L’émission « Secrets d’Histoire » du mardi 19 janvier à 20h55 sur France 2 sera consacré au roi Henri III. En voici le résumé : « Aux yeux de beaucoup, l’image d’Henri III se résume à celle d’un roi efféminé, qui porte des boucles d’oreilles et joue au bilboquet avec ses favoris, les célèbres « mignons », tout en se montrant incapable de remédier aux guerres de religion… Pourtant, ce roi incompris qui meurt assassiné sous le couteau d’un moine fanatique gagne à être connu.
Au château de Blois, Henri III n’hésite pas à faire exécuter le redoutable duc de Guise, chef des ultras catholiques, à l’occasion d’un traquenard mémorable. Mais on lui doit également l’invention de l’étiquette de cour, et l’introduction en France de la fourchette !
De Fontainebleau au château d’Ecouen en passant par Venise et Cracovie, Secrets d’Histoire et Stéphane Bern se penchent sur l’itinéraire riche en rebondissements de ce souverain mystique et raffiné, prêt à tous les sacrifices pour remédier à la situation dramatique de la France…
Avec la participation de Jean-François Solnon (historien), Joël Cornette (historien), Nicolas Le Roux (historien), Jean-Marie Constant (historien), Thierry Crépin-Leblond (conservateur), Jean-Michel Delacomptée (écrivain), Denis Crouzet (historien), Eliane Viennot (historienne), Monique Chatenet (historienne), Alexandra Zvereva (historienne)… » (merci à Anne P.)
Ogier le Danois
3 janvier 2016 @ 05:09
Il vaudrait plus écouter l’incorrigible enthousiaste sourirant Stéphane Bern si il serait plus sinistre, comme Henri III et ses mignons. Je sens l’envie de faire un peu près comme Jacques Clément quand il répéte les faits royaux à plusieurs reprises.
Il est la directe antithèse au sombre anglais David Starkey.
Dame Tartine
3 janvier 2016 @ 10:56
Je n’ai rien compris à votre sabir.
Je regarderai avec intérêt cette émission sur un roi mal connu, et dont il faut tout reprendre à zéro. Le XIXe siècle avec ses interpretations foireuses a donné des images fausses de maints personnage de l’Histoire. Grâce soit rendue à S. Bern de dépoussierer tout cela, nous emmener dans des endroits confidentiels et mettre à notre disposition des spécialistes. Ceux qui veulent faire la fine bouche avec Bern sont malhonnêtes intellectuellement parce qu’ils « oublient » tous les commentaires d’historiens chevronnés.
Gibbs
4 janvier 2016 @ 07:33
Dame Tartine,
Ogier le Danois est … Danois !
Kalistéa
4 janvier 2016 @ 10:02
Tout à fait de votre avis , Dama Tartine! Bien des Français ne connaissent l’histoire de notre 16e siècle que par l’imagination malhonnête d’un Alexandre Dumas ou d’un Michel Zévaco… Stéphane Bern qui est en tous points supérieur à Léon Zitrone à qui on l’a comparé fait des émissions sérieuses et fort intéressantes avec la contribution de grands historiens , des chercheurs sérieux.
Gérard
5 janvier 2016 @ 22:45
Léon cependant était un travailleur acharné grand connaisseur, et peut-être le plus grand, des maisons royales, qui ne commettait jamais une erreur. C’était aussi un maître pour le hippisme ou le patinage. Son français était parfait, sa courtoisie extrême et l’on se souvient de son reportage à Eu où Madame l’avait conduit au volant de sa voiture. Certes Léon était un peu snob et imbu de lui-même mais c’était un grand professionnel.
Et puis il y avait Intervilles…
Zorro
4 janvier 2016 @ 14:28
Si vous voulez avoir une vision objective du règne de Henri III, ce n’est certainement pas sur cette émission de Stéphane Bern qu’il faudra compter !
Secret d’histoire est distrayant. Mais si on s’intéresse comme moi à l’histoire, on voit que ce programme a beaucoup (trop) de faiblesses.
Stéphane Bern est journaliste avant tout et son propos est de tenir l’attention du spectateur, c’est pourquoi Secret d’histoire a tendance à personnaliser l’histoire. Les émissions présentent quasiment toujours l’histoire d’un homme (le plus souvent un roi ou une reine) providentiel qui a la capacité de changer le monde par ses simples actes et qui peut influencer la destinée du monde entier. Stéphane Bern occulte toujours l’histoire des masses, tout comme l’histoire politique ou sociale. Ce qui intéresse Stéphane Bern, c’est avant tout de montrer les beaux monuments, les belles robes et les belles perruques. Donc, en général, ces portraits s’apparentent davantage à un voyage organisé où s’entremêlent visites de monuments (avec grande musique de blogbusters), des reconstitutions et des anecdotes le plus souvent croustillantes mais anodines racontées par des pseudo-spécialistes. L’essentiel est brossé à grand trait en évitant toutes polémiques. Les interventions des invités (des historiens reconnus et de qualité la plupart du temps) sont en raison du montage de l’émission, hyper découpées et hachées et ne délivrent au final que des platitudes ou des anecdotes hyper-consensuelles. D’ailleurs, ça tourne généralement autours de la sexualité des puissants. Nul doute que l’émission sur Henri III tournera essentiellement sur ça. L’homosexualité étant à la mode, on dira que c’est parce que Henri III était homosexuel que c’était un grand roi (roi diplomate, ami des arts et des artisans, etc.).
Or, l’Histoire s’attache à comprendre en profondeur et essaye dépasser l’anecdotique. En plus l‘histoire est une discipline qui se débat. Il y a différent points de vue et d’interprétations possibles. Or, l’analyse longue à la télévision est devenue impossible. Secret d’histoire est tellement rythmé qu’on n’est incapable quand on regarde l’émission de prendre du recul. On ne peut pas remettre en question. On ressort de ces émissions avec une vision monolithique des choses.
Au final, pour moi, ce n’est pas de l’histoire, c’est du roman. C’est problématique particulièrement en histoire car ça imprime dans l’esprit des spectateurs des idées fausses sur la vie de nos aïeux.
Je ne dirai pas que c’est aussi inintéressant que « Confession intime » mais je préfère très nettement les émissions qui passaient à la télé dans les années ’70 de Henri Guillemin (vous vous souvenez ?)
Pierre-Yves
4 janvier 2016 @ 16:30
Zorro, il faut prendre les émissions de S.Bern pour ce qu’elles sont: des émission de vulgarisation, qui mettent l’Histoire, ses personnages et ses lieux, à la portée du plus grand nombre.
On est sur France 2, pas sur une chaîne spécialisée. On doit donc faire un peu joli, chatoyant et attractif.
Ca ne pousse sans doute pas à développer toute la complexité des choses, leurs arrière-plans, les différents éclairages possibles; mais au moins ça donne au grand public une première idée. Et si 2 % de ceux qui ont vu l’émission ont envie, ensuite, de creuser le sujet et de lire autour, le pari est gagné.
Damien B.
4 janvier 2016 @ 18:37
Votre analyse est sévère Zorro, mais juste car l’Histoire est une science avec ce que cela implique de rigueur, de mise en perspective et d’esprit critique.
Kalistéa
9 janvier 2016 @ 12:32
Science oui Damien , mais « science humaine », ne l’oublions pas autrement dit soumise à l’examen subjectif de documents ‘humains » dont le texte de Ronsard que nous avons savouré ici me semble un exemple tout-à-fait édifiant !!!
Ogier le Danois
4 janvier 2016 @ 21:51
zorro, vous avez lu dans mes pensées et les exprimé beaucoup mieux que je pouvait !
J’ai vu quelques émissions du programme avec plaisir, en tant qu’apprennant du français et passionné par l’historie et le royauté, mais il me a semblé plutôt du genre « pub touristique pour la France » que un documentaire sérieux.
Philippe
5 janvier 2016 @ 18:34
Vos propos sur Bern sont en partie vrais, mais en partie seulement. Il est certain que lorsque l’on s’adresse
à plusieurs millions de téléspectateurs, on ne peut pas
toujours faire dans l’analyse sociologique, ni dans l’histoire des masses.
Quant à trouver l’homosexualité « à la mode », je me demande bien ce que vous voulez dire par là !
L’homosexualité n’est pas plus à la mode qu’il n’y a
de beurre en broche, cher Zorro.
En revanche, et peut-être est-ce cela qui vous ennuie,
les homosexuels ont décidé de ne plus raser les murs. Ça n’est pas la même chose.
Et moi, je suis certain au contraire que monsieur Bern,
léger souvent, peut-être, mais toujours juste et bien informé, nous dira combien l’homosexualité de Henri III est en partie un mythe, et que jamais roi de France n’a autant aimé son épouse !
Zorro
6 janvier 2016 @ 10:10
Bonjour Philippe,
Justement, je pense que lorsque l’on s’adresse à des millions de téléspectateurs, il faudrait saisir l’occasion pour raconter la vie de nos ancêtres et de montrer que se sont eux les principaux acteurs de l’Histoire, plutôt que de se concentrer exclusivement sur la vie intime des rois, de leurs maitresses, de leurs perruques et de leurs bijoux. Comme je l’ai déjà dit, les rois ne sont pas les acteurs principaux de l’Histoire. Il y a les institutions, les lois, les coutumes locales, l’économie, etc. Secret d’Histoire n’aborde jamais ces questions. On vous donne l’impression que l’histoire des rois c’est de l’histoire, mais ce n’est pas de l’histoire. Ca entretient encore le mythe d’un homme providentiel qui a la capacité à lui tout seul de changer la destinée du monde, le citoyen se contentant de suivre les directives d’en haut comme un mouton, contrebalancé dans l’illusion qu’il a de pouvoir changer les choses dans la désignation d’un sauveur providentiel grâce à son vote (du genre : « Marine présidente » si vous voyez ce que je veux dire…)
Quant à l’homosexualité, quand je dis qu’elle est à la mode, je dis simplement je pense qu’il faudrait qu’on la remette à sa vrai place : une donnée secondaire de l’individu et plus encore dans la destinée collective des peuples.
