Le mariage religieux de la princesse Alix de Ligne et du comte Guillaume de Dampierre sera célébré le samedi 18 juin 2016 à Beloeil, fief de la famille princière de Ligne. (Merci à Valentin)
Compte tenu des alliances depuis 60 ans de la famille de Ligne, on devrait retrouver nombre de membres du gotha européen, sans compter les représentants des noblesses belge et française. Un grand mariage en perspective dans un cadre sublime.
mais ils sont aussi et surtout le souci de maintenir et de faire vivre cette belle demeure de Beloeil car c’est avant tout une charge et , comme d’autres, les Ligne ont du se défaire de nombre d’objets d’art des collections du château pour pouvoir le maintenir et le conserver
Si je partage votre réflexion, j’ajouterai que la dernière fois et ce n’est pas récent que j’ai voulu retourner visiter ces lieux, j’ai renoncé car j’ai trouvé le prix prohibitif.
D’autres ayant fait le même constat.
Belles photos en perspective sur le site ! Et peut-être PdV aura -t – il la bonne idée d’en faire sa couverture ? A moins qu’il ne se consacre au lifting bizarroïde de Valérie Trierveler?(je ne suis pas sûre de l’orthographe mais bon.)
Belœil (du picard Beuleul ou Baileul signifiant « barrière », « palissade ») est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, ainsi qu’une localité qui en fait partie.
Elle est célèbre pour son château et son parc, appartenant à la Maison de Ligne, l’une des plus illustres familles nobles belges. L’actuel propriétaire est Michel, 14e prince de Ligne depuis le décès de son père en août 2005. Le domaine de Belœil est ouvert au public et accueille deux importantes manifestations culturelles : l’exposition d’amaryllis dans les salons du château (en mai) et Les Musicales de Belœil dans le parc (en août).
La commune de Belœil abrite un parc archéologique : l’archéosite d’Aubechies.
Toponymie
Selon Jacques de Guyse, Belœil était un bois dans lequel quelques fugitifs élevèrent un fort appelé Baluel. Au XIIe siècle, on écrivait Bailloeul. Tout ce que l’on peut dire est que ce nom signifie : Belle vue.
Situation
Village agricole et touristique, d’une altitude de 31 à 92 m, Beloeil appartient à la commune de Belœil, est situé dans le Hainaut, à 21 km de Mons et à 28 km de Tournai. Celui-ci est borné au Nord par Ladeuze et Huissignies, à l’Est par Grosage, au Sud par Sirault et Stambruges, et à l’Ouest par Quevaucamps et Ellignies-Saint-Anne.
Avec plaisir.
J’ai eu l’occasion de me rendre au château, chaque année, grâce et avec l’école primaire que je fréquentais.
Les religieuses étaient en amitié avec feue la princesse de Ligne. avec laquelle nous pouvions échanger; elle était très gentille.
Nous y passions la journée et le goûter nous était offert.
De très beaux souvenirs.
J’aurai préféré et mieux compris que l’on mette les grands-ducs héritiers en couverture. Ce mariage est intéressant dynastiquement parlant, mais ils ne sont pas destinés à gouverner. Il y aura des invités de prestige, oui, mais soyons réalistes, à moins que l’on fasse des stars du couple même, hormis les lecteurs assidus du magazine, ils ne vont pas créer le buzz en France. Sur le moment oui, mais après? Je reste dubitative. Il est vrai que la grande-duchesse héritière Stéphanie n’a en rien évoqué un sujet brûlant, celui de la maternité…voilà, c’était juste mon analyse de la semaine. Mais j’aurai quand même plaisir à aller voir ma buraliste pour l’acheter.
Point de vue reprend ici peut-être une tradition qui était interrompue depuis plus de 40 ans, celle de présenter en première page des mariages dans les familles ducales ou princières d’Europe.
Bonjour Gérard,
oui j’y ait aussi pensé…il est vrai que dans les plus vieux points de vue, nous voyions tous les grands mariages. C’est l’actualité de la France qui doit me rendre pessimiste.
Certes…Attendons la suite, ou pas. Après tout, ce sont eux qui décident, mais ils devraient être conscients des attentes des Luxembourgeois. Si ils ne pouvaient avoir d’héritiers directs, en même temps ils seraient parfaitement excusables, Dame Nature est parfois très contrariante aussi. L’essentiel est qu’ils soient un couple heureux et épanoui. La descendance viendra en temps voulu. Je suis assez moderne pour le comprendre.
Les Ligne sont la première famille de la noblesse belge après la famille royale évidemment. La mariée est fille d’une princesse du Brésil et d’Orléans et Bragance, petite-fille d’une princesse de Bavière et d’une princesse de Luxembourg, de Bourbon de Parme et de Nassau pour faire court.
Il n’y a pas d’offense mais il me semble que la maison royale, qui est la maison de Saxe, remonte à Théodoric Ier de Wettin, mort vers 982, et celle de Ligne à Fastré de Ligne, qui signa une charte de Gérard, évêque de Cambrai, en 1047.
L’ancienneté de la maison royale est donc un peu plus grande et le millénaire en a été fêté dans toute l’Europe il y a quelques années.
Mais quand bien même la maison royale serait-elle plus récente, dans la mesure où elle est royale elle est forcément au-dessus d’une maison princière fût-elle la première.
Quel beau couple, leurs mariage sera surement un des grands enveniments du gotha. Le fiancé est-il affilié a la famille d’Emmanuelle de Dampierre et donc du prince Louis duc d’Anjou?
Le Comte Guillaume de Dampierre comme le Prince ont pour aïeul Elie Louis Aymar Marquis de Dampierre, lequel a eu plusieurs fils, dont les cadets ont décliné les titres de courtoisie de Comte, Vicomte et Baron, conformément à une habitude permise déjà par Louis XV et instituée dans la loi par Louis XVIII.
feu la Duchesse douairière d’Anjou, Duchesse de Ségovie est issue de la branche des Vicomtes, ayant reçu le titre de Duc de San Lorenzo Nuovo dans les Etats pontificaux.
Ce fut autorisé, la déclinaison des titres, comme vous le savez Cher Jul pour les familles des pairs de France mais en l’espèce bien que le titre de courtoisie soit celui de marquis, la pairie est établie sur une baronnie.
