Dans un communiqué portant en-tête ses qualités de « Chef de la maison royale des Deux-Siciles » et de « Grand-Maître de l’Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges« , le prince Pierre (Pedro) de Bourbon-Siciles a fait une mise au point suite à la décision unilatérale du duc de Castro de modifier, le 12 mai 2016, l’ordre de succession duo-sicilien en faveur de ses filles.
Le prince rappel qu’il est, depuis le décès de son père, l’infant Charles (Carlos), chef de la maison royale des Deux-Siciles, avec les titres de duc de Calabre et de comte de Caserte, et que l’aîné de ses fils, Jacques (Jaime), est duc de Noto.
Il déclare ensuite que le prince Charles de Bourbon-Siciles, duc de Castro, n’a pas le pouvoir de modifier l’ordre successoral ni de prendre toute autre initiative qui soit du ressort du chef de la famille royale, qualité qu’il affirme détenir.
Il termine en indiquant que la déclaration du duc de Castro s’éloigne et contrevient à l’esprit de réconciliation entre les deux branches de la famille royale des Deux-Siciles qui avait prévalu à Naples le 25 janvier 2014. Le duc de Calabre affirme qu’il s’en tiendra là et que, conformément aux dispositions de Naples, il continuera de considérer son cousin comme duc de Castro et les filles de celui-ci comme duchesses de Palerme et de Capri. (Merci à Actarus)
Milena K
1 juin 2016 @ 03:29
Encore des querelles dynastiques qui ne passionnent pas grand-monde.Mais sur quelle planète vivent tous ces gens avec leurs prétentions stériles et leurs titres ronflants?!
Trianon
1 juin 2016 @ 08:42
c’est vrai que quand on doit se battre, par exemple, avec la sncf pour avoir un train ( Grrr !!) ces guéguerres sont bien éloignées de NOTRE réalité!
Corsica
1 juin 2016 @ 09:13
Milena K, en voyant le titre, je me suis faite exactement la même réflexion que vous ! Dans un monde qui va mal, ces querelles pour un trône défunt qui ne reviendra pas plus que celui de France, me paraissent totalement incongrues. Je comprends que ces points soient cruciaux pour leurs partisans mais au-delà de ce cercle très restreint, cela ne bouleversera en rien la vie des sept milliards de terriens ! La plupart des gens ignorent leur existence alors peu importe qu’il y ait plusieurs ducs d’Anjou ou plusieurs chefs de la maison royale des Deux-Siciles …
Marie de Cessy
1 juin 2016 @ 09:53
Ils ne vivent pas sur la même planète que nous apparemment Milena !
jul
1 juin 2016 @ 05:11
Merci Actarus !
Bravo au Duc de Calabre de s’opposer à ce tentative de manipulation de l’ordre de succession. Quelle immodestie chez certains cadets de s’approprier ainsi ce qui ne leur appartient pas. Comme je l’ai déjà écrit, cela appartient au peuple (pour les laïcs) ou à Dieu (pour les croyants). Et aujourd’hui l’Italie est une République !
Il est normal que le Duc de Castro pense à ses filles, mais de là à créer une nouvelle division entre les royalistes ! quel gâchis…
Devenir une prétendante est-ce une orientation raisonnable aujourd’hui ? N’y a-t-il pas d’autres professions qui seront plus gratifiantes que d’être une prétendante sans cesse contestée ? Pauvre petite ! Espérons que son père et les royalistes siciliens qui approuvent cela (je ne sais pas s’ils sont très nombreux) ne vont pas lui mettre trop la pression.
Il y aura trois prétendants alors que deux étaient déjà amplement suffisants
-le Prince Pierre puis son fils Jacques toujours appuyés par les légitimistes.
-le Princesse Marie Caroline qui fera probablement étalage de ses relations avec les Napoléon.
-le Prince François (fils du Prince Antoine et de la Duchesse de Wurtemberg) qui auront des soutiens parmi les Orléanistes en France.
Après avoir montré une belle image d’unité, fait des efforts dans ce sens en 2014, je trouve le Duc de Castro décevant. Il devrait penser à l’intérêt supérieur de la Maison de Bourbon.
Cosmo
1 juin 2016 @ 10:27
Jul,
Je trouve comme vous et bien d’autres que la déclaration du duc de Castro est inutile. Ses filles sont princesses et seront fort riches, grâce à leur mère. Que demander de plus ?
Par contre, je ne comprends pas que le duc de Calabre oublie si facilement la renonciation de son arrière-grand père le 14 décembre 1900. Nul ne l’a contestée à l’époque et elle lui a permis de devenir infant d’Espagne et donc de pouvoir prétendre éventuellement au trône espagnol.
