Décès à l’âge de 100 ans du prince Mikasa, frère de l’empereur Hirohito et oncle de l’empereur Akihito. Il était le membre le plus âgé de la famille impériale. Archéologue et linguiste de formation, le prince Mikasa était marié depuis 1941 à Yuriko Takadi avec qui il a eu trois filles et deux fils.
Ses deux fils le prince Tamakado et le prince Tomohito sont tous les deux décédés respectivement en 2007 et 2012, en ayant qu’une descendance féminine. (Merci à Fabien S. – Regalisgenealogia – Copyright photo : Reuters)
JAY
27 octobre 2016 @ 09:55
C est incroyable dans cette famille on ne fait que des filles !
Actarus
27 octobre 2016 @ 13:34
Et sans qu’il y ait une politique de l’enfant unique.
Quitte à me répéter, il suffirait de modifier la « Constitution MacArthur » pour que tous les princes qui ont été virés de la succession soient réintégrés (ou leurs descendants, s’ils sont tous morts).
Pour ceux qui ne comprennent pas mon propos, je vais lancer l’hypothèse suivante : imaginons que le Royaume-Uni perde une guerre, et que le pays vainqueur limite, par des provisions constitutionnelles, la succession aux descendants du prince Charles, excluant tous les autres. Exit le duc d’York et ses filles (certains vont jubiler), les Wessex futur Édimbourg, les Philips & Tindall, les Linley, les Kent et les Gloucester, pour ne citer que les plus importants (car premiers) dans un ordre successoral qui compte des milliers d’individus. Imaginons que Henri (« Harry ») ne se marie pas, que Charlotte devienne nonne et que Georges épouse une femme dépressive et infertile, que fait-on ? On dirait « mais c’est la fin de la dynastie » ! Eh bien non. Il y a des dynastes en réserve qu’un État ennemi autrefois vainqueur a exclu par caprice. Un État souverain sur lequel plus aucune tutelle étrangère n’est exercée devrait pouvoir les réintégrer.
patricio
28 octobre 2016 @ 13:33
Vous avez bien raison, cette loi est complètement idiote, qui plus est comme vous l’expliquez imposée par une puissance étrangère !
amitiés
patricio
teddy
29 octobre 2016 @ 05:21
en suède seul les descendants du roi charles xvi gustav sont en ligne de successions, male ou femelle sans distinction de sexe, les soeurs du roi auraient pu retrouver leurs droits successoraux, pour trouver d’autre candidats en ligne de successions
c’est comme en suéde la princesse marttha louise aurait pu etre princesse heritière devant son frère haakon
Helme12
29 octobre 2016 @ 09:44
Oui, bon.
La constitution MacArthur, au moins, a sauvegardé l’empereur et une famille certes réduite, mais libre. L’alternative, c’était le procès pour crimes de guerre et contre l’humanité pour tous les mâles de la lignée, ex-empereur au premier chef. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ladite lignée s’en est très bien tirée. C’était d’ailleurs son avis.
Ca, c’est pour la forme. Pour le fond, notons que dans une monarchie, où le souverain a vocation à incarner, symboliser, représenter, comme vous voudrez, la nation et son unité, il n’aurait peut-être pas été indu qu’en 1945 on réglât quelques comptes, concernant tant la nation que son souverain. Ne tombons pas dans le révisionnisme japonais, qui derrière l’écran du drame atomique, veut faire passer l’empereur et les Japonais pour des victimes comme si lors des quinze années précédentes tant de crimes n’avaient pas été commis par les uns au nom de l’autre. Et je ne remonterai pas à la conquête de la Corée, quoique l’envie ne m’en manque pas ! Souvenez-vous de la reine Min. Les Japonais ne l’ont pas écartée, elle, mais seulement outragée et assassinée !
Pour finir, c’est quand-même cette « tutelle étrangère » qui se muant en dispensatrice d’abondants crédits a permis le redémarrage de l’économie nippone après 1951.
Alors, parler de « caprice », …
Actarus
29 octobre 2016 @ 11:49
Comme vous dites, oui, bon. ;-) N’oubliez pas que ce sont les mêmes provisions constitutionnelles qui ont créé la fameuse Agence Impériale qui régente les moindres faits et gestes de la famille, et qui tape sur les nerfs fragiles de la « pauvre Masako » régulièrement plainte sur les colonnes de N & R pour la fragilité de ses nerfs et sa neurasthénie permanente.
Les Amerloques ont fait tomber Hirohito de son piédestal divin et l’ont réduit au rang de monarque constitutionnel, ils ont occupé le Japon vaincu ; fallait-il aussi qu’ils évacuent de la succession plusieurs dizaines de princes ? Je suis désolé, mais c’est tout de même un caprice de puissance étrangère exerçant à la fois une tutelle et une occupation, même si cela ne retranche rien au fait qu’elle ait permis au Japon de connaître un nouvel essor économique à partir des années 50, et que dans le contexte de l’immédiat après-guerre, elle se pouvait concevoir légitimement.
Tel n’est plus le cas 70 ans plus tard, et l’eau a depuis longtemps coulé sous les ponts (quand elle ne les a pas tout bonnement balayés lors du tsunami de Fukushima).
Nous sommes d’accord que le futur empereur retraité (tel est son désir bien que son prochain titre n’est pas encore clairement défini), ni son fils, ne vont redevenir de quasi-divinités. Mais tous les princes exhérédés et/ou leurs descendants pourraient retrouver leur place au sein de la Maison impériale sans que cela choque qui que ce soit.
Gérard
29 octobre 2016 @ 15:11
La tutelle étrangères ne me paraît pas avoir justifié l’élimination de toutes les branches ou presque de la famille impériale sauf peut-être à mettre à l’écart ceux qui auraient être condamnés pour crimes de guerre. Les crimes sont toujours individuels, ils ne sont pas commis par une famille ou un peuple.
Les mises en tutelle qu’elles soient américaine, soviétique ou autres sont généralement injustes et surtout néfastes même si dans le cas du Japon les effets néfastes furent minimisés par le sens civique et la volonté des Japonais.
N’oublions pas non plus que les Américains nous auraient volontiers à nous Français imposé également une tutelle à la fin de la guerre.
Marie L.
27 octobre 2016 @ 21:15
Bonsoir Jay,
J’ai la même pensée que vous …
Il me semble que c’est lui qui s’était opposé au fait qu’une femme puisse devenir impératrice…
Laurent F
28 octobre 2016 @ 12:37
Non c’était son fils le prince Tomihito Mikasa
Marie L.
28 octobre 2016 @ 12:58
Merci Laurent de vos précisions.