Effectivement, seul l’aîné des Dampierre peut porter un titre, mais le nom et les armes paternels de la duchesse d’Anjou et de Ségovie sont à eux seuls suffisamment illustres, ayant ensoleillé (nec pluribus impar) la Légitimité depuis 1985 (première cérémonie présidée par la Princesse, à Saint-Paul-Cap-de-Joux pour le 4e centenaire de la venue d’Henri IV et de la signature du manifeste de Saint-Paul entre le roi de Navarre et le gouverneur du Languedoc, le 10 août 1585) jusqu’à 2007 (dernière cérémonie en France pour le baptême et la présentation de la princesse Eugénie, à Paris), toutes ces années pendant lesquelles Madame a « maintenu » les lys, aux côtés de ses fils et de son petit-fils. Madame qui porta (à dextre) les pleines armes de France surmontées de la couronne royale française pendant 71 ans (février 1941 – mai 2012), soit presque aussi longtemps que Louis XIV lui-même.
Usurpation de titre, usurpation d’armes, usurpation de rôle ! Cela fait beaucoup pour une seule personne.
Cosmo
Sigismond
29 février 2016 @
08:01
Cosmo,
Vous parlez là de Louis-Philippe-Albert d’Orléans et de ses fils, gendre, petit-fils et arrière-petit-fils.
Cosmo
29 février 2016 @
14:26
Mais non Sigismond, je parle de votre « Madame » car Louis-Philippe n’a rien usurpé. Il n’a fait que se saisir d’une couronne tombée dans le ruisseau par le précédent titulaire en fuite devant quelques coups de fusils.
Et comme Hugues Capet en 987, il est devenu roi par la « volonté du peuple ».
« Le trône ne s’acquiert point par droit héréditaire, et l’on ne doit mettre à la tête du royaume que celui qui se distingue par ses qualités. Donnez-vous donc pour chef le duc Hugues, recommandable par ses actions, par sa noblesse et par ses troupes, en qui vous trouverez un défenseur, non seulement de l’intérêt public mais aussi des intérêts privés…Le duc fut porté au trône et reconnu roi par les Gaulois, les Bretons, les Normands, les Aquitains, les Goths, les Espagnols (du comté de Barcelone) et les Gascons.Richer de Reims, Histoire, IV, v. 990. »
Le peuple ne voulant plus de Charles X, a désigné Louis-Philippe, comme au début de la monarchie.
Et la descendance de ce dernier n’a fait que respecter l’ordre dynastique français, établi depuis Philippe-Auguste, après avoir reçu, semble-t-il, la bénédiction du comte de Chambord, dernier prince français dans la descendance directe de Louis XIV.
L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement.
Cosmo
Sigismond
29 février 2016 @
18:01
Cosmo,
1°) Sur le titre de « Madame » : depuis la chute de la monarchie, c’est l’épouse ou la veuve du chef de la Maison de Bourbon qui est appelée Madame, même si sous la monarchie « Madame » était l’épouse du frère puîné du roi, ou à défaut la fille aînée du roi. De la même façon, le chef de la Maison de Bourbon est appelé Monseigneur, alors que sous la monarchie « Monseigneur » était le dauphin. Cf. Daniel de Montplaisir, « On l’appelait Madame » : http://documents.royaute.org/Imbinfo53.pdf
2°) Sur l’usurpation des Orléans depuis 1883 : quelle pirouette de transformer Louis-Philippe en un nouvel Hugues Capet, c’est bien commode pour tenter de justifier la fuite en avant de Louis-Philippe-Albert en 1883, refusant de reprendre sa place dans la famille et jouant à Gorizia la politique de la chaise vide.
Gérard
29 février 2016 @
20:02
Magnifique texte Cosmo !
Gérard
1 mars 2016 @
15:33
Le chef de la maison de France ne pouvait passer que le premier aux obsèques d’Henri V.
Actarus
28 février 2016 @
13:24
Le duc (romain) de San Lorenzo était vicomte Roger de Dampierre, ni comte ni baron.
Si les critères économiques et financiers des majorats du début du XIXème siècle devaient encore s’appliquer, combien de ducs seraient remis au rang de simples barons lol
C’est quelquechose que personne ne peut souhaiter.
Heureusement c’est la volonté (la permission) royale qui prime dans les titres et pas les lois.
L’État présent de la Maison de Bourbon, 3e édition (la dernière à avoir présenté les pairs), ne donne aucun titre même à l’aîné des Dampierre, qui fait partie des « représentants de pairs n’ayant pu bénéficier de toutes les formalités » (pas de majorat).
Toutefois en page 79, le trisaïeul de la duchesse d’Anjou est bien appelé « marquis Aymard de Dampierre » (Charles X le reçut le 16 octobre 1829, après la messe commémorative pour la reine Marie-Antoinette).
En tout cas, le titre de duc de San Lorenzo porté par le père puis par le frère de la Princesse, était de plein droit. Tout comme le titre de duchesse d’Anjou, n’en déplaise à ceux qui approuvent Louis-Philippe-Albert d’Orléans (et ses fils, gendre, petit-fils et arrière-petit-fils) d’avoir refusé de « reprendre sa place dans la famille ».
Sigismond
29 février 2016 @
12:51
Voici ce qu’écrivit Pierre des Hauts de Bellevue en 1972 (dans « À propos du mariage du dauphin de France ») :
« [Aymar de Dampierre] mourut sans être réellement marquis et ses successeurs ne portent qu’un titre de courtoisie, celui de baron n’étant d’ailleurs pas plus portable (le titre de baron était lié à la constitution du majorat). Nombreux les chefs des meilleures familles nobles françaises qui sont dans ce cas. »
Ce qui compte ce n’est pas le titre mais la noblesse, et les Dampierre sont de la plus haute noblesse française. Et leur homonymie avec les anciens Dampierre, seigneurs de Bourbon avant les Capétiens, rehausse leur prestige.
