Sous le règne du roi Louis-Philippe des Français, point de grand protocole au moment de passer à table. Le roi découpe lui-même dinde et poulet. L’un des plats qu’il mit à la mode, ce sont les macaroni que l’on présente souvent sous forme de timbale.
Il se dit aussi que Ferdinand de Lesseps, vice-consul à Alexandrie, fournissait en cachette des macaroni au fils du vice-roi. Le jeune homme souffrant d’obésité, était rationné par ses médecins. Quelques années plus tard, il devint vice-roi à son tour et permit la concrétisation du projet du percement du canal de Suez par Ferdinand de Lesseps. Les macaronis mangés en cachette dans son enfance n’y seraient pas étrangers, le jeune homme ayant du coup tissé des liens de grande amitié avec le noble français…
Robespierre
9 avril 2016 @ 09:29
Cette anecdote sur les macaronis m’étonne, car Ferdinand de L. noua c’est vrai une grande amitié avec ce futur vice-roi mais il l’encouragea à perdre du poids et à faire de l’exercice et son ami lui en garda toujours beaucoup de reconnaissance. L’amitié entre la France et l’Egypte dura des décennies .
Quant à Louis-Philippe, c’est lors de ses années napolitaines qu’il a dû « accrocher » avec les macaronis. Qu’on servait en effet en timbale, mais je ne sais avec quoi on liait la preparation. Bechamel ? Fromage râpé ?
Francine du Canada
9 avril 2016 @ 12:14
Avec du fromage, des œufs et de la crème… à mon avis. FdC
Mélusine
9 avril 2016 @ 17:31
Les macaronis, comme les autres pâtes, simplement nappés d’une sauce tomate ou au pistou ne font pas grossir.
Ce sont les accompagnements viandes-sauces grasses qui « empâtent ». :)
Zeugma
9 avril 2016 @ 10:23
Merci à « Noblesse & royautés » pour cette belle histoire.
Il me semble que le mot timbale » est tombé en désuétude.
L’objet lui-même existe-t-il encore ? De nos jours, offre-t-on une timbale en argent aux bébés à l’occasion de leur baptême ?
La « timbale de macaronis » s’appelle maintenant « gratin ».
Un plat simple, délicieux, économique, qui plait à tout le monde et qui ne se mange qu’à la maison.
Il faut que le gratin de macaroni soit ni trop sec ni trop liquide et qu’il soit très légèrement gratiné, bien sûr, sinon ce ne serait pas un « gratin ».
Personnellement, je laisse les macaronis plusieurs heures dans l’appareil avant de le mettre au four.
On dit que ce n’est pas très « régime » mais les Italiens – qui mangent beaucoup de pâtes – ont un taux d’obésité très faible. Alors, pourquoi s’en priver ?
Francine du Canada
9 avril 2016 @ 12:19
J’ai remarqué que les italiens mangent les pâtes en accompagnement (donc plus petites quantités); ils ont toujours de la viande, de la volaille, du poisson ou des crustacés et ils mangent beaucoup de légumes. FdC
bianca
10 avril 2016 @ 09:35
Exact Francine, quand ils mangent des pâtes, ils ne mangent guère de pain en accompagnement…Ils mangent aussi beaucoup de légumes et de fruits.
Alimentation saine, à mon avis…Bon dimanche à vous, Bianca.
Actarus
9 avril 2016 @ 12:53
Demandez, madame, à Sa Majesté la reine mère Carmen si elle a offert des timbales à ses petites-enfants ! ;-)
aubert
9 avril 2016 @ 17:48
Cher Zeugma, le gratin de macaroni se mange à la maison certes mais , il y a quelques décennies il était la spécialité du restaurant lyonnais » Chez Léa, à la Voute « .
Tenu par une mère lyonnaise qui pouvait vous mettre à la porte si l’envie vous prenait de ne pas la complimenter.
Muscate
9 avril 2016 @ 11:09
À toutes les sauces ou seulement avec une noisette de beurre et un peu de gruyère râpé. ..c’est toujours bon!…la meilleure roue de secours des Mamans!
Leonor
10 avril 2016 @ 09:19
ah oui, ah oui, ah oui, pour la roue de secours. Et c’est une valeur sûre de chez sûre.
On se demande vraiment pourquoi on se casse la tête pour autre chose.
Ceci dit, ce commentaire n’enlève rien à la valeur gastronomique des plats de pâtes en tous genres.
Muscate
10 avril 2016 @ 14:57
Ahaha…complicité!
amaia
9 avril 2016 @ 12:10
Pour une salade d’été : macaronis, saucisson et cornichons coupé en petits morceaux assaisonné de mayonnaise ou d’une vinaigrette !! Pour moi un régal !!!
maman monique
9 avril 2016 @ 12:14
Un gratin c est délicieux
en Suisse il est servi dans de nombreux restaurants de montagne
la timbale est faite dans un plat rond. et haut et l intérieur est farci de ragoût don la sauce est servie à part
Actarus
9 avril 2016 @ 12:55
J’imagine très bien la scène : le roi républicain narrant ses frasques de jeunesse et servant lui-même la volaille à ses convives, sous l’oeil effrayé et réprobateur de son Carson ! ;-)
Zeugma
9 avril 2016 @ 15:02
Selon l’auteur(e) de l’article de présentation, « point de grand protocole », Louis-Philippe « découpe lui-même dinde et poulet ».
