Le pavillon Louis-Philippe, situé sur la Côte de Grâce à Equemauville près de Honfleur, est une charmante maison où le roi Louis-Philippe et la reine Marie-Amélie se réfugièrent après la révolution de 1848 en attendant de prendre le bateau pour gagner leur exil anglais.
Depuis cette époque, cette maison agrandie depuis est appelée « Pavillon Louis-Philippe » en souvenir de cet épisode. Une plaque de marbre mentionne aujourd’hui encore le nom du pavillon.
Le roi Louis-Philippe et la reine Marie-Amélie, arrivés de Dreux dans une vieille berline sous un nom d’emprunt le 26 février 1848, passèrent deux nuits dans ce pavillon en attendant que le temps s’améliore pour prendre la mer. La très pieuse reine Marie-Amélie passait son temps à prier et à penser à ses enfants dont elle n’avait plus de nouvelles.
Durant ces quelques jours d’angoisse et d’attente, la reine s’échappait du pavillon pour aller dire des neuvaines à la chapelle de Grâce, un lieu de pèlerinage datant du XVIIeme siècle situé sur le plateau de Grâce, à deux pas du pavillon Louis-Philippe.
Lors d’un précédent pèlerinage, la reine Marie-Amélie, avait offert une statue de la Vierge en ivoire de Dieppe, que l’on peut aujourd’hui encore admirer dans la chapelle de Grâce, fixée sur la porte du tabernacle. (Merci à Charles pour ce reportage)
Zeugma
29 juin 2015 @ 05:46
Merci à « Noblesse & royauté » pour ce reportage intéressant.
Damien B.
29 juin 2015 @ 06:45
Merci Charles , c’est très intéressant.
clementine1
29 juin 2015 @ 08:14
souvenir : j’ai vu il y a fort longtemps, dans une petite église de Seine-et-Marne, un tableau offert par la Reine Marie-Amélie. Elle était sans doute coutumière de ce genre de cadeaux religieux.
flabemont8
29 juin 2015 @ 08:22
Ils ont eu plus de chance que Louis XVI !
Vincent
29 juin 2015 @ 15:35
Beaucoup de partisans de Louis-Philippe ont reproché au roi d’avoir pris la poudre d’escampette et de ne pas avoir fait chanter les baïonnettes. Adolphe Thiers lui-même reconnut devant la Commune de Paris en 1870 qu’il ne ferait pas « même erreur que Fifi ».
flabemont8
29 juin 2015 @ 18:30
Moyennant quoi, il est devenu le boucher de Paris …
Zeugma
29 juin 2015 @ 20:18
Louis-Philippe aurait pu mettre en place une monarchie constitutionnelle à l’anglaise avec un roi sans pouvoir politique simplement chargé d’incarner la Nation.
Il ne l’a pas fait et a mis fin définitivement à toute idée de restaurer les rois en France, chassé par la révolution de 1848.
Les Français ont tâté du second Empire puis quelques uns ont pensé – un moment – à une restauration mais comme chacun le sait ici, ça ne s’est pas fait et ça ne se fera jamais.
Gérard
30 juin 2015 @ 23:25
En politique il y a deux mots inexistants : toujours et jamais.
Zeugma
1 juillet 2015 @ 20:20
Si vous croyez possible le rétablissement des rois un jour en France vous risquez d’attendre longtemps …….
aubert
29 juin 2015 @ 18:36
Charles X et Napoléon III aussi…et tsar mis à part, les souverains européens du XX° siècle.
Claude-Patricia
29 juin 2015 @ 09:17
Bonjour à tous,
Merci!
Charles
29 juin 2015 @ 09:35
La Duchesse d’Angoulême et sa belle-soeur la Duchesse de Berry ont également prié dans cette chapelle lors de pèlerinages.