Le duc de Calabre reconnait en revanche la renonciation de Philippe V au trône de France et reconnait donc le comte de Paris comme chef de la Maison de France.
La restauration du trône des Deux-Siciles est aussi improbable que celle du trône de France.
Mais les deux branches de cette Maison semblent aussi irrationnelles l’une que l’autre.
Le roi d’Espagne reconnait aussi le comte de Paris comme chef de la Maison de France et le duc de Calabre, comme chef de la Maison des Deux-Siciles.
Vous vous acharnez, avec vos amis, à défendre le principe de la légitimité absolue alors que princes et souverains font comme cela les arrange depuis bien longtemps.
Il est possible qu vous considériez que le roi d’Espagne actuel n’est pas légitime et que Louis de Bourbon devrait être roi à Madrid…mais aussi en France.
Mais pour être roi en Espagne, Louis de Bourbon devrait renoncer à ses droits au Trône de France, chose impossible selon vous.
La quadrature du cercle en quelque sorte
Cosmo
Actarus
1 juin 2016 @ 18:16
Cher Cosmo,
je ne suis pas certain que le duc de Calabre, par ailleurs proche des légitimistes français (il vient d’élever quelques figures éminentes de l’Institut de la Maison de Bourbon dans l’ordre constantinien de Saint-Georges), reconnaisse son oncle maternel comme chef de la Maison de France.
A sa décharge, il convient de remarquer que l’oncle dont il s’agit, Henri d’Orléans junior dit le Jeune, ne reconnaît pas le fils de sa soeur comme chef de la famille royale des Deux-Siciles. C’est simple à comprendre : donner crédit à la revendication de son neveu, c’est admettre qu’il puisse y avoir, comme l’acte de Cannes, des renonciations invalides et cela le mettrait dans une position inconfortable par rapport à ses propres prétentions au trône de France. ;-)
Cosmo
2 juin 2016 @ 07:45
Cher Actarus,
Je tiens cette information de la famille elle-même, non Orléans bien sûr. Mais il est possible que frère et soeur n’aient pas la même opinion sur le sujet, ce qui m’étonnerait beaucoup.
Bonne journée
Cosmo
jul
2 juin 2016 @ 12:00
Merci pour cette information Actarus !
Je ne savais pas que le Duc de Calabre avait décoré des membres de l’insitut.
C’est très bien.
Nathetvoila
1 juin 2016 @ 12:56
Juste une petite remarque si vous permettez Jul ; au sein de l’Eglise catholique (je ne m’avance pas pour les autres) la majorité des croyants sont laïcs au sens premier c’est à dire non clercs. La diffère se fait entre croyants et non croyants pas entre laïcs et croyants. Je suis bien certaine que vous êtes aussi attaché que moi à l’adéquation des mots employés.
jul
2 juin 2016 @ 12:01
Merci Nathetvoila
Vous avez bien fait de rappeler ce sens du mot que j’ai utilisé maladroitement. J’aurais dû écrire : « partisans de la laïcité ».
Nathetvoila
2 juin 2016 @ 16:30
Partisans du laïcisme même ! La laïcité est une bonne chose puisqu’elle est garante de la liberté de conscience et de la liberté de l’exercice du culte. Malheureusement en France son sens est dévoyé jusque dans les hautes sphères de l’Etat…
Pierre-Yves
1 juin 2016 @ 12:58
Trois prétendants, dites-vous, Jul ? A ce rythme là, ils seront bientôt plus nombreux que les fidèles ! A partir de combien peuvent-ils former un syndicat ?
jul
2 juin 2016 @ 12:02
Ah Pierre-Yves, ce serait navrant !
Actarus
1 juin 2016 @ 13:40
Bonjour Jul,
j’ai pensé que Quentin allait relayer l’information, qui date déjà de quelques jours, d’où ce léger décalage.
Cette affaire me semble vaine dans la mesure où se battre pour la revendication d’un royaume disparu depuis 155 ans (et le royaume de France a disparu depuis encore plus longtemps) est plutôt ridicule. En appeler aux Nations-Unies qui étaient loin d’exister en 1861 (alors que le royaume des Deux-Siciles était rayé de la carte géopolitique, le Sud des États-Unis faisait sécession) est encore plus comique.
Il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que si Camilla Crociani avait donné un fils à son mari, cette déclaration castriste n’aurait jamais eu lieu. J’ai lu quelque part que c’est mamma Crociani qui tiendrait les cordons de la bourse… ceci pourrait expliquer cette foire aux vanités.
