Parmi les nombreuses résidences de la famille impériale d’Autriche, la petite cité de Bad Ischl tient une place toute particulière dans la vie de François-Joseph. Grâce aux travaux du Dr Wirer, les vertus des eaux d’Ischl, riches en sel, sont connues pour favoriser la fécondité. Les nombreux séjours effectués par ses parents avant et après sa naissance ont fit naître la conviction que ce dernier fut conçu dans la cité thermale et lui et ses frères furent ainsi appelés les « princes du sel ».
Tous les étés, la famille archiducale s’installe à Ischl pour plusieurs semaines. Elle réside souvent, à partir de 1844, dans une vaste demeure du XVIIe siècle, sur les rives de la Traun. Les promenades en forêt et la chasse sont au programme de ces journées loin de Vienne. Enfant, François-Joseph participe déjà aux battues organisées par son père.
A 13 ans, il tire son premier gibier et le montre fièrement. Adulte, il trouvera dans la chasse et les randonnées qu’elle implique une joie et une détente appréciable, le seul loisir qu’il s’autorise en dehors des affaires de l’État.
Les paysans sont d’ailleurs très heureux de voir un souverain en costume traditionnel, vêtu de la fameuse culotte de peau et coiffé du chapeau de feutre orné de plumes.
Ce souvenir est perpétué dans les belles forêts où il aimait chasser. Un très beau groupe sculpté a été offert par les habitants d’Ischl pour honorer à la fois la passion du souverain pour la chasse, mais aussi son amour pour cette région. C’est pour son anniversaire, le 18 août 1910, que fut inaugurée cette œuvre remarquable, en présence du souverain.
A la chasse, l’empereur convie les gens qu’il estime parmi lesquels on trouvera plus tard ses beaux-frères et ses gendres. La Kaiservilla abrite environ 2000 trophées de chasse, tous les animaux ayant été abattus par François-Joseph lors de ses séjours dans la région.
Tout naturellement, c’est Ischl, proche de la frontière bavaroise, qui est choisie en 1853 comme lieu de retrouvailles entre cousins d’Autriche et de Bavière. On connaît la suite : Sophie et sa sœur Ludovica avaient convenu de marier François-Joseph à sa cousine germaine Hélène en Bavière… C’était sans compter sur le coup de foudre subit du principal intéressé pour la sœur cadette, Élisabeth. Un coup de foudre qui devait durer toute sa vie.
En cet été 1853, les parents de François-Joseph résident dans la vaste demeure comme à leur habitude. C’est donc dans cette maison bourgeoise que sont célébrées les fiançailles du couple le 18 août, jour anniversaire du souverain.
Si la robe de fiançailles de Sissi n’a pas été conservée, on peut penser qu’elle devait ressembler à celle-ci. Quelques mois plus tard, pour son bal d’adieu en Bavière, avant de rejoindre son fiancé, elle portera une belle robe à crinoline blanche et verte sur laquelle sont brodés les vers d’un poème en arabe.
Ainsi, c’est une princesse en Bavière de 16 ans que l’empereur présente aux habitants d’Ischl depuis le balcon de la demeure parentale. Cette demeure, devenue ensuite l’hôtel Austria, a été transformée en musée d’Histoire.
Au cours des jours qui suivent, François-Joseph se consacre quelques jours à l’élue de son cœur et l’emmène à la découverte des paysages du Salzkammergut qui ne sont pas sans lui rappeler sa Bavière natale.
Ainsi, la cité de Hallstatt conserve le souvenir de cette visite : c’est le premier lieu visité par le jeune couple au lendemain de leurs fiançailles. Une stèle commémorative a été inaugurée à l’occasion de des noces d’argent impériales pour rappeler le lien qui unit Hallstatt à cet événement.
A l’occasion de leur mariage, l’archiduchesse Sophie fait l’acquisition d’une villa sur les bords de l’Ischl, pour l’offrir en cadeau de noce à François-Joseph et Sissi au printemps 1854. La villa impériale deviendra ainsi le séjour estival de François-Joseph pendant 60 étés de sa longue vie.
Plus tard, la ville thermale sera le cadre de nombre de fêtes familiales et rencontres politiques. Ainsi, le 31 juillet 1890, c’est en l’église d’Ischl qu’est célébré le mariage de Marie-Valérie, la fille préférée du couple impérial, avec l’archiduc François-Salvator d’Autriche-Toscane. La réception qui s’ensuivit eu pour cadre, bien évidemment, la villa impériale.
