’Ernesta Stern dite Maria Star.
De même a été adjugé 4 200 € un Album de souvenirs de l’impératrice Eugénie sous reliure cuir brun titrée « L’Impératrice Eugénie », dans son étui, comprenant : 48 photographies privées de l’impératrice, des coupures de presse, une lettre autographe datée 4.1.17, une carte postale signée Eugénie adressée à Ernesta Stern, un tapuscrit de 24 pages de souvenirs relatifs à l’impératrice, signé Ernesta Stern/Maria Star, situé Cap Martin et daté avril 1914, avec dans le même lot une photo encadrée représentant l’impératrice Eugénie et Ernesta Stern, dite Maria Star, sur la terrasse de la villla Cyrnos au Cap Martin, appartenant à l’impératrice.
La vacation comprenait les souvenirs des marquis de Chasseloup-Laubat et dès lors ceux d’une famille de Trieste les Hierschel de Minerbi, issue du mariage en 1833 de Clementina de Minerbi et de Leone Hierschel, famille anoblie par François-Joseph d’Autriche. Ernesta naquit en 1854. Elle fut très influencée par le salon très couru de sa mère Clementina, qui recevait peintres, écrivains et musiciens, notamment Verdi.
En 1874, Ernesta Hierschel de Minerbi (1854-1926) épousa Louis Antoine Stern (1840-1900), baron Stern, banquier parisien. Ils partageaient leur temps entre leur hôtel du 68 rue du Faubourg Saint-Honoré (aujourd’hui disparu) et leur superbe villa, la Torre-Clementina à Roquebrune-Cap-Martin, classée monument historique, quand ils n’étaient pas à Venise dans leur Palazzetto Stern. La villa du Cap Martin a été construite sur les plan de Lucien Hesse et pour la décoration intérieure et les jardins de Raffaelle Mainella.
Ernesta recevait dans son salon notamment Proust, Reynaldo Hahn, Fauré, Henri de Régnier qui sans doute y fit la connaissance de sa future épouse Marie de Heredia, la poétesse Gérard d’Houville, fille de José-Maria et qui ne fut pas un modèle de fidélité conjugale.
Ernesta aida financièrement beaucoup d’artistes et publia des œuvres littéraires, romans, pièces de théâtre, récits sous le nom Maria Star. Elle dessinait également et faisait signer ses modèles parmi lesquels le futur Édouard VII ou Alexandre Dumas fils.
L’impératrice était la marraine du gendre d’Ernesta, Louis marquis de Chasseloup-Laubat (1863-1954), époux de Marie Louise Stern (1879-1964). Ils furent les parents de Madeleine de Chasseloup-Laubat qui épousa le prince Achille Murat.
Cosmo
13 juin 2015 @ 16:44
Merci, Cher Gérard, pour ces détails qui fleurent bon l’avant-1914. On reste malgré tout surpris par l’intérêt de ces grandes pour des recettes de cuisine, alors qu’elles ne devaient même pas connaître le chemin qui menait à leur lieu de préparation.
Amicalement
Cosmo
Gérard
13 juin 2015 @ 20:32
Sans doute Cher Cosmo mais finalement Eugénie avait peut-être aussi une âme de grand-mère qu’elle n’eut pas l’heur d’être. Bien amicalement et bon dimanche.
clement
13 juin 2015 @ 17:50
elles ne devaient pas faire souvent la cuisine encore moins la vaisselle ce qui ne veut pas dire qu’elles n’aimaient les bonnes choses !