Zeugma
27 octobre 2016 @ 10:43
Les Japonais (femmes et hommes) ont l’espérance de vie la plus élevée du monde : plus de 85 ans !
En vivant 100 ans, le prince Misaka a donc dépassé la moyenne de plus de 15 ans.
Les Japonais de plus de 75 ans sont désormais plus nombreux que les moins de 15 ans, ce qui pose un problème démographique au pays.
L’âge de la retraite va devoir y être reculé jusqu’à un âge très avancé.
En Europe l’espérance de vie tourne autour de 82 – 83 ans.
Le gouvernement Néerlandais vient de déposer un projet de loi qui étend le domaine d’application de la législation sur le droit de mourir.
Les Etats Généraux devront débattre sur la possibilité qui serait donnée aux personnes de plus de 75 ans de demander à passer sur l’autre rive si elles estiment que leur passage sur cette terre est arrivé à son terme.
agnes
27 octobre 2016 @ 13:12
un ministre japonais a eu des soucis car il a dit que ce serait bien pour l’économie si les vieux pouvaient se décider à mourir un peu plus vite.
agnes
27 octobre 2016 @ 13:14
article 2013
Il s’agit du ministre des Finances, qui est en première ligne face aux dépenses provoquées par le vieillissement de la population nipponne. Taro Aso est connu pour son franc-parler, voire pour ses gaffes. Là, il y est allé fort, en intervenant dans un débat du conseil national de la réforme du système d’assurance maladie :
« Le ciel vous garde d’être forcé de vivre alors que vous voulez mourir. Comment dormir tranquille si vous pensez que tout cela est payé par le gouvernement ? Le problème ne sera pas résolu à moins de les laisser se dépêcher de mourir. »
Taro Aso, lui-même âgé de 72 ans, vise notamment les personnes âgées gravement malades : les « gens-tubes », comme il les appelle. Celles qui sont alimentées par sonde gastrique, a-t-il souligné, coûtent l’équivalent de plusieurs dizaines de milliers d’euros par an. « Je n’attends pas avec impatience, quant à moi, un tel traitement. »
Devant le tollé suscité par ses propos, le ministre a dû tenter de se dédouaner en disant qu’il parlait pour lui : il ne s’agissait pas de la politique du gouvernement, mais de son « opinion personnelle », de son refus à lui d’être maintenu en « survie artificielle ».
A l’heure actuelle, 25 % de la population japonaise a plus de 60 ans : dans une décennie, la proportion devrait avoir atteint 40 %.
Voilà des déclarations aptes à mécontenter une belle cohorte d’électeurs potentiels, d’où les explications a posteriori de Taro Aso. Mais il s’agit tout de même d’un ministre des Finances d’une des plus importantes économies du monde. Il fut Premier ministre du Japon de septembre 2008 à septembre 2009.
teddy
29 octobre 2016 @ 05:25
taro aso c’est le frère dela princesse nobuko, princesse tomohito de mikasa
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nobuko_Tomohito_de_Mikasa
grannydc
29 octobre 2016 @ 08:15
Ahahah ! Votre remarque me fait beaucoup rire Agnès !!!
Zorro
27 octobre 2016 @ 13:24
Effectivement, l’espérance de vie a augmenté quasi partout au cours du 20e siècle. Mais il semble que l’espérance de vie ait atteint son sommet. En effet, l’espérance de vie aurait tendance à stagner, voire à décroître dans les pays occidentaux. Si aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes âgées qui atteignent 100 ans, c’est en raison de l’alimentation saine dont ils ont pu bénéficier avant les années 1970. L’occident doit une espérance de vie longue grâce au mode de vie plus ou moins sain de nos aînés avant les années ’70.
Aujourd’hui en occident (singulièrement aux USA), la proportion de personnes obèses ne fait que croître et est de plus en plus inquiétant. En 2015-2016, l’espérance de vie en Belgique a baissé. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la génération des 20-30 ans est en moins bonne santé que la génération précédente. La raison principale : la nourriture industrielle massivement consommée depuis les années ‘70. A cet égard, les classes défavorisées sont beaucoup plus touchées car beaucoup plus exposée à ce type de nourriture.
Cependant, les gouvernement occidentaux ne font que répéter que les citoyens vivent de plus en plus longtemps, donc il est normal pour financer leur pension que l’on retarde l’âge de la retraite.
En réalité si on peut espérer vivre jusqu’à passé 80 ans, c’est que l’on a gagné en fait 15 ans de maladie ! Auparavant, les crises cardiaques étaient les premières causes de décès, maintenant, ce sont les cancers et les maladies neurodégénératives qui arrivent en tête. C’est directement lié à l’environnement et singulièrement à l’alimentation.
Au Japon, l’alimentation est traditionnellement peu grasse et relativement saine (aliments de bases peu transformés, légumes fermentés, peu de viande, etc.). Seulement et vous avez raison de le souligner, il y a plus de seniors que de juniors au Japon. En 2015, la vente de couches pour adultes a dépassé la vente de couche pour bébés ! La situation est clairement dramatique pour le Japon dont l’économie est au point mort et l’endettement très élevé (le Yen ne vaut plus rien grand-chose étant donné que le le Gouvernement Abe a décidé de faire tourner la planche à billet pour soutenir le yen et donc l’économie). Vu cette configuration démographique cette décision s’avèrera à terme catastrophique !
Quant à la proposition de loi néerlandaise, no comment : on voit que l’on est vraiment arrivé à un point de non-retour. Les Pays-Bas ont toujours été à la pointe des lois « progressistes ». Ici on passe clairement de l’autre côté du miroir. Il y a surenchère irrésistible dès lors que l’on a entrouvert la porte. Peu à peu la société néerlandaise se transforme et montre l’exemple de ce que sera notre société de demain : une société « utilitaire » où les êtres humains n’auront pas beaucoup de valeur qu’une machine à laver où une vache laitière.
Corsica
28 octobre 2016 @ 22:28
Dans le monde, et dans beaucoup de pays européens encore, la première cause de mortalité reste encore les maladies cardiovasculaires, même si en France, et dans douze autres pays européens, le cancer vient tout juste de passer en tête. En France, cela est valable pour l’ensemble de la population et pour les hommes mais pas pour les femmes : leur ennemi numéro 1 reste encore les maladies cardiovasculaires. Quant aux maladies dégénératives, en constante augmentation du fait du vieillissement de la population, elles ne sont pas encore en tête, loin de là, de ce triste palmarès. Ni même en seconde position.