La « réconciliation de Naples », dont la façade est passablement lézardée, me semble n’avoir consisté qu’en la reconnaissance mutuelle de titres, d’où le dernier paragraphe de la mise au point de S.A.R. le duc de Calabre. Ce dernier, s’estimant chef de famille, estime à bon droit que les prétentions de son cousin sont nulles et non avenues. Quant à S.A.R. le duc de Castro, il n’allait pas reconnaître son aîné salique pour successeur. Il y a des limites à prendre des vessies pour des lanternes. ;-) En fin de compte, les véritables dindons de la farce sont LL.AA.RR. le prince Antoine de Bourbon-Siciles, son fils François-Philippe et son petit-fils Antoine, successeurs saliques après S.A.R. le duc de Castro.
Reste la grande maîtrise de l’ordre constantinien de Saint-Georges… J’ignore si les statuts prévoient qu’il puisse avoir une grande-maîtresse (dans le cas contraire ils seront modifiés par la branche castriste). Toujours est-il que chacun des deux princes s’estime Grand-Maître de cet ordre, mais cette dichotomie n’est pas nouvelle. Après tout, le roi d’Espagne et le chef de la maison impériale d’Autriche assument tous deux la grande maîtrise d’un ordre de la Toison d’or divisé, laquelle devrait, après tout, être relevée par l’aîné des Capétiens qui est le véritable successeur du duc Philippe III de Bourgogne dit le Bon. ;-)
Pour terminer, j’attends avec impatience de voir S.A.R. le prince Victor-Emmanuel de Savoie, prince de Naples, imiter S.A.R. le duc de Castro afin d’introduire la primogéniture absolue dans la Maison de Savoie au bénéfice des deux filles de Clotilde Courau, Victoire et Louise, damant ainsi le pion à la branche cadette d’Aoste. Nulle doute que ce spectacle savoureux donnerait aux uns et aux autres une occasion nouvelle de croiser le fer à fleuret moucheté. ;-)
Pauline
1 juin 2016 @ 06:04
Au XXIe siècle, c’est décevant et assez vulgaire
Stupide duc de Castro manipulé par une épouse terriblement « pushy » et bling-bling qui veut mettre en avant ses deux filles.
C’est désolant d’être si arriviste.
B.M. en Savoie
1 juin 2016 @ 18:59
La Savoie applique depuis mille ans la primogéniture masculine, sans discontinuer et sans qu’il y ait jamais eu de contestation de certains descendants n’ayant enfanté que des filles.
A la mort de S.A.R. le Prince de Piémont, Emmanuel-Philibert (II), la couronne ducale (de Savoie) et royale (Italie) reviendra à la branche de Savoie d’Aoste : sans doute S.A.S. l’actuel jeune prince Humbert de Savoie d’Aoste (né en 2009), ou bien son père, S.A.S. le prince Aymon de Savoie d’Aoste s’il est encore vivant à ce moment-là. Et non pas aux deux princesses, Victoire et Louise, filles des Princes de Piémont.
On assistera alors à une nouvelle « réconciliation » de fait des deux branches actuelles de la Maison de Savoie, dont la brouille, aujourd’hui médiatisée, n’est absolument pas exceptionnelle et n’est jamais que la reproduction des brouilles qui ont toujours existé entre la branche aînée régnante des Comtes puis Ducs de Savoie puis Rois de Sardaigne puis d’Italie et les branches cadettes successives (Savoie de Piémont, Savoie d’Achaïe, Savoie de Carignan, Savoie de Nemours, etc.).
Bien à vous,
B.M.
Sigismond
1 juin 2016 @ 06:05
Admirablissime ! Le duc de Calabre est fidèle à la Légitimité et à l’esprit de réconciliation.
Laurene
1 juin 2016 @ 06:42
C’est la fête à la maison dites-moi….
Robespierre
1 juin 2016 @ 07:07
Tout cela est tellement risible. Un état fantôme qui n’existe plus depuis la Réunification de l’Italie …
Cosmo
1 juin 2016 @ 10:30
Cher Rob,
On va finir par croire que vous aviez raison. Comment voulez-vous qu’une famille qui en sait même pas compter jusqu’à vingt puisse régner en France ou ailleurs…
Amicalement
Cosmo
ML
1 juin 2016 @ 13:11
En effet .Cela est une habitude dans cette vaste famille de revenir sur la parole donnée et les accords passés et c’est d’autant plus ridicule que la fille du duc de Castro a autant de chance de monter sur le trône des Deux -Siciles que moi sur le trône de Patagonie !
Actarus
1 juin 2016 @ 17:39
C’est comique, car il me semble qu’il y a aussi deux prétendants pour le trône folklorique d’Araucanie-Patagonie ! ;-)
ML
2 juin 2016 @ 10:07
En effet ,donc pour régler ce grave conflit et éviter une guerre entre ces prétendants, je postule .Na ! Le hic ,c’est ,peut-être ,qu’ils vont se liguer contre moi ! :-) :-)
framboiz 07
2 juin 2016 @ 01:35
N’ironisons pas , un Rémois, Antoine de Tounens s’est proclamé , Roi de Patagonie, pourquoi pas vous , ML, vous auriez le soutien des amis de N&R !
