Ce très bel ouvrage riche en illustrations parfois inédites est écrit de la plume du roi Pierre II de Yougoslavie et retrace ses mémoires. Il est préfacé par son fils le prince Alexandre de Serbie. L’ouvrage est en serbe et anglais.
Le roi Pierre, très marqué par la mort de son père le roi Alexandre assassiné à Marseille en 1934, faisant de lui un enfant roi, revient aussi sur sa rencontre avec son épouse la princesse Alexandra de Grèce.
Le roi revient longuement sur son implication progressive dans les affaires de l’Etat sous la régence de son oncle le prince Paul, ses études en Angleterre, ses voyages à l’étranger et dans le pays. Le jeune roi est très proche du roi George VI et de la reine Elizabeth avec qui il entretient une correspondance très affectueuse.
C’est comme il l’explique en 1942 qu’il fit la connaissance de la princesse Alexandra de Grèce lors d’un cocktail donné par des représentants grecs et yougoslaves à la résidence du Secrétaire d’Etat aux colonies à Londres. La jeune princesse également orpheline de père, vit en exil tout comme Pierre. Elle suit des études de nurse à Cambridge.
Les jeunes gens se trouvent des points communs lors d’une longue discussion et conviennent de se revoir. Ils vont ensemble quelques jours plus tard au théâtre puis dîner chez lady Cholomondley.
On sent tout au long du récit, de ses rencontres avec Chefs d’Etat et politiques lors de la Seconde Guerre Mondiale tout le sens avisé stratégique et politique qui animait le jeune monarque pour reconquérir son trône et lui éviter les affres de sombrer dans le nazisme et plus tard sous l’emprise soviétique. Un sens politique dont a hérité sans conteste son fils le prince Alexandre qui 60 ans plus tard fut la principale cheville ouvrière du renversement de Milosevic en Serbie en parvenant à coaliser les forces démocratiques de l’opposition.
« King Peter II of Yugoslavia. A King’s Heritage. The Memories », Evro Giunti Editions, 273 p.
COLETTE C.
28 août 2015 @ 11:18
Une façon de mieux connaître ce roi.
YVELISE
28 août 2015 @ 13:58
Je trouve que le Prince Nicolas de Grèce lui ressemble. Sont-ils parents?
Gérard
29 août 2015 @ 17:11
Paul Ier le grand-père de Nicolas était le frère d’Alexandre Ier le père d’Alexandra.
Robespierre
28 août 2015 @ 16:12
La princesse Alexandra était jolie comme un coeur, et d’ailleurs elle avait un visage en forme de coeur. Le couple était bien assorti. Je me demande pourquoi le mariage n’a pas été heureux.
Lisabé
29 août 2015 @ 07:35
Un Roi séduisant et attachant.Effectivement,la princesse Alexandra également.
Quant au mystère des coeurs….L’Amour souvent commence comme une caresse et se termine parfois en coup de fouet.
Trouver des raisons à cela,on ne peut pas.
Parfois,même les intéressés ne le comprennent pas.
Mais il est certain qu’à ce sujet,nous avons tous notre vécu,et qu’en revenant sur nos souvenirs,on se dit: »Si j’avais su,j’aurais pas venu! » ;-))
Gérard
29 août 2015 @ 17:08
Alexandra aimait à la folie Pierre, elle était d’une nature inquiète et avait subi des humiliations pour sa mère qui, de grande famille, n’était pas du sérail.
Elle était maintenant reine mais en exil. Son époux intelligent et très fin se désolait de perdre son temps et il le perdit avec de jolies femmes et la boisson. L’argent à ce train-là vint à manquer et Alexandra n’était pas une femme d’affaires. Les huissiers, les banques, ce fut dur.
Ses amis dont Frederika l’aidèrent et bien sûr sa mère la princesse Aspasie, les Robilant qui aidèrent Aspasie à élever Alexandre et lui permirent une vie de famille.
Des séparations, des retours, l’amour fou retrouvé, des scènes violentes, une femme humiliée et des tentatives de suicide, l’amour et l’aide d’Alexandre toujours admirable.
En public Pierre et Alexandra furent toujours parfaits de courtoisie et de gentillesse.
Robespierre
30 août 2015 @ 15:08
Merci Gérard pour ces explications. Comme quoi les mariages d’amour peuvent devenir très orageux.
Lisabé
31 août 2015 @ 08:47
….Et sur les déraisonnables mariages de « raison »…On se fera taiseux.
Gérard
29 août 2015 @ 17:13
Le fait qu’ils aient été tous deux orphelins de père les avaient beaucoup rapprochés.
Jean Pierre
28 août 2015 @ 16:14
Parle t-il de la régence ?
Gustave de Montréal
29 août 2015 @ 11:52
Il repose enfin en sol serbe après 43 ans d’inhumation en Illinois.
Francine du Canada
29 août 2015 @ 13:08
Merci Régine, un livre certainement intéressant; beaucoup trop jeune pour régner et dans des conditions si difficiles. Sous la menace d’invasion allemande et puis soviétique, sans compter les tirs au flanc des croates, il n’avait pas beaucoup de marge de manœuvre. Ceci dit, il n’a jamais abdiqué; il a été déposé en 1945 par le gouvernement communiste et ensuite ce fut l’exil. Triste. FdC
Marcel
29 août 2015 @ 14:42
J’espère que ce livre paraitra bientôt en Français.