La vie n’est jamais blanche ou noire et c’est encore plus vrai quand on veut interpréter des statistiques. Les résultats doivent être nuancés car l’étiologie d’une maladie et donc de la mort, est bien souvent multifactorielle. On ne peut tout mettre sur le dos de la mal bouffe ou de l’obésité. Par exemple, si statistiquement le nombre de morts par cancers augmente, c’est d’abord et avant tout parce que les accidents cardiovasculaires, pris en charge plus rapidement et efficacement, sont moins mortels. Mais aussi parce que pour beaucoup de cancers les probabilités de survenue augmentent avec l’âge, tout comme les maladies dégénératives. Or la population de nombreux pays vieillit alors que la natalité diminue, ce qui modifie les statistiques. En plus, il faut tenir compte des disparités géographiques et socio-économiques.
Oui, nos aïeux mangeaient sans additif, les femmes ne fumaient pas, les gens étaient plus actifs mais le monde n’était pas plus idéal. Les maladies infectieuses abreuvaient sans cesse la grande faucheuse, les femmes mouraient en couche, la mortalité infantile était importante, les pauvres mouraient de complications de la malnutrition ou de manque de soins alors que dans les milieux favorisés, les nantis mangeaient trop et en mouraient bien souvent. Les immenses progrès fait en médecine et chirurgie, les vaccinations, les antibiotiques ont spectaculairement améliorés les chances de vivre plus longtemps. Par exemple, en France, l’espérance de vie a pratiquement doublé en un siècle et demi mais il y a des limites. Une limite que les scientifiques fixent aux alentours de 120 ans car, pour l’instant, on n’a ni trouvé le moyen de lutter contre le déclin des capacités fonctionnelles des cellules, ni d’empêcher les changements moléculaires. Seuls ceux qui ont une bonne génétique peuvent espérer, comme la reine Elisabeth, arriver sans trop de dommages à un très grand âge. Mais même là, il y a des limites : les mécanismes de correction que leurs cellules ont mis en place si efficacement au fil des années, deviennent inopérants.
AnneLise
29 octobre 2016 @ 22:10
le sujet évoqué par Zeugma à savoir la loi en question aux Pays Bas n’est pas le problème de la possibilité de mourir dans la dignité, mais de mettre un terme à sa vie quand on estime le chemin accompli, c’est très différent, car là on évoque pas la maladie, ce qui est un autre cas de figure.Le droit de mourir dans la dignité n’a rien à voir avec la possibilité de passer de l’autre côté du miroir parce que l’on estime ne plus avoir sa place dans cette vie. Cela s’appelle alors un suicide et il appartient à la personne la loi n’a rien à faire là dedans.
Et je le répète dans ce cas bien des intervenants peuvent venir interférer d’un côté ou de l’autre de la décision.
Le côté médical n’est pas en question si ce que nous dit Zeugma est exact car il n’est pas question ici de fin de vie , mais de finir sa vie et de surcroit après un certain cap, pourquoi à 75 ans ? c’est codifié comme l’âge de la retraite ?
Corsica
30 octobre 2016 @ 14:56
Anne Lise, si vous lisez mes commentaires du 28 octobre à 23h30 et du 29 octobre à 15h07, vous constaterez que nous disons exactement la même chose. J’ai parfaitement compris le projet néerlandais et j’ai clairement écrit que je suis contre l’idée d’aider à mourir quelqu’un qui est juste fatigué de vivre. Il doit y avoir des limites dans l’aide à mourir et celle-ci en est une.
Jakob van Rijsel
27 octobre 2016 @ 13:31
Bonjour,
Quand on n’est pas malade incurable, le suicide est affaire strictement personnelle. Quel besoin de légiférer là-dessus ?
Cordialement
JvR
Zeugma
28 octobre 2016 @ 15:29
« Quel besoin de légiférer là-dessus ? »
Alors on continue comme ça ?
Non, le suicide n’est pas une affaire personnelle.
Il était interdit sous l’ancien régime et fut autorisé par la Révolution.
Les douze mille suicides (environ) enregistrés chaque année en France sont malheureusement souvent très violents – pour la personne qui se suicide et pour l’entourage – sauf pour celles et ceux qui ont les bonnes relations et qui peuvent disposer des produits nécessaires pour partir sans souffrir (Mireille Jospin pour ne prendre que cet exemple).
Je n’évoque pas les suicides ratés qui laissent des séquelles.
Un certains nombre de citoyennes et de citoyens demandent le droit à une aide qui leur est actuellement refusée.
Ceux qui préfèrent une mort « naturelle » ou le suicide violent conservent leur liberté.
La loi Léonetti-Claeys récemment adoptée par le parlement français autorise le coma profond jusqu’à ce que mort s’en suive ……
On continue donc trop souvent de très mal mourir en France.
Des lois existent sur ce sujet aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse qui sont des Etats de haute civilisation, sauf preuve du contraire.
Gérard
29 octobre 2016 @ 10:06
Tout dépend de l’idée qu’on se fait de la civilisation et de ce qui la compose o% le respect de la vie et spécialement le respect de la vie des autres devrait tout de même être primordial.
Philippe
30 octobre 2016 @ 12:38
Bah, et la liberté individuelle ? Le droit de décider pour soi ?
Voilà l’exemple type de ce qui nous sépare, cher Gérard.
Si je m’autorise à parler avec des croyants avec
un certain irrespect, comme vous le m’avez fait remarqué dans un autre post (auquel je n’ai pas répondu car je ne l’ai lu que ce matin), c’est justement pour cette raison.
Leur propension à vouloir tout organiser, pour eux et pour les autres, au nom de leur croyance intime à eux … alors que personne ne les empêche de s’appliquer les interdits qu’ils veulent, mais à eux, et à eux seuls !
Gérard
1 novembre 2016 @ 17:59
La liberté individuelle Philippe consiste à choisir de vivre ou de mourir quand on en a la possibilité. Mais ici il ne s’agit pas de cela, il s’agit d’autoriser des tiers à se faire l’instrument de la mort de quelqu’un, voire à les y obliger.
Corsica
29 octobre 2016 @ 15:07
Zeugma, je partage votre colère contre la loi Leonetti que je considère comme indigne de notre pays. Laisser mourir quelqu’un de soif et de faim car on n’a pas trouvé mieux pour respecter sa volonté est, dans les faits, une monstruosité que l’on ne ne peux même pas souhaiter à son pire ennemi. Parfois cela est long, terriblement long et cruel pour le malade mais aussi pour son entourage. Tout médecin, respectueux de la souffrance et des volontés d’un être humain, devrait mettre de côté ses convictions religieuses et accepter d’aider dignement et rapidement une personne malade à mourir. Mais, loi ou pas, je ne pense pas que vous trouverez beaucoup de médecins pour aider à mourir des gens qui n’ont pour seul et unique symptôme que la lassitude d’avoir vécu trop longtemps. Notre seule réflexe sera de la faire rencontrer les personnes susceptibles de l’aider à accepter de continuer à vivre. Les lois de l’aide à mourir doivent avoir des limites et justement l’absence de maladie en est une. Une loi qui permettrait cela serait en plus discriminatoire car pourquoi aider le suicide des personnes âgées et pas celui des adultes ou des adolescents. Je suis d’accord avec vous, le suicide est trop souvent violent pour la personne et son entourage mais parfois il faut assumer ses choix et ne pas les faire porter, même dans un cadre légal, par un autre être humain.