Licorne
29 juin 2015 @ 09:53
On raconte que dans la précipitation, le roi en quittant les Tuileries se saisit de son porte-document, lequel était vide, et d’un énorme trousseau de clefs des Tuileries, qui ne devait plus jamais lui servir. Il oublia surtout dans son bureau une grosse somme d’argent qui aurait pu lui permettre de « faire face », au moins dans les premiers temps de l’exil. L’impressionnant bureau de Louis-Philippe se trouve au musée Carnavalet, j’avais été impressionné par ce meuble qui permettait à plusieurs personnes de se disposer et travailler en même temps que le roi, en face de lui, à sa gauche et à sa droite, le meuble ayant été forcé par les insurgés de 1848 en porte toujours les stigmates..
http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/bureau-cylindre-de-louis-philippe
Caroline
29 juin 2015 @ 15:46
Licorne,merci pour ce beau lien avec de belles photos et des explications détaillées!
Blouin
29 juin 2015 @ 10:33
Sait-on ce qu’est l’ivoire de Dieppe ?
flabemont8
29 juin 2015 @ 18:31
J’ai eu la même idée que vous ! :-))
Gérard
29 juin 2015 @ 10:46
Merci à Charles et à Régine. Le journaliste, écrivain et dialoguiste Henri Jeanson et son épouse la comédienne, scénariste et peintre Claude Marcy ont longtemps habité le pavillon Louis-Philippe où Henri s’était installé vers 1952. Il y resta jusqu’à son décès survenu à l’hôpital de Lisieux le 6 novembre 1970 et il est inhumé aux côtés de sa femme dans le cimetière du village. Pour son dernier film en 1967, L’homme à la Buick, Jeanson tourna plusieurs scènes avec Fernandel dans cette propriété.
Caroline
29 juin 2015 @ 15:40
Gérard,je profite de cet article pour vous remercier pour votre réponse explicative sur la princesse Esther Kamatari!
Charles,merci pour votre reportage intéressant!
Gérard
30 juin 2015 @ 07:34
Merci à vous Caroline.
Francine du Canada
29 juin 2015 @ 13:05
Merci Régine et Charles pour ce beau reportage; je trouve très belle la statue de la vierge. Bonne semaine, FdC
clement
29 juin 2015 @ 14:00
émouvant souvenir de notre dernier roi…. quelle angoisse a dû ressentir la reine au cours de cette révolution ,lui faisant certainement penser au sort de sa tante Marie-Antoinette,quelques dizaines d’années auparavant ….
COLETTE C.
29 juin 2015 @ 17:46
Merci, Charles, nous en apprenons tous les jours ! Je trouve la chapelle intéressante comme structure.
patricio
29 juin 2015 @ 18:55
Merci à Charles pour cet article très intéressant ainsi qu’à Licorne pour son lien sur le bureau du roi
Amitiés
Patricio
Actarus
30 juin 2015 @ 13:02
Je me pose une question un peu technique : le comte de Paris du XIXe siècle a-t-il été, légalement parlant, reconnu comme Louis-Philippe II par les Chambres, même quelques heures ? Il me semble que non (si je me trompe, je serais heureux que l’on m’en fasse la démonstration). Dans ce cas, le roi des Français n’est pas Louis-Philippe 1er mais Louis-Philippe, sans numéro, de même que le pape actuel n’est pas François 1er mais seulement « François », et ne deviendrait François 1er post-mortem que si un François II lui succédait un jour… ;-) Me trompé-je ?
Gérard
30 juin 2015 @ 23:26
Louis-Philippe abdiqua le 24 février 1848 vers midi en faveur de son petit-fils et héritier le comte de Paris. Mais au Palais-Bourbon la duchesse d’Orléans et le duc de Nemours ne parvinrent pas le même jour en début d’après-midi, du fait de la pression populaire dans les tribunes, à faire investir Louis-Philippe II malgré la majorité parlementaire. L’abdication du roi ne reçut pas le contreseing ministériel mais on peut considérer que compte tenu de sa signature le petit-fils du roi était roi et c’est pratiquement en roi qu’il est entré à la Chambre des députés. À cette époque effectivement il aurait été Louis-Philippe II. La République sera proclamée le même jour.
Cependant déjà Louis-Philippe d’Orléans avait été proclamé roi sous le nom de Louis-Philippe Ier. Sur les monnaies de son règne on lit Louis Philippe I Roi des Français.
Comme Napoléon Ier fut empereur des Français, Baudouin Ier roi des Belges, Juan Carlos Ier roi d’Espagne ou Jean-Paul Ier pape.