La princesse héritière Mary de Danemark a effectué une visite de travail de 3 jours aux Nations Unies où elle a assisté à différentes réunions notamment sur l’exploitation sexuelle des jeunes filles. (Copyright photo : billed bladet)
Encore une très bonne cause pour laquelle travailler. Une belle princesse sérieuse et dévouée peut participer activement à la progression de ce travail de défense de toutes ces filles malmenées par des hommes.
La princesse héritière de Danemark ne s’honore pas en soutenant Marie Stopes, organisation extrêmement favorable à l’avortement (c’est-à-dire à la mise à mort des embryons et des foetus humains).
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de militer pour l’avortement (qui est un meurtre, à moins qu’on puisse me démontrer scientifiquement le contraire) pour lutter contre l’exploitation sexuelle des jeunes filles.
La princesse Mary a peut-être oublié qu’elle fut elle aussi un embryon puis un foetus sans défense dans l’utérus de sa mère.
Marc, il ne vous reste plus qu’à chanter le Salve Regina et rejoindre les Lefevristes!… Mais il est vrai que porter le fruit d’un viol est dans votre nature des choses!… pour ma part, je trouve Mary absolument ravissante. C’est une femme epanouie , doublée d’un cerveau bien fait!
euh, faut se calmer Merlines!!
Marc a le droit de sonner son avis, sans que vous l’agressiez personnellement comme vous le faites! votre deuxième phrase est choquante!
défendre son point de vue est une chose, agresser l’autre en en est une autre!
D’ailleurs il n’est pas nécessaire d’être catholique pour défendre la vie humaine à partir de son commencement, c’est-à-dire de la conception.
Il n’est pas nécessaire d’être catholique pour avoir du bon sens.
Question subsidaire : admettons que vous rencontriez un jour une personne née suite au viol de sa mère, oseriez-vous lui dire qu’elle ne mérite pas de vivre, qu’elle aurait dû être tuée avant de naître, que sa vie n’a aucun sens ? Qui êtes-vous pour décréter que certains (comme vous j’imagine) ont le droit de vivre et d’autres non ?
Je suppose que c’est le genre de réflexion à laquelle on peut s’attendre de la part d’un homme qui ne s’est jamais interrogé sur ce que peut ressentir une femme qui sent grandir en elle un enfant qu’elle ne pourra jamais aimer et élever comme elle le voudrait.
Gardez vos principes et vos grandes théories au chaud, heureusement le monde évolue sans vous!
Vous reconnaissez donc Sarita que l’avortement est donc bien un meurtre.
Comment pouvez-vous savoir qu’une femme ou qu’un homme ne pourra jamais aimer son enfant ?
Croyez-vous que les femmes qui ont décidé de garder leur enfant malgré la pression de ceux qui les poussaient à avorter (toujours pour de bonnes raisons cela va de soi : « tu ne pourras pas l’éduquer correctement, tu ne pourras pas l’aimer comme il faut, etc. »!) ne sont pas capables de l’aimer ?
Votre commentaire me laisse perplexe: « des femmes qui ont décidé de garder leurs enfants malgré la pression »…donc des femmes qui n’ont pas envisager l’avortement…ben oui heureusement qu’elles sont capables d’aimer leur enfant, il manquerait plus que ça!
Et donc si je vous comprends bien vous souhaitez remplacer ces personnes qui mettent la pression sur les femmes pour avorter (Qui sont ils? Ou sont ils? Croyez moi dans l’avortement c’est plus la solitude que le trop plein de conseils qui vous pèse!) par d’autres qui nous diraient « ma belle, la maternité c’est extra, et puis de toute façon t’as pas le choix que de le penser parce que pendant les 9 prochains mois ton corps ne t’appartient plus, ton ventre devient un espace public et puis essaye pas de dire un mot parce qu’on hésitera pas à t’envoyer en prison, voilà merci bien et surtout bonne grossesse! »
Les associations qui militent pour le libre accès des femmes à l’avortement ont toute leur légitimité. Quand on a connu les drames consécutifs aux avortements clandestins, on ne peut que se réjouir que des femmes, jeunes ou moins jeunes, puissent faire ce qu’elles ont décidé et ce, en toute sécurité.
Personnellement, ce qui me choque c’est que l’on puisse au nom de la religion chercher à protéger un fœtus alors qu’au nom de cette même religion, on est prêt à laisser mourir et à mutiler le corps de fillettes âgées de 10 ans et enceinte de plusieurs mois à la suite d’incestes ou de viols ! Je suis catholique mais mon mètier me pousse à d’abord protéger les vivants, et tout particulièrement les enfants victimes d’actes odieux, notamment dans les pays profondément religieux d’Amérique du Sud où les cas de grossesse de fillettes violées sont loin d’être rares alors que l’avortement y est interdit ! Il me semble donc tout à fait honorable que des voix, princières ou non, s’élèvent pour que l’avortement soit offert à ces fillettes dont le corps, à peine formé et pourtant déjà bafoué, n’est pas apte à donner la vie .
Je n’ai utilisé aucun argument religieux pour défendre la vie humaine dès la conception.
Si j’ai fait référence au pape François, c’était seulement pour montrer qu’il n’était pas nécessaire d’être lefebvriste pour s’opposer à l’avortement.
Quant aux fillettes de 10 ans violées ou victimes d’inceste en Amérique du Sud, ce sont des cas extrêmes qui sont utilisés pour tenter de banaliser l’avortement.
Je ne suis pas naïf, le procédé est toujours utilisé pour les lois dites « sociétales ».
Tout d’abord on présente à l’opinion publique des cas terrifiants, puis on dépénalise, enfin on crée un soi-disant droit et le tour est joué.
Marc, si je me suis permise de faire une référence à la religion c’est que, d’après mon expérience personnelle, les principaux opposants à l’IVG le sont en raison de convictions religieuses.
En ce qui concerne la France, la loi Veil étant passée en 1975, je n’ai pas à présenter de cas terrifiants pour essayer de convaincre qui que ce soit. Mais à vous lire, je me dis que vous n’avez pas du faire beaucoup de terrain et que vos convictions, que je respecte par ailleurs, ne tiendraient pas longtemps face à la réalité. Si vous et les partisans de l’interdiction de l’avortement pensez que la pénalisation empêche les femmes d’accomplir ce geste, vous vous trompez. De part le monde, en raison des interdictions et restrictions, il y a encore 49% d’avortements clandestins qui, trop souvent se finissent dramatiquement par des septicémies, des hémorragies, des stérilités ou la mort. Après 45 ans de terrain, ici et ailleurs, je sais de quoi je parle et j’ai pu constater que lorsque l’on refuse aux femmes le droit d’avorter en toute sécurité, elles arrivent à leurs fins avec des aiguilles à tricoter, des tringles de rideaux, des tiges, des injections de produits chimiques (javel etc.) et je vous épargne le reste. Quand on a vu le résultat, quand on a vu des mères de famille ou des jeunes filles mourir dans d’affreuses conditions ou être mutilées, on ne pense plus à protéger un fœtus mais à militer pour un libre accès de toutes les femmes à ce droit élémentaire : accepter ou refuser de porter un enfant.
En Afrique, les avortements sont interdits dans 14 pays alors que les autres, à part l’Afrique du Sud, ont des lois très restrictives. En raison de ces limitations et interdictions associées à un accès limité à la contraception, les avortements clandestins constituent une des principales causes de mortalité féminine.
Je ne vous convaincrai pas et ne cherche pas à le faire mais j’aimerais tant que les pro-vie viennent faire six mois sur le terrain pour comprendre qu’entre la théorie et la pratique il y a un monde, celui de la mort et de la souffrance de femmes qui, généralement, ne le font pas de gaité de cœur.
Pardon, il fallait lire ma dernière phrase comme suit : il y a un monde, celui de la mort et de la souffrance de femmes qui, généralement n’avortent pas de gaité de cœur.
Pierre-Yves
3 octobre 2015 @
11:18
Voilà qui est dit, et fort bien dit. Merci Corsica.
Merci Corsica; je suis chrétienne aussi mais j’ai toujours été en faveur de l’avortement thérapeutique dans les cas de viols, incestes, etc. Ciel, il suffit d’avoir vu de près la misère des femmes et enfants (car une fillette de 10-11-12 ans est une enfant) pour se faire une idée de ce qui est raisonnable ou pas. FdC
Sarita
3 octobre 2015 @
23:23
Tout à fait Corsica, il est si facile d’avoir des principes et des beaux idéaux quand on ne les confronte jamais à la réalité!