ML
2 juin 2016 @ 10:09
Merci ,Framboiz ,j’en suis toute émue !
JAY
1 juin 2016 @ 08:09
Difficile de trancher évidement …
Reste que le droit donné au femme d’être Héritière devra maintenant s’imposer sur tous les textes et lois anciens.
Philippe
1 juin 2016 @ 21:09
Ah bon, ce principe « devra » s’imposer ? C’est bien dommage car, en même temps que ce principe se sera imposé, il aura sapé définitivement la symbolique monarchique !
La question n’a rien à voir avec l’égalité homme-femme, et le fait est que le nom d’une dynastie est transmis par les hommes, et uniquement par eux … Tout le reste n’est qu’élucubration, et vaine littérature.
Sigismond
1 juin 2016 @ 08:32
Le duc de Castro est bien mal conseillé et il s’engage dans une dérive à l’espagnole (1833), à la suédoise (1980), à la russe (1992), à la roumaine (2007) et à la luxembourgeoise (2011). La loi salique est intangible, surtout sans l’aval de S.A.R. Mgr le duc de Calabre, sans l’aval des Duosiciliens (que donnerait un référendum ?) et sans l’aval du chef de la Maison de Bourbon.
petillante
1 juin 2016 @ 09:03
Quelle betise.Grand Dieu heureusement que ni l’un ni l’autre ne gouverne.Finalement ce sont deux fins de race et je suis gentille
Luise
1 juin 2016 @ 09:10
« COMUNICADO » en espagnol, mais à Naples etc on parle en italien
mary71
1 juin 2016 @ 09:20
Le duc de Castro n’a certainement rien à faire ! Il faut dire qu’en cela il est très aidé par son épouse ! ! !
Ces décisions sont d’un autre siècle mais il importait que le duc de Calabre rétablisse la vérité . . . . . . en espérant que le duc de Castro s’y tiendra et ne reviendra pas polémiquer.
Marie de Cessy
1 juin 2016 @ 10:05
Polémique stérile et ridicule pour un ancien royaume qui ne reviendra jamais en ce qui me concerne !
COLETTE C.
1 juin 2016 @ 10:32
Quel est leur lien de parenté ?
Philippe
1 juin 2016 @ 21:49
Le défunt père du duc de Calabre (Charles de Bourbon-Siciles, mort en 2015)
et l’actuel duc de Castro étaient cousins issus de germains.
Leur aïeul commun est Alphonse des Deux-Siciles (+1934), comte de Caserte,
et frère du dernier roi des Deux-Siciles (François II).
Le nouveau duc de Calabre en descend (à la quatrième génération) par le deuxième fils du comte de Caserte, Charles, qui renonça à ses droits pour épouser une infante espagnole, Mercédès, fille aînée d’Alphonse XII et soeur aînée d’Alphonse XIII, et qui était alors en position d’hériter du trône de Madrid (une renonciation d’où provient évidemment la querelle actuelle …)
… tandis que le duc de Castro en descend (à la troisième génération) par le troisième fils du comte de Caserte, Rainier …
Alphonse XIII ayant finalement eu lui-même des enfants, et sa soeur ayant perdu
son statut de princesse des Asturies, la branche aînée, en 1960, par la voix d’Alphonse, fils de Charles et de Mercédès, prétendit que la renonciation n’avait été que « suspensive » au fait d’accéder au trône de Madrid et prétendit relever ses droits au trône des Deux-Siciles …
Depuis, c’est la guerre …
Mayg
2 juin 2016 @ 15:36
Merci pour ces précisions Philippe.
Anne-Cécile
1 juin 2016 @ 10:56
Le clan des Calabrais se rebiffe, il est vrai que c’est si crucial! Vanité futilité et désœuvrement.
Ma foi cela ne les empêchera pas de battre le pavé romain en cape de chevalier aux grands airs.
Denis
1 juin 2016 @ 11:12
Ridiccules ,ces bouffages de nez pour des motifs parfaitement vains au XXIe siècle!Ce communiqué va faite pouffer de rire ( s’il tombe sous leurs yeux ) le républicains …et à bon droit !
aubert
1 juin 2016 @ 11:27
Ce que tout cela rend ridicule ce sont les princes mais aussi leurs amis respectifs.
Une utilité cependant, permettre à ceux respectent les royautés et sont attachés à leur histoire mais ne croient plus à leur actualité, de poser quelques questions à ceux qui imaginent encore un avenir à ce système.
En France:
. Dans quelle circonstance politique et sociale imaginent-ils un retour à la royauté ?