Damien B.
4 janvier 2016 @ 18:33
Un peu d’indulgence Dame Tartine (je n’arrive pas à écrire votre pseudo sans réticence tant il est spécial) : Ogier le Danois exprime des idées originales et des points de vue qui valent largement les vôtres.
Dame Tartine
5 janvier 2016 @ 09:44
mon pseudo vient de la comptine française « il était une dame Tartine, dans un beau palais de beurre frais… » en hommage au pays merveilleux de l’enfance. Je ne sais si cela date du 18e ou du 19e Siècle. Je n’ai rien inventé.
Damien B.
5 janvier 2016 @ 12:36
:-)
Gérard
3 janvier 2016 @ 23:29
Stéphane Bern est tel qu’il est avec ses qualités et ses défauts, ses enthousiasmes et ses emportements. Nous en avons l’habitude ici depuis plus de trente ans déjà. Mais c’est un homme de cœur et qui est utile dans son amour de l’histoire et du patrimoine. C’est aussi un garçon d’une grande énergie. En outre dans son émission il s’entoure des meilleurs spécialistes.
Donc il nous a tous au moins agacé une fois mais nous ne lui pardonnons bien volontiers.
septentrion
4 janvier 2016 @ 14:03
Bonjour Gérard,
Je partage votre commentaire,
Cdt,
bianca
6 janvier 2016 @ 14:22
Je vous remercie Gérard de votre commentaire que je partage ! bianca
otma
3 janvier 2016 @ 09:16
Une bonne nouvelle afin de bien commencer 2016 : S Bern a un penchant pour Henri III. Nul doute qu’il y aura des rebondissements …….. LOL
JAusten
4 janvier 2016 @ 19:53
vous savez quand même qu’Henri III est mort ? je rigole
clement
3 janvier 2016 @ 10:00
j’ai fait des études sur la politique de Henri III ,ce souverain mérite d’être largement réhabilité , il a fait de grandes choses pour notre pays :il a lancé des emprunts pour stabiliser les finances, il a réduit la taille, assuré la protection des villes, crée des offices, taxé le luxe, imposé le clergé, relancé l’industrie textile, révisé les baux des fermes, crée des amendes pour les fraudeurs, crée un corps d’officiers de santé et un service d’assistance aux nécessiteux et aux orphelins , tout cela dans une France déchirée par la guerre civile …il ne faut pas oublier qu’il fût un excellent diplomate héritant en cela de sa mère …
aubert
3 janvier 2016 @ 12:55
Auriez-vous des remords Clément !? voila en tous cas bien plus intéressant que le protocole et la fourchette pour rétablir l’image de ce souverain
Robespierre
4 janvier 2016 @ 09:45
Très drôle, Aubert, les remords !
Francine du Canada
3 janvier 2016 @ 13:46
Merci clement de votre commentaire très intéressant; il est toujours plaisant d’apprendre de ceux qui savent. FdC
Gibbs
4 janvier 2016 @ 07:34
Francine,
Combien je rejoins ton excellent commentaire !
bianca
6 janvier 2016 @ 14:24
Comme je suis de votre avis Francine…Remerciements aux personnes érudites de ce site ! Bianca.
Damien B.
4 janvier 2016 @ 06:41
Commentaire très intéressant Clément !
Kalistéa
3 janvier 2016 @ 10:36
Pour la fourchette j’ai toujours cru que nous la devions à son frère Charles IX ; cela n’a pas beaucoup d’importance.Nous autres femmes devons considérer qu’il fut le roi de France qui aima le plus sa reine, malgré ce qu’on a pu dire de son homosexualité.Il n’y en a aucune preuve.Se farder et porter des boucles d’oreilles? c’est une question de mode.S’entourer de jeunes et beaux jeunes hommes? Et alors? il ne pouvait le faire avec des jeunes femmes, on aurait alors crié au scandale , et le clergé s’en serait mêlé…
Henri rencontra Louise de Vaudémont nièce du duc de Lorraine, sur le chemin de Pologne où il allait monter sur le trône où il avait été élu…Coup de foudre!
Il ne l’oublia pas tout au long de son règne éphémère, ni même pendant son voyage de retour en France en passant par Venise, où on lui présenta pourtant de célèbres courtisanes… A peine installé sur son nouveau trône , le tellement plus apprécié trône de France, il déclara vouloir épouser Louise de Vaudémont-Lorraine qui était fort belle mais peut-être pas tout-à-fait à la hauteur car seulement nièce d’un duc .
Malgré les réticences de sa mère Catherine de Médicis , à laquelle pourtant il était soumis , le roi Henri III, épousa celle qu’il aimait. c’est un véritable conte de fée et je m’étonne que cette histoire n’ait jamais à ma connaissance été portée à l’écran tellement elle fut romantique.
Le couple royal jeune et beau s’aimant passionnément fit l’admiration des sujets et des cours étrangères.Il était attendrissant et très assidu aux offices religieux.Les souverains ne se quittaient pas et se plaisaient surtout dans la compagnie l’un de l’autre…ce devait être un peu comme le roi Baudouin et la reine Fabiola.
Malheureusement la reine resta stérile et ce fut le drame de ce couple.Ils eurent beau multiplier les pélerinages et les processions expiatoires pour demander un héritier, le ciel resta sourd…
Après l’assassinat du roi, la reine Louise s’enferma au château de Chenonceau dans un décor macabre que Stéphane Bern ne manquera pas de nous décrire et prit la célèbre devise : « Rien ne m’est plus ; Plus ne m’est rien » !
Michel
4 janvier 2016 @ 11:15
Selon Ronsard, le roi est actif et ses Mignons : « lui prêtent tour à tour, leurs fesses rebondies, et leurs cus, blancs de chair, de tous poils découverts, les cus plus que les cons sont maintenant ouverts ».
Si le poète attaque si violemment les Mignons, c’est qu’il prétend que le roi délaisse les affaires de l’État pour s’occuper uniquement de ses plaisirs. Le royaume va mal, le trésor est vide, les protestants et les catholiques sont sur le point de s’affronter à nouveau. Henri III , en désavouant le massacre de la Saint-Barthélemy, en rendant aux protestants leurs droits et douze de leurs anciennes places fortes, pense obtenir la paix civile, il ne fait qu’ameuter contre lui les catholiques ! Comme le roi n’a pas d’enfant, le trône de France doit revenir à son cousin, Henri de Navarre, un prince protestant. Un hérétique roi de France ? Les catholiques n’en veulent pas, ils forment la Ligue, dont le chef, Henri le Balafré, duc de Guise, devient bientôt un rival très dangereux pour Henri III. Durant la journée des Barricades, en 1588, le duc de Guise se rend maître de Paris. L’indécision de Guise permet au roi de ruser, en le nommant lieutenant général du royaume, avant de l’attirer dans un guet-apens, et de le faire tuer par ses Mignons. Tous les amants du roi sont d’une grande beauté : leurs portraits le prouvent. Ils donnent, par leur élégance et le raffinement de leurs manières, le ton à toutes les cours d’Europe. Ils portent une toque à aigrette, une large fraise autour du cou, des pourpoints en «V» et des maillots très collants qui mettent en valeur leurs larges épaules, leur taille fine, leurs jambes minces, et un mantelet court qui laisse voir les fesses. Ils se maquillent, s’épilent les sourcils et les moustaches pour ne laisser qu’un mince tracé de poils. Ils se poudrent les cheveux et s’aspergent de parfums. Cela choque évidemment l’homme de la rue, mais, attention aux clichés : les Mignons ne sont pas des «folles» efféminées, ils savent mourir à la guerre en combattant aux côtés de leur roi, ou se battre en duel pour se disputer les charmes d’une femme aussi bien que les faveurs d’un homme. Maugiron était devenu l’amant de Madame de Guise, ce fut la cause de l’affrontement de rivaux jaloux où périrent quatre des Mignons les plus aimés du roi : Caylus, Schomberg, Ribérac et Maugiron lui-même. Pierre de l’Estoile, dans son Journal, rapporte la grande douleur du roi. Le roi, éperdu de douleur, baisa Maugiron et Quélus morts. Il fit tondre leur tête, emporter et serrer leurs blonds cheveux. Pour éviter les jalousies et les duels, le roi marie ses Mignons à de grandes familles. Ainsi Henri III nomme Joyeuse, duc et lui fait épouser sa propre belle-sœur. En les mariant dans la haute noblesse, le roi a également un but intéressé : se constituer un parti qui soutienne sa politique d’équilibre entre les catholiques et les protestants. Malgré cela, le protestant Agrippa d’Aubigné caricature férocement le goût du roi pour le travestissement. Lors d’un banquet, le 15 mai 1577 au château de Plessis-lès-Tours, où les femmes sont habillées en hommes, le roi et ses Mignons, en femmes. Et le 9 juin, au château de Chenonceaux, le roi préside encore un souper en travesti. D’Aubigné raille : «Son visage de blanc et de rouge empâté / Son chef tout empourpré, nous montrèrent ridée / En la place d’un roi, une putain fardée. (…) Ainsi bien emmanché, il porta tout le jour / Cet habit monstrueux pareil à son amour : / Tel qu’au premier abord, chacun était en peine / S’il voyait un roi femme ou bien un homme reine.»