Marc
4 octobre 2015 @
00:20
Corsica,
Vous écrivez : » En Afrique, les avortements sont interdits dans 14 pays alors que les autres, à part l’Afrique du Sud, ont des lois très restrictives. En raison de ces limitations et interdictions associées à un accès limité à la contraception, les avortements clandestins constituent une des principales causes de mortalité féminine. »
Je n’ai pas trouvé de données précises sur l’Afrique mais l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié sur son site Internet en mai 2014 un aide-mémoire sur la mortalité maternelle dans le monde : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs348/fr/
« L’avortement pratiqué dans de mauvaises conditions de sécurité » y est certes présenté comme une des causes de mortalité maternelle mais ce n’est pas la seule et rien ne prouve dans ce texte que ce soit la cause principale. Et il ne me semble, sauf erreur de ma part, que l’Afrique fasse exception.
Certes, la pénalisation, voire l’interdiction de l’avortement n’empêcheraient pas les femmes de recourir à ce geste.
Comparaison n’est pas raison mais appliquons votre théorie à un autre sujet moins grave pour tester sa pertinence.
Il est interdit de « griller » un feu rouge. Pourtant certains ne respectent pas le code de la route.
Faudrait-il donc adapter le code de la route pour satisfaire ceux qui décident de l’ignorer ?
Je sais bien que vous ne serez pas du tout d’accord avec moi mais je pense que les pouvoirs publics, en France notamment mais pas seulement, font tout ce qui est possible pour banaliser l’avortement alors qu’ils devraient au contraire tout faire pour en restreindre le nombre en en limitant le plus possible les causes (par exemple en aidant les femmes enceintes en difficulté sans les inciter à avorter, en interdisant de faire pression sur une femme pour qu’elle avorte, en reconnaissant la réalité des troubles post-abortifs, etc.)
Sarita
4 octobre 2015 @
09:49
Marc, ce que Pierre-Yves, Corsica, Robespierre ou moi-même essayons de souligner c’est que la loi actuelle offre un choix: je peux garder cet enfant ou pas. Personne ne me force la main et je ne serai punie ni dans un sens ni dans l’autre. Interdire l’avortement c’est instaurer une obligation « je dois garder cet enfant, sinon je suis punie ».
C’est pour cela que votre exemple du feu rouge ne fonctionne pas. Vous partez d’une obligation (je ne dois pas passer au rouge) pour aller vers une liberté (je peux ou pas griller ce feu) ou vers une autre obligation (tout le monde passe au rouge).
Personnellement, lorsqu’il s’agit du corps de la personne et de l’usage qu’elle en a (suicide, euthanasie, mutilation etc…), je suis partisane de loi qui offre un choix et qui responsabilise la personne, plutôt que de l’infantiliser.
Corsica
4 octobre 2015 @
15:23
Marc, je vous invité à relire mon commentaire, je n’ai pas écrit que les avortements clandestins était la plus importante cause de mortalité maternelle mais l’une des causes les plus importantes. Il y a une nuance et cela ne change rien à la situation : toutes ces morts, ces souffrances et ces mutilations de femmes sont de trop quand elles sont provoquées par des lois qui interdisent ou restreignent l’interruption volontaire de grossesse. Quant à votre exemple de feu rouge, si vous le permettez, je le trouve non à propos. Griller un feu rouge augmente la probabilité de morts et de blessures alors qu’un avortement médicalisé versus un avortement clandestin fait l’inverse et de manière très significative !
En France, les pouvoirs publics et le corps médical ne banalisent pas la situation, pas plus que la plupart des femmes qui y ont recours. Dans notre pays, cela fait 40 ans que chaque femme a le choix de garder son enfant ou d’avorter et je ne vois pas au nom de quoi l’on déciderait d’imposer des restrictions. Vous voulez imposer vos croyances,votre vérité et vos convictions à la majorité en oubliant qu’un certain nombre de femmes ne les partagent pas. Chacun doit pouvoir choisir dans la sérénité et surtout pas sous la pression de qui ce soit. Mais moi ce que je souhaite surtout c’est que l’on arrête de harceler les femmes, notamment en les culpabilisant et en leur disant qu’elle vont commettre un meurtre.
marielouise
30 septembre 2015 @
07:07
Marc ceci est votre avis….
Pour ma part l’avortement n’est pas un moyen de contraception mais pas non plus un meurtre!!!!!!!
pour moi c’en est un!
il y a vie dès la conception, rien n’apparait de nouveau dans la « chaine » pour qu’on puisse affirmer que seulement à tel ou tel stade l’embryon devient personne humaine
d’ailleurs, chaque pays a fixé ses propres limites, on va du simple au triple selon les pays.
mais ce site n’est pas un lieu pour débattre de ça,et je ne juge pas les personnes qui ont avorté, certaines avaient de tristes vies
D’abord, il ne s’agit pas de promouvoir l’avortement, mais de faire en sorte que les avortements se passent dans des conditions sanitaires correctes.
Ensuite, et surtout, que proposez-vous aux jeunes filles et aux femmes victimes de viols et d’exploitation sexuelle ? Qu’elles se dépatouillent avec leur infortune ? Après tout, qui sait si, pour vous, elles n’ont pas cherché ce qui leur arrive …
si vous étiez un peu investi dans ce domaine, vous sauriez en toute bonne foi, que les avortements consécutifs à un viol sont un infime parcelle .
beaucoup relèvent de problèmes économiques, et certains de confort ( oh zut, le terme est proche de mes vacances de ski et on a déjà réservé)
sans compter les avortements réalisés avec une pression familiale ou maritale, alors que la maman souhaiterait le garder.Vous trouvez ça normal vous?
Je n’ai jamais prétendu que les femmes victimes de viol et d’exploitation sexuelle méritaient leur sort. Cette idée est sortie tout droit de votre imagination.
Ces femmes méritent d’être accompagnées, prises en charge, sans être montrées du doigt, elles méritent de pouvoir vivre en paix avec leur enfant. Et si elles ne peuvent pas l’éduquer, une autre famille pourra l’adopter.
Je connais plusieurs personnes qui ont été adoptées. Je ne sais pas si leur mère biologique a été violée, mais je ne m’imagine pas leur dire qu’elles ne méritent pas de vivre (quand bien même elles seraient le fruit d’un viol).
En tout cas, je ne vois pas en quoi l’avortement de leur enfant pourra aider ces femmes à se reconstruire.
Et permettez-moi de vous retourner la question. A part l’avortement que leur proposez-vous ? Et une fois qu’elles ont avorté, que faites-vous : « Au revoir merci, retournez chez vous ! » C’est ça ?
Je vous renvoie aux commentaires de Corsica et de Sarita que je partage en touts points.
J’espère bien que si d’aventure le droit à l’avortement devait être menacé dans notre pays, ce qu’à Dieu ne plaise, les femmes se lèveront en masse pour le préserver. Et en tant qu’homme, je les soutiendrai.
Contrairement à ce que vous sous-entendez, toutes les femmes ne soutiennent pas le soi-disant « droit » à l’avortement. Et heureusement !
Heureusement pour vous que votre mère n’a pas appliqué son « droit » à avorter pour ce qui vous concerne, sinon vous ne seriez pas ici pour nous prêcher la bonne parole !
Vous semblez oublier que c’est parce que votre mère ne vous a pas tué lorsqu’elle était enceinte de vous que vous pouvez aujourd’hui bien tranquillement militer pour la mise à mort d’autrui dans le ventre de sa mère ! Bravo !
Permettez-moi de vous dire que lorsque j’étais étudiant, j’ai été témoin d’une conversation entre deux partisans acharnés de l’avortement qui conversaient en racontant des blagues ignobles, sur l’avortement justement. Et dire qu’ils se croyaient drôles dans leur ignominie, les pauvres.
Au moins, ils n’étaient pas hypocrites et ils reconnaissaient (ça les faisait rire bien sûr) que l’avortement est bien un meurtre. L’un d’eux avait même obligé sa copine à avorter. Mais c’est vrai que pour vous une femme qui avorte sous pression ne fait qu’appliquer son « droit » à avorter !
Marc
Vous n’avez pas dû bien me lire. Je n’affirme pas que toutes les femmes sont favorables au droit à l’avortement puisque je n’ai pas sous la main de chiffres qui le démontrent. Je dis juste que je souhaite qu’elles soient nombreuses à defendre ce droit s’il était menacé. Parce que je tiens que cette possibilité de choix de poursuivre ou non une grossesse a priori non désirée est une avancée pour les femmes. Le fait que ce droit existe ne le transforme nullement en obligation. Mais au moins, elles peuvent choisir, décider de ce qui les concerne intimement.