Le 12 août 1908, François-Joseph y reçoit le roi Édouard VII et organise à cette occasion un déjeuner de gala dont le menu est rédigé en français.
François-Joseph quitte pour toujours sa bonne ville d’Ischl le 30 juillet 1914, quelques heures après la déclaration de guerre à la Serbie. Ce sera son dernier séjour.
Aujourd’hui encore, la cité thermale entretient le culte impérial. Chaque année, les journées qui entourent la date du 18 août sont l’occasion de festivités pour célébrer le jour anniversaire de l’empereur.
Cette année, le 15 août a été l’occasion d’une reconstitution en costumes historiques : l’arrivée du train impérial en gare de Bad Ischl, suivie d’un défilé de fanfares et de militaires en costumes d’époque dans les rues de la ville.
Le 18 août fut célébrée la messe impériale dans l’église paroissiale en présence de l’arrière petit-fils de François-Joseph, l’archiduc Markus d’Autriche-Toscane.
Le souvenir impérial ne résiste pas non plus à l’évolution du temps et la municipalité n’hésite pas mettre en scène, de manière humoristique certes, son couple vedette… (Merci à Francky pour cet article)
Damien B.
25 août 2016 @ 05:52
Francky, je viens de lire avec grand intérêt votre second article. J’aime votre ton sobre, en adéquation avec la personnalité de l’empereur François-Joseph dont vous rappelez plaisamment le souvenir.
agnes
25 août 2016 @ 06:41
merci Francky, très intéressant, je retournerais bien dans le Salzkammergut reprendre ce petit train qui vous monte dans la montagne en moins d’une heure. Vue à couper le souffle.
Mélusine
25 août 2016 @ 14:52
agnès,
Aiinsi que la « croisière » sur le si romantique lac Wolfgangsee, à bord du bateau à aube Kaiser Franz Josef, s’arrêtant notamment dans le ravissant village de Sankt Gilgen et ses souvenirs de la famille de Mozart et le pittoresque village de Sankt Wolfgang et son fameux et très confortable hôtel Weisses Rössl (vue magnifique sur le lac), qui inspira l’opérette de « l’Auberge du cheval blanc ».
Moi aussi, je retournerais très volontiers dans cette région et ce pays que j’aime.
Patricia
25 août 2016 @ 07:54
Très beau reportage qui nous plonge dans les années « Sissi ». Cette région doit être magnifique mais je ne la connais pas encore… Eh Oui, je regarde toujours au moins le premier épisode de Sissi quand, les chaînes nous le resservent à Noël, j’adore, mes enfants ne doivent surtout pas faire de bruit pour cet épisode. J’adore. Vous avez oublié de préciser que les parties de chasse de l’empereur ne sont pas toujours une réussite quand, la jeune Elisabeth éternue juste quand il ne faut pas mais cela vaut bien la joie de voir le petit faon s’enfuir. Là les enfants approuvent (petite pointe d’humour pour ce matin de canicule)
Je vous souhaite à tous une très bonne journée.
Francky
25 août 2016 @ 12:41
Patricia,
Les films qui ont « lancé » le mythe, il faut bien le reconnaître, ont été tournés en partie dans le Salzkammergut, surtout le 1er.
Pour les chasses de François-Joseph avec Sissi, elles n’ont eu lieu je pense, que dans le film…
Patricia
25 août 2016 @ 15:04
Dommage ! C’était si mignon. Je ne connais pas cette région et envisage vraiment m’y rendre. Je ne parle aucune langue germanique et je considère ceci comme un frein. J’aime tant profiter de mes voyages pour pratiquer. Merci en tous cas pour vos précisions.
Pierre-Yves
25 août 2016 @ 08:12
François-Joseph tondant benoîtement la pelouse et Sissi plantant des giroflées, il faut bien reconnaître que c’est croquignolet !
Merci à Francky pour ce joli reportage.
Lady Chatturlante
25 août 2016 @ 09:16
C’est aussi à Bad Ischl que l’empereur a reçu les very Bad News de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand et de la duchesse de Hohenberg. Comme quoi, tout ne fut pas heureux à la Kaiservilla. Mais je préfère me souvenir des belles robes de Sissi dans le film.
