Le mikado a l’air réjoui ! Mais pauvre gentille impératrice, qui aime tant les délicats haïkus, l’élevage des vers à soie, et la musique classique .
Quoique … intelligente comme elle est, elle prend sans doute la situation avec humour.
Je comprends ce que reprėsente le sumo pour les japonais, un peu comme les corridas en Espagne si je peux me permettre, alors voilà une raison pour le couple impérial d’assister à un tournoi. Mais merci pour moi.
Hors sujet mais très intéressant pour ceux qui s’intéresse à la famille impériale. Sur le site Monarchies Asie Pacifique, on peut lire que le gouvernement japonais va, après les élections, réunir des experts afin de voir comment remédier à la diminution inexorable des membres de la famille impériale, diminution liée notamment à l’exclusion des princesses qui se marient. Si rien n’est fait, à moyen et long terme, la famille impériale se restreindra au jeune prince Hisahito d’Akishino …Cette situation préoccupe l’empereur Akihito et il aimerait, dit-on, qu’une solution soit trouvée sous son ère bien qu’il ne dispose en la matière d’aucun droit d’initiative. Selon les informations actuelles, le panel d’experts devrait plancher sur la possibilité pour les femmes de la famille impériale de ne pas la quitter une fois mariée et de pouvoir fonder de nouvelles branches, dans un souci de continuer à assurer un certain nombre d’engagements officiels. »
Il y a définitivement un problème de « reproduction » dans la famille impériale si on continue d’exclure les femmes. L’empereur ã raison d’être préoccupé. Peut-être verra-t-on enfin évoluer la situation de la femme dans cette famille.
Merci Corsica.
En novembre 2011, le gouvernement du premier ministre Noda Yoshihiro a annoncé qu’il allait commencer à examiner les mesures à prendre pour permettre la création de maisons féminines de la famille impériale, une démarche qui permettrait aux princesses impériales de ne pas perdre leur statut même après leur mariage…
L’Agence de la famille impériale, qui est responsable de la gestion administrative de la famille impériale a demandé au gouvernement d’examiner ce problème sans tarder.
source ; nippon 2011
En 2012, le gouvernement de Noda Yoshihiko — premier ministre et président du Parti démocratique du Japon (PDJ) — a fait le point sur les problèmes posés par la création de branches collatérales de la maison impériale, après avoir consulté des spécialistes et des partenaires sociaux. À l’époque, la solution qui paraissait la plus réaliste et la plus populaire était que les trois petites filles de l’empereur Akihito — la princesse Aiko, fille du prince héritier Naruhito et les princesses Mako et Kako, filles du prince Akishino — continuent à faire partie de la maison impériale même après leur mariage et qu’elles fondent chacune une branche collatérale qui conserverait son statut impérial pendant une seule génération.
Mais à la fin de l’année, le PDJ a perdu les élections et le Parti libéral-démocrate (PLD) a repris le pouvoir. Le premier ministre Abe Shinzô, qui ne cache pas son opposition à l’accession des femmes au trône et à la filiation matrilinéaire, ne s’est absolument pas intéressé à cette question. Tant et si bien que les inquiétudes de l’empereur Akihito se semblent pas prêtes de prendre fin.
De nouveau en août 2014 lors du mariage de la princesse Noriko.
Après le mariage de la princesse Noriko, la maison impériale ne comptera plus que vingt membres, l’empereur Akihito y compris. Cinq d’entre eux sont susceptibles de succéder au souverain actuel dans l’ordre suivant : (1) le prince héritier Naruhito (54 ans, fils aîné de l’empereur Akihito) ; (2) le prince Akishino (appelé aussi Fumihito, 48 ans, fils cadet de l’empereur Akihito) ; (3) le prince Hisahito (7 ans, fils du prince Akishino et petit-fils de l’empereur Akihito) ; (4) le prince Hitachi (appelé aussi Masahito, 78 ans, fils cadet de l’empereur Shôwa et frère de l’empereur Akihito) ; (5) le prince Mikasa (appelé aussi Takahito, 98 ans, quatrième fils de l’empereur Taishô, le père de l’empereur Shôwa, et frère cadet de ce dernier).