Zeugma
29 octobre 2016 @ 18:12
D’après ce que j’ai lu dans la presse, le projet de loi du gouvernement néerlandais ne donne pas de précisions sur les modalités de l’aide à mourir pour les personnes de plus de 75 ans qui veulent – en toute conscience – terminer leur vie .
J’ai le sentiment – mais je peux me tromper – que les Pays-Bas s’orientent vers un système de type Suisse où il est interdit aux médecins d’intervenir.
Les étrangers peuvent recourir à l’aide d’associations (« Dignitas » par exemple) qui sont submergées par les demandes en provenance principalement d’Allemagne.
Je ne sais pas si les non résidents pourront bénéficier de la loi néerlandaise (si elle est votée, bien entendu).
Corsica
30 octobre 2016 @ 15:04
Zeugma, effectivement, pour l’instant, il n’y a que la Suisse, par le biais de Dignitas, qui accepte le principe du suicide assisté ouvert aux étrangers malades. Je ne pense pas que le suicide assisté néerlandais ouvert aux personnes fatiguées de vivre soit ouvert aux non ressortissants du pays puisque leur aide médicale à mourir par euthanasie ne l’était pas. La Belgique a une position intermédiaire puisque ses lois autorisent l’accès d’étrangers à l’euthanasie mais à condition qu’ils résident au pays depuis 3 ans.
Corsica
28 octobre 2016 @ 23:38
Sur ce point, je suis entièrement d’accord avec vous. Une personne saine d’esprit et de corps a le droit de vouloir se suicider mais elle doit en assumer la responsabilité jusque dans le passage à l’acte. Personnellement, je me refuserai à lui prescrire des médicaments ou à injecter une seringue, tout comme je refuserais de le faire pour une personne de 20 ou 40 ans. Chaque âge a ses joies, ses peines et ses limites, et vieillir en santé n’est ni une maladie, ni une tare, même dans un contexte de jeunisme ambiant.
AnneLise
31 octobre 2016 @ 15:10
Corsica, je n’ai jamais émis un avis contraire au vôtre, bien au contraire, je pense que nous sommes sur la même « longueur d’onde » et je n’ai porté aucune critique sur votre analyse très professionnelle et humaine.
Je me permettais un peu plus loin d’évoquer l’aspect juridique qui est mon domaine n’en déplaise à certains.
Je ne pense pas vous avoir attaqué en quoi que ce soit
Cordialement
Corsica
1 novembre 2016 @ 20:36
Anne-Lise, l’important c’est que nous soyons du même avis et, si nous ne l’avions pas été, cela n’aurait pas été grave. Bien évidemment, par nos professions, nous avons obligatoirement des lectures un peu différentes des événéments d’où l’importance de lois qui permettent aux gens de voir respecter leurs volontés. L’absence de loi ou une loi médiocre, comme la loi Leonetti, font trop souvent porter tout le poids de l’acte par des médecins qui, à chaque fois, risquent de se retrouver devant les tribunaux.
AnneLise
31 octobre 2016 @ 15:58
J’ajoute que comme une autre intervenante l’a signalé il arrive que les posts arrivent avec du retard, et que des commentaires aient pu être émis avant lecture de certains commentaires (bis repetita) qui allaient dans le même sens.
Je viens de relire attentivement vos interventions et ai constaté que nous allions dans le même sens ce dont je n’ai jamais douté.
Je voulais simplement signaler avant de dire à quel titre je me permettais de le faire qu’il m’était arrivé de devoir traiter des dossiers qui laissaient planer le doute sur la réelle volonté du patient.
C’est très rare, mais cela peut arriver ce qui ne remet nullement en cause l’intégrité du corps médical dans son ensemble. Il arrive aussi dans notre profession de magistrat d’avoir des exemples de décisions disons, sujettes à caution.
J’ajoute que vous pouvez vous, en tant que médecin, apporter un éclairage technique sur tel ou tel sujet, éclairage que je ne peux me permettre d’apporter, pour des raisons évidentes que je ne développerai pas ici.
Helme12
29 octobre 2016 @ 09:48
Comment légiférer de toute façon en telle matière. Honnêtement.
Sinon, je suggère :
1 Interdiction formelle du suicide.
2 Rétablissement de la peine de mort pour ceux qui se seraient ratés.
Non mais !
Zeugma
29 octobre 2016 @ 18:14
Vous proposez presque le rétablissement du droit qui était en vigueur en France sous l’ancien régime.
AnneLise
29 octobre 2016 @ 14:33
Entièrement d’accord avec vous,sinon vers quelles dérives pourrions nous aller ?
AnneLise
30 octobre 2016 @ 10:04
Ma réponse est mal située elle s’adressait à Gérard.
Gérard
27 octobre 2016 @ 15:30
Observant que le suicide n’est pas prohibé par la loi tout au moins en France. Ce qui est donc demandé aux Pays-Bas c’est qu’une tierce personne concoure à la mort de celui qui souhaite mourir. Un jour peut-être supprimera-t-on cette notion d’âge pour autoriser des tiers à aider au suicide d’un enfant qui trouve que la durée de la vie envisagée est trop longue…
Muscate-Valeska de Lisabé
27 octobre 2016 @ 18:29
J’ai peur des dérives d’intérêts,si on se substitue à la Nature.
Et pourtant, personnellement,je suis pour partir quand j’en aurais marre,en décidant de mon heure.
Trianon
28 octobre 2016 @ 19:50
Exactement,!! Certains héritiers, pressés de toucher le grisbi, seraient fort tentés de prétexter une dépression du vieux, et au besoin, trouver ( moyennant un bonus ) un médecin peu scrupuleux pour en attester .
et ne me dites pas que j’affabule….j’ai dans ma famille des notaires qui nous racontent des histoires de cupidité tout à fait consternantes..
Gérard
29 octobre 2016 @ 10:07
Ou des chutes dans un escalier…
Corsica
29 octobre 2016 @ 15:14
Trianon, je sais que sur ce sujet nous ne partageons pas les mêmes points de vue mais en quoi une loi autorisant l’aide médicale à mourir ou l’euthanasie va favoriser le passage à l’acte de médecins peu scrupuleux ? Si ces médecins sont capables de faire mourir pour de l’argent une personne qui n’a absolument rien demandé, ils sont tout autant susceptibles de le faire sans législation. La loi a l’avantage d’aider dignement à mourir ceux qui le veulent, et ils ne sont vraiment pas nombreux, mais surtout elle permet de mettre un cadre et des balises qui permettent d’éviter les dérives.