Le roi porte son goût du travestissement jusqu’à monter à cheval en amazone. Ronsard nous laisse penser que ce goût du travestissement a donné naissance à l’habitude de s’adresser aux souverains au féminin : «On ne parle à la cour que de SA Majesté : ELLE va, ELLE vient, ELLE est, ELLE a été…» (C’est Ronsard qui écrit en majuscules.)
Lorsque le roi est en robe, les Mignons lui disent : « Que Votre Majesté est belle ! », et le roi donne aux éphèbes les titres d’excellence ou d’altesse qui commandent le féminin : «Votre excellence est charmante ! Votre altesse est gentille !» Henri III alternait les plus extravagants bals et les mortifications spectaculaires. Pierre de l’Estoile raconte ainsi dans son Journal : «Le jeudi 7 avril, sur les neuf heures du soir, à la procession des pénitents, le roi avec ses Mignons alla toute la nuit par les rues et aux églises. Les Mignons se fouettèrent, on voyait leurs pauvres dos tout rouges des coups qu’ils se donnaient. Sur quoi, on fit courir le quatrain suivant : Mignons qui portent doucement / En croupe le sang de la France / Ne battez le dos seulement / Mais le cul qui a fait l’offense. ». C’était bien dans l’esprit du 16e siècle de châtier le corps après l’avoir fait jouir. Rarement dans l’Histoire, religion et homosexualité ont fait aussi bon ménage ! Quoi qu’il en soit le roi était profondément croyant. Il avait fondé l’ordre du Saint-Esprit, où ses Mignons étaient frères et ses égaux en religion. De la sorte, ceux-ci lui étaient dévoués corps et âme, prêts à exécuter toutes les tâches nécessaires à la sauvegarde du trône, y compris… un assassinat. Les Mignons organisent avec soin l’attentat contre de Guise. Le roi, caché derrière une tenture, voit de Guise percé de multiples coups de poignards : «Me voici roi de France, j’ai tué le roi de Paris…». Mais les catholiques se soulèvent contre le roi, qui, fuyant Paris est obligé de se réconcilier avec le protestant Henri de Navarre, qui l’aide à mettre le siège devant la capitale. Henri III a 37 ans lorsqu’il est poignardé par un moine envoyé par les ligueurs pour venger le duc de Guise. Le dernier Valois confie le trône au premier Bourbon. Henri de Navarre se convertit au catholicisme et devient Henri IV .
L’histoire a été très sévère pour Henri III . Il a pourtant entrepris la réorganisation administrative du royaume, maintenu l’unité de la France en surmontant la pire des guerres, à la fois civile et religieuse, et conservé la légitimité royale par une transmission régulière du pouvoir à Henri IV . Oubliant ses qualités et ne voulant voir dans son homosexualité qu’une «tare», le Larousse ose écrire : «Ce prince plein de vices et de passions mesquines, s’entouraient d’hommes débauchés.» Une autre biographie récente prétend «réhabiliter» Henri III en affirmant que l’homosexualité du roi n’est qu’une invention des protestants pour le dénigrer ! Messieurs les homophobes, ne censurez plus Ronsard, ni d’Aubigné ni de l’Estoile !
Kalistéa
4 janvier 2016 @ 16:08
Cher Michel , j’ai apprécié de lire votre long paragraphe.Votre érudition sur le chapitre du roi Henri III est manifeste. Votre analyse du personnage complête ce qu’on en connait. Je persiste à croire personnellement qu’il n’était pas homosexuel il n’y en a pas de preuves. Tous ces débordements d’une jeunesse le plus souvent oisive et provocatrice peuvent n’être qu’une mode du temps, comme les « incoyables » furent une mode des temps révolutionnaires.Les jeunes gens amis du roi étaient de fines lames et montrèrent souvent des attachements véritables à leurs épouses ou « dames de coeur » (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y eut point d’homosexuels parmi eux naturellement.)
Vincent
5 janvier 2016 @ 09:17
Je suis d’accord avec vous Kalistéa. On ne connait aucune relation ouvertement homosexuel d’Henri III contrairement à Louis XIII. J’ai vu le film « Henri de Navarre » et j’ai été choqué de voir le personnage d’Henri III, joué par Devid Striesow qui me faisait plus penser à une caricature du Baron Harkonnen dans « Dune » qu’à un prince. D’autant plus qu’Henri III était connu par ses contemporains pour être un modèle de beauté de de raffinement.
Zorro
5 janvier 2016 @ 10:35
Je pense que la sexualité des rois ou des puissants et véritablement anecdotique au regard de l’Histoire. Il y a une certaine mode de l’histoire psychologisante qui tente à démontrer que la sexualité perverse des tyrans est le point de départ de la mise en place de leurs délires sadiques et de leur soif de pouvoir totalitaire sur leur peuple. J’ai vu un documentaire sérieux sur la sexualité de Hitler, Staline et Mussolini. En gros, ce documentaire postule que c’est parce qu’ils étaient tous pervers polymorphes que la seconde guerre mondiale a eu lieu.
A l’inverse, certains lobbies tendent de démontrer que l’homosexualité des puissants a été un élément positif pour l’histoire. J’ai entendu de pseudo-historiens (à mon avis ils n’ont pas le diplôme) qui essayaient de démontrer dans un documentaire sur ARTE que la première guerre mondiale aurait pu être évitée si Philip zu Eulenburg n’avait pas été disgracié par Guillaume II en raison de son homosexualité. C’est vraiment ridicule.
L’histoire n’est pas le résultat de l’action d’un seul homme et encore moins de ses goûts sexuels ou culinaires. Donc je dis stop à cette manie de toujours tout ramener à ce qui se passe sous la ceinture (c’est bon pour l’audimat mais c’est vraiment abrutissant) !
Gérard
5 janvier 2016 @ 11:22
Eulenbourg était en effet très proche de l’empereur Guillaume II et il était partisan de la paix semble-t-il mais je ne suis pas certain qu’on puisse dire que c’est parce qu’il était homosexuel qu’il était partisan de la paix.
Cependant c’est en raison de la campagne menée contre lui par ses adversaires que cette homosexualité (qui était alors un délit) a été portée sur la place publique et a obligé l’empereur à se séparer de lui. Faire de l’histoire fiction est toujours un exercice difficile surtout avec un homme aussi complexe que Guillaume II mais la rupture avec Eulenburg considéré comme pacifiste n’était évidemment pas un élément favorable au maintien de la paix.
Pierre-Yves
4 janvier 2016 @ 16:33
Merci Michel. Au début de notre siècle, ces mignons auraient été appelés des »métrosexuels » (cf David Beckham).
Damien B.
4 janvier 2016 @ 18:42
Michel, l’année commence très bien sur N&R car en lisant un commentaire aussi pertinent que le vôtre on s’autorise à croire qu’il y a encore des gens cultivés qui ne se laissent pas influencer par les fables colportées durant des siècles.
Antoine
4 janvier 2016 @ 19:23
Un grand merci, Michel, pour votre commentaire érudit et délectable. J’ai appris en m’amusant beaucoup, sans être choqué (on voit tellement pire à l’époque actuelle !).
Gibbs
3 janvier 2016 @ 10:41
Merci Régine; je serai devant mon écran.
Mon époux qui n’apprécie pas le site, mais à qui je viens de parler de cette prochaine émission est ravi, surpris car il est rare d’entendre parler du roi Henri III.
Il vient de me réciter tout ce que vous avez écrit et j’ajouterai, grâce à mon mari et en réponse à Clement, que la mère d’Henri III était une Médicis.
HS. Concernant la France
Puis-je faire part de l’immense chagrin qui est le mien suite à la disparition de l’adorable Michel Delpech ?
Je vous remercie
septentrion
4 janvier 2016 @ 14:24
Chère Gibbs,
Je vous renouvelle tous mes voeux pour 2016,
Moi aussi, je regarderai mais peut être en différé car ce sera mon anniv.
Comme vous, j’ai eu beaucoup de peine en apprenant le décès de Michel Delpech.
Ses chansons nous parlaient et nous parleront encore, elles redonnent le moral quand il nous arrive de l’avoir perdu. Elles me rappellent mon enfance quand tout était encore léger.
Vous avez évoqué les petits reproches que l’on vous fait, au regard du temps passé à commenter ou à lire, sachez que chez moi, c’est un peu la même chose depuis quelques temps.
Bien cordialement,
Gustave de Montréal
4 janvier 2016 @ 15:01
Je ne connais pas Delpech mais on vient d’annoncer la mort du grand Michel Galabru à 93 ans.
Mary
4 janvier 2016 @ 15:37
Je ne le savais pas. Un bel âge ma foi ! Je l’avais admiré un été sur FR3 ,dans une excellente comédie de Goldoni « les rustres ».tous les acteurs étaient parfaits,lui inclus.
Gérard
4 janvier 2016 @ 15:49
C’est triste aussi d’autant qu’il avait conservé jusqu’au bout sa verve et son humour et qu’il jouait toujours mais évidemment il était bien plus âgé que Michel Delpech qui en outre a beaucoup souffert. De plus Michel Galabru avait été très ébranlé par les morts successives et récentes de son frère et de son épouse.
Leonor
5 janvier 2016 @ 10:52
Michel Galabru …..
HOMMAGE.
Mary
4 janvier 2016 @ 15:43
J’aimais 2 chansons,intemporelles, de Michel Delpech : » pour un flirt » et » le chasseur » qui m’a toujours fait …fondre en larmes quand « je voyais,par-dessus le toit,passer les oies sauvages « .
RIP.
Lusitano
3 janvier 2016 @ 10:55
Il me semble que c’est un portrait de CharlesIX et non de Henri III que l’on voit…
Lusitano
3 janvier 2016 @ 10:55
Il me semble que c’est un portrait de Charles IX et non de Henri III que l’on voit…
Gérard
4 janvier 2016 @ 14:47
Oui c’est le portrait de Charles IX par François Clouet de la Fondation Bemberg conservé à l’hôtel d’Assézat à Toulouse.