Un empereur très préoccupé par l’avenir
L’empereur Akihito, sur le trône depuis le 7 janvier 1989, est le premier à redouter que la lignée impériale japonaise ne s’éteigne. « La question de la pérennité de la lignée impériale a toujours été un sujet qui a retenu toute son attention », explique Watanabe Makoto, grand chambellan de la maison impériale pendant plus de dix ans, jusqu’en 2007. « Sa Majesté est si préoccupée par ce problème que certaines nuits, il lui arrive de ne pas trouver le sommeil. »
L’Article 4 de la Constitution de 1946 stipule que l’empereur « n’a pas de pouvoirs de gouvernement » ce qui lui interdit de changer comme il le souhaiterait les lois régissant la maison impériale. L’empereur Akihito en est donc réduit à continuer à supporter la crise qui affecte sa propre famille sans pouvoir faire quoi que ce soit.
D’ici dix à trente ans, la maison impériale risque donc de ne plus compter que cinq membres à savoir, le prince héritier Naruhito et la princesse héritière Masako, le Prince Akishino et son épouse la princesse Kiko, et le prince Hisahito.
-Nippon août 2014.
Espérons que ce nouveau projet se réalisera bientôt.
J’ai lu en effet un article à ce sujet.
La situation actuelle est bloquée et la débloquer prend un temps fou, à coups de deux pas en avant et trois en arrière. L’opinion publique japonaise, d’après ce que j’ai vu, est majoritairement favorable à une réforme des règles de l’appartenance à la Maison Impériale. Mais jusqu’ici, ce sont les conservateurs qui ont eu le dernier mot.
Cependant, comme souvent, nécessité fait loi, et il ne serait pas surprenant qu’ils soient contraints de se bouger un peu.
Changement du système, ce n’est que la détérioration.
Le premier ministre actuel n’a pas l’intention de changer ce système à l’encontre de l’ancien premier ministre Noda qui était de gauche. Le premier ministre Abe est plutôt conservateur.
Par exemple, Prince Tomohito (décédé en 2012) était contre le changement.
Pourquoi peut-on penser que c’est un bon projet?
Les princesses perdent leur statut après le mariage. C’est normal au Japon.
Au Japon, il y a des hommes qui étaient princes avant. Et il y a aussi des descendants de l’empereur alors qu’ils n’ont pas le statut maintenant. S’ils redeviennent prince de nouveau, tout marche bien.
Le chien de Jacques Chirac s’appelait ( s’appelle ?) Sumo. Un bichon maltais ( = un tout petit chien blanc) .
D’après les gazettes de l’époque, le monstre était devenu agressif et mordeur, au point qu’il avait fallu faire appel à un éducateur canin. Lequel, ayant procédé à la classique analyse systémique, conclut que Madame Chirac était parfaitement capable de se faire obéir du Sumo en question, mais le président, en aucun cas.
Je ne crois pas qu’on puisse juger de la culture de ce pays qui reste bien mystérieux, entre violence extréme (harakiri..soldats pendant la guerre etc..) et un raffinement inegalé (estampes, paysages de cerisiers, cerémonie du thé etc…) pourquoi vouloir comparer avec notre mode de vie ? Relisons les grands auteurs comme Mishima qui se suicide selon un rite bien établi….
Caroline
13 janvier 2016 @ 13:25
Merci à Tonton Google pour l’explication de ce sport de lutte japonais!
Leonor
13 janvier 2016 @ 15:00
Le mikado a l’air réjoui ! Mais pauvre gentille impératrice, qui aime tant les délicats haïkus, l’élevage des vers à soie, et la musique classique .
Quoique … intelligente comme elle est, elle prend sans doute la situation avec humour.
Juliette d
13 janvier 2016 @ 15:32
Je comprends ce que reprėsente le sumo pour les japonais, un peu comme les corridas en Espagne si je peux me permettre, alors voilà une raison pour le couple impérial d’assister à un tournoi. Mais merci pour moi.