Corsica
28 octobre 2016 @ 23:27
Ma chère Muscate, quand on lit certains commentaires, on réalise toutes les peurs et les distorsions de perception qui entourent l’aide médicale à mourir. Même si je les comprend, je refuse que ses opposants y voit un projet sociétal d’extermination de personnes âgées ou trop dépendantes. C’est juste une question d’empathie et de respect de la volonté de certains d’en finir avec une vie qui, en raison de diverses pathologies, ne leur convient plus. Pour moi, on a le droit de choisir sa vie et sa mort, et, les religions des uns ne doivent en aucun cas interférer avec la volonté des autres. Quant aux peurs de voir se transformer ces aides au suicide ou ces euthanasies en machine infernale au service d’un état économe ou d’une famille pressée de toucher l’héritage, elles sont totalement irrationnelles. D’abord parce que cette aide à mourir n’est appliquée qu’à ceux qui en font des demandes réitérées et surtout ce n’est pas parce qu’elle est permise qu’il y a des excès. Non seulement dans les lois, il y a des garde fous très codifiés mais surtout et, c’est ça la chose essentielle et fondamentale, les médecins qui adhèrent au principe du libre choix pour le patient, ne sont pas des assassins. Pas plus qu’ils ne sont des pantins dont les fils sont tirés par une famille ou des fonctionnaires. Vouloir interdire ces lois revient, non pas à empêcher les piqures clandestines ou les surdosages médicamenteux volontaires abrégeant la vie mais à créer une inégalité dans les chances de voir ses volontés de fin de vie respectées. En l’absence de lois, ceux qui veulent en finir, et soyons clairs ils sont très peu nombreux à le désirer, sont totalement dépendants du bon vouloir de leurs équipes soignantes. Avec une loi, personne ne sera obligé de mourir, pas plus que la loi de Simone Veil n’oblige les femmes à avorter, par contre ceux qui le désirent pourront le faire dans la dignité et la sérénité. Cordialement
Gérard
29 octobre 2016 @ 10:09
Qui déciderait à la place des personnes qui se voient privées de leur autonomie intellectuelle ?
Corsica
29 octobre 2016 @ 15:21
Gérard, pour moi, la loi devrait permettre aux médecins de respecter les volontés dûment exprimées et enregistrées par les personnes avant la perte de leurs capacités intellectuelles. Personnellement, j’ai fait un testament de vie qui énumère les conditions médicales où je demande l’arrêt des traitements et si possible l’aide médicale à mourir. Et, pour moi, la démence dégénerative en est une. Je sais qu’en France, je n’obtiendrai pas gain de cause et je le déplore.
Muscate-Valeska de Lisabé
29 octobre 2016 @ 10:58
Mon mari médecin comme vous,chère Corsica,ajoute que de plus,trois avis médicaux différents seraient requis et garants de la non-complicité de possibles »crimes organisés ».
Je vous remercie infiniment pour votre réponse claire,juste et intelligente,dont je partage entièrement le raisonnement,comme souvent.
Bon et beau Dimanche à vous.
Gérard
29 octobre 2016 @ 15:14
Comment être certain que celui qui est lorsqu’il était en parfaite santé avait envisagé qu’on l’aide à mettre fin à ses jours est toujours dans les mêmes dispositions alors qu’il est vieux, malade, incapable de manifester sa volonté ?
AnneLise
29 octobre 2016 @ 14:37
Chère Corsica, vous êtes médecin, je suis juriste ( Juge d’Instruction) et je suis au regret de vous dire que j’ai eu à faire à des cas sur lesquels je ne m’étendrai pas sur ce site mais qui peuvent laisser planer le doute sur le libre arbitre de certains.
Zeugma
29 octobre 2016 @ 18:29
Vous être « juriste » (juge d’instruction ….)
On ira pas vérifier.
La profession qui est la vôtre – jusqu’à preuve du contraire – vous charge seulement d’appliquer la loi, rien de plus.
Puisque vous prétendez avoir un haut niveau d’éducation et une riche expérience professionnelle, vous devez connaître l’institut national d’études démographiques (INED).
Il a publié une étude il y a quelques années qui estime à trois mille le nombre d’euthanasies clandestines pratiquées en France par des médecins.
Vous êtes juge, je suis femme de ménage à la retraite.
AnneLise
30 octobre 2016 @ 10:15
Comme on ne peut vous répondre en direct, je l’ai fait plus bas comme indiqué ci-après. Je tiens tout de même à revenir sur la façon condescendante que vous avez de me répondre mettant en doute la véracité de ma fonction. . Je tiens à vous préciser que le rôle d’un Juge d’Instruction consiste à mener une enquête destinée à établir la vérité sur une affaire préalablement au procès, et non de rendre la Justice , nous menons l’information judiciaire en nous appuyant sur la Loi certes, mais en menant un travail d’investigation qui ne se résume pas à un exercice de lecture d’articles de loi.
Je suis profondément choquée par votre réponse qui à mes yeux ne vous grandit pas.
Actarus
31 octobre 2016 @ 13:25
Ah ah, Zeugma ! Vous êtes donc une femme (de ménage à la retraite) ! Et vous prétendiez être un homme. ;-)
AnneLise
29 octobre 2016 @ 21:57
Ce qui me gêne en plus de ce que j’ai dit précédemment c’est une limite d’âge en ce qui concerne le projet de loi aux Pays Bas, 75 ans, en vertu de quoi permettrait on après ce cap de décider ou non, qui en déciderait ?
Un coup de blues et on veut en finir en toute légalité ? avec ou sans aide ?
Parce que sans aide cela s’appelle un suicide avec une aide cela s’appelle comment ? si on pousse le raisonnement à l’absurde ? je ne doute pas de la déontologie du corps médical, mais ce genre de législation entre les mains de fous tels que l’on en a connus et tel que l’on peut en connaître c’est la porte ouverte à toutes les dérives possibles.
Gauthier
28 octobre 2016 @ 09:44
Et dites-moi, Monsieur Zeugma, que se passe-t-il selon vous si la personne de plus de 75 ans refuse de comprendre que son passage sur cette terre est arrivé à son terme, alors que ses proches, eux, sont de cet avis? Car il y aura toujours des récalcitrants à ce « beau projet de société »….