Par ailleurs, puisque vous convoquez ma mère dans cette discussion, ce qui me semble pour le moins douteux, mais vous êtes viviblement du genre à faire flèche de tout bois, sachez ceci: elle est décédée depuis de nombreuses années et je me refuse à parler en son nom. Mais je sais, parce que cela, nos parents nous l’ont révélé, qu’elle a choisi d’avorter clandestinement lorsqu’elle s’est trouvée enceinte pour le 6ème fois après avoir eu 5 enfants rapprochés. Mes parents ont fait ce choix, qui était alors illégal, et l’ont fait en conscience. Parce que pour eux, c’était trop. Et vous savez quoi, il ne m’est jamais venu à l’esprit, ni à celui de mes frères et de mes soeurs, de les juger, et moins encore de les condamner.
Sarita
3 octobre 2015 @
23:47
Pierre-Yves, l’anecdote sur votre mère m’a beaucoup ému. Ça a du lui demander bien du courage pour oser en parler et qu’elle le fasse des années après montre bien comme le souvenir d’une telle décision ne s’efface pas.
Son histoire m’a rappelé les confidences de ma belle-mère. Elle a connu l’interdiction de l’avortement sous Ceaucescu et elle m’a raconté les nuits d’horreur où assise dans la baignoire elle regardait le sang s’écouler en craignant de mourir tout autant que de se faire arrêter. Et que dire des dégâts irrémédiables constatés par le gynécologue qu’elle a fini par aller voir en 1990 une fois debarrassee de sa peur. Mais contrairement à votre mère, elle n’a jamais eu le courage d’en parler à ses enfants.
Les partisans d’une interdiction de l’avortement pourront toujours me dire que cette politique serait améliorée en etant accompagnée d’un suivi qui permettrait à la mère de finalement établir des liens avec son enfant, je n’y crois pas. Il suffit de voir comme les services sociaux peinent à detecter des cas de maltraitance pour douter de l’efficacité d’une telle mesure.
Je souhaite, tout comme vous, que mes filles ne voient jamais le droit de disposer de leur corps remis en question, mais que si cela devait être le cas, elles n’hésiteraient pas à descendre dans la rue.
Corsica
4 octobre 2015 @
15:27
Pierre-Yves et Sarita, merci pour vos témoignages très personnels qui m’ont touché.
Marc
2 octobre 2015 @
23:33
Et le droit des femmes enceintes en difficulté de ne pas subir des pressions énormes de leur entourage (compagnon ou mari, collègues, « amis », etc) pour qu’elles avortent, qu’en faites-vous ?
Et le droit des hommes qui auraient aimé être père et à qui ce droit a été refusé, qu’en faites-vous ?
Et le droit de ceux qui veulent pouvoir expliquer réellement ce qu’est un avortement sans être soumis au politiquement correct actuel qui cherche à banaliser cet acte, qu’en faites-vous ?
Et le droit des femmes qui ont subi un avortement, qui en souffrent encore des années après, et qui voudraient témoigner pour aider les autres femmes à ne pas vivre ce qu’elles ont vécu, qu’en faites-vous ?
Et bien sûr le droit de chaque être humain à la vie dès sa conception, qu’en faites-vous ?
Marc, je crois que vous prenez le problème à l’envers.
Les causes d’un avortement ne sont pas à chercher dans la pression extérieure (d’ailleurs j’aurais du mal à qualifier d’amis des gens qui vous encouragent à avorter, généralement ce sont les amis sont des personnes qui vous accompagnent; quant aux collègues… »mon pauvre chat, vas vite avorter! » est une phrase que je n’ai jamais entendu dans les bureaux) ou dans la liberté d’avorter (ce n’est pas parce que je peux le faire, que je vais le faire).
La cause de l’avortement est le fait qu’une femme soit tombée enceinte sans le vouloir. Sont à blâmer alors ( hors cas de violence) le manque d’éducation sexuelle, la difficulté à accéder à des gynécologues et à des moyens de contraceptions, le peu de moyens donnés au planning familiale ou encore une absence de dialogue dans un couple. Si vous souhaitez voir baisser le nombre d’avortements c’est dans ce sens qu’il faut oeuvrer et pas en niant aux femmes une prérogative sur leur corps (car je trouve que vous oubliez un peu vite le corps de la femme, le rôle qu’il joue et le fait que sans lui il n’y a rien).
Je ne sais pas où vous vivez, mais en France la loi n’oblige pas à avorter, elle laisse un choix et délivre le message que les femmes sont assez grandes et matures pour savoir quoi faire avec leur corps et avec ce qui est dépend de lui.
Interdire l’avortement, c’est nier tout choix en imposant à la femme quelque chose qu’elle ne souhaite pas et en la depossedant de son corps. Non seulement c’est humiliant pour une femme qui est instrumentalisée, mais en plus c’est contre productif. Comme le soulignait Corsica, avec l’énergie du désespoir elles trouveront toujours un moyen.
Pour finir laissez moi vous dire que autant j’ai aimé l’argument que vous avez développé avec moi, autant je trouve que vous en prendre à la mère de Pierre-Yves c’est vraiment (sans jeu de mot douteux) en dessous de la ceinture.
Corsica
4 octobre 2015 @
16:09
Marc, vous parler d’une façon dogmatique de l’avortement mais vous détenez pas la Vérité et tous vos arguments peuvent être discutés.
Tout d’abord, il y a autant de raisons d’avorter que de femmes. Chaque cas est unique et, bien souvent, celles qui passent à l’acte ne le font pas de gaité de cœur mais tout simplement parce qu’à ce moment-là, c’est la solution qui leur semble la plus adaptée. Bien sûr qu’il y a des avortements de confort mais ce ne sont pas les plus nombreux et nous n’avons pas à juger des raisons qui poussent ces femmes qui décident d’interrompre leurs grossesses. À vous entendre, la vraie solution c’est de convaincre la femme qu’elle pourra le garder, l’élever ou le donner en adoption. Ça c’est dans l’absolu, mais que fait-on avec une jeune fille dont la famille risque de commettre un crime d’honneur ( et oui, il y a des pays où cela existe) ? Que dit-on à la femme mariée qui sait que son mari n’est pas le père et que s’il s’en rend compte, elle sera tuée, rejetée ou privée de ses enfants (et oui, cette réalité là existe aussi) ? Et puis, permettez-moi de vous dire que la solution de l’abandon d’enfants n’est pas la panacée absolue pour la mère : ce choix a autant de conséquences psychologiques que l’avortement. La plupart des femmes qui ont donné un enfant en adoption vivent avec une plaie qui ne se referme pas : qu’est devenu ce petit être que j’ai porté neuf mois. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si un certain nombre d’entre elles essaient de les retracer. J’ai connu plusieurs femmes de familles très pratiquantes qui ne pouvaient envisager un avortement, qui ont enfanté et qui ont été obligé -toujours par ces même familles-de l’abandonner. Pour chacune d’entre elles, cela a été un drame épouvantable dont elles ne se sont jamais remises totalement. Je connais aussi des hommes et des femmes qui ont été abandonnés sous X et qui se battent pour retrouver leurs origines et ce, même s’ils s’aiment leurs parents adoptifs. Tout ça pour vous dire qu’il n’y a aucune solution miracle et que chaque femme doit avoir le droit et la liberté de choisir sans pression aucune.
Corsica
4 octobre 2015 @
16:19
Désolée mais dans mon post de 18h09, j’ai écrit trop vite. Il fallait lire :
– mais vous NE détenez pas la Vérité ;
– Bien sûr qu’il y a des avortements de confort mais ce ne sont pas les plus nombreux et nous n’avons pas à juger des raisons qui poussent ces femmes À INTERROMPRE leurs grossesses ;
Marc
5 octobre 2015 @
00:45
Sarita,
Je ne renie rien de ce que j’ai écrit mais contrairement à ce que vous pensez, je ne m’en suis pas pris à la mère de Pierre-Yves. Vous m’avez malheureusement mal lu et mal compris.
Corsica
3 octobre 2015 @
10:36
Pierre-Yves, merci pour votre soutien à une loi qui permet aux femmes de choisir et d’agir en toute sécurité. Longtemps j’ai cru qu’en France ce droit était acquis mais je me rends compte que, de par le monde, les milieux pro-vie sont de plus en plus actifs et qu’il n’y a donc rien d’acquis. Aux USA , où en 1973, la Cour Suprême a pourtant décriminalisé l’avortement, des centaines de restrictions légales ont été mises en place depuis quelques années pour contrer l’avortement. Ceci a été fait dans certains états sous l’influence des Républicains, du Tea Party, des lobbies religieux et pro-vie.
Cela m’interpelle d’autant plus que ces mêmes états défendent bec et ongles l’accès aux armes de leurs citoyens. Tant pis si certains en font mauvaise usage, c’est une liberté et un un droit . Et bien pour l’avortement c’est pareil, c’est un droit, une liberté donné aux femmes et tant pis si certaines en font mauvaise usage.