Francky
25 août 2016 @ 09:26
Ayant oublié d’envoyer à Régine la photo de Hallstatt où une stèle rappelle la visite des jeunes fiancés, voici le lien vers un article déjà paru dans Noblesse et Royautés sur ce village.
http://www.noblesseetroyautes.com/le-souvenir-de-francois-joseph-et-sissi-a-hallstatt/
Francky
Calou
25 août 2016 @ 09:48
Badischl, nous y sommes passés en août 2006, par une fin d’après -midi grise et pluvieuse. Hélas pour nous la Kaiser Villa et le Marmorschlossl de Sissi étaient déjà fermés, nous l’avions bien regretté !! A cause du temps sans doute, la ville nous avez paru un peu triste. Mais, j’y avais acheté, pour me consoler un excellent Snaps, peut-être un peu le même que François – Joseph consommait, s’il en buvait…!!!
Jean Pierre
25 août 2016 @ 13:35
J’ai ressenti exactement la même chose même sous une forte canicule.
Dans ce cas là, pour échapper au cagnard de Salzburg, mieux vaut gagner les hauteurs de et dénicher dans les forets des lacs glaciaires (et glacés) bien cachés. Je conseille Nüssen See.
agnes
25 août 2016 @ 13:40
je crois qu’il fait souvent mauvais dans cette région car les nuages sont coincés par les montagnes qui entourent le Salzkammergut.
MILENA
25 août 2016 @ 10:06
J’adore ce pays pour sa douceur de vivre, pour le respect de son histoire et de ses traditions…. c’est un pays où il fait bon vivre. Les gens y sont encore respectueux et honnêtes, ils émanent une douceur de cette population qui est fort apaisante lorsqu’on y séjourne. Après on a du mal à s’acclimater chez nous surtout avec ce qui se passe actuellement !!!
Leonor
25 août 2016 @ 18:25
Et moi je l’adore pour son son Tafelspitz, son Apfelstrudel, sa Sachertorte, sa Linzertorte, sa Schlagsahne, et bien sûr, empereur oblige, son Kaiserschmàrre ! (*)
Moins pour les pistes de ski, car la disposition des vallées latérales ne les rend pas toujours aisément accessibles.
Par contre, pour y guincher dans les auberges après ski le soir, fantastique !.De quoi s’en user les semelles ! Mais maintenant, mes rotules protestent …. :-(
(*) Trad°, dans l’ordre :
Tafelspitz : viande de pot-au-feu
Apfelstrudel : roulé feuilleté aux pommes poudré de sucre glace. Semble facile à faire, mais il faut être expert pour étaler la pâte de façon qu’elle devienne aussi fine qu’une feuille de filo.
Sachertorte : gâteau au chocolat du pâtissier Sacher, nappé de marmelade d’orange et sur-glacé au chocolat
Linzertorte : tarte de la ville de Linz, pâte aux amandes, noisettes, cacao , cannelle , recouverte de confiture de framboises elle-même recouverte de croisillons de pâte. J’aiaiaiaiaiaiiiiiiiiiiiiiiime….!
Schlagsahne : crème fouettée légère sans laquelle un café ne serait pas un café à Vienne;
Kaiserschmàrre : … euh…. Intraduisible. Sorte d’omelette-crêpe découpée-retournée-redécoupée et saupoudrée de sucre-glace , dédiée … à l’Empereur. Le délice de mes petites-filles ! Idéal comme support à une leçon d’histoire …. ;-)
Francky
26 août 2016 @ 11:42
Leonor,
Vous nous donnez l’eau à la bouche…
Cela vaudrait peut-être la peine de communiquer quelques recettes à Régine…
Le Kaiserschmàrre était le dessert préféré de François-Joseph…
sophie M
28 août 2016 @ 21:48
Je crois que la recette du dessert préféré de François-Joseph a été communiquée sur ce site et que si mes souvenirs sont exacts cette recette comme tant d’autres est le résultat d’un raté !
Kaiserin
26 août 2016 @ 13:23
Sachertorte : avec de la confiture d’abricots de la Wachau. Pas d’oranges chez nous
Kaiserschmarren : pâte à crêpe avec des raisins de Smyrne (Rosinen), cuite au beurre, découpée en parallélépipèdes, sucre glace. Servis avec de la compote de quetsches
Sahne : c’est en Allemagne. Chez nous c’est Schlagobers (crème fouettée)
Manque le Salzburger Nockerl …… Regarder la photo sur google image
Michèle
27 août 2016 @ 12:39
Apfelstrudel – Strudel aux pommes
Le strudel demande beaucoup de patience et de rigueur, mais est facile à réaliser.
