Parution chez Gallimard d’un recueil de textes et articles de Louise de Vilmorin sous la direction d’Olivier Muth. En voici le descriptif : « Ce recueil est constitué de 65 articles et textes rares publiés dans la presse (Vogue, Marie- Claire, Arts, etc.), dans des catalogues (d’arts, de jardinage) et en préfaces, entre 1935 et 1970. On y retrouve l’esprit, l’intelligence, le charme et l’élégance, la drôlerie aussi, la fantaisie, de Louise de Vilmorin. Les formes sont variées : méditations, réflexions, souvenirs, récits semblables à des nouvelles, poèmes.
Les thèmes renvoient à la nature (la rose et les poètes, l’histoire d’un ginkgo biloba, une noix qu’un jardinier transforme en petit moulin, les oeufs qu’elle couve enfant), à la mode et à l’élégance (la beauté, les parures, les poupées métalliques du Théâtre de mode de Marsan, la coquetterie féminine, l’élégance masculine), la littérature (le rôle des femmes des salons littéraires, la Princesse de Clèves, les contes de Perrault, Les Misérables de Victor Hugo, les livres d’enfance disparus), l’amour (lettre d’une jeune mariée, les lettres d’amour, un voyage de noces en autobus à Paris, le Comte Palffy son époux et un soupirant qu’elle éconduit), les hommes (Saint-Exupéry, un amiral japonais sur lequel elle fantasme à l’âge de dix ans, les hommes de style, d’Edouard VII à Marlon Brando), Paris (les noms des rues, l’éclairage, la circulation, poèmes sur des lieux, les bateaux-mouches), la magie des objets, les lieux et l’histoire, l’éducation. On trouve également un rare texte politique à propos de Budapest en 1956. Ces textes, bien que pour la plupart publiés dans des journaux et des magazines, sont toujours littéraires, sans aspect journalistique. Louise de Vilmorin y est tout à la fois conteuse, artiste et moraliste, et poétesse lorsqu’elle traite ses sujets directement par le moyen de poèmes, comme cet amusant poème pour Shell magazine où elle évoque la coquille, » emblème du voyage « . Ce volume de variétés montre l’étendue des talents de Louise de Vilmorin et se lit comme la manifestation intemporelle d’un certain esprit français. » (Merci à Anne)
« Louise de Vilmorin. Objets-chimères. Articles et Textes rares, sous la direction d’Olivier Muth, 2016, 352 p.
framboiz07
8 juillet 2016 @ 03:52
Merci, Anne !
Un esprit français , qui a , en partie ,disparu de la presse actuelle …
Chez Louise de Vilmorin, Georges Pompidou récitait des vers de Valéry de tête …Qui récite encore Valéry , de tête ?
J’aimerais lire cela, ne serait-ce que pour le Prince de Galles ? Et G Pompidou, si il y est ?
Francois
8 juillet 2016 @ 04:15
Intemporelle Louise de Vilmorin
Une femme qui sut fêter une dame jusqu à la fin
Francois
8 juillet 2016 @ 04:16
Intemporelle Louise de Vilmorin
Une femme qui sut reter une dame jusqu à la fin
Annmaule
8 juillet 2016 @ 07:40
Un bel esprit qui disait »je suis nee inconsolable »
Une lecture choisie pour quelques jours de repos
Caroline
8 juillet 2016 @ 08:36
Je me rappelle avoir vu un des livres de Louise de Vilmorin chez feue ma grand-mère.
Cette dame a un faux air de Carole Bouquet!
Muscate
8 juillet 2016 @ 09:12
C’est une femme que j’aurais aimé connaître. En vrai.
Pierre-Yves
8 juillet 2016 @ 11:01
La vie de Louise de Vilmorin est du dernier romanesque. Son allure et son esprit faisaient d’elle une femme d’exception.
Sa biographie par Françoise Wagener, intitulée Je suis née inconsolable, est vraiment intéressante.
Robespierre
8 juillet 2016 @ 18:50
Je pense qu’elle était du bois dont on fait les grandes séductrices. Ces femmes-là ne sont pas plus belles que les autres, mais comme Madame Arthur, elles ont un « je ne sais quoi » et les hommes tombent à leurs pieds.
Alain Golliot
8 juillet 2016 @ 12:38
Louise, si belle, si intelligente, nee trop tard ou trop tot. Louise, qui disait : « je suis Maryline Malraux » ou a quoi bon se marier, seuls les cures y pensent »… Enfin, l’un des derniers esprits, fort bien accompagnee par des dames si merveilleuses, Deharme, Pcsses Soutzo, Bibesco, la Rochefoucauld, Vesse de Noailles, …. Mes petites madeleines
bianca
8 juillet 2016 @ 13:14
J’appréciais cette femme pour sa classe, son esprit, sa fantaisie, c’était toujours un plaisir de voir ses interventions à la télévision !
clement
8 juillet 2016 @ 14:13
femme élégante et cultivée qui me fait penser à l’atmosphère proustienne des salons d’autrefois ; je l’associe à Anna de Noailles et aux rencontres de l’abbé Munier ;à regarder : le film inoubliable « Madame de … »
Cosmo
8 juillet 2016 @ 15:33
Louise de Vilmorin et André Malraux…un couple improbable et pourtant !
Nicole C 34
8 juillet 2016 @ 16:28
J’ai le souvenir d’une dame fascinante lors d’émissions à la télévision,c’était il y a bien longtemps…..
Ghislaine
8 juillet 2016 @ 17:37
J’aimais en elle sa façon de jouer avec les mots
je t’enlacerai – tu t’en lasseras .
Louise de Vilmorin
Zeugma
8 juillet 2016 @ 18:22
Je profite de cet article pour conseiller la lecture des mémoires du comte Pálffy 1890-1950) qui fut marié à Louise de Vilmorin de 1938 à 1943.
Un grand seigneur d’Europe centrale – Slovaque ou Hongrois (comme on veut) – qui parlait plusieurs langues et surtout le français que ses parents lui avait fait apprendre avant le slovaque, le hongrois, l’allemand et l’anglais.
Le régime communiste que les Russes installèrent après la seconde guerre mondiale le ruina mais il resta l’incarnation d’une époque et d’un milieu social.
Louise de Vilmorin laisse le souvenir d’une femme merveilleuse.
ciboulette
8 juillet 2016 @ 21:11
Sa vie même était un roman ! Femme très spirituelle et , curieusement , plus belle à la fin de sa vie qu’au début .
marielouise
10 juillet 2016 @ 07:37
Enfin! Heureuse de cette parution et merci Anne!
ml