Il me semble qu’il est d’usage – à l’époque – que le maître de maison coupe la viande lui-même et en assure la distribution selon l’ordre de préséance.
Il parait que Talleyrand excellait dans cet exercice.
Il était évidemment impensable de confier cette tâche dangereuse à une dame.
Le service à l’assiette n’existait pas.
J’ignore si le service à la française – qui implique que la viande soit coupée en cuisine avant d’etre présentée à la gauche de chaque convive – était en vigueur sous la monarchie de juillet.
Plus personne ne coupe la viande sur la table !
Mais on coupe encore le gâteau.
Le service à la française est encore pratiqué en France à l’occasion de rares repas officiels mais cela disparait progressivement, d’une part parce qu’on ne trouve plus de peronnel qui ait la force et la dextérité pour tenir un plat lourd et long dans une main – et quelquefois la saucière dans l’autre – et d’aute part parce que les convives des repas officels ne savent pas se servir.
Il faut ajouter à cela que la durée des repas se réduit de plus en plus.
Une question : Quand les Français ont-ils commencé à manger des pâtes ?
Ogier le Danois
12 avril 2016 @ 00:14
Ce que vous décrivez est le service à la russe.
Wikipédia dixit, sur le service à la française :
« Ce service est remplacé à partir du XIXe siècle par le service dit service à la russe (ou au guéridon) introduit par le prince Alexandre Kourakine, ambassadeur de Russie en France en 1810. Kourakine, brûlé lors d’un bal donné par l’ambassadeur d’Autriche en l’honneur du mariage de Napoléon, s’était retiré à l’été 1810 dans le château de Clichy mais, ne pouvant plus jouer le rôle d’amphitryon à cause de cette blessure (à l’époque, c’était le maître de maison qui découpait les viandes avec l’aide du maître d’hôtel3), il adopte la pratique russe. Pour d’autres historiens, c’est Marie-Antoine Carême qui serait à l’origine du remplacement de la pratique du service à la française par le service à la russe après son retour de la cour de Russie. En fait, le remplacement de l’un par l’autre est progressif, les dîners privés étant effectivement servis à la russe mais les dîners plus protocolaires bénéficient pendant une trentaine d’années du « service mixte », les plats froids étant déposés sur la table « à la française » et les plats chauds servis « à la russe ». »
cyril-83
9 avril 2016 @ 20:05
Très appétissant, mais on ne doit pas dire le « roi Louis-Philippe des Français », comme on ne dit pas le « roi Philippe des Belges ». On parlera du roi Louis-Philippe, roi des Français, et du roi Philippe, roi des Belges. Au passage, on parle du prince Leka d’Albanie et non du « prince Leka des Albanais ». Eh oui, ça a l’air bête et inutile, mais respectons les formes comme le fond. Merci d’avance de corriger, Régine.
Régine
10 avril 2016 @ 08:30
Le prince Léka se fait bien appeler Léka II des Albanais
Actarus
10 avril 2016 @ 13:11
Il va falloir que nous lui apprenions qui il est. ;-)
cyril-83
12 avril 2016 @ 13:13
Avez-vous une source qui le prouve clairement, Régine ? Aussi bien en français qu’en albanais ? Parce qu’en français, c’est une forme inédite et donc incorrecte.
En qualité de prince, il est Leka Zogu ou Leka d’Albanie. S’il était roi, il serai Leka II, roi des Albanais. Mais point de « Leka II des Albanais », tout comme il n’y a point d’« Albert II des Belges ». « Leka II », tout court, est son « nom de prétendant ».
La seule référence que je trouve est en anglais : « Leka II of the Albanians », et même si cela est écrit sur le site du prince, cela n’est pas repris en albanais et il faut trouver des sources fiables en français pour attester cette appellation.
La page en albanais parle de « Son Altesse royale Leka Zog Anwar Reza, Baudoin, Msiziwe, prince des Albanais » (Naltësia e Tij Mbretërore Leka II, Anwar, Zog, Reza, Baudoin, Msiziwe, Princ i Shqiptarëve).
http://www.oborrimbreterorshqiptar.al/pages/princeLeka
Les sources, toujours les sources ! ;)
Cordialement.
Régine
14 avril 2016 @ 16:25
Par le secrétariat du prince lors de l’entretien accordé à Noblesse et Royautés
cyril-83
16 avril 2016 @ 08:49
C’est ce qu’on appelle une source primaire, en journalisme. C’est-à-dire la moins probante de toutes les sources possibles.
Cosmo
9 avril 2016 @ 20:57
Plat populaire pour le roi bourgeois ! Pourquoi pas ? Personnellement, je suis fan des pâtes, sous toutes formes et toute accommodation. Merci Marco Polo !
Elise
10 avril 2016 @ 12:09
Avec la permission de Régine pour ce lien ,ainsi que les aficionado des pâtes :
https://histoiredepates.net/2013/07/09/l-apogee-de-la-timbale/
ciboulette
10 avril 2016 @ 21:16
Merci de la gourmande incorrigible que je suis de donner tant de bonnes idées et de recettes !
Leonor
11 avril 2016 @ 14:21
Comme Ciboulette, merci Elise pour ce site fabuleux.
Lien aussitôt transmis à ma troupe de fistons, dont les pâtes sont la base de l’alimentation !