Non, il n’y a pas que les pro-avortement qui peuvent donner leur avis. Moi je dis que je ne suis pas le gardien de mon frère, ou de ma soeur. Si une femme estime en conscience qu’elle ne peut garder un enfant, c’est SON choix. Si une homme a envie d’épouser un autre homme, c’est son choix aussi, et si une personne choisit de ne pas dépendre d’un acharnement therapeutique, c’est aussi son choix. Nous n’avons pas à décider pour autrui. Heureusement, le législateur l’a compris avec la loi Weil et le mariage pour tous.
Merci Robespierre pour ce post plein de sagesse. Qui sommes-nous pour juger et décider de la vie des autres ? Qui sommes-nous pour imposer nos valeurs à ceux qui ne les partagent pas ?
Jackline, seriez vous une « affreuse intolérante sectaire « qui interdit aux autres le droit de penser différemment??
l’intolérance serait elle de votre côté?
admettons, comme vous dites, que l’avortement ne soit pas un meurtre.
Dans ce cas, l’embryon n’est pas un être humain.
Mais alors, qu’est-ce qu’un embryon ? Une chose, une bête, une plante ? Mais alors comment une chose, une bête, une plante peuvent-elles devenir ensuite un être humain ?
Dès la conception, il y a en réalité un être humain extrêmement minuscule qui va ensuite se développer jusqu’à la naissance.
Votre ADN était le même lorsque vous étiez un embryon et aujourd’hui. Vous n’avez pas changé de nature entre votre conception et aujourd’hui. Vous êtes, je suis, chacun est la même personne de sa conception à sa mort.
Il y a bien évidemment des évolutions physiques mais de changement de nature.
C’est en touchant mon ventre (très) rebondi de femme enceinte de 8 mois que je vous dis le plus gentiment du monde: vous n’avez aucune idée de ce dont vous parlez.
Porter un enfant non désiré, obliger une femme à le faire et le condamner à une vie où il n’y aura pas d’amour mais du rejet avec toutes les conséquences psychologiques que cela aura, voilà pour moi le vrai crime. Un enfant c’est un cadeau mais ça peut être aussi un terrible fardeau. Pas la peine de dire à un enfant d’un viol que sa vie est non désirée, il le sent depuis son 1er jour.
Plutot que de nous renvoyez nous à nos aiguilles à tricoter pourquoi ne pas sortir la tête de vos livres et regarder les femmes autour de vous?
Bravo, Marc et Trianon pour votre courage et vos positions que je partage à 100%, pour ma part Sarita et Merlines ont à le droit de ne pas être d’accord avec vous et vos réflexions sans pour autant se faire tout de suite agresser comme vous le faites! Quelle intolérance … Les opinions politico-religieuses ou athées diverses sont fortement exprimées par beaucoup à lire tous les commentaires.
L’avortement c’est souvent un drame et on ne juge ni ne condamne les personnes qui ont eu un jour recours à cette intervention, mais ça reste un meurtre qu’on le veuille ou pas et ça personne ne peut le nier!
merci Olaf, effectivement, je reconnais à Merlines , Sarita et Corsica le droit de ne pas être de mon avis,et suis partisane de la courtoisie, de toute façon les dérapages et autres insultes n’ont jamais fait avancer les choses!:)
Merci merlines et félicitations à vous aussi! Quand je vois le bonheur de ma mère à être avec ma fille aînée, je l’envie de pouvoir profiter ainsi et de ne plus être dans les angoisses du « suis-je une bonne mère ? » ;-) je vous souhaite beaucoup de beaux moments et plein d’autres petits enfants à gâter.
Vous écrivez : « Porter un enfant non désiré, obliger une femme à le faire et le condamner à une vie où il n’y aura pas d’amour mais du rejet avec toutes les conséquences psychologiques que cela aura, voilà pour moi le vrai crime. »
Intéressant mais ça ne tient pas. Qui vous dit qu’un enfant non désiré ne pourra JAMAIS être heureux dans sa vie ? Qui vous dit que cet enfant ne pourra ni aimer, ni être aimé, qu’il ne pourra pas lui-même avoir des enfants qu’il aimera à son tour ?
Certains ont eu des enfances extrêmement malheureuses et font aujourd’hui un bien immense autour d’elles.
Vous pourrez lire le témoignage de quelqu’un qui aurait été un candidat parfait à l’avortement selon vos critères et qui aujourd’hui témoigne que toute vie vaut la peine d’être vécue.
J’aime l’argument que vous développez ici car il me parle davantage que des points plus théoriques sur l’adn ou le nombre de semaines. Vous vous placez du point de vue de l’enfant et de l’avenir et c’est tout à fait honorable. En effet, qui peut dire si cet enfant ne sera pas un exemple de résilience, și le suicidé d’aujourd’hui serait allé mieux demain, si la personne qui souhaite être euthanisee aurait pu être sauvée la semaine prochaine? Personne. Cependant, ce pari là me semble bien aléatoire.
Permettez moi alors de me placer, comme le soulignait Corsica, du point de vue des femmes et du présent. Je crois (pe à tort) que ces dernieres ont un instinct suffisamment fort pour savoir ce qui est bon de faire. Je ne connais pas d’avortement de confort, ni de femmes qui y vont le sourire aux lèvres et je ne parle qu’en mon nom et celui d’amies passées par là, mais le processus pour avorter n’a rien de facile. Il est empreint de culpabilité, de réflexion, de doutes et de solitude. Et à la fin d’une décision dans un sens ou un autre et avec laquelle il faudra vivre. Ce cheminement ne peut cependant se faire qu’ à condition que les femmes aient le choix et que des monsieurs dans un hémicycle n’aient pas à l’avance décidé pour elles, les considérant ainsi, comme ce fut et comme c’est encore le cas parfois, comme des êtres immatures et frivoles.
Je sais que nous ne tomberons pas d’accord, pas ici et pas sur un tel sujet, mais sachez que j’ai plaisir à dialoguer avec vous et à constater que ça peut se faire sans haine.
Nous sommes en effet d’accord pour constater que nous ne sommes pas d’accord (sur ce sujet-là en tout cas).
Même si je ne renie rien de que j’ai écrit quant aux arguments avancés, je vous prie de bien vouloir me pardonner si j’ai pu vous paraître agressif dans ma manière de m’exprimer.
Je vous souhaite également une très bonne journée.
marielouise
29 septembre 2015 @ 06:30
Pas encore reine mais très impliquée déjà et surtout très à l’aise et adéquate!
monica
30 septembre 2015 @ 17:25
M.Louise, vous m’ôtez les mots de la bouche.
Pauline
29 septembre 2015 @ 06:49
Jamais on ne voit la princesse de Cambridge participer à ce type de manifestation, trop jeune encore, peut-être.
marielouise
29 septembre 2015 @ 11:52
Mais Kate en a l’étoffe et cela va venir,Pauline!
adriana
29 septembre 2015 @ 08:40
une future reine ravissante !!!
JOSEPHINE
29 septembre 2015 @ 10:45
Cette femme ne change pas ! Elle est vraiment très belle !
francoiseA
29 septembre 2015 @ 12:49
Ses cheveux raccourcis lui vont très bien ..belle Mary!!!!!
Albane
29 septembre 2015 @ 19:30
Encore une très bonne cause pour laquelle travailler. Une belle princesse sérieuse et dévouée peut participer activement à la progression de ce travail de défense de toutes ces filles malmenées par des hommes.
Lina
29 septembre 2015 @ 20:09
Élégante sans ostentation, professionnelle, impliquée: vive Mary!
Danielle
29 septembre 2015 @ 20:35
Mary compétente, élégante et jolie, quoi demander de plus ?
Royautés suisses
30 septembre 2015 @ 09:17
rien vous avez tout dit !!!!! et on dit « que » demander de plus ….
Marc
29 septembre 2015 @ 22:20
La princesse héritière de Danemark ne s’honore pas en soutenant Marie Stopes, organisation extrêmement favorable à l’avortement (c’est-à-dire à la mise à mort des embryons et des foetus humains).
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de militer pour l’avortement (qui est un meurtre, à moins qu’on puisse me démontrer scientifiquement le contraire) pour lutter contre l’exploitation sexuelle des jeunes filles.
La princesse Mary a peut-être oublié qu’elle fut elle aussi un embryon puis un foetus sans défense dans l’utérus de sa mère.
merlines
30 septembre 2015 @ 10:16
Marc, il ne vous reste plus qu’à chanter le Salve Regina et rejoindre les Lefevristes!… Mais il est vrai que porter le fruit d’un viol est dans votre nature des choses!… pour ma part, je trouve Mary absolument ravissante. C’est une femme epanouie , doublée d’un cerveau bien fait!