. Pourquoi une restauration en France se ferait au profit d’une des dynasties ayant régné jusqu’au XIX° siècle ?
. Quels seraient les pouvoirs attribués au souverain ? de la réponse découle » l’utilité » de celui-ci ?
. Que deviendraient les fameuses lois fondamentales dans l’éventualité d’une contrainte tant interne au pays qu’imposée par les instances internationales concernant la succession exclusivement masculine ?
Louis de Lauban
2 juin 2016 @ 20:54
1 – La circonstance présente souligne la valeur d’une royauté. Un roi représente l’histoire, les traditions et l’unité de la Nation. Le président représente l’actualité, cherche à incarner l’histoire mais pour un profit politicien et n’incarne qu’un peu plus de 50% de ceux des citoyens qui se sont déplacés pour voter.
2 – La seule lignée qui peut incarner une monarchie restaurée est la branche ainée des Bourbon, seule branche qui puisse légitimement incarner l’histoire et l’unité de la Nation. Ceux qui reprochent à Louis XX d’avoir du sang espagnol sont sûrement des nationalistes qui crachent à longueur de journée sur l’Union Européenne en oubliant tout le bénéfice qu’on en tire.
Les Orléans incarnent la félonie, l’envie et la trahison, usurpateurs ils sont déconsidérés d’avance.
Les Bonaparte sont sympathiques, mais ce que leur nom représente est lié à des problématiques du XIXe, ils ne peuvent incarner une France « éternelle » et les deux Empires n’ont pas laissé une image politique très positive.
3 – La question des pouvoirs impose une réponse évidente : pas question d’un retour à l’Ancien Régime. Si la Révolution n’avait pas eu lieu, ou si la Restauration avait duré, le régime aurait connu une évolution à l’anglaise ou à la mode des pays du nord de l’Europe. Maintenant, si c’est pour n’en faire qu’un roi de Suède, le retour d’un roi n’aurait aucun intérêt. Plusieurs possibilités peuvent être envisagées : a) On ne change pas grand chose, la constitution de la Ve République est une monarchie républicaine, on remplace Pdt de la République par roi et basta. Vous allez me dire que ça ne change rien, mais au contraire cela change beaucoup de chose. Dans le texte, « le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation », avec un président élu par le peuple, c’est faux, mais avec un roi, les institutions seraient paradoxalement moins monarchiques et plus démocratiques de ce point de vue. Plus de cohabitation non plus, des coalitions seraient même possible puisque les ambitions présidentielles qui parasitent la vie politique seraient terminées. b) On invente autre chose, des attributions de pouvoir exécutif de chef de l’Etat, sans celles de chef de gouvernement, comme certains rois ou présidents européens. Mais il faudrait s’intéresser au pouvoir d’arbitre ou pouvoir modérateur (cf. Charte constitutionnelle de 1826 au Portugal), un pouvoir encadré, mais nécessaire en cas de crise, de doute ou de différents entre Français. Le roi pourrait avoir l’initiative de referendum ou avoir le devoir de le demander à la suite de pétition lorsque les lois que fait passer le gouvernement posent problème. Tout est à discuter sur ces points.
4 – Les lois fondamentales ? Exception culturelle. Plus sérieusement, je ne me suis pas intéressé à la question, mais ces instances internationales ne se posent pas trop de questions au sujet de la succession au Maroc ou dans le Golfe Persique, qu’elles s’occupent de ces pays où les femmes n’ont pas de droits avant de nous faire la leçon.
aubert
3 juin 2016 @ 19:08
Votre réponse m’a intéressé.
Contrairement à tous les autres correspondants qui ne cachent pas souhaiter le retour d’une royauté en France vous avez bien voulu répondre à ma question. Soyez-en remercié.
Les conditions à l’aboutissement de votre souhait doivent maintenant être réunies. Je ne doute pas que la sincérité de vos convictions vous permettra de les faire partager a plus de 50% de citoyens, critère que vous citez dans votre premier paragraphe.
Louis de Lauban
4 juin 2016 @ 09:43
Merci.
Oui l’exercice démocratique est nécessaire. Beaucoup appellent à des changements dans les institutions, voire à une VIe république. Mais après tout, le peuple n’a jamais expressément choisi la République, il n’y a pas eu de référendum comme celui de 1946 en Italie (l’exemple est assez mauvais car les résultats sont très contestables). Si d’aventure on devait engager un changement constitutionnel majeur, on nous proposerait une VI république qui ne serait qu’une IIIe ou une IVe sur le retour. Or si les français veulent changer, l’option royale devrait être elle aussi proposée. Cela ne détruirait pas la République, car la République n’est pas un ensemble d’institutions trustées par des politiciens médiocres ou/et corrompus qui bénéficient de parfois héréditaires (cf. Michel Sapin dont une partie de la fortune vient d’un ancêtre députer du Tiers), la République c’est le Peuple politique, l’ensemble des citoyens qui ont une chose en commun, une patrie. Or qu’est-ce que le roi sinon le père du peuple qui agit pour le bien commun ? on me dira que cela fait paternaliste, mais quand on entend les propos de NVB sur Hollande qui serait notre père à nous citoyens pas très malins, c’est pire.