Visitez le magnifique Château de Schönbrunn et découvrez l’ancienne boulangerie de la cour où vous pourrez assister à la démonstration de l Apfelstrudel viennois et déguster ensuite une part encore chaude et emporter la recette originale du strudel aux pommes.
J ai toujours vu en Allemagne l Apfelstrudel servi avec de la crème fouettée « Schlagobers », parfois avec une boule de glace et aussi suivant les régions avec une crème à la vanille tiède, Jamais de crème liquide « Sahne ».
Voici la démonstration de la fabrication de la patisserie préférée de Sissi au Palais de Sissi à Schönbrunn.
https://www.youtube.com/watch?v=L9i52iw1LOk
Michèle
Michèle
27 août 2016 @ 19:13
Sahne, Rahm oder vor allem in Österreich Obers, différents mots pour un produit identique.
Schlagsahne en Allemagne,
Schlagrahm en Suisse
Schlagobers en Autriche
=
crème fouettée en France
MILENA
25 août 2016 @ 10:06
« il émane » bien sûr – quelle grossière erreur d’orthographe, désolée
septentrion
25 août 2016 @ 10:12
Merci pour cet article très intéressant et les nombreux portraits et photos.
J’ignorais que François-Joseph et ses frères avaient été surnommés « princes du sel ».
Sur la quatorzième vue, la jeunesse de Sissi est flagrante.
Je trouve que l’effigie de l’impératrice, sur la dernière photo, n’est pas du meilleur effet et ne lui rend pas justice, même si cela se veut humoristique. En revanche, celle de l’empereur est assez drôle et inattendue.
Sait-on si c’est Sissi elle-même, qui a décidé de la broderie du poème en arabe, sur la robe qu’elle portait pour le bal d’adieu à la Bavière? Et quel est ce poème?
Francky
25 août 2016 @ 12:44
septentrion,
On ne connaît pas le nom du couturier qui a réalisé cette robe, ni la provenance du tissu… Une des hypothèses émises est que le duc Maximilien aurait rapporté cette étoffe de l’un de ses voyages en Orient.
Mais je n’ai pas réussi à traduire les vers en arabe… ;)
septentrion
26 août 2016 @ 07:40
Bonjour Francky,
Merci pour votre réponse, cette idée m’était venue.
Je vous remercie aussi pour le premier article sur ce sujet que j’ai lu avec grand intérêt même si je n’ai pas commenté.
Cdt,
Michèle
26 août 2016 @ 11:22
Très peu de robes d’ Elisabeth ont été préservées, parmi celles-ci la robe du bal d adieu à Munich le 20 avril 1854 avant son départ pour Vienne.
Pour des raisons de conservation la robe exposée au Musée de Vienne est une réplique faite pour le Musée Sisi de la Hofburg.
La robe et la stola ont été confiées à l Institut de langue arabe de l Université de Vienne. C est en fait un « Tugra » un ancien sceau du sultan qui se traduit par : «Oh Seigneur, quel beau rêve».
Michèle
Source : Sisi Museum Hofburg-Wien
Danielle
25 août 2016 @ 10:58
Francky et Régine, je vous remercie infiniment pour ce reportage.
CAROLINE VM
25 août 2016 @ 10:59
Superbe article Quelle belle ballade à Ischl…
Pascal
25 août 2016 @ 11:00
Très intéressant .
J’espère que nous en apprendrons encore plus sur ces séjours a Bas Ischl et sur les habitudes de l’empereur lors de ses séjours.
L’attelage de 6 chevaux pie me semble inhabituel , là dessus encore j’aimerais en savoir davantage …
Il est vrai que si les illustrations pouvaient être légendées cela faciliterait la compréhension…
Mais il faut saluer leur variété et leur qualité.
Encore une fois merci Francky!
Francky
25 août 2016 @ 12:53
Pascal,
Afin de ne pas surcharger les textes déjà longs des articles, je n’ai pas voulu rajouter de légendes aux photos. Mais je me suis efforcé de les placer judicieusement au niveau des passages de l’article qui y font référence, en pensant que les illustrations parlent souvent d’elles-mêmes.