Trianon
30 septembre 2015 @ 13:51
euh, faut se calmer Merlines!!
Marc a le droit de sonner son avis, sans que vous l’agressiez personnellement comme vous le faites! votre deuxième phrase est choquante!
défendre son point de vue est une chose, agresser l’autre en en est une autre!
Marc
30 septembre 2015 @ 21:55
Merlines,
Je ne vois pas bien ce que viennent faire les lefebvristes ici.
Le pape François qui n’est pas vraiment lefebvriste a très clairement condamné l’avortement dans sa dernière encyclique Laudato si’, au numéro 120 que je vous laisserai lire :
http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html
D’ailleurs il n’est pas nécessaire d’être catholique pour défendre la vie humaine à partir de son commencement, c’est-à-dire de la conception.
Il n’est pas nécessaire d’être catholique pour avoir du bon sens.
Question subsidaire : admettons que vous rencontriez un jour une personne née suite au viol de sa mère, oseriez-vous lui dire qu’elle ne mérite pas de vivre, qu’elle aurait dû être tuée avant de naître, que sa vie n’a aucun sens ? Qui êtes-vous pour décréter que certains (comme vous j’imagine) ont le droit de vivre et d’autres non ?
Sarita
30 septembre 2015 @ 12:58
Je suppose que c’est le genre de réflexion à laquelle on peut s’attendre de la part d’un homme qui ne s’est jamais interrogé sur ce que peut ressentir une femme qui sent grandir en elle un enfant qu’elle ne pourra jamais aimer et élever comme elle le voudrait.
Gardez vos principes et vos grandes théories au chaud, heureusement le monde évolue sans vous!
merlines
1 octobre 2015 @ 10:49
Sarita, je n’aurais pas mieux repondus que vous!!!
Marc
2 octobre 2015 @ 23:20
« qui sent grandir en elle un enfant »
Vous reconnaissez donc Sarita que l’avortement est donc bien un meurtre.
Comment pouvez-vous savoir qu’une femme ou qu’un homme ne pourra jamais aimer son enfant ?
Croyez-vous que les femmes qui ont décidé de garder leur enfant malgré la pression de ceux qui les poussaient à avorter (toujours pour de bonnes raisons cela va de soi : « tu ne pourras pas l’éduquer correctement, tu ne pourras pas l’aimer comme il faut, etc. »!) ne sont pas capables de l’aimer ?
Sarita
3 octobre 2015 @ 23:21
Votre commentaire me laisse perplexe: « des femmes qui ont décidé de garder leurs enfants malgré la pression »…donc des femmes qui n’ont pas envisager l’avortement…ben oui heureusement qu’elles sont capables d’aimer leur enfant, il manquerait plus que ça!
Et donc si je vous comprends bien vous souhaitez remplacer ces personnes qui mettent la pression sur les femmes pour avorter (Qui sont ils? Ou sont ils? Croyez moi dans l’avortement c’est plus la solitude que le trop plein de conseils qui vous pèse!) par d’autres qui nous diraient « ma belle, la maternité c’est extra, et puis de toute façon t’as pas le choix que de le penser parce que pendant les 9 prochains mois ton corps ne t’appartient plus, ton ventre devient un espace public et puis essaye pas de dire un mot parce qu’on hésitera pas à t’envoyer en prison, voilà merci bien et surtout bonne grossesse! »
Corsica
1 octobre 2015 @ 00:41
Les associations qui militent pour le libre accès des femmes à l’avortement ont toute leur légitimité. Quand on a connu les drames consécutifs aux avortements clandestins, on ne peut que se réjouir que des femmes, jeunes ou moins jeunes, puissent faire ce qu’elles ont décidé et ce, en toute sécurité.
Personnellement, ce qui me choque c’est que l’on puisse au nom de la religion chercher à protéger un fœtus alors qu’au nom de cette même religion, on est prêt à laisser mourir et à mutiler le corps de fillettes âgées de 10 ans et enceinte de plusieurs mois à la suite d’incestes ou de viols ! Je suis catholique mais mon mètier me pousse à d’abord protéger les vivants, et tout particulièrement les enfants victimes d’actes odieux, notamment dans les pays profondément religieux d’Amérique du Sud où les cas de grossesse de fillettes violées sont loin d’être rares alors que l’avortement y est interdit ! Il me semble donc tout à fait honorable que des voix, princières ou non, s’élèvent pour que l’avortement soit offert à ces fillettes dont le corps, à peine formé et pourtant déjà bafoué, n’est pas apte à donner la vie .
Marc
2 octobre 2015 @ 01:04
Corsica,
Je n’ai utilisé aucun argument religieux pour défendre la vie humaine dès la conception.
Si j’ai fait référence au pape François, c’était seulement pour montrer qu’il n’était pas nécessaire d’être lefebvriste pour s’opposer à l’avortement.
Quant aux fillettes de 10 ans violées ou victimes d’inceste en Amérique du Sud, ce sont des cas extrêmes qui sont utilisés pour tenter de banaliser l’avortement.
Je ne suis pas naïf, le procédé est toujours utilisé pour les lois dites « sociétales ».
Tout d’abord on présente à l’opinion publique des cas terrifiants, puis on dépénalise, enfin on crée un soi-disant droit et le tour est joué.
Corsica
3 octobre 2015 @ 09:53
Marc, si je me suis permise de faire une référence à la religion c’est que, d’après mon expérience personnelle, les principaux opposants à l’IVG le sont en raison de convictions religieuses.
En ce qui concerne la France, la loi Veil étant passée en 1975, je n’ai pas à présenter de cas terrifiants pour essayer de convaincre qui que ce soit. Mais à vous lire, je me dis que vous n’avez pas du faire beaucoup de terrain et que vos convictions, que je respecte par ailleurs, ne tiendraient pas longtemps face à la réalité. Si vous et les partisans de l’interdiction de l’avortement pensez que la pénalisation empêche les femmes d’accomplir ce geste, vous vous trompez. De part le monde, en raison des interdictions et restrictions, il y a encore 49% d’avortements clandestins qui, trop souvent se finissent dramatiquement par des septicémies, des hémorragies, des stérilités ou la mort. Après 45 ans de terrain, ici et ailleurs, je sais de quoi je parle et j’ai pu constater que lorsque l’on refuse aux femmes le droit d’avorter en toute sécurité, elles arrivent à leurs fins avec des aiguilles à tricoter, des tringles de rideaux, des tiges, des injections de produits chimiques (javel etc.) et je vous épargne le reste. Quand on a vu le résultat, quand on a vu des mères de famille ou des jeunes filles mourir dans d’affreuses conditions ou être mutilées, on ne pense plus à protéger un fœtus mais à militer pour un libre accès de toutes les femmes à ce droit élémentaire : accepter ou refuser de porter un enfant.
En Afrique, les avortements sont interdits dans 14 pays alors que les autres, à part l’Afrique du Sud, ont des lois très restrictives. En raison de ces limitations et interdictions associées à un accès limité à la contraception, les avortements clandestins constituent une des principales causes de mortalité féminine.
Je ne vous convaincrai pas et ne cherche pas à le faire mais j’aimerais tant que les pro-vie viennent faire six mois sur le terrain pour comprendre qu’entre la théorie et la pratique il y a un monde, celui de la mort et de la souffrance de femmes qui, généralement, ne le font pas de gaité de cœur.
Corsica
3 octobre 2015 @ 11:00
Pardon, il fallait lire ma dernière phrase comme suit : il y a un monde, celui de la mort et de la souffrance de femmes qui, généralement n’avortent pas de gaité de cœur.
Pierre-Yves
3 octobre 2015 @ 11:18
Voilà qui est dit, et fort bien dit. Merci Corsica.
Francine du Canada
3 octobre 2015 @ 15:03
Merci Corsica; je suis chrétienne aussi mais j’ai toujours été en faveur de l’avortement thérapeutique dans les cas de viols, incestes, etc. Ciel, il suffit d’avoir vu de près la misère des femmes et enfants (car une fillette de 10-11-12 ans est une enfant) pour se faire une idée de ce qui est raisonnable ou pas. FdC
Sarita
3 octobre 2015 @ 23:23
Tout à fait Corsica, il est si facile d’avoir des principes et des beaux idéaux quand on ne les confronte jamais à la réalité!
Marc
4 octobre 2015 @ 00:20
Corsica,
Vous écrivez : » En Afrique, les avortements sont interdits dans 14 pays alors que les autres, à part l’Afrique du Sud, ont des lois très restrictives. En raison de ces limitations et interdictions associées à un accès limité à la contraception, les avortements clandestins constituent une des principales causes de mortalité féminine. »
Je n’ai pas trouvé de données précises sur l’Afrique mais l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié sur son site Internet en mai 2014 un aide-mémoire sur la mortalité maternelle dans le monde : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs348/fr/
« L’avortement pratiqué dans de mauvaises conditions de sécurité » y est certes présenté comme une des causes de mortalité maternelle mais ce n’est pas la seule et rien ne prouve dans ce texte que ce soit la cause principale. Et il ne me semble, sauf erreur de ma part, que l’Afrique fasse exception.