D’après le révérend père Jean Charles-Roux (frère de l’écrivain Edmonde Charles-Roux), Alphonse XIII avait souhaité en 1935 une épouse française pour son deuxième fils et avait consulté à cet effet l’ambassadeur de France près le Saint-Siège : http://leblogdumesnil.unblog.fr/2014/08/09/2014-81-rappel-a-dieu-du-reverend-pere-jean-charles-roux/
Dans ses mémoires, la duchesse d’Anjou et de Ségovie raconte que le r.p. Charles-Roux l’appelait avec déférence « la Reine Mère » (page 338).
jul
29 février 2016 @
13:32
Merci pour votre commentaire très précis Sigismond.
Cosmo
29 février 2016 @
14:34
Sigismond,
Chacun sait ce que valent les titres pontificaux, qui, titres étrangers, pour être reconnus et portés en France devaient avoir été approuvés par l’autorité souveraine.
Le dernier titre étranger à avoir été autorisé en France est celui de duc de San-Fernando-Luis. Le général de Gaulle permit à Antoine de Lévis-Mirepoix de le porter officiellement en France.
Cosmo
Cosmo
29 février 2016 @
19:03
Sigismond,
Vous nous en direz tant ! Le père Charles-Roux, un intégriste de la première heure, chantre de la contre-révolution, sa soeur Cyprienne, princesse del Drago, dont le mari fut proche du régime mussolinien, voilà qui met Emmanuella de Dampierre en excellent compagnie.
Et après, certains sur ce site viendront nous parler de l’ouverture d’esprit, voire de la modernité du pseudo-légitimisme.
Cosmo
Gérard
29 février 2016 @
20:05
Le R.P. Charles-Roux était sans doute le directeur spirituel de Zeugma.
Gérard
29 février 2016 @
20:06
C’est vrai Jul…
Gérard
1 mars 2016 @
11:25
Aymar, marquis de Dampierre (1787-1845), fut en effet créé pair héréditaire le 5 novembre 1827, l’un « soixante-seize » de la fournée Villèle comme on l’appela. Cette création était sous condition de constituer un majorat et en effet cette condition ne fut pas réalisée. Par ailleurs le marquis fut exclu de la pairie le 7 août 1830, parmi 81 pairs laïques, comme ayant été un pair de Charles X.
Selon l’ordonnance royale du 25 août 1817 un majorat devait donc être constitué, sauf pour les pairs ecclésiastiques, et il devait l’être sur des biens représentant pour les ducs un revenu annuel net d’au moins 30 000 francs, pour les marquis et les comtes d’au moins 20 000 francs et pour les vicomtes et les barons d’au moins 10 000 francs.
Mais sur 244 pairs nommés entre 1817 et 1830 seuls 125 instituèrent un majorat de pairie. Dampierre figurait parmi les 17 pairs dont les titulaires ayant un héritier ne demandèrent pas à constituer un majorat de pairie ou s’en virent refuser l’autorisation.
Malgré la lettre de la loi l’absence de majorat n’entraîna pas la fin de l’hérédité pour les pairs concernés. L’absence de constitution d’un majorat venait parfois de ce qu’on avait pas eu le temps de le constituer, parfois de ce que le pair n’avait pas d’héritier successible à la pairie, parfois de ce que la constitution du majorat représentait un lourd investissement, parfois de ce que certains pairs ne voulaient pas constituer un majorat qui était inégalitaire et défavorisait les cadets et les filles.
Sigismond
1 mars 2016 @
13:47
Vous avez tout à fait raison Jul, la volonté (la permission) royale primait dans les titres. Le Roi s’adressait aux nobles en les appelant par les titres qu’ils se donnaient (sauf pour les ducs : les titres ducaux étaient examinés avec soin).
Sigismond
2 mars 2016 @
12:11
Gérard,
Zeugma ignore qu’on ne peut être reine mère qu’en étant tout à la fois mère du roi régnant ET veuve d’un roi précédent (ce qui suppose que l’Église n’ait pas déclaré nul le mariage entre ce précédent roi et la supposée « reine mère », et ce qui suppose aussi que la supposée « reine mère » ne se soit pas remariée religieusement (comme le firent la veuve de Ferdinand VII en 1833, devenue duchesse de Riansares, la veuve du duc de Berry en 1831 (qui du reste ne fut jamais reine, tout comme la mère de François Ier de France, même si celle-ci ne se remaria pas), devenue duchesse della Grazia, la veuve de François Ier des Deux-Siciles en 1839, devenue comtesse del Balzo, etc.), certaines ex-reines ayant même « cumulé » une déclaration de nullité religieuse et subséquemment un remariage religieux.
Gérard
2 mars 2016 @
15:48
Oui vous avez raison Sigismond à propos des reines mères bien qu’il puisse y avoir des exceptions comme par exemple la reine Hélène de Roumanie qui fut reconnue reine mère par le Parlement alors qu’elle n’avait jamais régné aux côtés de son époux mais parce que précisément elle était la mère du roi Michel.
Quant à Zeugma vous savez que c’est pour lui un jeu parce que je suppose qu’il trouve parfaite dame Carmen dans le rôle de la reine mère.
en lisant ces commentaires, on a l’impression que certains intervenants ne retiennent pas les informations que Régine nus donnent ou bien ont-ils la mémoire courte ?
Gerard et Cosmo se battent en duel contre Sigismond. J aime beaucoup d autant que historiquement (même si parfois de totale mauvaise foi), on y apprend beaucoup. Je retiens de tout cela qu Emmanella de Dampierre, appelée dédaigneusement « Madame » par les deux premiers et qualifiée de Reine Mère par le troisième, a épousé l ainé des Bourbons et que son petit fils, Louis XX, est actuellement LE prétendant à la couronne de France. Et que les Orléans s’agitent beaucoup pour prétendre le contraire. Pas facile lorsque l’on est issu d une branche cadette (qui plus est régicide).
Alessandra,
« Votre dialectique m’a enchanté […]. Elle est, comme toutes les dialectiques, pleine de mauvaise foi, mais c’est très bien ainsi », écrivait Alain Decaux. C’est valable pour les deux camps (pro-Bourbons et anti-Bourbons) et cela n’enlève rien à l’intérêt du débat, pourvu que l’on s’appuie sur des références historiques.