Néanmoins, si vous souhaitez des informations complémentaires, je vous y répondrai dans la mesure du possible…
Concernant l’attelage de 6 chevaux, il est le privilège du souverain…
Pascal
25 août 2016 @ 16:40
Francky ,
Merci de nous répondre en détail !
Pour les illustrations vous avez raison bien sûr , au fond elle se comprennent parfaitement si on garde à l’esprit qu’elles sont la ou elles le doivent en fonction du texte.
Pour l’attelage , celui à 6 chevaux et souvent celui des attelages royaux , privilège et lourdeur des carrosses obligent mais celui-ci avec quatre chevaux « de volée » et deux « timoniers » (connaissances récentes dues à Wikipédia …) me semble peu représenté.
J’en viens à me demander si ce n’est pas une licence de l’illustrateur ?
Pascal
25 août 2016 @ 17:14
En poursuivant mes recherches j’ai trouvé sur un site dédié au cheval boulonnais une photo d’un attelage « en grande arbalète » avec 3 chevaux de fronts et deux timoniers et une autre d’un attelage à quatre chevaux de front.
Donc celui représenté ne paraît pas impossible .
http://boulonnais.canalblog.com/archives/2007/03/27/index.html
Pascal
25 août 2016 @ 17:22
Par ailleurs j’ignore si François-Joseph était déjà roi de Hongrie au moment de cette promenade mais la tradition de la « poste hongroise » devait faciliter le dressage de ce style d’attelage.
Patrick Germain
25 août 2016 @ 18:03
Merci Francky pour ce reportage intéressant et rafraîchissant ! Sur le tableau en question, il semble que ce soit le comte Grüne, aide de camp de l’empereur, qui conduit l’attelage. Il devait être sacrément doué pour guider ainsi.
Amicalement
Cosmo
beji
25 août 2016 @ 11:00
C’est le rêve éveillé,merci Francky de nous faire connaître un peu plus la personne de
l’empereur souvent effacé par celle de sa célèbre épouse.Je vais en Autriche le mois prochain mais Bad Ischl n’est malheureusement pas au programme.
Francky,les articles que vous aviez faits sur les « folies » de Montpellier me laissent à penser que nous habitons la même ville,vous savez la « surdouée » du Sud (si vous me
trouvez indiscrète je comprendrai que vous ne me répondiez pas)
Francky
25 août 2016 @ 12:57
beji,
Si vous allez en Autriche, ne manquez pas de visiter l’une des nombreuses expositions sur l’empereur…
Et vous avez eu la bonne intuition concernant la « surdouée » du sud ou plutôt la « bétonnée », bien loin des Folies qui l’ont embellie au XVIIIe siècle… ;)
beji
25 août 2016 @ 11:02
…souvent effacée…
COLETTE C.
25 août 2016 @ 11:46
Merci, Francky, j’attends toujours avec impatience vos articles.
Gilles de Bise
25 août 2016 @ 13:14
Merci Francky de ce récit particulièrement bien détaillé et illustré. Il nous incite à visiter ces belles régions! Quant au menu servi à la Kaiservilla zu Ischl, je me demande ce que sont les « Filets Mignons à la maison d’or »!
Mayg
25 août 2016 @ 13:44
Merci à Francky pour ce beau reportage.
patricio
25 août 2016 @ 14:38
Merci Francky, comme toujours vos articles sont très interéssants
amitiés
patricio
Mélusine
25 août 2016 @ 14:57
Merci Franky d’avoir réveillé en moi d’excellents souvenirs.
nts de l'empereur François_Joseph ?
25 août 2016 @ 16:42
Je crois que la Kaiservilla est toujours la propriété de descendants de François-Joseph ?
Francky
26 août 2016 @ 11:44
La Kaiservilla est effectivement toujours habitée par l’archiduc Markus d’Autriche-Toscane.
Leonor
25 août 2016 @ 18:26
Merci, Francky. Beau travail. Re-merci.
Framacesar
25 août 2016 @ 18:29
Bravo bravo
Kaiserin
25 août 2016 @ 18:58
Le chapeau de feutre, chez nous, se porte avec une queue de bête (je ne sais pas laquelle). La plume, c’est pour les Bavarois !
Et il fait beau dans le Salzkammergut. Venez voir nos lacs, nos églises et nos châteaux. Venez profiter de notre vie autrichienne
Leonor
26 août 2016 @ 11:33
Je crois qu’on appelle cette touffe de poils un » blaireau », car cela a la même forme que le » blaireau » dont se servaient les hommes pour se raser au savon.