Robespierre
3 janvier 2016 @ 11:00
Vous avez cent fois raison, Henri III était un homme supérieur et qui mérite plus que les allusions aux « mignonneries » et afféteries.
« Clément »c est un peu hasardeux dans ce contexte…
Kalistéa
5 janvier 2016 @ 09:47
Comme le fait remarquer notre Aubert , Clément se sent la chemise sale, Dame Tartine !
Camille
3 janvier 2016 @ 11:18
J’étais tombée sur un article déjà consacrée à ce roi dans un numéro »Secrets d’Histoire » version papier. Le contraste était bizarre : le numéro en question se consacrait aux rois homosexuels avec en couverture un portrait d’Henri III. Puis dans le mag vers la fin, ils écrivaient que cette homosexualité était probablement une rumeur, mais n’allait pas assez dans le détail. Du coup difficile de comprendre où voulait en venir M. Bern. (Je précise que j’ai pas mal lu sur Henri III et je ne crois pas du tout à cette homosexualité).
Antoine
4 janvier 2016 @ 19:41
La bisexualité, chez les rois comme chez les simples mortels (homme ou femme) , est beaucoup plus répandu qu’on ne le croit. Il est probable qu’Henri III était « bi ». Ce qui ne l’empêchait pas de faire preuve d’un courage viril sur les champs de bataille et de gouverner sans mollesse. Nombre de monarques tant Français qu’étrangers ont été dans son cas. On a parlé récemment sur le site de Louis XIII qui, à mon avis, était davantage homo qu’hétéro. Louis XIV lui-même, en son jeune temps, n’avait-il pas été surpris en fâcheuse posture avec le neveu du cardinal Mazarin ? D’accord, il n’y a pas eu de récidive et, par la suite, son orthodoxie sexuelle n’a plus été remise en cause. Tous ceux qui ont connu les internats unisexes savent de quoi il en retourne ; quelques expériences de dortoir n’ont jamais empêché personne de devenir par la suite bon mari et bon père. A tout péché (de jeunesse…) miséricorde !
Leonor
5 janvier 2016 @ 10:56
Appréciations +++, si vous permettez cette sténo, Antoine.
Réalisme, bon sens, expérience, bon sens, tolérance, miséricorde, et humour .
C’est la vie, elle est comme ça, et merci à vous, Antoine, d’en parler comme ça.
aggie
3 janvier 2016 @ 11:38
enfant j’avais été très impressionnée par le récit de l’assassinat du duc de Guise dans une chambre du château de Blois, chambre visitée il y a 3 ans avec beaucoup d’émotion et la sensation de rattraper l’histoire
Claudia
4 janvier 2016 @ 17:06
Le son et lumière du château de Blois fait revivre l’assassinat du Duc de Guise…..Comme si on y était ou presque.
Denis
3 janvier 2016 @ 13:07
Je me demande si le portrait reproduit ici ne représente pas plutôt son frère aîné , le roi Charles IX…
jo de st Vic
3 janvier 2016 @ 13:11
Clément..j’ajouterai qu’il a fait un mariage d’amour avec Louise de Lorraine…un personnage méconnu dont l’histoire ne se limite pas a ses amitiés avec le duc de Joyeuse, un grand roi comme le disait Pierre de l’Estoile. Quand à S.Bern il a le mérite de faire connaitre des lieux historiques lors d’émissions a l’heure de « grande écoute »..ce qui n’est déjà pas si mal sur les écrans formatés par people et télé réalité….rien n’empêche par la suite cher le Danois d’ approfondir le sujet par des lectures, conférences ou visites …plus savantes
JAusten
4 janvier 2016 @ 20:35
Louise de Lorraine, la fameuse reine blanche de Chenonceau ?
Gustave de Montréal
3 janvier 2016 @ 13:34
Chabrier a composé un délicieux opéra-comique, Le Roi Malgré Lui, sur l’aventure de Henryk Walezy, éphémère roi de Pologne-Lituanie.
AUDOUIN
3 janvier 2016 @ 14:27
@Régine
Ce portrait, sauf erreur, n’est pas celui de Henri III, mais celui de son frère et prédécesseur Charles IX, d’après François CLOUET, peint en 1565.
AUDOUIN
Damien B.
4 janvier 2016 @ 06:46
Audouin et Denis, vous avez raison ce portrait représente Charles IX.
Philippe
4 janvier 2016 @ 08:04
C’est ce qu’il me semble aussi, mais j’avoue finir par m’y perdre un peu.
Clouet a fait le portrait des trois frères, et seul François est vraiment immédiatement reconnaissable. Pour les deux autres, c’est le même doute à chaque fois.
AUDOUIN
4 janvier 2016 @ 10:43
@Régine
Je voudrais souligner que le portrait de Charles IX reproduit ici est le reflet inversé de l’original, comme si le personnage se regardait dans un miroir ainsi que le prouve le port de la toque à aigrette. A la vue de l’image, on dirait que le roi la porte inclinée sur l’oreille droite alors que cette coiffure se portait inclinée sur l’oreille gauche, comme l’atteste d’ailleurs l’original du tableau attribué à l’atelier de François Clouet,
Cette oeuvre a été acquise par la Fondation Georges BEMBERG, Hôtel d’ Assézat à Toulouse. Elle est exposée dans la salle n°6.
Bien cordialement.
AUDOUIN
Mister M
3 janvier 2016 @ 17:44
Vous avez raison Clément, des lectures nombreuses sur Henri III m’ont permis de comprendre qu’il fut effectivement un grand roi de France. Il est dommage qu’on ait essayé de le discréditer avec des procédés peu avouables, les reproches sur son raffinement vestimentaires et ses amitiés viriles ont toujours flirté avec une homophobie outrageuse qui a servi à casser ce souverain. Il est grand temps de le réhabiliter…
Alain Golliot
3 janvier 2016 @ 20:55
Henri III grand Roi, Stéphane Bern, petit amuseur sans intérêt …
Robespierre
4 janvier 2016 @ 09:52
Stephane Bern n’est pas un petit amuseur sans intérêt, monsieur Alain Golliot. On pourrait dire cela si du début à la fin de ses émissions il se mettait en scène, ne montrait rien et n’invitait pas de grands historiens. Mais c’est un homme qui a fait de bonnes études et a de la culture et comme tous les gens intelligents il sait mettre en valeur ceux qui en connaissent plus que lui.
Vous, vous êtes pour moi un petit râleur sans intérêt.
Zorro
4 janvier 2016 @ 17:29
Les émissions de Stéphane Bern sont plaisantes. Mais ce n’est pas de l’histoire scientifique. C’est de l’histoire vulgarisée à son maximum. Ses émissions mettent en scène quasi toujours des rois ou des reines présentés comme les acteurs principaux de l’Histoire. Ce qui est une vision vraiment erronée de l’histoire car se sont souvent les peuples qui font l’histoire. Les anecdotes sur rois et les reines, c’est le sel de l’histoire (ça exhausse le goût, ça fait passer les repas indigestes) mais quand on ne fait que bouffer du sel, ça devient vite dégelasse.
Ensuite, il est vrai que Stéphane Bern a eu la sagesse (récente car ça n’a pas toujours été le cas) de faire intervenir des spécialistes dans ses émissions. Le problème est que le montage des émissions est tel que les historiens qui sont invités à exprimer leur point de vue pendant 30 minutes, sont au court du montage, rabotés au maximum de sorte qu’un historien commence une anecdote et qu’un autre la termine. Le but étant de présenter que les anecdotes croustillantes pour le public mais sans intérêt pour un connaisseur. Il faut surtout montrer les choses de manière consensuelle. Si tous les historiens sont d’accord sur les détails, alors c’est la vérité. L’essentiel n’est souvent pas abordé ou alors de manière hyper parcellaire (mais c’est peut être mieux ainsi finalement, ça évite de dire des conneries sur l’essentiel et d’être récupéré politiquement).
Si je me réfère à l’émission consacrée à Louis XIV, on a eu pendant 50 minutes le détail sur sa mort (énumération peu ragoutante de tous ses maux : ses fistules anales, de son trou dans la cloison nasale, etc.), 50 minutes sur ses maîtresses et sa vie sexuelle déclinante, et enfin 10 minutes sur le bilan de son règne (plus de 70 ans de règne résumé en 10 minutes) ! Ouahhh, ça c’est de l’histoire !
Non, désolé de casser un mythe, mais Stéphane Bern c’est bon comme apéro, mais si on veut creuser le sujet, il y a intérêt à lire au minimum les livres des historiens qui sont interviewés.
Zorro
4 janvier 2016 @ 17:33
dégueulasse pardon !
Pierre-Yves
5 janvier 2016 @ 09:48
Il n’y a aucun mythe à casser, Zorro; juste des points de viue à confronter.
L’émission sur Louis XIV à laquelle vous vous référez venait en écho du 300 ème anniversaire de sa mort (une expo sur ce thème est d’ailleurs visible au chateau de Versailles). Il y avait donc un angle bien précis, et il n’y a, du coup, pas à s’étonner que l’émission se soit attardée sur la santé du Roi et le récit de de son agonie et de son trépas.
Camille
5 janvier 2016 @ 11:54
Ces derniers temps, Stéphane Bern fait surtout intervenir des historiens, mais il fut un temps où se côtoyaient historiens, journalistes, médecins, psychologues, sexologues (!!) et écrivains. Pourquoi pas un médium tant qu’on y est ? Sans parler des erreurs courantes il y a 30 ans, mais qui ne sont plus d’actualité. L’émission sur Raspoutine en regorgeait. Je remercie au moins Bern d’avoir stoppé les débats entre-deux, où le petit groupe réuni passait son temps à se disputer sur telle vision personnelle.