Certes, la pénalisation, voire l’interdiction de l’avortement n’empêcheraient pas les femmes de recourir à ce geste.
Comparaison n’est pas raison mais appliquons votre théorie à un autre sujet moins grave pour tester sa pertinence.
Il est interdit de « griller » un feu rouge. Pourtant certains ne respectent pas le code de la route.
Faudrait-il donc adapter le code de la route pour satisfaire ceux qui décident de l’ignorer ?
Je sais bien que vous ne serez pas du tout d’accord avec moi mais je pense que les pouvoirs publics, en France notamment mais pas seulement, font tout ce qui est possible pour banaliser l’avortement alors qu’ils devraient au contraire tout faire pour en restreindre le nombre en en limitant le plus possible les causes (par exemple en aidant les femmes enceintes en difficulté sans les inciter à avorter, en interdisant de faire pression sur une femme pour qu’elle avorte, en reconnaissant la réalité des troubles post-abortifs, etc.)
Sarita
4 octobre 2015 @ 09:49
Marc, ce que Pierre-Yves, Corsica, Robespierre ou moi-même essayons de souligner c’est que la loi actuelle offre un choix: je peux garder cet enfant ou pas. Personne ne me force la main et je ne serai punie ni dans un sens ni dans l’autre. Interdire l’avortement c’est instaurer une obligation « je dois garder cet enfant, sinon je suis punie ».
C’est pour cela que votre exemple du feu rouge ne fonctionne pas. Vous partez d’une obligation (je ne dois pas passer au rouge) pour aller vers une liberté (je peux ou pas griller ce feu) ou vers une autre obligation (tout le monde passe au rouge).
Personnellement, lorsqu’il s’agit du corps de la personne et de l’usage qu’elle en a (suicide, euthanasie, mutilation etc…), je suis partisane de loi qui offre un choix et qui responsabilise la personne, plutôt que de l’infantiliser.
Corsica
4 octobre 2015 @ 15:23
Marc, je vous invité à relire mon commentaire, je n’ai pas écrit que les avortements clandestins était la plus importante cause de mortalité maternelle mais l’une des causes les plus importantes. Il y a une nuance et cela ne change rien à la situation : toutes ces morts, ces souffrances et ces mutilations de femmes sont de trop quand elles sont provoquées par des lois qui interdisent ou restreignent l’interruption volontaire de grossesse. Quant à votre exemple de feu rouge, si vous le permettez, je le trouve non à propos. Griller un feu rouge augmente la probabilité de morts et de blessures alors qu’un avortement médicalisé versus un avortement clandestin fait l’inverse et de manière très significative !
En France, les pouvoirs publics et le corps médical ne banalisent pas la situation, pas plus que la plupart des femmes qui y ont recours. Dans notre pays, cela fait 40 ans que chaque femme a le choix de garder son enfant ou d’avorter et je ne vois pas au nom de quoi l’on déciderait d’imposer des restrictions. Vous voulez imposer vos croyances,votre vérité et vos convictions à la majorité en oubliant qu’un certain nombre de femmes ne les partagent pas. Chacun doit pouvoir choisir dans la sérénité et surtout pas sous la pression de qui ce soit. Mais moi ce que je souhaite surtout c’est que l’on arrête de harceler les femmes, notamment en les culpabilisant et en leur disant qu’elle vont commettre un meurtre.
marielouise
30 septembre 2015 @ 07:07
Marc ceci est votre avis….
Pour ma part l’avortement n’est pas un moyen de contraception mais pas non plus un meurtre!!!!!!!
Trianon
30 septembre 2015 @ 13:28
pour moi c’en est un!
il y a vie dès la conception, rien n’apparait de nouveau dans la « chaine » pour qu’on puisse affirmer que seulement à tel ou tel stade l’embryon devient personne humaine
d’ailleurs, chaque pays a fixé ses propres limites, on va du simple au triple selon les pays.
mais ce site n’est pas un lieu pour débattre de ça,et je ne juge pas les personnes qui ont avorté, certaines avaient de tristes vies
Marc
30 septembre 2015 @ 22:13
marielouise,
Je vous ai répondu un peu plus bas.
Robespierre
1 octobre 2015 @ 09:23
Corsica, je suis d’accord avec vous, et n’ai rien à ajouter à votre post.
Pierre-Yves
30 septembre 2015 @ 09:00
D’abord, il ne s’agit pas de promouvoir l’avortement, mais de faire en sorte que les avortements se passent dans des conditions sanitaires correctes.
Ensuite, et surtout, que proposez-vous aux jeunes filles et aux femmes victimes de viols et d’exploitation sexuelle ? Qu’elles se dépatouillent avec leur infortune ? Après tout, qui sait si, pour vous, elles n’ont pas cherché ce qui leur arrive …
Trianon
30 septembre 2015 @ 13:31
si vous étiez un peu investi dans ce domaine, vous sauriez en toute bonne foi, que les avortements consécutifs à un viol sont un infime parcelle .
beaucoup relèvent de problèmes économiques, et certains de confort ( oh zut, le terme est proche de mes vacances de ski et on a déjà réservé)
sans compter les avortements réalisés avec une pression familiale ou maritale, alors que la maman souhaiterait le garder.Vous trouvez ça normal vous?
Marc
30 septembre 2015 @ 23:06
Je n’ai jamais prétendu que les femmes victimes de viol et d’exploitation sexuelle méritaient leur sort. Cette idée est sortie tout droit de votre imagination.
Ces femmes méritent d’être accompagnées, prises en charge, sans être montrées du doigt, elles méritent de pouvoir vivre en paix avec leur enfant. Et si elles ne peuvent pas l’éduquer, une autre famille pourra l’adopter.
Je connais plusieurs personnes qui ont été adoptées. Je ne sais pas si leur mère biologique a été violée, mais je ne m’imagine pas leur dire qu’elles ne méritent pas de vivre (quand bien même elles seraient le fruit d’un viol).
En tout cas, je ne vois pas en quoi l’avortement de leur enfant pourra aider ces femmes à se reconstruire.
Et permettez-moi de vous retourner la question. A part l’avortement que leur proposez-vous ? Et une fois qu’elles ont avorté, que faites-vous : « Au revoir merci, retournez chez vous ! » C’est ça ?
Pierre-Yves
1 octobre 2015 @ 12:56
Je vous renvoie aux commentaires de Corsica et de Sarita que je partage en touts points.
J’espère bien que si d’aventure le droit à l’avortement devait être menacé dans notre pays, ce qu’à Dieu ne plaise, les femmes se lèveront en masse pour le préserver. Et en tant qu’homme, je les soutiendrai.
Sarita
2 octobre 2015 @ 22:15
Merci Pierre-Yves de rappeler que c’est une cause qui n’exclue pas les hommes, au contraire!
Marc
2 octobre 2015 @ 23:08
Pierre-Yves,
Contrairement à ce que vous sous-entendez, toutes les femmes ne soutiennent pas le soi-disant « droit » à l’avortement. Et heureusement !
Heureusement pour vous que votre mère n’a pas appliqué son « droit » à avorter pour ce qui vous concerne, sinon vous ne seriez pas ici pour nous prêcher la bonne parole !
Vous semblez oublier que c’est parce que votre mère ne vous a pas tué lorsqu’elle était enceinte de vous que vous pouvez aujourd’hui bien tranquillement militer pour la mise à mort d’autrui dans le ventre de sa mère ! Bravo !
Permettez-moi de vous dire que lorsque j’étais étudiant, j’ai été témoin d’une conversation entre deux partisans acharnés de l’avortement qui conversaient en racontant des blagues ignobles, sur l’avortement justement. Et dire qu’ils se croyaient drôles dans leur ignominie, les pauvres.
Au moins, ils n’étaient pas hypocrites et ils reconnaissaient (ça les faisait rire bien sûr) que l’avortement est bien un meurtre. L’un d’eux avait même obligé sa copine à avorter. Mais c’est vrai que pour vous une femme qui avorte sous pression ne fait qu’appliquer son « droit » à avorter !
Pierre-Yves
3 octobre 2015 @ 11:04
Marc
Vous n’avez pas dû bien me lire. Je n’affirme pas que toutes les femmes sont favorables au droit à l’avortement puisque je n’ai pas sous la main de chiffres qui le démontrent. Je dis juste que je souhaite qu’elles soient nombreuses à defendre ce droit s’il était menacé. Parce que je tiens que cette possibilité de choix de poursuivre ou non une grossesse a priori non désirée est une avancée pour les femmes. Le fait que ce droit existe ne le transforme nullement en obligation. Mais au moins, elles peuvent choisir, décider de ce qui les concerne intimement.