Gérard
28 octobre 2016 @ 13:26
Une bonne maladie d’Alzheimer et fini les frais et vive l’héritage…
Zeugma
28 octobre 2016 @ 15:38
Mademoiselle Gauthier préfère mourir naturellement. C’est son droit.
AnneLise
29 octobre 2016 @ 15:44
Et pourquoi une barrière à 75 ans ?
Je répète visionnez « Soleil vert » !
AnneLise
30 octobre 2016 @ 10:06
Comme on ne peut vous répondre en date du 30 octobre, je l’ai fait en fin de sujet. J’espère que vous le lirez si toutefois vos activités vous en laissent le temps et si vous daignez consulter un commentaire qui ne va pas dans votre sens.
AnneLise
29 octobre 2016 @ 15:38
Je vous demande de bien vouloir mon commentaire ci-dessus :
AnneLise
29 octobre 2016 @ 15:40
de bien vouloir LIRE mon commentaire ci-desus !
Pardonnez cet oubli !
AnneLise
30 octobre 2016 @ 21:14
S’il est encore temps de me lire, faites le !
Trianon
28 octobre 2016 @ 19:51
Oui bah Perso , je ne me sens pas l’âme d’un cobaye …:)
Laurent F
27 octobre 2016 @ 11:06
une mariage qui a duré 75 ans c’est un record. A noter que le prince avait trois fils décédés qui n’ont eu que des filles pour ceux qui se sont mariés et deux filles (une a épousé le petit-fils de l’ancien premier ministre d’Hirohito, Konoe) qui lui ont donné trois petit-fils. Ce sont les seuls garçons nés dans la famille impériale hormis Hisahito depuis 1965.
AnneLise
29 octobre 2016 @ 19:46
Comme quoi les mâles ont un problème dans cette dynastie ! sauf l’empereur actuel qui a eu deux fils dont l’un a eu un fils bien après ses deux filles !
Donc place aux filles à la tête de l’Empire du Soleil Levant.
Gibbs ?
27 octobre 2016 @ 11:37
Avec la permission de Régine.
Etant né le 2 décembre 1915, il approchait de 101 ans.
Wiki
« Le 22 octobre 1941, il épouse Yuriko Takagi (née le 6 juin 1923), seconde fille du vicomte Masanori Takagi. Le couple princier a eu cinq enfants, trois fils et deux filles, qui lui ont donné neuf petits-enfants (six filles et trois garçons) :
Yasuko Konoe (近衛 甯子, Konoe Yasuko?, née le 26 avril 1944), titrée Son Altesse impériale la princesse impériale Yasuko de Mikasa (甯子 内親王 殿下, Yasuko naishinnō denka?) jusqu’à son mariage, et donc sa sortie de la famille impériale, le 16 décembre 1966 avec Tadateru Konoe (frère cadet du Premier ministre Morihiro Hosokawa, petit-fils et héritier d’un autre ancien chef du gouvernement et ancien prince de la Kazoku Fumimaro Konoe), un fils :
Tadahiro Konoe (近衞 忠大, Konoe Tadahiro?), né le 18 juillet 1970.
Tomohito de Mikasa (寬仁 親王 殿下, Tomohito shinnō denka?) né le 5 janvier 1946 et décédé le 6 juin 2012 (à 66 ans), marié le 7 novembre 1980 à Nobuko Asō (sœur de l’ancien Premier ministre Tarō Asō), deux filles :
Akiko de Mikasa (彬子 女王 殿下, Akiko jyoō denka?), née le 20 décembre 1980.
Yōko de Mikasa (瑶子 女王 殿下, Yōko jyoō denka?), née le 25 octobre 1983.
Yoshihito de Katsura (桂宮 宜仁 親王 殿下, Katsura-no-miya Yoshihito shinnō denka?, né le 11 février 1948) – décédé le 8 juin 2014 (à 66 ans), sans alliance ni enfant.
Masako Sen (千 容子, Sen Masako?, née le 23 octobre 1951), titrée Son Altesse impériale la princesse impériale Masako de Mikasa (容子 内親王 殿下, Masako naishinnō denka?) jusqu’à son mariage, et donc sa sortie de la famille impériale, le 14 octobre 1983 avec Soshitsu Sen, 16e Grand maître de l’école de Cérémonie du thé Urasenke. Trois enfants, deux fils et une fille :
Akifumi Sen (千 明史, Sen Akifumi?), né le 10 novembre 1984.
Makiko Sen (千 万紀子, Sen Makiko?), née le 11 juillet 1987.
Takafumi Sen (千 敬史, Sen Takafumi?), né le 6 juillet 1990.
Norihito de Takamado (高円宮 憲仁 親王 殿下, Takamado-no-miya Norihito shinnō denka?, né le 29 décembre 1954 et décédé le 21 novembre 2002 à 47 ans), marié le 17 septembre 1984 avec Hisako Tottori (fille de l’industriel Shigejirō Tottori), trois filles :
Tsuguko de Takamado (承子 女王 殿下, Tsuguko jyoō denka?), née le 8 mars 1986.
Noriko de Takamado (典子 女王 殿下, Noriko jyoō denka?), née le 22 juillet 1988.
Ayako de Takamado (絢子 女王 殿下, Ayako jyoō denka?), née le 15 septembre 1990. »
J’ignore la raison des points d’interrogation.
Gérard
28 octobre 2016 @ 13:27
Bravo Gibbs et merci.
Kayleen
27 octobre 2016 @ 12:27
Illustre inconnu.
Gérard
29 octobre 2016 @ 10:21
Pourtant il a eu le temps de se faire connaître.
Les Japonais le connaissaient bien et avaient le souvenir qu’il avait condamné les atrocités japonaises pendant la deuxième guerre mondiale ce qu’on essaya de cacher par la suite. Il avait aussi demandé à son frère publiquement d’abdiquer après la guerre au profit de son fils et l’empereur fut très ébranlé par cette demande. C’était aussi un prince savant, un archéologue distingué, un spécialiste des langues sémitiques.
il a eu aussi la douleur de perdre ses fils tous morts avant lui :
le prince Tomohito de Mikasa le 6 juin 2012 qui n’a pas pu n’ayant que deux filles transmettre le titre familial,
Yoshihito, le prince Katsura mort le 8 juin 2014 célibataire et qui ne put donc transmettre son propre titre,
Norihito, le prince Takamado mort le 21 novembre 2002, qui lui non plus n’a pu transmettre son titre n’ayant eu que trois filles.
teddy
30 octobre 2016 @ 17:48
avant 1947, ils auraient pu ttransmettre leurd titres à leurs filles et elle auraient eu un titre pour fonder une nouvelle branche
AnneLise
27 octobre 2016 @ 13:49
C’est la loi des séries actuellement !
Il faut reconnaître que tous ces défunts avaient atteint un âge respectable.