Zorro
5 janvier 2016 @ 12:29
Quand vous dite qu’il y a des points de vue à confronter vous mettez tout sur le même plan. Ce qui pour moi est une erreur. Selon vous, Secret d’Histoire a fait son boulot de commémoration des 300 ans de la mort de Louis XIV en se concentrant sur l’angle bien précis de sa longue agonie. Pour moi, c’est un détail de l’histoire. Et c’est justement là où le bas blesse. Secret d’histoire prend les spectateurs pour des ignares en se concentrant quasi exclusivement sur les anecdotes croustillantes sans intérêt car périphériques. Se concentrer pendant 50 minutes sur les fistules anales du roi avec moult détail n’a aucun intérêt. En revanche, il aurait été plus intéressant de se concentrer sur les conséquences pour la royauté française de la mort de Louis XIV sans héritier apte à lui succéder ou en tout cas enclin à poursuivre sa politique. Le régent était un homme très capable qui a bien gouverné mais qui a totalement dévié l’œuvre politique de Louis XIV et a semé les germes de la Révolution française et de la fin de la royauté (ex. : le testament du roi cassé, montée en puissance du jansénisme, etc.). Bref, Secret d’histoire n’a pas fait le bilan du règne de Louis XIV ni de sa politique. Secret d’Histoire n’est pas très ambitieux pour ses spectateurs en choisissant l’angle du sensationnalisme. Ce n’est pas un point de vue, c’est la réalité.
Pierre-Yves
5 janvier 2016 @ 17:57
Zorro, ne vous emportez donc pas !
Je ne prétends rien et notamment pas que Secrets d’Histoire à bien fait son boulot sur le règne de Louis XIV. J’essayais juste de rappeler ce qui me semblait être le point de vue de l’émission et surtout son objectif.
Je comprends que si vous étiez à la tête de l’émission, vous en feriez quelque chose de bien plus sérieux et documenté. Franchement, ça m’irait très bien, mais encore faudrait-il que votre patron vous le permette. France 2 a besoin d’émissions capables d’intéresser le grand public, qui lui donnent l’impression d’apprendre quelque chose, divertissantes sans être dégradantes, et je suppose que ce que fait Stéphane Bern entre pile poil dans ce cahier des charges.
Gérard
5 janvier 2016 @ 23:10
Oui Pierre-Yves si Stéphane faisait ce que conseille nos amis d’une part ce ne serait pas son style, d’autre part ce serait sur Arte et peut-être en deuxième partie de soirée.
Ce sont des émissions tout public et qui incitent à lire et à voyager. En outre on y voit des aspects inconnus de certains monuments.
C’est aussi l’histoire qu’on n’apprend plus en classe et qui nous en avait donné le goût comme elle nous avait donné l’amour de la patrie comme elle l’avait donné aux enfants de l’immigration.
Zorro
6 janvier 2016 @ 09:50
Il me semble que vous êtes dans la résignation quand vous dites : heureusement que les émissions de Stéphane Bern sont là car « C’est de l’histoire que l’on apprend plus en classe ». Je trouve cela extrêmement problématique. Je ne vais plus démontrer que Secret d’Histoire est de piètre qualité. Pour moi le service public prend vraiment les gens pour des cons, car on les juge incapable de suivre un programme intellectuellement plus élevé. Dans les années ’70, les conférences de Henri Guillemin qui passaient à la télé en heure de pointe étaient suivies par des millions de téléspectateurs qui en redemandaient. Ce qui est très intéressant c’est que vous pointez du doigt l’échec de l’éducation nationale française et de sa mission de former les jeunes à l’esprit critique au profit des médias et de leur prêt-à-penser de masse. Secret d’Histoire n’est pas de l’histoire ; ce n’est pas davantage un programme qui incite à la réflexion, ni même à la curiosité, l’émission étant construite de telle manière que l’on a l’impression d’avoir épuisé le sujet quand arrive le générique de fin. En plus qui va faire l’effort de vérifier ce qui est dit sur internet après l’émission ? Personne. Ce n’est pas le but de l’émission.
Ogier le Danois
6 janvier 2016 @ 23:50
Oyez, oyez, il faut mettre du sel, mais ne pas faire de la malbouffe.
Zorro, je suis ébahi par votre sagesse, merci beaucoup, même si je ne suis pas si contraire à l’idée de « Marine présidente », parce que ça représente aussi un de ces mouvements « sous le radar » de ceux qui croient qu’une ordinance du roi / président peut mettre tout en ordre et ne comprennent pas que l’Histoire, c’est la lutte pour les ressources limitées.
Claudia
4 janvier 2016 @ 17:10
Les émissions de Stéphane Bern sont surtout prétexte à nous faire visiter des lieux historiques et de l’excellente vulgarisation. Certaines sont intéressantes, d’autres un peu moins, mais jamais je ne le qualifierais de « petit amuseur sans intérêt ».
Antoine
5 janvier 2016 @ 11:34
Les émissions de S. Bern ont le grand mérite de rendre l’histoire accessible à tout un public dont les connaissances en ce domaine sont réduites à leur plus simple expression. Il suffit de parler un peu histoire avec ses petits-enfants, même poursuivant des études longues, pour se rendre compte de leurs abyssales lacunes. Même si Stephan Bern « enfonce souvent des portes ouvertes » (pour nous), la plus grande partie des téléspectateurs découvre et apprend en regardant ses émissions qui ont par ailleurs le mérite de moins travestir l’histoire que ne le faisaient nos manuels scolaires.
Robespierre
5 janvier 2016 @ 18:54
Bien dit, Antoine.
Gérard
5 janvier 2016 @ 23:11
Oh oui Antoine…
bianca
6 janvier 2016 @ 14:47
Je suis sidérée de l’ignorance en matière d’histoire de nos jeunes aujourd’hui, en littérature également…(Andromaque au programme en première préparatoire d’une école d’ingénieur…!!!) par exemple !
Antoine
6 janvier 2016 @ 18:43
Comme vous avez raison, Bianca. De mon temps, on étudiait Andromaque en 4ème…
Camille
7 janvier 2016 @ 10:07
J’en sais quelque chose. J’ai 26 ans, passionnée d’Histoire russe depuis l’âge de 12 ans, et régulièrement j’entend des jeunes de mon âge (ou plus jeunes) parler du film d’animation Anastasia comme d’une histoire fictive. A aucun moment il ne leur était venu à l’esprit que le film était inspiré d’une histoire vraie. Récemment encore une jeune fille a proposé une vidéo sur ce film en démêlant la vraie histoire de la fiction et dans plusieurs commentaires des internautes ont expliqué avoir été surpris d’apprendre qu’Anastasia avait bien existé.
Enfin bon, venant d’une génération qui se mettait à rire en apprenant que je lisais des bouquins sur l’Egypte des Pharaons, plus rien ne m’étonne ! Et pourtant des jeunes gens cultivés tant sur les œuvres anciennes que récentes ne sont pas rares.
Vicky
3 janvier 2016 @ 22:42
Lorsque j’entends parler d’Henri III, je ne peux m’empêcher de penser au personnage d’Alexandre Dumas dans la Dame de Monsoreau et surtout au monument d’anthologie qu’était Chicot.
Jean Pierre
4 janvier 2016 @ 12:48
Et moi à la Reine Margot (tiens encore Dumas !) dans le film de Chereau c’est Pascal Gregory qui tenait le rôle.
Vicky
4 janvier 2016 @ 19:10
Et Isabelle Adjani qui tenait la tête ! Alexandre Dumas le mal aimé… A l’étranger, par contre, il s’en sont beaucoup inspirés !
Leonor
5 janvier 2016 @ 11:03
Est-ce exact, Vicky, qu’Alexandre Dumas soit mal-aimé ? ( question non polémique). Dites-m’en plus sur votre sentiment sur le sujet, s’il vous plaît.
Ses livres sont pourtant fabuleux pour rendre des jeunes accro à la lecture . Des épopées pareilles ! Mes fils se sont en leur jeune temps offert des journées complètes de lecture, en vacances, avec Dumas, entre autres. Ils ne consentaient à en émerger de temps en temps que pour cause de ventre creux !
Camille
5 janvier 2016 @ 11:56
Je ne connais plus beaucoup de jeunes qui lisent les œuvres de Dumas, en général ils s’intéressent à la lecture d’une autre manière. Mais son Comte de Monte-Cristo est toujours assez apprécié des 25-30 ans.
Vicky
5 janvier 2016 @ 18:09
Leonor, je vous ai répondu un peu plus bas.
Francois
4 janvier 2016 @ 06:11
Henry III Roi méconnu mérite une réhabilitation de sa vie
Philippe Erlanger s’y appliqua déjà dans sa biographie
Il eut à faire face aux guerres de religion aux jalousies terribles
De sa famille à l’emprise de Catherine de Médicis aux prétentions des grands
Et Quoiqu entouré de jeunes gens gens du royaume il avait une épouse
à qui il essaya en vain de faire un enfant sans hélas jamais y parvenir
Il fut un des rois qui dépensa le plus pour les fêtes
Il vivait dans un luxe excessif son lit etait en or massif
Vicky
5 janvier 2016 @ 17:58
Leonor, lorsque je disais mal-aimé et ma réponse est également non polémique, un avis étant par définition subjectif, c’est parce que je trouve que dans certaines institutions, il est toujours relégué loin derrière nombre d’autres écrivains français. Si je ne dénie pas la qualité de ces auteurs, je trouve dommage qu’on ne lui rende pas sa juste place, d’autant plus que son style et ses histoires, comme le montre d’ailleurs l’exemple que vous venez de citer, incite beaucoup plus les jeunes, et les moins jeunes d’ailleurs, à se plonger dans la lecture de ses ouvrages. Et même si ses intrigues jouent avec l’histoire, ils sont également une porte d’entrée pour y pénétrer. Je trouve également qu’il inspire beaucoup plus d’auteurs étrangers (et je pense notamment à « La neuvième porte ») que d’auteurs français. Et c’est bien dommage !