La royauté, c’est aussi des avantages économiques : des études soulignent que nos présidents nous coûtent bien plus cher que presque tous les rois/reines d’Europe réunis. L’effet sur le tourisme serait non négligeable (d’un point de vue trivial, en France on vend des assiettes Tour Eiffel, au Royaume-Uni des assiettes Big-Ben et pour chaque membre de la famille royale)
Jean Pierre
1 juin 2016 @ 11:38
Je ne sais pas si ces gens connaissent Salomon, mais puisqu’il y a « Deux Siciles », que chacun en prenne une et qu’ils ne nous embêtent plus.
Robespierre
1 juin 2016 @ 18:08
Merveilleux !
Pierre-Yves
2 juin 2016 @ 17:28
Et pragmatique. Le sens pratique, c’est connu, résoud nombre de problèmes de l’existence.
Cosmo
1 juin 2016 @ 20:34
Jean Pierre,
Merci pour cet éclat de rire !
Cosmo
Philippe
1 juin 2016 @ 21:12
Voilà une bonne solution, Jean-Pierre ! :-) …
Ogier le Danois
1 juin 2016 @ 21:48
Oyez, oyez, mdr !
Nathetvoila
2 juin 2016 @ 16:32
Mais quelle bonne idée !!! ?
Mary
1 juin 2016 @ 11:40
Ça n’aura pas été long : la querelle des renonciations sur lesquelles on revient,le retour !
beji
1 juin 2016 @ 11:57
Bonne réponse du berger à la bergère!
Caroline
1 juin 2016 @ 12:09
C’est affligeant d’avoir lu cet article!
cyrill lazaroshky-smolky
1 juin 2016 @ 12:43
Terribly sad and so common! Tendencies of a true lower middle class with great « pretentions »!
Dativo Salvia
1 juin 2016 @ 13:13
L’Orde Constantinien existe bien et actue en beaucoup d’arees sociales. L’evidence de la legitimité farnessienne du duc de Calabre est indoutable.
Mayg
1 juin 2016 @ 13:51
Et c’est reparti pour un tour…
Tonton Soupic
1 juin 2016 @ 14:13
Merci Actapruss pour cete article. Je me permets de m’interroger : qui est le vrai chief executive du royaume des siciles et où se trouve-t-ill doncc ? Par zailleurs, qui des ducs de Cacabre et de Notte est-il le chef de la maison d’Orléans-Deux Siciles ? Quant aux princesses, j’ai mal compriss, Palerme et Capri, c’est fini ?
Actarus
1 juin 2016 @ 17:44
Er dire que c’était la ville de mon premier humour…
Actarus
1 juin 2016 @ 17:45
Et*
(faute de frappe… je n’ai pas soupicolé)
Laurent F
1 juin 2016 @ 14:13
Il parait que lors de la pseudo réconciliation de l’année dernière, un arbre généalogique de la famille Bourbon-Siciles fut remis à tous les protagonistes mais la descendance du prince Charles n’y figurait pas, on imagine la joie du prince Pedro qu’on a eu toutes les peines du monde à retenir de claquer la porte !!! Ce n’est guère étonnant que chacun campe sur ses positions défendant son pré carré !
Nous avons la même chose en France avec Luis Alfonso et Henri mais comme ils n’ont aucun écho politique ni l’un ni l’autre, tout le monde s’en contrefout.
Gérard
1 juin 2016 @ 14:30
Quand tout parait s’écrouler autour de nous, il est peut-être souhaitable de lire des nouvelles que l’on trouve risibles.
Cependant l’on comprend l’irritation du duc de Calabre de l’absence de concertation alors que l’ordre constantinien est toujours divisé en deux branches et qu’il risque de l’être plus encore malgré ce que l’on avait dit du souci du Saint-Père d’en refaire l’unité.
Car si le royaume des Deux-Siciles sommeille l’ordre constantinien est bien éveillé.
Albane
1 juin 2016 @ 14:38
Ce serait plus élégant et honorable de régler ses querelles en privé plutôt que de les exposer publiquement, surtout quand il y a bien d’autres soucis plus grands sur Terre !
Jakob van Rijsel
1 juin 2016 @ 15:29
Combat d’arrière garde.