Le blaireau = der Dachs .
Mais j’ignore s’il s’agit vraiment de la queue d’un blaireau, ou si c’est simplement l’objet qu’on nomme ainsi.
Pascal
27 août 2016 @ 22:07
En tout cas bien que je ne l’ai jamais cherchée vous venez de me donner l’explication du nom que je croyais allemand des teckels « dachshund » alors qu’il s’agit semble t’il du nom anglais .
La page wikipedia suivante fait aussi état de teckels de personnages célèbres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Teckel
Francky
26 août 2016 @ 11:47
Kaiserin,
Votre pays est effectivement magnifique. Mais les aléas de la météo existent comme partout: lorsque j’ai séjourné à Bad Ischl, une tornade venait de dévaster la ville et d’abattre certains arbres centenaires des parcs de la Kaiservilla et de la ville…
Kaiserin
27 août 2016 @ 12:35
La tornade n’a sévu ‘que » dans la vallée de la Traun.
Dieu merci, le Traunsee a été épargné
Et le Salzkammergut n’est pas que la vallée de la Traun !
Francky
27 août 2016 @ 17:01
Oui, je ne voulais surtout pas laisser penser que c’est un pays de tornades…
Le soleil y est aussi très généreux et pour reprendre une expression viennoise: il fait souvent un « temps d’empereur » !
Pascal
26 août 2016 @ 16:53
N’est ce pas du blaireau ?
Francky
27 août 2016 @ 11:17
si ! c’est bien une queue de blaireau !!!
Michèle
30 août 2016 @ 02:20
Francky
Il ne s agit pas de blaireau, mais du Gamsbart, touffe de poils de chamois qui orne les traditionnels chapeaux autrichiens et bavarois.
Michèle
plume
25 août 2016 @ 19:09
Nous visitons depuis quelques jours de nombreuses villes d’Allemagne qui me semblent agréables Je remercie vivement tous ceux qui ont la chance de voyager. Je connais pas ce pays est les autres annexes mais j’avoue que je souhaiterais les parcourir dès que possible.
beji
25 août 2016 @ 21:12
Francky,d’autres articles sur l’empereur sont-ils au programme?
Je suis d’accord avec vous concernant le bétonnage de la ville et celui de la première commune qui la jouxte à l’est que j’ai baptisée « betonville »
Francky
26 août 2016 @ 11:48
Oui, un nombre certain d’articles sont à venir, centenaire oblige !!! ;)
ciboulette
25 août 2016 @ 21:13
Quel plaisir de vous lire , Francky , je connais bien la région , j’aime beaucoup le Salzkammergut . Dans la villa impériale est aussi conservé , dans le bureau de l’impératrice , le petit carnet qu’elle tenait à son départ pour Genève …Merci pour tous ces souvenirs !
beji
25 août 2016 @ 21:14
….bétonville.
Caroline
25 août 2016 @ 22:46
Francky,
Etant une grande fan de Sissi d’Autriche à cause de ma belle-fille italo-autrichienne et surtout de l’inoubliable film de Sissi, j’ai adoré votre reportage avec de nombreuses photos classiques et originales!
Encore un grand merci de ma part!
Lorraine 1
26 août 2016 @ 08:36
Je constate que certains contributeurs de N&R ont apprécié comme moi le haut degré de civilité (et de civilisation) de ce beau pays d’Autriche et de ses citoyens.
Leonor
26 août 2016 @ 11:34
Dire que l’Autriche a été un grand empire …..
Nulle frontière n’est absolue, et nul empire n’est éternel.
corentine
26 août 2016 @ 21:31
Francky
Merci beaucoup pour cet article très intéressant
Sissi me fera toujours rêver .
Dominique Charenton
27 août 2016 @ 10:29
« François-Joseph n’a jamais manqué quand venait l’automne ..de se rendre…pour un mois de chasse à Ischl. Quelques fois il s’échappait même pendant quelques jours au milieu de l’année de travail pour rendre visite à ses cerfs à Gödöllö ou à Mürzsteg. Mais la vraie passion, il ne l’éprouvait qu’à Ischl. S’il lui arrivait de manquer Ischl – et il fallait pour cela qu’il y eût des raisons d’une très grande importance – l’année était perdue pour lui.