Leonor
8 janvier 2016 @ 20:26
Merci d’avoir répondu, Vicky. Nos avis sur la question se rejoignent.
Quand vous dites » (… ) il est toujours relégué loin derrière nombre d’autres écrivains français » , cela éveille en moi ces remarques :
Il y a quelques décennies, le » nouveau roman » et ses papes et papesses ont à mon avis fait des ravages . Il aurait fallu ne plus raconter d’histoires : c’était d’un ringard, ma chère ! Il fallait » déconstruire » la langue.
Mais … Mais c’était devenu illisible, rasant , insupportable. Tout plaisir enfui.
Interdit de lire Clavel, par exemple, ou alors, » en cachette ». Indisible en tout cas dans les milieux intello-prout.
Même problème dans le cinéma, avec la » Nouvelle Vague » , surtout J.Luc Godard.
Même problème en musique : obligation de s’emm….. comme un rat mort à l’audition des productions de Boulez. La vraie musique actuelle c’est le rock.
Résultats :
Le Nouveau Roman a été une impasse. Les auteurs se sont réfugiés dans le roman policier . Ca a été une floraison.
Au cinéma, heureusement, Bébel a compris assez vite , et il y a eu Truffaut.
Et la vraie musique contemporaine, celle de notre époque, c’est le rock.
Je sais mes remarques iconoclastes, pour l’establishment culturo-bobo-parigot .
Mais les oukazes des tyrans culturels ne font qu’anéantir le plaisir, la jouissance de lire ce qu’on veut, où on veut, d’écouter de la musique qui swingue, et de rire aux larmes au cinéma.
Donc, mort aux oukazes !
Cordialement, Vicky.
Gérard
5 janvier 2016 @ 23:13
Il y eut des fausses couches hélas.
Dame Tartine
7 janvier 2016 @ 08:37
Comme quoi, malgré un lit en or massif…
jo de st Vic
4 janvier 2016 @ 09:32
Alain Golliot….Je me fiche de S. Bern…toutesfois -je me répète- il ouvre certaines portes de chateaux, palais, archives etc….cela change des émissions people , discours d’experts en tout et autres jeux débiles….rien ne nous empêche de « completer » par des conférences, des visites etc…Fontainebleau, Blois, Chantilly bien sur et François Clouet…
Robespierre
4 janvier 2016 @ 09:57
On n’a aucune preuve de l’homosexualité de Henri III, mais on sait qu’il voulait être entouré de gens qui l’aimaient et les « mignons » l’aimaient à la folie et se seraient fait hacher menu pour leur roi. La caractéristique des mignons d’après ce dont je me souviens c’était cette fidélité absolue jusqu’ à la mort. Jacques Clement a raccourci son règne, mais vu qu’il n’aurait pas eu de descendance, Henri IV serait de toute façon monté un jour sur le trône.
Kalistéa
4 janvier 2016 @ 19:19
sans compter cher Robespierre, que Henri III au moment de son assassinat, était très malade.Rongé depuis l’enfance par une tuberculose généralisée comme tous les enfants de Catherine de Médicis à l’exception de Margot, il n’avait plus que peu de temps à vivre. Et comme vous le dites , le robuste Henri de Navarre était l’héritier. Les Guise voulaient le trône de France qui ne cessait de leur échapper , et ils prétextaient la religion réformée de Navarre pour vouloir l’écarter du trône.Là encore ils échouèrent , surtout après l’éxécution du duc Henri de Guise chef de la ligue , et la conversion du Navarrais..
clement
4 janvier 2016 @ 10:25
Ce portrait est celui de Charles IX …..En effet ,Henri III a fait un mariage d’amour, ce qui était rare à cette époque ,il a vu en Louise de Lorraine-Vaudémont une jeune femme tendre ,douce qui saurait le soutenir dans ses moments de découragement ;malgré sa discrétion, elle sut ,aux moments graves de la monarchie, se montrer à la hauteur des événements ,elle sut déjouer le plan des Guise qui voulaient déposer le roi au moment de la journée des barricades et bien que cousinant avec cette redoutable famille ,elle prit toujours le parti de son mari . ….Elle vécut le drame de la stérilité qui a fait s’éteindre la branche des Valois ……Le jour de son assassinat ,le roi a désigné Henri de Navarre comme son successeur ,il avait encore assez de lucidité et d’intelligence pour reconnaître que le Béarnais serait le seul a pouvoir rétablir la situation dans le pays .
La reine Louise vécu 11ans dans le souvenir de son mari ,inconsolable,et mourut en 1601 à Moulins .
Détail étonnant , après diverses pérégrinations de son corps :le couvent des Capucines à Paris où on découvrit sa tombe par hasard au moment du percement de la rue de la paix bien après la révolution ,son cercueil fut conduit au Père Lachaise sur ordre de Napoléon ; c’est Louis XVIII qui ordonna son transfert à st Denis où elle repose encore aujourd’hui sous une dalle de marbre noir avec cette inscription : Louise de Lorraine reine de France et de Pologne .
C’est une des rares personnes royales à avoir évité la profanation révolutionnaire ,elle repose bien à côté des restes de Louis XVI , Marie-Antoinette ,Louis XVIII …..
Kalistéa
5 janvier 2016 @ 09:54
Alors , cher Clément, il y a de grandes chances qu’on voie un jour le « roi de France » Luis- Alfonso Borbon Martinez, venir se recueillir avec moult photogtaphes sur cette modeste tombe d’une reine de France fort aimée de son époux !
(ceci dit sans « haine », ni « fiel » , » venin », d’aucune sorte : Une remarque pour rire tout simplement !)
Gérard
5 janvier 2016 @ 19:14
En fait comme toutes ces tombes sont à côté les unes des autres il s’est forcément déjà recueilli devant celle de Louise de Lorraine qui voisine avec les autres tombes de marbre noir de Louis XVI, de Marie-Antoinette, de Louis XVIII et celle de Louis VII ramenée en 1817 de l’abbaye cistercienne de Notre-Dame de Barbeau, comme du tombeau vide destiné à Charles X.
On ne sait exactement où fut d’abord inhumée à Moulins en 1601 la reine, peut-être dans l’actuelle cathédrale. Elle fut transportée en 1606 dans le couvent des Capucines de la rue Saint-Honoré de Paris qu’elle avait fondé. En 1688, elle fut déplacée dans le couvent de la place Vendôme où on la déposa dans le caveau des religieuses en dessous du chœur. Ses entrailles furent déposées dans le cloître de l’abbaye du Val-de-Grâce.
La deuxième chapelle des Capucines à Paris où Louise reposait fut détruite en 1806 pour le percement de la rue de la Paix. C’est là que les ouvriers découvrirent une grande caisse rectangulaire en plomb qui n’avait jamais été ouverte depuis l’inhumation.
Sur la plaque une épitaphe était gravée en lettres rouges encadrées par une bordure de larmes et de croix de Lorraine avec des armes d’or à la bande de gueules chargée de trois alérions d’argent au lambel d’azur en chef brochant sur le tout. On lisait : « Cy gist Louyse de Lorraine Royne de France et de Pologne qui décéda à Moulins l’an mil six cens un et laissa vingt mil escus pour la construction de ce couvent, que Marie de Luxembourg Duchesse de Mercœur sa belle-sœur a faict bastir, l’an mil six cens cinq. Priez Dieu pour elle. »
L’empereur Napoléon fit acheter alors une concession au Père-Lachaise entre le chemin Suchet et le chemin Abadie, à l’endroit où l’avenue des Acacias fait un coude pour rejoindre l’allée transversale n° 1. Elle était ainsi sur la droite dans le massif 29 (actuellement 38° division) et elle a été remplacée depuis par la tombe Rouillé du Coudray.
« Le 16 janvier 1817, à 3 h de l’après-midi, en présence de M. de Lalane, conseiller d’État, de M. Jalabert, premier vicaire de la métropole, d’un aumônier du roi, du curé de Charonne, on commença à procéder à l’exhumation du corps de Louise de Lorraine. Elle dura jusqu’à 7 h du soir.
Le cercueil fut trouvé entier. On l’ouvrit. C’est alors que l’on découvrit un squelette complet. Les ossements furent déposés dans un cercueil neuf.
Puis le cortège se mit en marche : deux détachements, l’un des Gardes du corps, l’autre de Dragons du Roi, formaient l’escorte. Très tard dans la nuit, à la lueur des flambeaux, le cortège arriva sous les voûtes de l’abbatiale de Saint-Denis. Le clergé entonna le psaume des morts devant le catafalque. Après le Dies irae chanté en sourdine, l’absoute fut donnée et le cercueil pénétra dans la crypte au bruit des cloches interrompu seulement par les versets de l’hymne de la douleur et de l’espérance. Il fut déposé provisoirement dans l’ancien caveau de Turenne qui allait bientôt devenir l’ossuaire des rois en 1817. Puis la dépouille de la reine Louise fut transférée dans la crypte centrale, son cercueil reposant sur des tréteaux. Vers 1970, l’architecte Jules Formigé fit transférer les cercueils dans un caveau sous la crypte centrale. Depuis, la reine Louise de Lorraine, veuve du roi Henri III, y repose …» (http://saintdenis-tombeaux.forumculture.net/t288-le-cercueil-intact-de-la-reine-louise-de-lorraine-epouse-du-roi-henri-iii). Il s’agit du forum d’Alexandre Lenoir…
La reine avait pris pour emblème pendant son veuvage un buisson de myrte, symbole d’immortalité, avec la devise : « Nostra sed in tumulo » (Il est mien, mais dans le tombeau).