Ces gens ne comprennent-ils pas que la valeur d’un homme, c’est ce qu’il est ou ce qu’il fait et non pas d’endosser les vêtements désuets de ses arrières grands parents.
Quel est le titre de l’opérette : Laisse-moi espérer un joli trône ?
Et pourquoi les Murat n’entrent-ils pas dans la danse tant qu’on y est ?
Cordialement
JvR
Parella
1 juin 2016 @ 15:43
La meilleure et imparable solution serait que don Jaime, duc de Noto (26 juin 1993), épouse la jeune Marie-Caroline, duchesse de Palerme (23 juin 2003) et que leur premier enfant soit un garçon !
Charles
1 juin 2016 @ 20:33
Un Prince appartenant à une Maison anciennement régnante ne peut pas modifier à sa guise l’ordre de succession au trône. Il existe des régles et les princes doivent s’y conformer.
A mon sens le Duc de Castro, Chef de la Maison des Deux-Siciles, n’a pas le droit d’imposer ses filles comme héritières du trône Napolitain. Même si le Duc de Castro est déçu de ne pas avoir un enfant pour lui succéder, il n’a pas la possibilité de changer les régles dynastiques. A la mort du Duc de Castro, le prince Antoine ou à défaut son fils Francisco ou son petit-fils deviendra l’héritier légitime de la Maison des Deux-Siciles.
LE communiquné du Duc de Calabre ne change rien à la situation puisque sa branche n’est plus dynaste depuis les renonciations de son arriere-grand-père au trône des Deux-Siciles et en matière dynastique une renonciaton est irrevocable. Le fait qu’il ait plusieurs fils ne change rien à la situation.
La pseudo-reconciliation n’avait qu’un but pour le Duc de Castro, titrer ses filles et faire en sorte que ces titres ne soient jamais remis en cause par la branche ainée, ses cousins rivaux.
Dans l’entourage des Princes, beaucoup se posaient la question de l’opportunité de donner des titres à ces deux demoiselles d’autant que ces titres faisaient sourire tant leur référence historique etait mince et le côté m’as tu vu évident.
Il eut été tellement plus élégant et logique de la part du Chef de Maison de titrer la seule branche dynaste, celle du Prince Antoine en l’occurrence, qui ne dispose d’aucun titre et qui a toujours tenu son rang avec exigence et respect des traditions.
Un chef de Maison n’a pas vocation à suivre les modes, il doit au contraire demeurer le garant des régles etablies au cours des siecles
Aujourd’hui le Duc de Castro agit en père de famille mais certainement pas en Chef d’une Maison Royale et c’est regrettable.
ML
2 juin 2016 @ 10:17
Ce serait en effet la solution la plus logique .
Mayg
2 juin 2016 @ 15:40
Je cite « Un Prince appartenant à une Maison anciennement régnante ne peut pas modifier à sa guise l’ordre de succession au trône. Il existe des règles et les princes doivent s’y conformer… »
Cette remarque que vous faites ici, elle ne vaut pas seulement pour la famille royale des Deux-Siciles…
ML
2 juin 2016 @ 19:46
Elle vaut aussi pour la famille de Savoie , par exemple .
Louis de Lauban
2 juin 2016 @ 21:02
Vous vous contredisez, si « Un Prince appartenant à une Maison anciennement régnante ne peut pas modifier à sa guise l’ordre de succession au trône. Il existe des règles et les princes doivent s’y conformer… » alors les renonciations de l’aagp du duc de Calabre sont sans valeur. D’ailleurs le testament cassé de Louis XIV démontre qu’un prince appartenant à une maison régnante ne peut pas modifier non plus l’ordre de succession au trône. Je ne parle même pas du traité d’Utrecht qui, comme chacun sait, est frappé de nullité pour tout ce qui concerne les renonciations.
Jean Delaforest
3 juin 2016 @ 11:41
FAUX. Un prince peut renoncer valablement au trône, sauf en France où la couronne a toujours été indisponible (d’où la nullité du Traité d’Utrecht : là vous avez raison). Ainsi dans la branche d’Anjou, nombreux sont les Bourbons qui ont renoncé : Philippe V a renoncé au trône d’Espagne en 1724 ou Charles III a renoncé au trône de Naples et remis celui-ci à son troisième fils Ferdinand… Le prince Jacques-Henri de Bourbon, duc d’Anjou et de Ségovie, a également renoncé au trône d’Espagne tout comme don Juan, comte de Barcelone l’a fait après l’accession de son fils Juan-Carlos…
Si les renonciations étaient toutes invalides par définition (ce qui est faux), cela reviendrait à dire que le roi d’Espagne légitime est… le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou et Chef de la Maison de Bourbon !
Donc les renonciations de l’infant Carlos au trône des Deux-Siciles est parfaitement valide. La loi salique est une loi française. Elle a été aboli par Charles IV en Espagne et peut tout à fait être abolie à Naples.
