Le roi et la reine des Belges ont accompagné le couple présidentiel allemand à Liège et à Eupen au dernier jour de leur visite d’Etat en Belgique. (Copyright photos : Palais royal)
À Liège, les deux couples ont été reçus à l’hôtel de ville où ils ont pu rencontrer des élèves scolarisés en immersion français – allemand et ils ont visité les nouveaux locaux d’EVS, avant de déjeuner au palais provincial.
Nous parlions, il y a quelques jours, du rôle des femmes dans les entreprises.
EVS est une société innovante belge, créée en 1994 et spécialisée dans les ralentis instantanés, la rediffusion instantanée d’images ( voir par ex.match de foot)etc.
À un moment, cette société était le leader mondial de ces spécialités.
Je ne sais pas si elle l’est toujours.
J’en reviens aux femmes pour vous dire que Muriel De Lathouver a été nommée adm. délégué et CEO d’EVS, le 19/2/2015.
Les deux couples sont partis ensuite vers Eupen.
Les enfants portent de petits drapeaux belge et allemand! Et nous en l’honneur du couple royal des Pays-Bas en visite à Paris?
Mathilde est ravissante en rouge avec son bibi! Lol, tout le monde se repose bien sur le joli canapé semi-circulaire.
Je n’ai jamais entendu de demande de leur part allant dans ce sens.
Il s’agit d’une décision prise après la guerre 1940-45 de rattacher ce petit morceau de territoire à la Belgique.
Les Belges, à tout le moins mon humble personne, ne rencontrent pas de problèmes avec ces quelques 25.000 Belges de langue allemande mais qui parlent le français.
Les cantons de l’Est sont une région frontalière détachée de l’Allemagne en 1919 en application du traité de Versailles (article 34) afin de donner à la Belgique un accroissement de territoire dont le but était, à l’époque, de permettre une défense militaire belge avancée vers l’est. Ils furent souvent appelés jusqu’aux années 1970 les cantons rédimés1. Ils se composent de l’ancienne circonscription (Kreis) prussienne d’Eupen-Malmedy et du Moresnet neutre (Kelmis), ainsi que de la ligne de chemin de fer de Vennbahn,
Une tentative de négociations secrètes lancée par le gouvernement allemand pour permettre à celui-ci de racheter les cantons de l’Est à la Belgique échouera en 1925 face au refus opposé par la France à toute remise en cause du traité de Versailles
Effectivement, les cantons d’Eupen et de Malmédy ont été attribués à la Belgique comme butin de guerre en 1919. A l’époque seule la ville de Malmédy était de langue et de culture wallonne (reliquat de l’ancienne principauté abbatiale de Stavelot-Malmédy). Le gouvernement Belge n’était pas unanime quant à l’annexion de territoires prussiens et de langue allemande. Albert Ier considérait d’ailleurs cette annexion comme un cadeau empoisonné. En effet, la France était beaucoup plus favorable que la Belgique à l’attribution de régions de langue allemande. Le but pour la France était double : confisquer des territoires prussiens (essentiellement des ressources forestières ainsi qu’une ligne de chemin de fer à intérêt stratégique) et les attribuer à un Etat vainqueur et allié de la France. Ensuite, avec cette annexion, la Belgique perdait son caractère de « pays neutre » et devenait un allié de fait de la France et de la politique de Versailles. Notons que la Belgique signera en 1920 un accord militaire avec la France lequel contribuera d’ailleurs en 1922 à l’occupation franco-belge de la Ruhr. La Belgique était embarquée dans une politique extérieure anti-allemande qui était contraire à ses intérêts. En effet, la Belgique étant le champ de bataille désigné en cas de guerre franco-allemande (surtout après la construction de la Ligne Maginot et plus encore quand l’Allemagne a décidé unilatéralement de se réarmer dès 1933). Dès lors, Léopold III n’aura de cesse de se dégager de cette tutelle encombrante et essayera de retourner à une politique d’indépendance (politique de neutralité) en 1936. La France aura dès lors un apriori défavorable envers la politique de neutralité Belge et envers le roi Léopold III qui sera considéré comme une traitre et déloyal envers la France. Ce sont des clés pour comprendre le déclenchement de la question royale par après…
Notons enfin que les germanophones entre 1920 et 1940 ne se sentaient pas Belges. Il y en avait beaucoup qui voulaient réintégrer le IIIe Reich… Au cours d’une visite officielle du roi Léopold III à Eupen dans les années ’30, il avait été hué et accueilli avec des pancartes ‘rentre chez toi’. Maintenant la situation a bien changé et les germanophones (qui sont près de 70.000) sont assez attachés à la Belgique et ne désirent nullement faire partie du Grand-duché de Luxembourg avec lequel ils n’ont finalement que peu de points communs.
DEB
11 mars 2016 @ 08:40
À Liège, les deux couples ont été reçus à l’hôtel de ville où ils ont pu rencontrer des élèves scolarisés en immersion français – allemand et ils ont visité les nouveaux locaux d’EVS, avant de déjeuner au palais provincial.
Nous parlions, il y a quelques jours, du rôle des femmes dans les entreprises.
EVS est une société innovante belge, créée en 1994 et spécialisée dans les ralentis instantanés, la rediffusion instantanée d’images ( voir par ex.match de foot)etc.
À un moment, cette société était le leader mondial de ces spécialités.