Gérard
5 janvier 2016 @ 23:16
Lire ramené pour Louis VII.
Leonor
4 janvier 2016 @ 10:27
Appris plein de choses en lisant Clément et Kalistéa. Je ne savais quasiment rien au sujet de ce roi-là. Merci.
Vicky
4 janvier 2016 @ 17:30
Au sujet de Louise de Vaudémont, Simone Bertière a écrit une excellente chronique sur les reines de France. Elle y figure, il me semble, dans le tome III ou IV, celui qui concerne de facto Catherine de Médicis. Elle y développe un point de vue très intéressants sur des femmes qui furent parfois oubliées ou alors décriées, bon parfois aussi encensées…
Vicky
4 janvier 2016 @ 17:37
intéressant sans s. Quant à l’émission de Stéphane Bern, je ne suis certes pas historienne, mais l’exercice me semble assez réussi, eu égard au contexte, car il ne faut pas oublier qu’il a certainement des contraintes d’audimat que n’avaient pas ses prédécesseurs.
Kalistéa
5 janvier 2016 @ 09:58
Merci à vous Léonor, cela fait plaisir de temps en temps d’entendre dire qu’on est appréciée , surtout quand vous êtes souvent prise à parti , avec des remarques stupides sur votre prétendue « méchanceté » !…
Mais dites-moi , « Léonore je vous adore « , c’était vous?…
Leonor
5 janvier 2016 @ 11:13
» Léonore je vous adore » : ? euh….. C’était quoi, déjà? Non, Kalistéa. Je ne vois pas de quoi ‘il s’agit, et en tout cas, non, ce n’était pas moi.
Vous savez, pour ce qui est d’être prise à parti, ça m’arrive aussi.
Ca peut être blessant, , mais mieux vaut relativiser. D’autant que la rédaction sur net ne permet tout de même pas toutes les nuances d’expression orale et physique d’une rencontre réelle, et peut générer des malentendus.
Nous nous sommes pas mal empoignées par le passé, Kalistéa. Mais voilà, comme nous sommes à peu près aussi tranchante (*), aussi gnack et parfois aussi fumasse l’une que l’autre, nous nous retrouvons, dans tous les sens du terme, et c’est très bien comme ça.
Bonne année à vous. A bientôt.
(*) problème orthographique : dans ce cas, met-on ces adjectifs au singulier ou au pluriel ? les deux me font mal aux yeux. Alors ?
Kalistéa
5 janvier 2016 @ 19:07
Je ne me souviens pas de nos « empoignades » , chère Léonor , mais de toute façon , moi c’est toujours pour rire un bon coup que je « m’empoigne »!!
…Il y a déjà quelques années un correspondant appelait les intervenantes « ma déesse » et leur disait qu’il les adorait…celà avait eu pour effet qu’il avait derrière lui toute une escouade de femmes de tous âges éperdues d’amour qui le suivaient dans ses débordements quand il m’apostrophait par exemple parce que je me moquais du faux duc d’Anjou de qui il était fort féru…
jusqu’à ce qu’elles se rendent compte qu’il ne s’agissait que d’un pitoyable vieillard bien sympathique le pauvre , dont le petit-fils facétieux ,une vraie petite peste , faisait les réponses enflammées.
Leonor
6 janvier 2016 @ 09:48
C’était Hubert, Kalistéa.
Et Hubert était charmant.
Ce qui est toujours bon » à prendre » dans notre monde de brutes ( pardon aux messieurs du site, à exclure, bien sûr, de cet adjectif-substantivé ).
Si jamais Dieu lui a prêté vie, et qu’ il nous lit , je lui adresse mes pensées les plus amicales .
Kalistéa, moi aussi , c’est « pour rire un bon coup « » que j’écris ici .
Sauf évidemment quand je pique une vraie rogne ! Et quand l’acidité de vos remarques ou des miennes fait grincer des dents, ou que choque mon vocabulaire dûment choisi, ça peut être encore plus drôle, bien que ce ne soit pas le but .
Leonor
6 janvier 2016 @ 10:05
Message précédent parti non fini >>> Suite :
Surtout, le site de dame Régine est un lieu de rêve, parfois de beauté, et d’échanges. C’est surtout cela qu’on vient y trouver, non ?
Avec moult informations historiques, généalogiques, etc .
Continuons à échanger , Kalistéa. Que je vais appeler » chère Kalistéa » .
Déesse Kali, vous êtes unique et irremplaçable.
Leonor
5 janvier 2016 @ 10:51
Au moment où mon » merci » précédent a été posté, Michel , Zorro, Clément ( j’oublie qui ?) n’avaient pas encore été publiés. Donc, extension à mes remerciements !
clement
4 janvier 2016 @ 10:55
Henri III avait certes un côté inverti ,mais il faut mettre au point l’expression » mignons » .Ces hommes constituaient la garde rapprochée du souverain ; c’était de redoutables bretteurs faisant un rempart de leur corps au monarque, prêts à dégainer à la moindre escarmouche dans une époque où l’assassinat était monnaie courante même au Louvre.Le roi en faisait ses amis , les récompensait de leur service en leur offrant des charges et des honneurs ,la plupart étaient mariés …..Henri IV en avait aussi ….
clement
4 janvier 2016 @ 11:10
la personnalité qui prit pour devise-rien ne m’est plus, plus ne m’est rien- fut la duchesse d’Orléans, née Valentine Visconti, fille du duc de Milan après l’assassinat de son mari Louis d’Orléans ,frère de Charles VI par le duc de Bourgogne,rue Vieille du Temple .Cet assassinat fut à l’origine de la guerre civile en France entre Bourguignons et Armagnacs.Elle fut la mère de Charles dOrléans plus connu comme poète que comme duc ….
clement
4 janvier 2016 @ 11:23
S Bern présente toujours des émissions de grande qualité ,il nous fait visiter des lieux que nous ne soupçonnons pas ,il sait allier la grande histoire à l’anecdote et je doute qu’il se cantonne à nous décrire Henri III comme quelqu’un jouant au bilboquet toute la journée !
Gérard
4 janvier 2016 @ 16:34
Merci de vos observations pertinentes Clément même si votre nom ne porta pas bonheur à Henri III… Mais j’imagine que vous n’êtes pas de la famille du « méchant moine ».
Robespierre
5 janvier 2016 @ 09:51
Vous parlez d’or, Clément !
Gérard
4 janvier 2016 @ 16:30
Après toutes ces années on peut se dire, il me semble, que la sexualité du roi Henri III n’est certes pas la seule chose qui puisse nous intéresser en lui et on a rappelé plus haut que grands furent ses mérites.
Il est probable que l’on ne saura jamais la vérité, qu’il faut tenir compte de ce qu’en son temps l’amitié était hautement affichée et n’avait pas de ces pudeurs sous lesquelles on la dissimule quelquefois aujourd’hui. C’était un ami très sincère.
Il aima aussi beaucoup la reine et elle l’aimait, il eut cependant beaucoup d’aventures féminines mais qu’il tentait de dissimuler pour ne pas la peiner. Il aimait s’entourer de beaux jeunes gens d’une grande coquetterie mais très virils et braves au combat. Les amours féminines ou les mariages de plusieurs d’entre eux sont connus.
Peut-être eut-il une double sexualité et ses ennemis avaient intérêt, dans cette époque troublée et compte tenu des sentiments du temps, à en répandre l’idée.
À l’inverse par la suite il n’aurait pas convenu que l’on admît qu’un roi au surplus très chrétien soit bisexuel.
Il serait aujourd’hui aussi vain de dire qu’un roi de France n’a jamais pu être homosexuel que de dire qu’Henri III de par son entourage et sa manière de se vêtir l’était nécessairement.
Il avait aussi une foi ardente et une très forte conscience du péché, celui-là éventuellement ou un autre.
Incontestablement ce fut une personnalité très complexe mais qui ne se réduit pas à sa seule vie privée même si à certains égards les combats intérieurs qu’il a pu mener ont dû être rudes.
clement
4 janvier 2016 @ 18:01
Excellent Auber votre remarque sur mes remords , pourtant je vous assure que ce n’est pas moi qui ai assassiné le roi Henri III !
Violette
4 janvier 2016 @ 18:17
Merci pour toutes ces précisions. Je regarderai l’émission avec plaisir car j’aime particulièrement cette époque.
Voici des détails sur la visite du roi à Venise.
https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00550971/document
JAusten
4 janvier 2016 @ 19:54
c’est après avoir lu les commentaires, que j’attends avec une impatience non dissimulée un extrait du livre que personne n’aura jamais sauf Dominique Charenton !
clement
5 janvier 2016 @ 13:13
Sachez pourtant Gérard que je n’ai jamais voulu aucun mal à ce pauvre roi qui aurait pu gouverner magnifiquement dans un contexte plus serein ; je voudrais toutefois me dédouaner du meurtre dont on m’accuse injustement ici car Clément est mon patronyme de femme mariée et veuve donc tous les torts sont à la charge de mon défunt mari (à condition qu’il ait un nommé Jacques dans ses ascendants et que celui-ci ait été moine !!! )
Gérard
5 janvier 2016 @ 18:16
Après tout ce temps la clémence vous aurait été acquise d’autant que certains hommes d’Église avaient peut-être armé le bras de l’assassin.
aubert
7 janvier 2016 @ 15:03
Bravi pour l’humour dont vous faites preuve dans votre réponse.