Chacun connaît le portait de l’empereur avec sa culotte de peau, les genoux nus, de grosses bottes cloutées, sa veste de chasseur verte et son petit feutre garni du blaireau traditionnel. Depuis son enfance il n’a guère port » d’autre costume civil….Ce costume Styrien, qu’il appelait du temps de sa jeunesse enjouée – en français – ses « dépouilles styriennes « C’est dans ce costume des semaines heureuses qu’il chasse à la traque dans les forêts montagneuses des environs d’Ischl, passant ses nuits dans la cabane qu’il regagne après de longues courses à pied, toujours heureux de retrouver la souplesse et la force de résistance de son corps entrainé, lui permettant d’endurer facilement les fatigues du métier de chasseur.
François-Joseph avait trois bons camarades de chasse. En tout premier lieu, l’ami intime véritable, Albert de Saxe [cousin-germain de l’empereur.Voir: https://en.wikipedia.org/wiki/Albert_of_Saxony ], celui qui lui tient le plus à cœur.
Le second était le bon Nando , Ferdinand IV, le grand-duc de Toscane détrôné, père de Louise Toselli et de Léopold Wölfling [ voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_IV,_Grand_Duke_of_Tuscany
On pourra y constater que le père de Ferdinand IV était double cousin germain du mari de l’archiduchesse Sophie, leurs parents étant frères et sœurs, issus même d’un mariage entre double cousin-germain . La mère de Ferdinand IV avait pour grand-père maternel GODOY ].
Nando resta italien sa vie durant ; il parlait l’allemend avec un accent italien et vivait dans l’espoir caché de pouvoir un jour faire sa rentrée à Florence en souverain. Il ne s’était jamais rendu compte des grands changements survenus dans le monde depuis 1860 ; tout au plus les envisageait-il comme des états provisoires, intiment convaincu que dans le cas le moins favorable, ce serait son fils le »grand-duc héritier » – qui devait être par la suite Léopold Wölfling et avait commencé sa carrière dans la marine – qui entrerait un jour à la tête de la flotte autrichienne triomphante dans le port de Livourne.Ce Nando fut le plus implacable , le plus intransigeant des conservateurs. Il vécut entièrement dans les conceptions d’un âge à jamais disparu. En dehors de ses convictions qu’il partageait avec la majorité de son entourage et avec l’Empereur lui-même, Nando était un homme jovial et replet, aimé de tout le monde. En général il ne fut pas pris au sérieux, même par François-Joseph, qui cependant estimait que le rang d’archiduc symbolisait déjà pour lui-même une grande tâche sérieuse et officielle, en un mot le devoir. Nando était un vieux monsieur léger, aimable, toujours de bonne humeur, le boute-en-train de toute la société.
Le troisième dont le nom revient fréquemment dans les lettres de chasse de François-Joseph, est « Gackel » . De son vrai nom, il s’appelait Charles Théodore, duc en Bavière . C’était le beau-frère de l’Empereur, le frère de l’Impératrice Elisabeth ; il était oculiste de profession ; L’exercice de ses fonctions l’a souvent empêché par la suite de prendre part aux chasses et cela au grand regret de François-Joseph.
[Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Karl_Theodor,_Duke_in_Bavaria ]
Il y eut encore nombre d’autres invités . Le prince de Thurn et Taxis, par exemple, également beau-frère de l’empereur ; puis Wasa, beau-père d’Albert le Saxon , le type du chasseur des dimanches pour lequel on pouvait faire une croix dans la cheminée chaque fois qu’il lui arrivait par hasard de tirer un chevreuil ou un perdreau, ensuite le prince héritier Rodolphe qui préférait cependant chasser l’ours en Hongrie sur un terrain loué par lui dans les Alpes de Görgenyi ou encore tirer le gros gibier dans les Carpathes ; et enfin tous ces Messieurs de la suite des têtes couronnées ; mais en général ils faisaient bande à part dans ces exploits cynégétiques.