« Madame » est tout sauf dédaigneux. Et Sigismond l’emploie avec tout le respect qu’il éprouve à l’endroit d’Emmanuella de Dampierre, qui fut duchesse de Ségovie pour un temps. Personnellement je ne l’emploie pas du tout.
Je vous trouve bien péremptoire dans vos affirmations.
Quant à la branche cadette régicide, elle se trouve dans sa descendance sur les trônes de Belgique, de Luxembourg et d’Espagne. Comme quoi, le crime paie ( Je vous signale à toutes fins utiles que c’est de l’humour de ma part) !
Je n’appelle et n’appelais pas Emmanuelle de Dampierre Madame mais je l’aurais fait si je lui avais été présenté. Madame est tout sauf dédaigneux. Mais je préfère appeler ainsi la duchesse de Montpensier ou la comtesse de Paris même si pour moi Madame c’était Isabelle comtesse de Paris qui avait toutes les qualités d’une reine et qui pour moi et tant d’autres l’était après la duchesse de Guise de nos pères.
Il y a dans les ancêtres du Fils de Dieu, du Fils de l’Homme, des femmes peu vertueuses et des hommes avides et cruels et nous ne pouvons répondre d’aucun de nos ancêtres pas plus qu’ils ne peuvent répondre de nous.
Mais la nature et le droit passent par ces êtres imparfaits que nous sommes comme ils passent par les princes que Dieu, le peuple et l’histoire ont choisis.
Alessandra votre prince bien sympathique nous honore de petits tours semestriels mais les Orléans ne sont pas les visiteurs d’un temps, ils sont des nôtres depuis toujours pour les bons et les mauvais jours.
Alors je vous le dis Louis n’est pas Louis XX et il peut prétendre tant qu’il veut mais il n’est pas le prétendant avec un grand l ou un grand p, je vous le dis parce que je ne souhaite pas que vous restiez dans l’ignorance. Quant aux Orléans ils ne s’agitent pas. Ils sont.
Pardonnez moi, Gerard, je me suis permise de terminer votre phrase. Quant à votre humour, Cosmo, peu de dire qu il me laisse dubitative et je doute que beaucoup se soient esclaffés du côté de ceux que vous prétendez défendre. Pas sûr que je vous choisisse comme avocat.
Des états d’âme ? Ils en ont peut être un peu lorsqu’ils se rappellent que Philippe Egalité a assisté à l exécution de Louis XVI depuis le pont de la Concorde, histoire de s assurer que son lointain cousin n’était plus. Mais, je vous l accorde, ils sont bien cachés.
Nous ne sommes pas coupables des fautes de nos ancêtres que nous les connaissions ou que nous ne les connaissions pas.
Nous ne sommes pas coupables si nous descendons de ceux qui massacrèrent lors de la prise de Jérusalem ou de Constantinople, ou pendant les guerres de religion, de ceux qui massacrèrent les camisards, de ce qui massacrèrent pendant la Révolution et en particulier les bourreaux de la Vendée, en Arménie, dans l’Europe occupée par les nazis.
Nous ne sommes pas non plus les auteurs des exploits ou des sacrifices de nos ancêtres.
Nous devons assumer notre héritage quel qu’il soit et les Orléans l’ont toujours fait aussi en ce qui concerne Philippe Égalité et ce depuis Louis-Philippe son fils à jamais marqué par le crime de son père.
Mais la vie ne peut pas être tournée uniquement vers le passé.
Une famille, une nation, une religion peut demander pardon pour les fautes commises mais ne peut pas vivre dans la contrition permanente.
Chaque pays a connu ce qui peut paraître le plus horrible c’est-à-dire les guerres civiles, songez à l’Espagne au XXe siècle et regardez combien fut grand Juan Carlos qui réussit à ne pas faire d’exclusive alors que les plaies étaient encore vives.
MIKA
27 février 2016 @ 10:01
Un beau jeune couple, Alix de Ligne sera une superbe mariée …
Zeugma
27 février 2016 @ 10:57
Quel beau couple !
beji
27 février 2016 @ 11:45
on sait déjà que le créateur de la robe sera Gérard Watelet.
LPJ
27 février 2016 @ 12:02
Compte tenu des alliances depuis 60 ans de la famille de Ligne, on devrait retrouver nombre de membres du gotha européen, sans compter les représentants des noblesses belge et française. Un grand mariage en perspective dans un cadre sublime.
j21
27 février 2016 @ 12:22
Ces jeunes gens n’ont pas eu le souci de dénicher le lieu qui recevra leurs invités.
framboiz07
27 février 2016 @ 13:07
Ni le problème de payer le champagne, puisque le papa est producteur !
neoclassique
27 février 2016 @ 14:21
mais ils sont aussi et surtout le souci de maintenir et de faire vivre cette belle demeure de Beloeil car c’est avant tout une charge et , comme d’autres, les Ligne ont du se défaire de nombre d’objets d’art des collections du château pour pouvoir le maintenir et le conserver
Dominique-Gibbs
28 février 2016 @ 09:40
neoclassique,
Si je partage votre réflexion, j’ajouterai que la dernière fois et ce n’est pas récent que j’ai voulu retourner visiter ces lieux, j’ai renoncé car j’ai trouvé le prix prohibitif.
D’autres ayant fait le même constat.
Bon dimanche
Mary
27 février 2016 @ 14:05
Belles photos en perspective sur le site ! Et peut-être PdV aura -t – il la bonne idée d’en faire sa couverture ? A moins qu’il ne se consacre au lifting bizarroïde de Valérie Trierveler?(je ne suis pas sûre de l’orthographe mais bon.)
COLETTE C.
27 février 2016 @ 15:40
VALENTIN, la cérémonie aura lieu dans l’église du village, ou dans la chapelle du château, j’aimerais bien y aller !
Dominique-Gibbs
27 février 2016 @ 17:19
Sait-on où aura lieu le mariage civil ?
Beloeil et le château ? Voilà qui me rajeunissent de bien des années dans mes souvenirs…
Dominique-Gibbs
27 février 2016 @ 17:25
Pour les internautes intéressés.
Belœil (du picard Beuleul ou Baileul signifiant « barrière », « palissade ») est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, ainsi qu’une localité qui en fait partie.