Avant de vous marier aviez-vous pris des renseignements qui ne vous ont pas rapporté cette ascendance monachico-assassine ou seul l’Amour a t-il guidé votre choix. ?!!!
clement
5 janvier 2016 @ 13:31
A ce propos, Clément fut l’innocent bras armé d’un groupe de moines ligueurs (probablement à la solde des Guise) et dont le Révérend s’appelait le père Bourgoin , prieur du couvent auquel appartenait j Clément,ce Père fut jugé ,exécuté puis brûlé …
Clément lui fut tué par les Mignons dans la pièce-même où il avait frappé le Roi à st Cloud
Zorro
5 janvier 2016 @ 13:33
Pour ceux qui veulent se divertir avec un téléfilm de qualité sur le sujet, je vous conseille le téléfilm en deux parties « Catherine de Medicis » d’Yves-André Hubert (1989) avec la grande Alice Sapritch dans le rôle titre (c’était d’ailleurs un de ses derniers rôles) !
Le DVD est disponible sur internet !
C’est un peu fantaisiste sur le plan historique mais il y a du contenu et des bons acteurs !
aubert
5 janvier 2016 @ 14:01
Après lecture des nombreux commentaires j’ai l’impression que beaucoup pensent inconvenante la possible homosexualité d’Henri III, sous-entendant par là qu’un bon roi ne peut être de ce côté.
Plusieurs d’entre nous, régulièrement, ne vont-ils pas jusqu’à « assassiner » le Prince de Galles même la reine d’Espagne à partir des mêmes critères moraux.
Leonor
6 janvier 2016 @ 00:50
Hors toute question de » morale » ou autre de même genre, si j’ose dire, convenons que l’homosexualité d’un roi ou d’une reine aurait quand même posé au moins un problème : la perpétuation de la dynastie.
Le souverain devait procréer, devoir premier, le plus vite possible et le plus abondamment possible, pour cause de mortalité infantile.
Regardez comme les commères que nous sommes guettent les grossesses royales et princières, encore aujourd’hui .
Bien sûr, le trône pouvait passer au frérot, au cousin, au neveu, ( mettre au féminin dans les pays autres que la France), mais c’était considéré comme un pis-aller, cf. les problèmes autour des branches cadettes ou latérales.
:
Zorro
6 janvier 2016 @ 12:03
Mais cessons de toujours tout ramener à la sexualité.
Les homosexuels ne sont pas stériles (ni leur femme qui pouvait très bien aller voir ailleurs, ex. Catherne II de Russie). Prenez l’exemple de « Monsieur » le duc d’Orléans qui a eu des enfants de ses deux épouses. La tendance sexuelle d’un roi est une donnée secondaire de l’histoire.
aubert
6 janvier 2016 @ 17:20
Vous oubliez Léonor que les exemples existent de princes qui malgré leur sexualité ont eu des héritiers. Le duc d’Orléans frère de Louis XIV en est un exemple. Et beaucoup sur ce site apprécient sa descendance.
Leonor
8 janvier 2016 @ 20:46
J’entends bien ce que vous écrivez, Zorro et Aubert
( accessoirement, je vous signale quand même avec un sourire que ce n’est pas moi qui ai entamé la discussion sur la sexualité comme ci ou comme ça de ce roi !).
Et évidemment, je sais bien que » Monsieur » et d’autres, etc – et vous oubliez Louis XIII – n’ont pas été empêchés de procréer.
Dire si ç’a été par plaisir , par amour ou par obligation , bien malin qui saurait le dire.
Crûment dit : qu’on soit homme ou femme, copuler par obligation, avec l’autre sexe donc , alors que tout dans votre être vous porte vers le sexe semblable au vôtre, évidemment que c’est possible (*). Possible. Mais heureux ? Epanouissant ? Mes copains directement concernés me confirment qu’évidemment, non. Bien sûr, d’autres cas existent.
(*) soyez assez gentils, les amis, de ne pas me prendre pour une naïve demeurée- édulcorée, ma vie en a vu des vertes et des pas mûres , et mes fréquentations et mes amitiés sont diverses , OK ?
Gérard
5 janvier 2016 @ 18:19
Je ne sais pas ce que vous voulez dire à propos du prince de Galles et de la reine d’Espagne mais en tout cas en ce qui concerne la possible homosexualité d’Henri III elle ne peut plus être raisonnablement aujourd’hui ni un sujet d’opprobre ni un sujet de sarcasmes, elle peut être tout au plus un fait historique si elle est démontrée.
aubert
6 janvier 2016 @ 17:31
Je veux dire que régulièrement ici les qualités du Prince de Galles sont mises en doute sur le simple fait qu’il a trompé sa femme et que les propos de certains sont un véritable assassinat moral. Du même type que celui pratiqué par la Princesse Diana considérant lors d’un entretien que le prince n’avait pas les qualités d’un roi.
Il en est de même pour la reine d’Espagne dont on cherche à saper le crédit avec des rumeurs auxquelles à plusieurs reprises il a été ici fait référence.
Sur ce site, les parangons de vertu ne manquent pas et puisque vous vous référez souvent à la foi chrétienne vous devez constater que ces mêmes parangons ignorent la charité et le pardon.
Gérard
7 janvier 2016 @ 03:29
Vous avez cent fois raison Aubert surtout en cette année du jubilé de la Miséricorde et le pharisaïsme fait encore des ravages.
clement
6 janvier 2016 @ 11:04
Au sujet d’un dauphin tant attendu ,en signe d’espérance après de nombreuses fausses couches ,la reine offrit un jour à son mari une médaille d’or où l’on pouvait voir un dauphin qui nageait dans la mer ….Dès les premières années de son mariage ,la reine adopta pour devise :regarde-moi et l’on me regardera !
Francine du Canada
6 janvier 2016 @ 14:56
Vous avez raison Antoine, la bisexualité est beaucoup plus répandu qu’on ne le croit. J’ajouterai que la sexualité, pratiquée en dehors d’une relation amoureuse et affective, n’est que de la pure mécanique et quelqu’un (homme ou femme) qui saurait stimuler les zones érogènes d’un(e) partenaire arriverait assurément au coït. Honi soit qui mal y pense! ;-) FdC
Ogier le Danois
6 janvier 2016 @ 22:54
Vous êtes très sensible, Francine, mais n’oubliez pas que l’amour et l’affection sont à partir des sentiments, juste comme le désir, qui dépend de notre plus grande zone érogène : l’imagination !
Quand je, homme pour la plupart homoséxuel, lis les mots de Ronsard, que les Mignons (fringants :-) « lui prêtent tour à tour, leurs fesses rebondies, et leurs cus, blancs de chair, de tous poils découverts » je sens le même désir que je épreuve en écoutant les Cowboys fringants chanter leur mélancolie. (Pardonnez, mais leur français canadien me sonne tant délicieusement paillard comme les rabelaiserie de Ronsard :-)
Ça n’est pas de la mécanique des zones érogènes strictement, mais peut-être un désir de se voir confirmé soi-même par quelqu’un qui est le même, mais aussi un autre ?
Ogier le Danois
6 janvier 2016 @ 23:19
La France sous « l’ancien régime » :
http://p3.storage.canalblog.com/34/72/717953/50392897.jpg
:-)
Une de mes prémières images de la France (d’un livre sur la France quand je lisais, d’alors petit gosse, rêvant de Versailles et Fontainebleau, tout à fait comme Franck Ferrand).
Ogier le Danois
6 janvier 2016 @ 23:25
Un livre en norvégien, traduit de l’anglais, il faut préciser.
Ogier le Danois
7 janvier 2016 @ 01:03
Ne voulant me pas comparer trop au roi Henri III (même si j’aimerais avoir ses mignons), je peux constater que je, en tant que homoséxuel, souvent donne une impression divergeante (voire mes opinions sur Stéphane Berne et « Marine présidente ») détésté par les conservateurs ainsi que les radicaux, similaire à l’epitaphe d’Henri III. Par example je préfère une ligne politique mêlant celles du Front national et des Verts. Je trouve Marine Le Pen ainsi que mon compatriote Eva Joly magnifiques et je voudrais bien un tel « régime de femmes », conservateur ainsi que libéral. Je apprecie Houellebecq ainsi que Foucault et je sens une envie de voir les hommes puissants punis et les femmes maternelles au pouvoir. Contrairement à beaucoup d’hommes, je ne sens aucune envie de manier les (jeunes) femmes, mais je sens un fort dégoût quand elles s’accommodent d’hommes. On peut peut-être dire que je suis une éspèce d’homme chauviniste manquant la solidarité avec mon propre sexe, qui est la fondation du patriarcat.
Y se trouve peut-être un peu de l’énigme de ce roi ou d’autres rois homoséxuels ?
Antoine
7 janvier 2016 @ 18:15
Ogier, votre fraîcheur et votre innocence me stupéfient. Je rends aussi hommage à votre franchise et serais désolé qu’elle vous attirât quelques retours de bâton… J’apprécie aussi Houellebecq et Zemmour car ils dérangent un système dont les Français ne veulent plus. Et je reconnais à Mme Le Pen une utilité certaine en faisant bouger les lignes. Mais je ne suis pas certain que le salut vienne de ce côté…
Kalistéa
7 janvier 2016 @ 21:02
Ah! Dame tartine, je suis de tout coeur avec vous , si vous voyez ce que je veux dire.!
Leonor
8 janvier 2016 @ 20:50
A l’heure qu’il est, pas encore eu le temps de lire tous vos commentaires, les amis. Il en soulève des thèmes, ce roi-là !
A plus tard. Là, il faut que j’aille arroser mes plantes et mon jardin secret.