[ sur Taxis : https://en.wikipedia.org/wiki/Maximilian_Anton,_Hereditary_Prince_of_Thurn_and_Taxis
sur Wasa : https://en.wikipedia.org/wiki/Gustav,_Prince_of_Vasa
Si François-Joseph étaient surnommés les « Princes du sel » ils étaient aussi surnommés les « Wasabüben » comme fils de l’amant et cousin germain de leur mère , ce Gustav Wasa , lui-même fils du roi Gustaf IV de Suède, ( voir https://en.wikipedia.org/wiki/Gustav_IV_Adolf_of_Sweden )lui_même fils en fait – pour la famille royale et les Suèdois – du comte Adolf Fredrik Munck af Fulkila ( voir https://en.wikipedia.org/wiki/Adolf_Fredrik_Munck ) &
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://2.bp.blogspot.com/_dHMUkWjxiWM/TMxdgM95DQI/AAAAAAAAHRk/oWCR4DIv5bo/s640/Sofia_Magdalena,_Gustav_III_och_Adolf_Fredrik_Munck.jpg&imgrefurl=http://theesotericcuriosa.blogspot.com/2010_10_10_archive.html&h=450&w=640&tbnid=fIOz8pd5jdbU3M:&tbnh=90&tbnw=128&docid=iUK5JRRj2PD99M&usg=__fpLMryIxDhc_W0Cta20FzrY0Vzo=&sa=X&ved=0ahUKEwj81oWLoeHOAhUDuhoKHYfSA0UQ9QEILTAG.
Alors amant de l’archiduchesse Sophie, il épousa leur cousine-germaine la princesse Louise de Bade
Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Princess_Louise_Amelie_of_Baden
– fille de Stéphanie de Beauharnais , fille adoptive de Napoléon Ier – qui lui rendit la monnaie de sa pièce. L’union de Gustav et Louise finit donc par un divorce
La liaison de l’archiduchesse était d’autant plus facile que Gustaf vivait à Schönbrunn. ]
In : François Joseph intime, d’après la correspondance tirée des archives de la Maison d’Autriche, par le Dr Otto Ernst, chez Payot, 1922
Francky
27 août 2016 @ 11:19
Merci Dominique pour toutes ces informations complémentaires.
La chasse était en effet la seule grande passion du souverain.
EDWIGE
28 août 2016 @ 13:46
Sauf erreur Charles Théodore était le père de la reine Elisabeth de Belgique épouse du roi Albert I
Dominique Charenton
27 août 2016 @ 10:46
Schönbrünn, le 2 octobre 1860
Cher Albert,
Pardonne moi de n’avoir pas pu t’inviter à Ischl dans le courant du mois, mais j’ai été tellement absorbé, je pourrais dire accablé , par des affaires de tout ordre que je n’ai pu songer à un séjour à Ischl. J’en ai terminé maintenant avec les principaux à l’intérieur ; les voleurs de poches et de pays en Italie sont encore occupés pendant quelque temps dans le Sud avant de nous faire à nouveau l’honneur d’une visite, et c’est pourquoi j’espère, après mon retour de Varsovie, pouvoir accorder à mon corps fatigué un peu de détente à la chasse au bon air dans une région montagneuse. Il fera froid certes, mais si nous n’avons pas trop de neige, la chase pourra être bonne. Le gros gibier que nous pourrons massacrer sans distinction de sexe se trouvera bien rassemblé. Le chamois sera également descendu des hauteurs et aura pris une belle teinte foncée.
Je t’invite donc formellement de me faire la joie de venir à Ischl. Si tu me rejoignais ici, nous pourrions nous rendre la nuit à Ischl et y rester tout au plus 8 jours. On doit chasser au Krapfenkaar, à Gimbach, à la Gschier Spitzalpe, peut-être au Traunstein en dehors d’autres petites expéditions. J’inviterai Max, Taxis et Gackel. Il est douteux que ce dernier saura s’arracher au bras de l’amour pour exposer son corps naguère rutilant aux bises froides de novembre.
…
Dans le ferme espoir de te revoir sous peu et en te priant de me mettre aux pieds de ta femme, je reste,
Ton fidèle cousin
François
Sisi[ toujours avec un seul »s »] vous envoie à tous deux ses amitiés.
In : François Joseph intime, d’après la correspondance tirée des archives de la
Maison d’Autriche, par le Dr Otto Ernst, chez Payot, 1922
maman monique
27 août 2016 @ 19:13
Merci beaucoup pour ce beau reportage.
Vienne est une ville que nous avons adorer visiter
tellement romantique
Dominique Charenton
28 août 2016 @ 06:41
» Francis Charles…was very fond of animals, and used to drive out every morning in the Prater, Vienna’s Bois de Boulogne, in a carriage-and-six. Before the ride he would line up his beautiful greys in a semicircle and address them with a short speech. »
in Eugene Bagger, Francis Joseph, emperor of Austria, King of Hungary, 1927