Elle est célèbre pour son château et son parc, appartenant à la Maison de Ligne, l’une des plus illustres familles nobles belges. L’actuel propriétaire est Michel, 14e prince de Ligne depuis le décès de son père en août 2005. Le domaine de Belœil est ouvert au public et accueille deux importantes manifestations culturelles : l’exposition d’amaryllis dans les salons du château (en mai) et Les Musicales de Belœil dans le parc (en août).
La commune de Belœil abrite un parc archéologique : l’archéosite d’Aubechies.
Toponymie
Selon Jacques de Guyse, Belœil était un bois dans lequel quelques fugitifs élevèrent un fort appelé Baluel. Au XIIe siècle, on écrivait Bailloeul. Tout ce que l’on peut dire est que ce nom signifie : Belle vue.
Situation
Village agricole et touristique, d’une altitude de 31 à 92 m, Beloeil appartient à la commune de Belœil, est situé dans le Hainaut, à 21 km de Mons et à 28 km de Tournai. Celui-ci est borné au Nord par Ladeuze et Huissignies, à l’Est par Grosage, au Sud par Sirault et Stambruges, et à l’Ouest par Quevaucamps et Ellignies-Saint-Anne.
Pafoume
27 février 2016 @ 20:58
Grand merci chère Dominique-Gibbs pour ces explications fort intéressantes.
Bon dimanche et bien à vous.
Très cordialement.
Dominique-Gibbs
28 février 2016 @ 12:12
Chères Pafoume et Caroline,
Avec plaisir.
J’ai eu l’occasion de me rendre au château, chaque année, grâce et avec l’école primaire que je fréquentais.
Les religieuses étaient en amitié avec feue la princesse de Ligne. avec laquelle nous pouvions échanger; elle était très gentille.
Nous y passions la journée et le goûter nous était offert.
De très beaux souvenirs.
Bien cordialement et excellent dimanche
D-G
Caroline
27 février 2016 @ 23:26
Dominique-Gibbs,merci pour vos explications intéressantes!
Je vous souhaite un bon rétablissement! Bon courage!
Bien cordialement,
Caroline
Claude-Patricia
27 février 2016 @ 17:26
J’aurai préféré et mieux compris que l’on mette les grands-ducs héritiers en couverture. Ce mariage est intéressant dynastiquement parlant, mais ils ne sont pas destinés à gouverner. Il y aura des invités de prestige, oui, mais soyons réalistes, à moins que l’on fasse des stars du couple même, hormis les lecteurs assidus du magazine, ils ne vont pas créer le buzz en France. Sur le moment oui, mais après? Je reste dubitative. Il est vrai que la grande-duchesse héritière Stéphanie n’a en rien évoqué un sujet brûlant, celui de la maternité…voilà, c’était juste mon analyse de la semaine. Mais j’aurai quand même plaisir à aller voir ma buraliste pour l’acheter.
Gérard
28 février 2016 @ 00:33
Point de vue reprend ici peut-être une tradition qui était interrompue depuis plus de 40 ans, celle de présenter en première page des mariages dans les familles ducales ou princières d’Europe.
Claude-Patricia
28 février 2016 @ 12:40
Bonjour Gérard,
oui j’y ait aussi pensé…il est vrai que dans les plus vieux points de vue, nous voyions tous les grands mariages. C’est l’actualité de la France qui doit me rendre pessimiste.
Dominique-Gibbs
28 février 2016 @ 09:44
Claude-Patricia,
Sur My Royals, interview en anglais, elle a dit « que ce n’est pas prévu pour l’instant car ils préfèrent profiter de leur vie à deux… »
Claude-Patricia
28 février 2016 @ 12:48
Certes…Attendons la suite, ou pas. Après tout, ce sont eux qui décident, mais ils devraient être conscients des attentes des Luxembourgeois. Si ils ne pouvaient avoir d’héritiers directs, en même temps ils seraient parfaitement excusables, Dame Nature est parfois très contrariante aussi. L’essentiel est qu’ils soient un couple heureux et épanoui. La descendance viendra en temps voulu. Je suis assez moderne pour le comprendre.
Charles
29 février 2016 @ 13:17
Croyez-vous un seul instant que la Princesse peut dire autre chose?
La jeune Grande-Duchesse espère et je suis de tout coeur avec elle.
Bihoreau duc de Bellerente
27 février 2016 @ 17:32
Mariage royal? Sur quelles terres ces gens sont-ils souverains?
Gérard
28 février 2016 @ 00:38
Les Ligne sont la première famille de la noblesse belge après la famille royale évidemment. La mariée est fille d’une princesse du Brésil et d’Orléans et Bragance, petite-fille d’une princesse de Bavière et d’une princesse de Luxembourg, de Bourbon de Parme et de Nassau pour faire court.
Dominique-Gibbs
28 février 2016 @ 12:16
Gérard,
Sans vouloir vous offenser, les Ligne sont famille noble depuis le XIIème siècle soit bien avant la famille royale belge.
Dominique-Gibbs
29 février 2016 @ 11:06
Je dirai : les « de Ligne ».
Gérard
29 février 2016 @ 19:19
Il n’y a pas d’offense mais il me semble que la maison royale, qui est la maison de Saxe, remonte à Théodoric Ier de Wettin, mort vers 982, et celle de Ligne à Fastré de Ligne, qui signa une charte de Gérard, évêque de Cambrai, en 1047.
L’ancienneté de la maison royale est donc un peu plus grande et le millénaire en a été fêté dans toute l’Europe il y a quelques années.
Mais quand bien même la maison royale serait-elle plus récente, dans la mesure où elle est royale elle est forcément au-dessus d’une maison princière fût-elle la première.
Dominique-Gibbs
28 février 2016 @ 09:43
Bihoreau duc…
Aucune car il ne sont pas royaux !
Merci de l’avoir souligné.
Richard
27 février 2016 @ 17:39
Quel beau couple, leurs mariage sera surement un des grands enveniments du gotha. Le fiancé est-il affilié a la famille d’Emmanuelle de Dampierre et donc du prince Louis duc d’Anjou?