Corsica
13 janvier 2016 @ 18:53
Hors sujet mais très intéressant pour ceux qui s’intéresse à la famille impériale. Sur le site Monarchies Asie Pacifique, on peut lire que le gouvernement japonais va, après les élections, réunir des experts afin de voir comment remédier à la diminution inexorable des membres de la famille impériale, diminution liée notamment à l’exclusion des princesses qui se marient. Si rien n’est fait, à moyen et long terme, la famille impériale se restreindra au jeune prince Hisahito d’Akishino …Cette situation préoccupe l’empereur Akihito et il aimerait, dit-on, qu’une solution soit trouvée sous son ère bien qu’il ne dispose en la matière d’aucun droit d’initiative. Selon les informations actuelles, le panel d’experts devrait plancher sur la possibilité pour les femmes de la famille impériale de ne pas la quitter une fois mariée et de pouvoir fonder de nouvelles branches, dans un souci de continuer à assurer un certain nombre d’engagements officiels. »
http://monarchies-asie-pacifique.blogspot.be
Juliette d
14 janvier 2016 @ 02:35
Il y a définitivement un problème de « reproduction » dans la famille impériale si on continue d’exclure les femmes. L’empereur ã raison d’être préoccupé. Peut-être verra-t-on enfin évoluer la situation de la femme dans cette famille.
Merci Corsica.
Michèle
14 janvier 2016 @ 05:54
En novembre 2011, le gouvernement du premier ministre Noda Yoshihiro a annoncé qu’il allait commencer à examiner les mesures à prendre pour permettre la création de maisons féminines de la famille impériale, une démarche qui permettrait aux princesses impériales de ne pas perdre leur statut même après leur mariage…
L’Agence de la famille impériale, qui est responsable de la gestion administrative de la famille impériale a demandé au gouvernement d’examiner ce problème sans tarder.
source ; nippon 2011
En 2012, le gouvernement de Noda Yoshihiko — premier ministre et président du Parti démocratique du Japon (PDJ) — a fait le point sur les problèmes posés par la création de branches collatérales de la maison impériale, après avoir consulté des spécialistes et des partenaires sociaux. À l’époque, la solution qui paraissait la plus réaliste et la plus populaire était que les trois petites filles de l’empereur Akihito — la princesse Aiko, fille du prince héritier Naruhito et les princesses Mako et Kako, filles du prince Akishino — continuent à faire partie de la maison impériale même après leur mariage et qu’elles fondent chacune une branche collatérale qui conserverait son statut impérial pendant une seule génération.
Mais à la fin de l’année, le PDJ a perdu les élections et le Parti libéral-démocrate (PLD) a repris le pouvoir. Le premier ministre Abe Shinzô, qui ne cache pas son opposition à l’accession des femmes au trône et à la filiation matrilinéaire, ne s’est absolument pas intéressé à cette question. Tant et si bien que les inquiétudes de l’empereur Akihito se semblent pas prêtes de prendre fin.
De nouveau en août 2014 lors du mariage de la princesse Noriko.
Après le mariage de la princesse Noriko, la maison impériale ne comptera plus que vingt membres, l’empereur Akihito y compris. Cinq d’entre eux sont susceptibles de succéder au souverain actuel dans l’ordre suivant : (1) le prince héritier Naruhito (54 ans, fils aîné de l’empereur Akihito) ; (2) le prince Akishino (appelé aussi Fumihito, 48 ans, fils cadet de l’empereur Akihito) ; (3) le prince Hisahito (7 ans, fils du prince Akishino et petit-fils de l’empereur Akihito) ; (4) le prince Hitachi (appelé aussi Masahito, 78 ans, fils cadet de l’empereur Shôwa et frère de l’empereur Akihito) ; (5) le prince Mikasa (appelé aussi Takahito, 98 ans, quatrième fils de l’empereur Taishô, le père de l’empereur Shôwa, et frère cadet de ce dernier).