Par ailleurs, puisque vous convoquez ma mère dans cette discussion, ce qui me semble pour le moins douteux, mais vous êtes viviblement du genre à faire flèche de tout bois, sachez ceci: elle est décédée depuis de nombreuses années et je me refuse à parler en son nom. Mais je sais, parce que cela, nos parents nous l’ont révélé, qu’elle a choisi d’avorter clandestinement lorsqu’elle s’est trouvée enceinte pour le 6ème fois après avoir eu 5 enfants rapprochés. Mes parents ont fait ce choix, qui était alors illégal, et l’ont fait en conscience. Parce que pour eux, c’était trop. Et vous savez quoi, il ne m’est jamais venu à l’esprit, ni à celui de mes frères et de mes soeurs, de les juger, et moins encore de les condamner.
Sarita
3 octobre 2015 @ 23:47
Pierre-Yves, l’anecdote sur votre mère m’a beaucoup ému. Ça a du lui demander bien du courage pour oser en parler et qu’elle le fasse des années après montre bien comme le souvenir d’une telle décision ne s’efface pas.
Son histoire m’a rappelé les confidences de ma belle-mère. Elle a connu l’interdiction de l’avortement sous Ceaucescu et elle m’a raconté les nuits d’horreur où assise dans la baignoire elle regardait le sang s’écouler en craignant de mourir tout autant que de se faire arrêter. Et que dire des dégâts irrémédiables constatés par le gynécologue qu’elle a fini par aller voir en 1990 une fois debarrassee de sa peur. Mais contrairement à votre mère, elle n’a jamais eu le courage d’en parler à ses enfants.
Les partisans d’une interdiction de l’avortement pourront toujours me dire que cette politique serait améliorée en etant accompagnée d’un suivi qui permettrait à la mère de finalement établir des liens avec son enfant, je n’y crois pas. Il suffit de voir comme les services sociaux peinent à detecter des cas de maltraitance pour douter de l’efficacité d’une telle mesure.
Je souhaite, tout comme vous, que mes filles ne voient jamais le droit de disposer de leur corps remis en question, mais que si cela devait être le cas, elles n’hésiteraient pas à descendre dans la rue.
Corsica
4 octobre 2015 @ 15:27
Pierre-Yves et Sarita, merci pour vos témoignages très personnels qui m’ont touché.
Marc
2 octobre 2015 @ 23:33
Et le droit des femmes enceintes en difficulté de ne pas subir des pressions énormes de leur entourage (compagnon ou mari, collègues, « amis », etc) pour qu’elles avortent, qu’en faites-vous ?
Et le droit des hommes qui auraient aimé être père et à qui ce droit a été refusé, qu’en faites-vous ?
Et le droit de ceux qui veulent pouvoir expliquer réellement ce qu’est un avortement sans être soumis au politiquement correct actuel qui cherche à banaliser cet acte, qu’en faites-vous ?
Et le droit des femmes qui ont subi un avortement, qui en souffrent encore des années après, et qui voudraient témoigner pour aider les autres femmes à ne pas vivre ce qu’elles ont vécu, qu’en faites-vous ?
Et bien sûr le droit de chaque être humain à la vie dès sa conception, qu’en faites-vous ?
Sarita
3 octobre 2015 @ 20:48
Marc, je crois que vous prenez le problème à l’envers.
Les causes d’un avortement ne sont pas à chercher dans la pression extérieure (d’ailleurs j’aurais du mal à qualifier d’amis des gens qui vous encouragent à avorter, généralement ce sont les amis sont des personnes qui vous accompagnent; quant aux collègues… »mon pauvre chat, vas vite avorter! » est une phrase que je n’ai jamais entendu dans les bureaux) ou dans la liberté d’avorter (ce n’est pas parce que je peux le faire, que je vais le faire).
La cause de l’avortement est le fait qu’une femme soit tombée enceinte sans le vouloir. Sont à blâmer alors ( hors cas de violence) le manque d’éducation sexuelle, la difficulté à accéder à des gynécologues et à des moyens de contraceptions, le peu de moyens donnés au planning familiale ou encore une absence de dialogue dans un couple. Si vous souhaitez voir baisser le nombre d’avortements c’est dans ce sens qu’il faut oeuvrer et pas en niant aux femmes une prérogative sur leur corps (car je trouve que vous oubliez un peu vite le corps de la femme, le rôle qu’il joue et le fait que sans lui il n’y a rien).
Je ne sais pas où vous vivez, mais en France la loi n’oblige pas à avorter, elle laisse un choix et délivre le message que les femmes sont assez grandes et matures pour savoir quoi faire avec leur corps et avec ce qui est dépend de lui.
Interdire l’avortement, c’est nier tout choix en imposant à la femme quelque chose qu’elle ne souhaite pas et en la depossedant de son corps. Non seulement c’est humiliant pour une femme qui est instrumentalisée, mais en plus c’est contre productif. Comme le soulignait Corsica, avec l’énergie du désespoir elles trouveront toujours un moyen.
Pour finir laissez moi vous dire que autant j’ai aimé l’argument que vous avez développé avec moi, autant je trouve que vous en prendre à la mère de Pierre-Yves c’est vraiment (sans jeu de mot douteux) en dessous de la ceinture.
Corsica
4 octobre 2015 @ 16:09
Marc, vous parler d’une façon dogmatique de l’avortement mais vous détenez pas la Vérité et tous vos arguments peuvent être discutés.
Tout d’abord, il y a autant de raisons d’avorter que de femmes. Chaque cas est unique et, bien souvent, celles qui passent à l’acte ne le font pas de gaité de cœur mais tout simplement parce qu’à ce moment-là, c’est la solution qui leur semble la plus adaptée. Bien sûr qu’il y a des avortements de confort mais ce ne sont pas les plus nombreux et nous n’avons pas à juger des raisons qui poussent ces femmes qui décident d’interrompre leurs grossesses. À vous entendre, la vraie solution c’est de convaincre la femme qu’elle pourra le garder, l’élever ou le donner en adoption. Ça c’est dans l’absolu, mais que fait-on avec une jeune fille dont la famille risque de commettre un crime d’honneur ( et oui, il y a des pays où cela existe) ? Que dit-on à la femme mariée qui sait que son mari n’est pas le père et que s’il s’en rend compte, elle sera tuée, rejetée ou privée de ses enfants (et oui, cette réalité là existe aussi) ? Et puis, permettez-moi de vous dire que la solution de l’abandon d’enfants n’est pas la panacée absolue pour la mère : ce choix a autant de conséquences psychologiques que l’avortement. La plupart des femmes qui ont donné un enfant en adoption vivent avec une plaie qui ne se referme pas : qu’est devenu ce petit être que j’ai porté neuf mois. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si un certain nombre d’entre elles essaient de les retracer. J’ai connu plusieurs femmes de familles très pratiquantes qui ne pouvaient envisager un avortement, qui ont enfanté et qui ont été obligé -toujours par ces même familles-de l’abandonner. Pour chacune d’entre elles, cela a été un drame épouvantable dont elles ne se sont jamais remises totalement. Je connais aussi des hommes et des femmes qui ont été abandonnés sous X et qui se battent pour retrouver leurs origines et ce, même s’ils s’aiment leurs parents adoptifs. Tout ça pour vous dire qu’il n’y a aucune solution miracle et que chaque femme doit avoir le droit et la liberté de choisir sans pression aucune.
Corsica
4 octobre 2015 @ 16:19
Désolée mais dans mon post de 18h09, j’ai écrit trop vite. Il fallait lire :
– mais vous NE détenez pas la Vérité ;
– Bien sûr qu’il y a des avortements de confort mais ce ne sont pas les plus nombreux et nous n’avons pas à juger des raisons qui poussent ces femmes À INTERROMPRE leurs grossesses ;
Marc
5 octobre 2015 @ 00:45
Sarita,
Je ne renie rien de ce que j’ai écrit mais contrairement à ce que vous pensez, je ne m’en suis pas pris à la mère de Pierre-Yves. Vous m’avez malheureusement mal lu et mal compris.
Corsica
3 octobre 2015 @ 10:36
Pierre-Yves, merci pour votre soutien à une loi qui permet aux femmes de choisir et d’agir en toute sécurité. Longtemps j’ai cru qu’en France ce droit était acquis mais je me rends compte que, de par le monde, les milieux pro-vie sont de plus en plus actifs et qu’il n’y a donc rien d’acquis. Aux USA , où en 1973, la Cour Suprême a pourtant décriminalisé l’avortement, des centaines de restrictions légales ont été mises en place depuis quelques années pour contrer l’avortement. Ceci a été fait dans certains états sous l’influence des Républicains, du Tea Party, des lobbies religieux et pro-vie.