Gérard
28 février 2016 @ 00:39
Même famille mais cousinage assez lointain.
jul
28 février 2016 @ 07:37
Tout à fait Richard.
Le Comte Guillaume de Dampierre comme le Prince ont pour aïeul Elie Louis Aymar Marquis de Dampierre, lequel a eu plusieurs fils, dont les cadets ont décliné les titres de courtoisie de Comte, Vicomte et Baron, conformément à une habitude permise déjà par Louis XV et instituée dans la loi par Louis XVIII.
feu la Duchesse douairière d’Anjou, Duchesse de Ségovie est issue de la branche des Vicomtes, ayant reçu le titre de Duc de San Lorenzo Nuovo dans les Etats pontificaux.
Gérard
28 février 2016 @ 11:31
Ce fut autorisé, la déclinaison des titres, comme vous le savez Cher Jul pour les familles des pairs de France mais en l’espèce bien que le titre de courtoisie soit celui de marquis, la pairie est établie sur une baronnie.
Sigismond
28 février 2016 @ 12:14
Effectivement, seul l’aîné des Dampierre peut porter un titre, mais le nom et les armes paternels de la duchesse d’Anjou et de Ségovie sont à eux seuls suffisamment illustres, ayant ensoleillé (nec pluribus impar) la Légitimité depuis 1985 (première cérémonie présidée par la Princesse, à Saint-Paul-Cap-de-Joux pour le 4e centenaire de la venue d’Henri IV et de la signature du manifeste de Saint-Paul entre le roi de Navarre et le gouverneur du Languedoc, le 10 août 1585) jusqu’à 2007 (dernière cérémonie en France pour le baptême et la présentation de la princesse Eugénie, à Paris), toutes ces années pendant lesquelles Madame a « maintenu » les lys, aux côtés de ses fils et de son petit-fils. Madame qui porta (à dextre) les pleines armes de France surmontées de la couronne royale française pendant 71 ans (février 1941 – mai 2012), soit presque aussi longtemps que Louis XIV lui-même.
Cosmo
28 février 2016 @ 21:49
Sigismond,
Usurpation de titre, usurpation d’armes, usurpation de rôle ! Cela fait beaucoup pour une seule personne.
Cosmo
Sigismond
29 février 2016 @ 08:01
Cosmo,
Vous parlez là de Louis-Philippe-Albert d’Orléans et de ses fils, gendre, petit-fils et arrière-petit-fils.
Cosmo
29 février 2016 @ 14:26
Mais non Sigismond, je parle de votre « Madame » car Louis-Philippe n’a rien usurpé. Il n’a fait que se saisir d’une couronne tombée dans le ruisseau par le précédent titulaire en fuite devant quelques coups de fusils.
Et comme Hugues Capet en 987, il est devenu roi par la « volonté du peuple ».
« Le trône ne s’acquiert point par droit héréditaire, et l’on ne doit mettre à la tête du royaume que celui qui se distingue par ses qualités. Donnez-vous donc pour chef le duc Hugues, recommandable par ses actions, par sa noblesse et par ses troupes, en qui vous trouverez un défenseur, non seulement de l’intérêt public mais aussi des intérêts privés…Le duc fut porté au trône et reconnu roi par les Gaulois, les Bretons, les Normands, les Aquitains, les Goths, les Espagnols (du comté de Barcelone) et les Gascons.Richer de Reims, Histoire, IV, v. 990. »
Le peuple ne voulant plus de Charles X, a désigné Louis-Philippe, comme au début de la monarchie.
Et la descendance de ce dernier n’a fait que respecter l’ordre dynastique français, établi depuis Philippe-Auguste, après avoir reçu, semble-t-il, la bénédiction du comte de Chambord, dernier prince français dans la descendance directe de Louis XIV.
L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement.
Cosmo
Sigismond
29 février 2016 @ 18:01
Cosmo,
1°) Sur le titre de « Madame » : depuis la chute de la monarchie, c’est l’épouse ou la veuve du chef de la Maison de Bourbon qui est appelée Madame, même si sous la monarchie « Madame » était l’épouse du frère puîné du roi, ou à défaut la fille aînée du roi. De la même façon, le chef de la Maison de Bourbon est appelé Monseigneur, alors que sous la monarchie « Monseigneur » était le dauphin. Cf. Daniel de Montplaisir, « On l’appelait Madame » :
http://documents.royaute.org/Imbinfo53.pdf
2°) Sur l’usurpation des Orléans depuis 1883 : quelle pirouette de transformer Louis-Philippe en un nouvel Hugues Capet, c’est bien commode pour tenter de justifier la fuite en avant de Louis-Philippe-Albert en 1883, refusant de reprendre sa place dans la famille et jouant à Gorizia la politique de la chaise vide.
Gérard
29 février 2016 @ 20:02
Magnifique texte Cosmo !
Gérard
1 mars 2016 @ 15:33
Le chef de la maison de France ne pouvait passer que le premier aux obsèques d’Henri V.
Actarus
28 février 2016 @ 13:24
Le duc (romain) de San Lorenzo était vicomte Roger de Dampierre, ni comte ni baron.
jul
29 février 2016 @ 05:55
Bonjour Gérard
Si les critères économiques et financiers des majorats du début du XIXème siècle devaient encore s’appliquer, combien de ducs seraient remis au rang de simples barons lol
C’est quelquechose que personne ne peut souhaiter.
Heureusement c’est la volonté (la permission) royale qui prime dans les titres et pas les lois.
Sigismond
29 février 2016 @ 08:23
L’État présent de la Maison de Bourbon, 3e édition (la dernière à avoir présenté les pairs), ne donne aucun titre même à l’aîné des Dampierre, qui fait partie des « représentants de pairs n’ayant pu bénéficier de toutes les formalités » (pas de majorat).
Toutefois en page 79, le trisaïeul de la duchesse d’Anjou est bien appelé « marquis Aymard de Dampierre » (Charles X le reçut le 16 octobre 1829, après la messe commémorative pour la reine Marie-Antoinette).
En tout cas, le titre de duc de San Lorenzo porté par le père puis par le frère de la Princesse, était de plein droit. Tout comme le titre de duchesse d’Anjou, n’en déplaise à ceux qui approuvent Louis-Philippe-Albert d’Orléans (et ses fils, gendre, petit-fils et arrière-petit-fils) d’avoir refusé de « reprendre sa place dans la famille ».