Je ne sais pas si elle l’est toujours.
J’en reviens aux femmes pour vous dire que Muriel De Lathouver a été nommée adm. délégué et CEO d’EVS, le 19/2/2015.
Les deux couples sont partis ensuite vers Eupen.
Dominique-Gibbs
11 mars 2016 @ 14:38
Merci DEB.
Caroline
11 mars 2016 @ 11:54
Les enfants portent de petits drapeaux belge et allemand! Et nous en l’honneur du couple royal des Pays-Bas en visite à Paris?
Mathilde est ravissante en rouge avec son bibi! Lol, tout le monde se repose bien sur le joli canapé semi-circulaire.
jos
11 mars 2016 @ 23:25
Par contre, elle a gagné le pompon avec ses chaussures. Plus clinquant que cela, on meurt !
JAusten
12 mars 2016 @ 13:14
ce sont des Dior ; c’est la touche d’originalité sur un ensemble somme toute très classique.
Ogier le Danois
11 mars 2016 @ 22:08
Les cantons de l’Est belges seraient plus à l’aise dans la grand-duché de Luxembourg voisine, non ?
Dominique-Gibbs
12 mars 2016 @ 11:03
Ogier,
Je n’ai jamais entendu de demande de leur part allant dans ce sens.
Il s’agit d’une décision prise après la guerre 1940-45 de rattacher ce petit morceau de territoire à la Belgique.
Les Belges, à tout le moins mon humble personne, ne rencontrent pas de problèmes avec ces quelques 25.000 Belges de langue allemande mais qui parlent le français.
Dominique-Gibbs
12 mars 2016 @ 11:06
SORRY !
Il s’agit de la guerre 1914-1918.
Les cantons de l’Est sont une région frontalière détachée de l’Allemagne en 1919 en application du traité de Versailles (article 34) afin de donner à la Belgique un accroissement de territoire dont le but était, à l’époque, de permettre une défense militaire belge avancée vers l’est. Ils furent souvent appelés jusqu’aux années 1970 les cantons rédimés1. Ils se composent de l’ancienne circonscription (Kreis) prussienne d’Eupen-Malmedy et du Moresnet neutre (Kelmis), ainsi que de la ligne de chemin de fer de Vennbahn,
Une tentative de négociations secrètes lancée par le gouvernement allemand pour permettre à celui-ci de racheter les cantons de l’Est à la Belgique échouera en 1925 face au refus opposé par la France à toute remise en cause du traité de Versailles
Zorro
16 mars 2016 @ 16:05
Effectivement, les cantons d’Eupen et de Malmédy ont été attribués à la Belgique comme butin de guerre en 1919. A l’époque seule la ville de Malmédy était de langue et de culture wallonne (reliquat de l’ancienne principauté abbatiale de Stavelot-Malmédy). Le gouvernement Belge n’était pas unanime quant à l’annexion de territoires prussiens et de langue allemande. Albert Ier considérait d’ailleurs cette annexion comme un cadeau empoisonné. En effet, la France était beaucoup plus favorable que la Belgique à l’attribution de régions de langue allemande. Le but pour la France était double : confisquer des territoires prussiens (essentiellement des ressources forestières ainsi qu’une ligne de chemin de fer à intérêt stratégique) et les attribuer à un Etat vainqueur et allié de la France. Ensuite, avec cette annexion, la Belgique perdait son caractère de « pays neutre » et devenait un allié de fait de la France et de la politique de Versailles. Notons que la Belgique signera en 1920 un accord militaire avec la France lequel contribuera d’ailleurs en 1922 à l’occupation franco-belge de la Ruhr. La Belgique était embarquée dans une politique extérieure anti-allemande qui était contraire à ses intérêts. En effet, la Belgique étant le champ de bataille désigné en cas de guerre franco-allemande (surtout après la construction de la Ligne Maginot et plus encore quand l’Allemagne a décidé unilatéralement de se réarmer dès 1933). Dès lors, Léopold III n’aura de cesse de se dégager de cette tutelle encombrante et essayera de retourner à une politique d’indépendance (politique de neutralité) en 1936. La France aura dès lors un apriori défavorable envers la politique de neutralité Belge et envers le roi Léopold III qui sera considéré comme une traitre et déloyal envers la France. Ce sont des clés pour comprendre le déclenchement de la question royale par après…
Notons enfin que les germanophones entre 1920 et 1940 ne se sentaient pas Belges. Il y en avait beaucoup qui voulaient réintégrer le IIIe Reich… Au cours d’une visite officielle du roi Léopold III à Eupen dans les années ’30, il avait été hué et accueilli avec des pancartes ‘rentre chez toi’. Maintenant la situation a bien changé et les germanophones (qui sont près de 70.000) sont assez attachés à la Belgique et ne désirent nullement faire partie du Grand-duché de Luxembourg avec lequel ils n’ont finalement que peu de points communs.
vieillebranche
11 mars 2016 @ 22:38
oui, la comparaison entre ces deux visites d’Etat ne plaident pas en notre faveur!
vieillebranche
11 mars 2016 @ 22:39
pardon pour la faute d’accord! mais on ne peut pas corriger.
Dominique-Gibbs
12 mars 2016 @ 09:45
Il est dommage qu’il n’y ait pas un zoom sur les chaussures de Mathilde car j’écrirai que leur choix était très improbable mais ce n’est que mon avis.