Cela m’interpelle d’autant plus que ces mêmes états défendent bec et ongles l’accès aux armes de leurs citoyens. Tant pis si certains en font mauvaise usage, c’est une liberté et un un droit . Et bien pour l’avortement c’est pareil, c’est un droit, une liberté donné aux femmes et tant pis si certaines en font mauvaise usage.
Olaf de la RM
30 septembre 2015 @ 10:42
Tout à fait de votre avis Marc, Bravo!
JACKLINE
30 septembre 2015 @ 14:15
Gardez vos opinions politico – religieuses pour vous
Marc
2 octobre 2015 @ 01:06
Si je comprends bien, seuls les pro-avortement peuvent donner leur avis ?
Robespierre
3 octobre 2015 @ 17:25
Non, il n’y a pas que les pro-avortement qui peuvent donner leur avis. Moi je dis que je ne suis pas le gardien de mon frère, ou de ma soeur. Si une femme estime en conscience qu’elle ne peut garder un enfant, c’est SON choix. Si une homme a envie d’épouser un autre homme, c’est son choix aussi, et si une personne choisit de ne pas dépendre d’un acharnement therapeutique, c’est aussi son choix. Nous n’avons pas à décider pour autrui. Heureusement, le législateur l’a compris avec la loi Weil et le mariage pour tous.
Corsica
4 octobre 2015 @ 16:14
Merci Robespierre pour ce post plein de sagesse. Qui sommes-nous pour juger et décider de la vie des autres ? Qui sommes-nous pour imposer nos valeurs à ceux qui ne les partagent pas ?
Trianon
2 octobre 2015 @ 11:40
Jackline, seriez vous une « affreuse intolérante sectaire « qui interdit aux autres le droit de penser différemment??
l’intolérance serait elle de votre côté?
Marc
30 septembre 2015 @ 22:12
marielouise,
admettons, comme vous dites, que l’avortement ne soit pas un meurtre.
Dans ce cas, l’embryon n’est pas un être humain.
Mais alors, qu’est-ce qu’un embryon ? Une chose, une bête, une plante ? Mais alors comment une chose, une bête, une plante peuvent-elles devenir ensuite un être humain ?
Dès la conception, il y a en réalité un être humain extrêmement minuscule qui va ensuite se développer jusqu’à la naissance.
Votre ADN était le même lorsque vous étiez un embryon et aujourd’hui. Vous n’avez pas changé de nature entre votre conception et aujourd’hui. Vous êtes, je suis, chacun est la même personne de sa conception à sa mort.
Il y a bien évidemment des évolutions physiques mais de changement de nature.
Sarita
1 octobre 2015 @ 08:39
Marc,
C’est en touchant mon ventre (très) rebondi de femme enceinte de 8 mois que je vous dis le plus gentiment du monde: vous n’avez aucune idée de ce dont vous parlez.
Porter un enfant non désiré, obliger une femme à le faire et le condamner à une vie où il n’y aura pas d’amour mais du rejet avec toutes les conséquences psychologiques que cela aura, voilà pour moi le vrai crime. Un enfant c’est un cadeau mais ça peut être aussi un terrible fardeau. Pas la peine de dire à un enfant d’un viol que sa vie est non désirée, il le sent depuis son 1er jour.
Plutot que de nous renvoyez nous à nos aiguilles à tricoter pourquoi ne pas sortir la tête de vos livres et regarder les femmes autour de vous?
Olaf de la RM
1 octobre 2015 @ 14:47
Bravo, Marc et Trianon pour votre courage et vos positions que je partage à 100%, pour ma part Sarita et Merlines ont à le droit de ne pas être d’accord avec vous et vos réflexions sans pour autant se faire tout de suite agresser comme vous le faites! Quelle intolérance … Les opinions politico-religieuses ou athées diverses sont fortement exprimées par beaucoup à lire tous les commentaires.
L’avortement c’est souvent un drame et on ne juge ni ne condamne les personnes qui ont eu un jour recours à cette intervention, mais ça reste un meurtre qu’on le veuille ou pas et ça personne ne peut le nier!
Trianon
2 octobre 2015 @ 10:03
merci Olaf, effectivement, je reconnais à Merlines , Sarita et Corsica le droit de ne pas être de mon avis,et suis partisane de la courtoisie, de toute façon les dérapages et autres insultes n’ont jamais fait avancer les choses!:)
merlines
1 octobre 2015 @ 20:54
que de bon sens Sarita, je vous souhaite la plus heureuse des naissances. Je viens d’être grand-mère et ce n’est que du bonheur.
Sarita
2 octobre 2015 @ 22:23
Merci merlines et félicitations à vous aussi! Quand je vois le bonheur de ma mère à être avec ma fille aînée, je l’envie de pouvoir profiter ainsi et de ne plus être dans les angoisses du « suis-je une bonne mère ? » ;-) je vous souhaite beaucoup de beaux moments et plein d’autres petits enfants à gâter.
Marc
2 octobre 2015 @ 01:30
Sarita,
Toutes mes félicitations pour votre grossesse.
Vous écrivez : « Porter un enfant non désiré, obliger une femme à le faire et le condamner à une vie où il n’y aura pas d’amour mais du rejet avec toutes les conséquences psychologiques que cela aura, voilà pour moi le vrai crime. »
Intéressant mais ça ne tient pas. Qui vous dit qu’un enfant non désiré ne pourra JAMAIS être heureux dans sa vie ? Qui vous dit que cet enfant ne pourra ni aimer, ni être aimé, qu’il ne pourra pas lui-même avoir des enfants qu’il aimera à son tour ?
Certains ont eu des enfances extrêmement malheureuses et font aujourd’hui un bien immense autour d’elles.
Comme vous m’invitez à sortir la tête de mes livres, je vous invite à y mettre la vôtre et à lire « Plus fort que la haine » de Tim Guénard.
http://www.amazon.fr/Plus-fort-que-haine-Guenard/dp/2290301531/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1443745011&sr=8-1&keywords=tim+gu%C3%A9nard
Vous pourrez lire le témoignage de quelqu’un qui aurait été un candidat parfait à l’avortement selon vos critères et qui aujourd’hui témoigne que toute vie vaut la peine d’être vécue.
Sarita
2 octobre 2015 @ 14:01
Merci Marc pour vos bons voeux.
J’aime l’argument que vous développez ici car il me parle davantage que des points plus théoriques sur l’adn ou le nombre de semaines. Vous vous placez du point de vue de l’enfant et de l’avenir et c’est tout à fait honorable. En effet, qui peut dire si cet enfant ne sera pas un exemple de résilience, și le suicidé d’aujourd’hui serait allé mieux demain, si la personne qui souhaite être euthanisee aurait pu être sauvée la semaine prochaine? Personne. Cependant, ce pari là me semble bien aléatoire.
Permettez moi alors de me placer, comme le soulignait Corsica, du point de vue des femmes et du présent. Je crois (pe à tort) que ces dernieres ont un instinct suffisamment fort pour savoir ce qui est bon de faire. Je ne connais pas d’avortement de confort, ni de femmes qui y vont le sourire aux lèvres et je ne parle qu’en mon nom et celui d’amies passées par là, mais le processus pour avorter n’a rien de facile. Il est empreint de culpabilité, de réflexion, de doutes et de solitude. Et à la fin d’une décision dans un sens ou un autre et avec laquelle il faudra vivre. Ce cheminement ne peut cependant se faire qu’ à condition que les femmes aient le choix et que des monsieurs dans un hémicycle n’aient pas à l’avance décidé pour elles, les considérant ainsi, comme ce fut et comme c’est encore le cas parfois, comme des êtres immatures et frivoles.
Je sais que nous ne tomberons pas d’accord, pas ici et pas sur un tel sujet, mais sachez que j’ai plaisir à dialoguer avec vous et à constater que ça peut se faire sans haine.
Je vous souhaite une bonne journée.
Marc
3 octobre 2015 @ 23:02
Chère Sarita,
Nous sommes en effet d’accord pour constater que nous ne sommes pas d’accord (sur ce sujet-là en tout cas).
Même si je ne renie rien de que j’ai écrit quant aux arguments avancés, je vous prie de bien vouloir me pardonner si j’ai pu vous paraître agressif dans ma manière de m’exprimer.
Je vous souhaite également une très bonne journée.
JACKLINE
4 octobre 2015 @ 21:43
TRIANON
Je suis désolée.. mais c’est une réflexion de mon « affreux jojo de frère » qui passait par là .