Sigismond
29 février 2016 @ 12:51
Voici ce qu’écrivit Pierre des Hauts de Bellevue en 1972 (dans « À propos du mariage du dauphin de France ») :
« [Aymar de Dampierre] mourut sans être réellement marquis et ses successeurs ne portent qu’un titre de courtoisie, celui de baron n’étant d’ailleurs pas plus portable (le titre de baron était lié à la constitution du majorat). Nombreux les chefs des meilleures familles nobles françaises qui sont dans ce cas. »
Ce qui compte ce n’est pas le titre mais la noblesse, et les Dampierre sont de la plus haute noblesse française. Et leur homonymie avec les anciens Dampierre, seigneurs de Bourbon avant les Capétiens, rehausse leur prestige.
D’après le révérend père Jean Charles-Roux (frère de l’écrivain Edmonde Charles-Roux), Alphonse XIII avait souhaité en 1935 une épouse française pour son deuxième fils et avait consulté à cet effet l’ambassadeur de France près le Saint-Siège :
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2014/08/09/2014-81-rappel-a-dieu-du-reverend-pere-jean-charles-roux/
Dans ses mémoires, la duchesse d’Anjou et de Ségovie raconte que le r.p. Charles-Roux l’appelait avec déférence « la Reine Mère » (page 338).
jul
29 février 2016 @ 13:32
Merci pour votre commentaire très précis Sigismond.
Cosmo
29 février 2016 @ 14:34
Sigismond,
Chacun sait ce que valent les titres pontificaux, qui, titres étrangers, pour être reconnus et portés en France devaient avoir été approuvés par l’autorité souveraine.
Le dernier titre étranger à avoir été autorisé en France est celui de duc de San-Fernando-Luis. Le général de Gaulle permit à Antoine de Lévis-Mirepoix de le porter officiellement en France.
Cosmo
Cosmo
29 février 2016 @ 19:03
Sigismond,
Vous nous en direz tant ! Le père Charles-Roux, un intégriste de la première heure, chantre de la contre-révolution, sa soeur Cyprienne, princesse del Drago, dont le mari fut proche du régime mussolinien, voilà qui met Emmanuella de Dampierre en excellent compagnie.
Et après, certains sur ce site viendront nous parler de l’ouverture d’esprit, voire de la modernité du pseudo-légitimisme.
Cosmo
Gérard
29 février 2016 @ 20:05
Le R.P. Charles-Roux était sans doute le directeur spirituel de Zeugma.
Gérard
29 février 2016 @ 20:06
C’est vrai Jul…
Gérard
1 mars 2016 @ 11:25
Aymar, marquis de Dampierre (1787-1845), fut en effet créé pair héréditaire le 5 novembre 1827, l’un « soixante-seize » de la fournée Villèle comme on l’appela. Cette création était sous condition de constituer un majorat et en effet cette condition ne fut pas réalisée. Par ailleurs le marquis fut exclu de la pairie le 7 août 1830, parmi 81 pairs laïques, comme ayant été un pair de Charles X.
Selon l’ordonnance royale du 25 août 1817 un majorat devait donc être constitué, sauf pour les pairs ecclésiastiques, et il devait l’être sur des biens représentant pour les ducs un revenu annuel net d’au moins 30 000 francs, pour les marquis et les comtes d’au moins 20 000 francs et pour les vicomtes et les barons d’au moins 10 000 francs.
Mais sur 244 pairs nommés entre 1817 et 1830 seuls 125 instituèrent un majorat de pairie. Dampierre figurait parmi les 17 pairs dont les titulaires ayant un héritier ne demandèrent pas à constituer un majorat de pairie ou s’en virent refuser l’autorisation.
Malgré la lettre de la loi l’absence de majorat n’entraîna pas la fin de l’hérédité pour les pairs concernés. L’absence de constitution d’un majorat venait parfois de ce qu’on avait pas eu le temps de le constituer, parfois de ce que le pair n’avait pas d’héritier successible à la pairie, parfois de ce que la constitution du majorat représentait un lourd investissement, parfois de ce que certains pairs ne voulaient pas constituer un majorat qui était inégalitaire et défavorisait les cadets et les filles.
Sigismond
1 mars 2016 @ 13:47
Vous avez tout à fait raison Jul, la volonté (la permission) royale primait dans les titres. Le Roi s’adressait aux nobles en les appelant par les titres qu’ils se donnaient (sauf pour les ducs : les titres ducaux étaient examinés avec soin).
Sigismond
2 mars 2016 @ 12:11
Gérard,
Zeugma ignore qu’on ne peut être reine mère qu’en étant tout à la fois mère du roi régnant ET veuve d’un roi précédent (ce qui suppose que l’Église n’ait pas déclaré nul le mariage entre ce précédent roi et la supposée « reine mère », et ce qui suppose aussi que la supposée « reine mère » ne se soit pas remariée religieusement (comme le firent la veuve de Ferdinand VII en 1833, devenue duchesse de Riansares, la veuve du duc de Berry en 1831 (qui du reste ne fut jamais reine, tout comme la mère de François Ier de France, même si celle-ci ne se remaria pas), devenue duchesse della Grazia, la veuve de François Ier des Deux-Siciles en 1839, devenue comtesse del Balzo, etc.), certaines ex-reines ayant même « cumulé » une déclaration de nullité religieuse et subséquemment un remariage religieux.
Gérard
2 mars 2016 @ 15:48
Oui vous avez raison Sigismond à propos des reines mères bien qu’il puisse y avoir des exceptions comme par exemple la reine Hélène de Roumanie qui fut reconnue reine mère par le Parlement alors qu’elle n’avait jamais régné aux côtés de son époux mais parce que précisément elle était la mère du roi Michel.
Quant à Zeugma vous savez que c’est pour lui un jeu parce que je suppose qu’il trouve parfaite dame Carmen dans le rôle de la reine mère.