Jean Delaforest
3 juin 2016 @ 11:43
correction : les renonciations de l’infant Carlos SONT parfaitement valideS (l’orthographe est aussi une loi française).
Louis de Lauban
4 juin 2016 @ 14:55
Erreur. Toutes les renonciations dont vous parlez exceptée celle de Jacques-Henri de Bourbon ont été faites à titre personnel, et pour laisser la place à un fils. Renoncer à Naples pour l’Espagne, ou à l’Espagne pour Naples dans la famille des Bourbons était valable à l’époque, mais renoncer à la France ne l’a jamais été comme vous le soulignez. Comme il est acceptable que les couronne de France et d’Espagne soient séparées, Louis de Bourbon, titulaire de celle de France, n’a pas sa place sur le trône espagnol, en cela la renonciation de Jacques-Henri au trône d’Espagne est cohérente avec son droit au trône de France. Cependant, faites sous seing privé, ces renonciations n’ont, dans l’absolu, elles aussi qu’une valeur relative.
Pour le duc de Calabre, il n’est pas roi d’Espagne et n’a pas la faculté d’y prétendre sauf disparition de tous les descendants d’Alphonse XIII par Jean III. Les renonciations de son ancêtre en 1900 n’avaient pas de valeur car 1- elles reposaient sur l’hypothèse d’une accession au trône d’Espagne qui n’a jamais eu lieu, 2- elles s’appliquent à un royaume disparu dont les règles de succession étaient gelées
Nemausus
4 juin 2016 @ 09:23
et dire que c’est Charles, le défenseur des Orléans, qui ose écrire sa 1ère phrase….on croit rêver….. Charles sait toujours faire la leçon aux autres mais jamais à ses princes qui eux ne respectent pas non plus les règles qu’il veut imposer aux Bourbons-Deux-Siciles…..
La renonciation initiale de la branche aînée des Bourbons-Deux-Siciles était conditionnée à l’accession au trône d’Espagne car la loi fondamentale depuis Charles III interdisait la réunion sur une même tête de la couronne d’Espagne et de celle des Deux-Siciles. D’où le fait que la renonciation soit considérée comme caduque par les légitimistes des Deux-Siciles et par la maison royale d’Espagne.
Maintenant, cela ne semble pas beaucoup déranger les napolitains qui reçoivent aussi bien les prétendants de l’une ou l’autre branche sans prendre parti car le retour à la monarchie, et seulement dans les Deux-Siciles, n’est pas à l’ordre du jour ni de demain !
Ogier le Danois
1 juin 2016 @ 22:08
Ils vivent au XVIII siècle. Alors le seul dénouement est de marier le fils aîné du duc de Calabre (né en 1993) à la fille aînée du duc de Noto (née en 2003).
framboiz 07
3 juin 2016 @ 01:43
Sauf que cette princesse aura un amoureux & que ce mariage pour éviter les querelles dynastiques ,elle ne voudra même pas en entendre parler…ni le prétendant Calabre !
vieillebranche
1 juin 2016 @ 22:15
Bravo à la dernière proposition! c’était ainsi que bien des querelles se résolvaient.. je ne cesse de m’étonner de l’étonnement de certains lecteurs-rédacteurs de ce site pour les batailles dynastiques jugées en gros « débiles ».. mais qu’est ce qui a pu les amener à s’inscrire à ce site dont l’unique sens est de mettre à jour l’actualité de familles anciennes , régnantes ou du moins dynastes??
Robespierre
2 juin 2016 @ 07:44
L’unique sens ? Vous rigolez ! Il y a tellement d’autres rubriques intéressantes. Si l’on ne parlait que de querelles dynastiques, j’aurais repris mes billes depuis longtemps.
cé
3 juin 2016 @ 10:12
Les batailles dynastiques ,qui pour une bonne partie d’entre nous ne présentent strictement aucun intérêt,ne constituent ,fort heureusement, qu’une partie de ce qui nous est proposé sur cet excellent site.C’est votre droit de vous y intéresser ,comme c’est le nôtre d’en être amusés ou agacés.Ou de s’en moquer…royalement!
Milena K
3 juin 2016 @ 23:57
Encore un bug,semble-t-il,au niveau de mon pseudo.
Jean Delaforest
3 juin 2016 @ 11:45
Le légitimistes napolitains reconnaissent Charles de Bourbon des Deux-Siciles, et non don Pedro de Bòrbon y Orléans, lequel publie un communiqué en espagnol, alors que le royaume auquel il prétend est un royaume… italien !
Philippe Gain d'Enquin
3 juin 2016 @ 12:25
Et l’on se gausse de la Maison de France; l’on croit rêver…