Zeugma, vous avez raison d’évoquer ce rallongement de l’espérance de vie humaine avec toutes les conséquences économiques et sociales que cela implique.¨Pour autant l’évocation de la possibilité de « passer sur l’autre rive » à partir de 75 ans me fait froid dans le dos.
Je me souviens avoir vu il y a longtemps un film « Soleil vert » qui évoquait ce passage, certes en douceur avec tous les égards, mais inexorable. Je ne parle pas pour moi mon opinion est faite, mais je pense aux abus qui immanquablement auront lieu même avec tous les garde fous possibles.
On gêne vite quand on tarde à mourir ! surtout s’il y a un héritage qui tarde à venir.
On peut facilement rendre coupable de vie un ancien qui se trouve encore capable de vivre mais à qui petit à petit on fait comprendre qu’il ne sert plus à grand chose.
Une de mes connaissances, vient de perdre son époux de 73 ans, à la suite d’une opération bénigne si tant est qu’il y en ait, et le corps médical, oui, oui, lui a dit : « c’est dommage, mais pensez que sa vie était faite ! »
Je noircis le tableau mais je pense qu’il faut vraiment prendre garde, avec la meilleure volonté du monde on peut tomber dans les pires excès.
bianca
27 octobre 2016 @ 13:59
Une disparition est toujours triste mais c’est un grand privilège que d’atteindre cet âge, un beau parcours de vie, des enfants, des petits enfants…!!!
Muscate-Valeska de Lisabé
27 octobre 2016 @ 18:33
Un petit air de Giscard…il était pincé,quand même, Papinou… ;-))
teddy
27 octobre 2016 @ 18:44
la branche des princes mikasa est eteinte ainsi que la branche des prince de takamado depuis 2002 dans les males
ild ne restent plus que les princes naruhito akishino,hisahito et hitachi
la branche des princes hitachi va s’eteindre
il ne restera plus que la branche des princes d’akishino qui va perduder
bien a vous teddy
teddy
27 octobre 2016 @ 18:45
qui va continuer dans le temps si le prince hisahito a des fils
le gouvernement japonais doit changer les lois de succession sinon il n’y aura plus de males
teddy
29 octobre 2016 @ 05:26
mes réponses sont hors sujet je crois
Gérard
29 octobre 2016 @ 10:23
Ce n’est pas vraiment hors sujet. Il faut soit changer les règles de succession en permettant aux filles d’être et de demeurer après mariage dans l’ordre dynastique, soit rétablir dans leurs droits les branches de la famille impériale qui ont été exclues après la défaite de 1945.
Pascal
27 octobre 2016 @ 20:24
Je lui trouve non pas une ressemblance mais un air de famille avec l’empereur Showa.
Je crois que lui avait été octroyé le droit de former une maison princière « autonome » ou je ne sais comment le qualifier .
Il donne une impression de sagesse et de respectabilité incarnées.
Il me semble qu’il a su se ménager une carrière personnelle tout en assumant son appartenance à la famille impériale .
Laurent F
28 octobre 2016 @ 12:55
Normal c’était son frère ! Tous les princes impériaux sont autorisés par l’Empereur à fonder leur propre maison princière.
Aya Fumihito est devenu Prince Akishinno
Masahito, frère d’Akihito, est devenu prince Hitachi (sans descendance)
Yasuhito, premier frère d’HiroHito est devenu prince Chichibu (sans descendance)
Nobuhito, 2d frère est devenu prince Takamastsu (sans descendance)
Takahito, 3ème et dernier frère est devenu prince Mikasa
Tomohito, aîné du précédent, devait hériter du titre mais est mort avant son père. Ses filles sont princesses Mikasa
Yoshihito, second fils du prince Mikasa est devenu prince Katsura mais est resté célibataire.
Norihito, dernier fils du prince Mikasa est devenu prince Takamodo mais il n’a eu que des filles.
Les autres titres princiers, prince Asaka, Higashikuni, Takeda, Kitashirakawa, Kuni et d’autres ont tous été supprimés par la constitution de 1947.
Le prince Mikasa n’est pas le membre le plus âgé de la dynastie japonaise à décéder. En effet, en 1990 était décédé à l’âge de 103 ans le prince Higashikuni, oncle d’Hiro-Hito et de Mikasa. Chef d’une des branches collatérales de la famille impériale, il avait épousé une des filles de l’Empereur Meiji. Né prince Naruhiko Kunni, c’était également un oncle de l’impératrice Nagako.
framboiz 07
27 octobre 2016 @ 22:26
Le Royal , le plus âgé du monde …Diplômé , comme tous les princes japonais …
Caroline
27 octobre 2016 @ 23:19
Le prince Mikasa est décédé à l’age de 100 ans comme beaucoup de ses compatriotes. On est souvent centenaire au Japon.
Caroline
28 octobre 2016 @ 07:17
A lire sa biographie intéressante dans le blog royal de Paris-Match! Sa femme vit encore, elle est agée de 93 ans.
germain
28 octobre 2016 @ 13:33
Il pourra dire à son successeur : « Mikasa es su casa ».. Bon, ok, c’est facile mais c’était trop tentant !!
Pascal
29 octobre 2016 @ 20:48
Je vois que le fil des commentaires dérive sur un débat à propos de l »euthanasie.
Infirme le prince Mikasa me semble avoir apporté preuve et témoignage que la dignité d’un être humain ne se résumait pas à son utilité sociale .
Comprenne qui pourra…
Gérard
29 octobre 2016 @ 22:27
Le prince Sumi (Takahito, le prince Mikasa) était le dernier frère d’Hirohito. C’était un prince atypique comme on peut le voir dans le livre de Sterling et Peggy Seagrave, La Dynastie du Yamato, Histoire secrète de la famille impériale japonaise. Ainsi il enseigna dans une université chrétienne de Tokyo. Il était ami de plusieurs chrétiens et d’ailleurs à partir des années 30 la maison impériale était dirigée par des chrétiens sélectionnés par sa mère l’étonnante impératrice Sadako et celle-ci consterna la maison impériale par ses dernières volontés qui étaient que ses obsèques se déroulent dans une discrète cérémonie privée « non shintoïste » en plus du rituel funéraire shintoïste traditionnel tandis que son second fils le prince Chichibu interdira catégoriquement les rites shintoïstes lors de ses propres funérailles en 1953.
Mikasa expliqua également plus tard que son frère Hirohito avait changé après un attentat contre lui en 1923, ce fut le moment où désormais finirent les rêves de rapprochement avec le peuple.