Valerie
27 février 2016 @ 19:09
Beau couple
mary71
27 février 2016 @ 22:38
en lisant ces commentaires, on a l’impression que certains intervenants ne retiennent pas les informations que Régine nus donnent ou bien ont-ils la mémoire courte ?
Violette
28 février 2016 @ 09:02
Je trouve ce couple tout à fait charmant.
framboiz07
28 février 2016 @ 14:28
Régine , Pourrez-vous, un jour, nous donner des renseignements sur la grande noblesse belge , les Ligne , Chimay , Croÿ & qui encore ? Merci !
Dominique-Gibbs
29 février 2016 @ 11:09
framboiz07,
La liste est très longue.
Il y a aussi les familles éteintes.
Vous pouvez toujours regardez sur Wiki; il y a une liste par ordre alphabétique.
Bonne journée
Alessandra
1 mars 2016 @ 15:38
Gerard et Cosmo se battent en duel contre Sigismond. J aime beaucoup d autant que historiquement (même si parfois de totale mauvaise foi), on y apprend beaucoup. Je retiens de tout cela qu Emmanella de Dampierre, appelée dédaigneusement « Madame » par les deux premiers et qualifiée de Reine Mère par le troisième, a épousé l ainé des Bourbons et que son petit fils, Louis XX, est actuellement LE prétendant à la couronne de France. Et que les Orléans s’agitent beaucoup pour prétendre le contraire. Pas facile lorsque l’on est issu d une branche cadette (qui plus est régicide).
Sigismond
2 mars 2016 @ 08:00
Alessandra,
« Votre dialectique m’a enchanté […]. Elle est, comme toutes les dialectiques, pleine de mauvaise foi, mais c’est très bien ainsi », écrivait Alain Decaux. C’est valable pour les deux camps (pro-Bourbons et anti-Bourbons) et cela n’enlève rien à l’intérêt du débat, pourvu que l’on s’appuie sur des références historiques.
Cosmo
2 mars 2016 @ 11:25
Alessandra,
« Madame » est tout sauf dédaigneux. Et Sigismond l’emploie avec tout le respect qu’il éprouve à l’endroit d’Emmanuella de Dampierre, qui fut duchesse de Ségovie pour un temps. Personnellement je ne l’emploie pas du tout.
Je vous trouve bien péremptoire dans vos affirmations.
Quant à la branche cadette régicide, elle se trouve dans sa descendance sur les trônes de Belgique, de Luxembourg et d’Espagne. Comme quoi, le crime paie ( Je vous signale à toutes fins utiles que c’est de l’humour de ma part) !
Cosmo
Gérard
1 mars 2016 @ 22:51
Je n’appelle et n’appelais pas Emmanuelle de Dampierre Madame mais je l’aurais fait si je lui avais été présenté. Madame est tout sauf dédaigneux. Mais je préfère appeler ainsi la duchesse de Montpensier ou la comtesse de Paris même si pour moi Madame c’était Isabelle comtesse de Paris qui avait toutes les qualités d’une reine et qui pour moi et tant d’autres l’était après la duchesse de Guise de nos pères.
Il y a dans les ancêtres du Fils de Dieu, du Fils de l’Homme, des femmes peu vertueuses et des hommes avides et cruels et nous ne pouvons répondre d’aucun de nos ancêtres pas plus qu’ils ne peuvent répondre de nous.
Mais la nature et le droit passent par ces êtres imparfaits que nous sommes comme ils passent par les princes que Dieu, le peuple et l’histoire ont choisis.
Alessandra votre prince bien sympathique nous honore de petits tours semestriels mais les Orléans ne sont pas les visiteurs d’un temps, ils sont des nôtres depuis toujours pour les bons et les mauvais jours.
Alors je vous le dis Louis n’est pas Louis XX et il peut prétendre tant qu’il veut mais il n’est pas le prétendant avec un grand l ou un grand p, je vous le dis parce que je ne souhaite pas que vous restiez dans l’ignorance. Quant aux Orléans ils ne s’agitent pas. Ils sont.
Alessandra
2 mars 2016 @ 15:45
rien.
Pardonnez moi, Gerard, je me suis permise de terminer votre phrase. Quant à votre humour, Cosmo, peu de dire qu il me laisse dubitative et je doute que beaucoup se soient esclaffés du côté de ceux que vous prétendez défendre. Pas sûr que je vous choisisse comme avocat.
Cosmo
3 mars 2016 @ 09:48
Savez-vous, Alexandra, que l’avocat a aussi le choix du client ?
A toutes fins utiles, je vous signale qu’aucun descendant de Philippe-Egalité n’a autant d’état d’âme que vous et vos amis à son sujet.
Alessandra
4 mars 2016 @ 12:50
Des états d’âme ? Ils en ont peut être un peu lorsqu’ils se rappellent que Philippe Egalité a assisté à l exécution de Louis XVI depuis le pont de la Concorde, histoire de s assurer que son lointain cousin n’était plus. Mais, je vous l accorde, ils sont bien cachés.
Gérard
4 mars 2016 @ 19:13
Nous ne sommes pas coupables des fautes de nos ancêtres que nous les connaissions ou que nous ne les connaissions pas.
Nous ne sommes pas coupables si nous descendons de ceux qui massacrèrent lors de la prise de Jérusalem ou de Constantinople, ou pendant les guerres de religion, de ceux qui massacrèrent les camisards, de ce qui massacrèrent pendant la Révolution et en particulier les bourreaux de la Vendée, en Arménie, dans l’Europe occupée par les nazis.
Nous ne sommes pas non plus les auteurs des exploits ou des sacrifices de nos ancêtres.
Nous devons assumer notre héritage quel qu’il soit et les Orléans l’ont toujours fait aussi en ce qui concerne Philippe Égalité et ce depuis Louis-Philippe son fils à jamais marqué par le crime de son père.
Mais la vie ne peut pas être tournée uniquement vers le passé.
Une famille, une nation, une religion peut demander pardon pour les fautes commises mais ne peut pas vivre dans la contrition permanente.
Chaque pays a connu ce qui peut paraître le plus horrible c’est-à-dire les guerres civiles, songez à l’Espagne au XXe siècle et regardez combien fut grand Juan Carlos qui réussit à ne pas faire d’exclusive alors que les plaies étaient encore vives.