Jusqu’au 31 décembre 2015, le musée-hôtel Bertrand à Châteauroux accueille l’exposition « Dans l’intimité du Grand siècle 1610-1715« . En voici le descriptif : « On a souvent tendance à confondre les fastes du Grand Siècle avec les fastes de Louis XIV et de Versailles... S’il est vrai que le roi, ses artistes et artisans de génie donnent le ton, leurs productions sont surtout destinées à éblouir les cours d’Europe et les ambassadeurs du monde. Rares sont les demeures parisiennes ou de province à pouvoir rivaliser avec un tel luxe… d’autant que la chute fracassante de Fouquet, qui s’est rêvé l’égal du roi, voire son maître, a profondément marqué les esprits.
Toutefois, il est indéniable que le confort des maisons particulières, des nobles ou de la haute bourgeoise, des citadins aussi change. Sous l’influence des efforts de pacification civile et religieuse d’Henri IV, la bourgeoisie, souvent calviniste, ne se cache plus. Louis XIII et Richelieu préparent les formes nouvelles d’un pouvoir que Louis XIV met en place après les soubresauts de la Fronde. C’est un “Grand Siècle” qui se dessine, de conquêtes, de gloire qui place la France au premier rang. »
Lisabé
3 août 2015 @ 07:24
J’adooore cette affiche mutine,et j’en félicite celui ou celle qui en est l’auteur(e)…..C’est tellement bien réalisé,ce petit minois curieux,prisonnier de son cadre,derrière un rideau à moitié dissimulé,qui vient comme observer discrètement ce qui se passe de l’autre côté!….Craquant !
Voir que des créateurs d’images peuvent encore avoir de très jolies idées bien inspirées est rassurant.
Fouquet s’était rêvé « l’égal ou le Maître » du Roi de France? Ah bon? :-o
Nicolas(enfin,ce Nicolas-là,en tout cas ;-)),avait prouvé qu’il était un homme hautement intelligent,et je voudrais bien avoir des sources concrètes de cette allégation-là,qui me semble être une interprétation infondée,voire une extrapolation bien fantaisiste….Orgueilleux,oui,sûrement,beaucoup ou un peu…Inconscient,à ce point-là,je ne le pense pas.
flabemont8
3 août 2015 @ 11:54
Tout à fait de votre avis , Lisabé , comme souvent . Ce personnage me fait penser aux portraits de Madame de Sévigné , qui m’est chère à plus d’un titre ( elle défendit Fouquet , et son ami La Fontaine aussi …sans succès , hélas ! ) et il se trouve qu’elle est la petite-fille de ma sainte patronne …ça crée des liens ! :-))
Je ne pense pas que Fouquet se voulut le maître de Louis XIV , mais qu’il voulut bien le recevoir , sous -estimant gravement la susceptibilité de son invité . La même mésaventure , avec des conséquences moins graves , est arrivée à François 1er avec le Camp du Drap d’Or , dont le faste éveilla la jalousie d’Henri VIII.
Moralité : si vous invitez une personne importante , pain et eau !
Lisabé
4 août 2015 @ 07:44
Excellent,ma Mie Flabemont,oui,au pain sec et à l’eau…Bravo!
De toute façon,c’est connu :
Une visite,ça fait toujours plaisir…Quand ce n’est pas en arrivant,c’est en repartant!
MDR!!! ;-)))
Zeugma
3 août 2015 @ 11:13
L’article de présentation affirme que le confort des maisons de nobles, des grands bourgeois et des citadins « change » au XVIIe siècle ; ça se discute.
Il me semble que les meubles « Louis XIV » sont assez peu différents de ceux de l’époque « Louis XIII ».
Sans doute, produit-on des meubles très luxueux pendant le règne du « grand roi » mais il ne faut pas sous-estimer la période de Louis XIII comme le montrait une magnifique exposition qui fut organisée au Grand Palais, à Paris, en 2002 intitulée
« Les arts décoratifs sous Louis XIII et Anne d’Autriche (1610-1661) ».
En réalité la notion de raffinement, de commodité et de confort dans le mobilier n’apparait que sous la Régence.
Sous Louis XV et Louis XVI l’ébénisterie française s’impose naturellement comme la première du monde.
Le mobilier a évolué avec la société.
Sous la Régence, la vie sociale délaisse la somptueuse mais sinistre cour de Versailles.
C’est le début des « Lumières », des salons et de la conversation ; conversation en français qui s’impose comme la langue du public cultivé en Europe.