Un empereur très préoccupé par l’avenir
L’empereur Akihito, sur le trône depuis le 7 janvier 1989, est le premier à redouter que la lignée impériale japonaise ne s’éteigne. « La question de la pérennité de la lignée impériale a toujours été un sujet qui a retenu toute son attention », explique Watanabe Makoto, grand chambellan de la maison impériale pendant plus de dix ans, jusqu’en 2007. « Sa Majesté est si préoccupée par ce problème que certaines nuits, il lui arrive de ne pas trouver le sommeil. »
L’Article 4 de la Constitution de 1946 stipule que l’empereur « n’a pas de pouvoirs de gouvernement » ce qui lui interdit de changer comme il le souhaiterait les lois régissant la maison impériale. L’empereur Akihito en est donc réduit à continuer à supporter la crise qui affecte sa propre famille sans pouvoir faire quoi que ce soit.
D’ici dix à trente ans, la maison impériale risque donc de ne plus compter que cinq membres à savoir, le prince héritier Naruhito et la princesse héritière Masako, le Prince Akishino et son épouse la princesse Kiko, et le prince Hisahito.
-Nippon août 2014.
Espérons que ce nouveau projet se réalisera bientôt.
Michèle
Auberi
14 janvier 2016 @ 09:47
Merci Corsica et Michele pour ces très intéressantes explications.
Juliette d
14 janvier 2016 @ 15:28
Merci à vous Michèle.
Pierre-Yves
14 janvier 2016 @ 09:24
J’ai lu en effet un article à ce sujet.
La situation actuelle est bloquée et la débloquer prend un temps fou, à coups de deux pas en avant et trois en arrière. L’opinion publique japonaise, d’après ce que j’ai vu, est majoritairement favorable à une réforme des règles de l’appartenance à la Maison Impériale. Mais jusqu’ici, ce sont les conservateurs qui ont eu le dernier mot.
Cependant, comme souvent, nécessité fait loi, et il ne serait pas surprenant qu’ils soient contraints de se bouger un peu.
Miki
14 janvier 2016 @ 10:42
Changement du système, ce n’est que la détérioration.
Le premier ministre actuel n’a pas l’intention de changer ce système à l’encontre de l’ancien premier ministre Noda qui était de gauche. Le premier ministre Abe est plutôt conservateur.
Par exemple, Prince Tomohito (décédé en 2012) était contre le changement.
Pourquoi peut-on penser que c’est un bon projet?
Les princesses perdent leur statut après le mariage. C’est normal au Japon.
Au Japon, il y a des hommes qui étaient princes avant. Et il y a aussi des descendants de l’empereur alors qu’ils n’ont pas le statut maintenant. S’ils redeviennent prince de nouveau, tout marche bien.
Dame Tartine
13 janvier 2016 @ 19:39
Je ne vois pas de sumo…
Leonor
13 janvier 2016 @ 19:41
Le chien de Jacques Chirac s’appelait ( s’appelle ?) Sumo. Un bichon maltais ( = un tout petit chien blanc) .
D’après les gazettes de l’époque, le monstre était devenu agressif et mordeur, au point qu’il avait fallu faire appel à un éducateur canin. Lequel, ayant procédé à la classique analyse systémique, conclut que Madame Chirac était parfaitement capable de se faire obéir du Sumo en question, mais le président, en aucun cas.
Albane
13 janvier 2016 @ 20:42
Quelle grâce et quelle élégance chez l’impératrice du Japon ! Difficile à retrouver chez les sumo ! ;-)
Alain Golliot
14 janvier 2016 @ 10:42
Mais l’imperatrice n’est qu’elle-meme, et les sumos des dieux au Japon…mais c’est une vraie grande dame.
jo de st vic
14 janvier 2016 @ 16:43
Je ne crois pas qu’on puisse juger de la culture de ce pays qui reste bien mystérieux, entre violence extréme (harakiri..soldats pendant la guerre etc..) et un raffinement inegalé (estampes, paysages de cerisiers, cerémonie du thé etc…) pourquoi vouloir comparer avec notre mode de vie ? Relisons les grands auteurs comme Mishima qui se suicide selon un rite bien établi….