Mikasa par la suite rédigea en 1943 un long rapport dans lequel il critiquait le comportement des soldats japonais, rapport qui fut détruit disait-on puis retrouvé en 1994. Mais dans ses interviews il avait également après la guerre raconté avoir vu des films montrant un grand nombre de prisonniers de guerre chinois que l’on faisait avancer à pied en Mandchourie pour les soumettre à des expériences de gaz toxiques sur des sujets vivant. « D’autres, attachés à des poteaux dans un grand champ, sont gazés puis abattus. C’était une scène horrible, un massacre, il n’y a pas d’autre nom ».
Il fallut chercher après la guerre une éducatrice pour le futur empereur et l’on trouva à la fin de 1946 Elizabeth Gray Vining (1902-1999) une veuve de 44 ans d’obédience quaker. Malgré quelques résistances Madame Vining arriva à Tokyo en octobre 1946 et on mit à sa disposition une maison de style occidental avec un mobilier Louis XV venu du Palais et des lits à l’européenne, on lui attribua une secrétaire japonaise quaker, une gouvernante, une bonne, un homme de peine et un chauffeur. Elle s’entendait très bien avec la famille impériale. Le prince Mikasa aussi se rendait chez elle pour suivre des cours d’anglais, il prenait une minuscule voiture japonaise ou bien le train et venait à pied de la gare. Vining trouvait que le prince avait le profil d’oiseau de sa mère et quelque chose de sa personnalité avec un esprit vif et très ouvert, elle disait qu’elle trouvait beaucoup d’intérêt à suivre ses commentaires francs et directs sur les affaires du moment.
Le prince enseigna de longues années au Collège chrétien féminin de Tokyo et devint professeur associé à l’Université de Londres.
Mikasa ne manquait pas non plus d’à propos. En 1951 il avait confié à la presse son horreur à l’idée que des soldats japonais s’étaient servis de prisonniers chinois pour s’entraîner à la baïonnette. Il fut attaqué par la presse et déclara « Je suis très content de lire les critiques suscitées par ma déclaration. Je suis content, parce que c’est la première fois que je suis l’objet de critiques aussi sincères. Je suis habitué aux flatteurs […] C’est vraiment extraordinaire, pour moi, d’être critiqué. »
Corsica
30 octobre 2016 @ 18:26
Merci Gérard pour toutes ces précisions intéressantes sur la vie de ce prince qui a osé s’exprimer sur certains comportements inacceptables de l’armée japonaise et dont il avait eu connaissance durant la guerre. En effet, en tant qu’officier basé en Chine, il avait pu voir des films montrant des expérimentations de gaz sur des prisonniers chinois. Son cousin, le prince Tsuneyoshi Takeda, a même visité les installations de l’Unité 731, basée en Chine et qui, après la guerre a été jugée responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Opérationnelle de 1933 à 1945, cette unité a inoculé à des prisonniers chinois, coréens, russes et même à certains Américains détenus au camp de Moukden, des maladies telles que la peste, le typhus, le choléra ou le charbon pour évaluer comment ces agents pathogènes pourraient servir d’armes bactériologiques. Comme dans certains camps de la mort nazis, ce laboratoire, qui a ensuite eu des succursales dans différents pays occupés, s’est aussi livré à des expériences monstrueuses sur des êtres humains dans le seul but de faire avancer la science. On a ébouillanté, électrocuté, brûlé, congelé, tué dans des centrifugeuses, transfusé avec de l’eau de mer etc. Et, pour mieux étudier les effets de toutes ces expériences sur les corps, on n’a pas hésité à disséquer certaines personnes encore vivantes et bien évidemment non anesthésiées. Parmi les prisonniers, il y avait des femmes et des enfants. Le Japon n’a reconnu l’existence de cette unité maudite qu’en 2002.
Gérard
31 octobre 2016 @ 14:50
C’est épouvantable Corsica.
Gérard
1 novembre 2016 @ 18:03
Le Monde le 31 octobre a évoqué le prince Mikasa et a rappelé ce qu’il avait déclaré au quotidien Yomiuri en 1994 :
« J’ai été profondément choqué quand un officier m’a dit que la meilleure manière pour entraîner les jeunes soldats au combat à la baïonnette consiste à utiliser les prisonniers de guerre comme cible. » Et en 1998 lors du dîner au palais impérial en l’honneur de Jiang Zemin, le président chinois, il avait dit à ce dernier : « En tant qu’officier à Nankin, j’ai vu de mes yeux les exactions commises par l’armée japonaise et je tiens à présenter mes excuses au peuple chinois. »
Après la défaite donc il fut partisan de l’abdication de son frère afin que celui-ci assume ses responsabilités dans la guerre qui avait été menée en son nom. Il en fut question, il n’aurait pas été nommé régent car il était lui-même trop jeune. L’empereur fut ébranlé par ce que disait son frère et pensa à abdiquer. Mais le général Douglas MacArthur, commandant les forces alliées au Japon, estimait que le maintien de l’empereur était indispensable pour faciliter l’occupation en ménageant les nationalistes et il mena campagne pour exonérer le monarque de toute responsabilité morale.
En décembre 1946 le prince Mikasa publia un article critique sur la nouvelle loi sur la maison impériale qui niait à l’empereur le droit d’abdiquer, possible autrefois depuis l’époque Meiji. En novembre 1946 alors que venait d’être annoncé le projet de Constitution écrite sous la houlette de l’occupant américain, le prince avait rédigé une contre-proposition arguant du fait que refuser à l’empereur le droit d’abdiquer était contraire à l’article 18 de la nouvelle Loi fondamentale qui stipule que
« nul ne doit être soumis à une sujétion quelconque ». Cette prise de position n’a été connue qu’en 2003.
D’autre part dans les années 1950 il avait exprimé aussi son opposition lorsque le gouvernement décida de faire du 11 février, date supposée de l’intronisation de l’empereur Jimmu en 660 av. J.-C., une fête nationale, en faisant valoir qu’aucune recherche historique n’étayait ce fait.
Défenseur des dispositions pacifistes de la Constitution de 1947 (que le premier ministre actuel Shinzo Abe entend réviser) le prince estimait
qu’« en raison de la guerre qu’il mena, le Japon [avait] perdu la confiance du reste du monde. Pour la recouvrer, il [devait] s’engager solennellement à ne plus jamais se livrer à une agression ».
Il écrivit plus tard :
« Malgré la tragédie de la défaite et du jugement du Tribunal militaire international, je me suis senti libéré de la prison sans barreau qu’était le système impérial d’avant-guerre ».
Il était heureux d’avoir pu mener une vie ordinaire comme ses collègues de l’université. Il avait été proche de son frère aîné et il était proche de son neveu.
Corsica
2 novembre 2016 @ 14:38
Un homme intelligent et empathique qui a eu le courage de présenter des excuses, chapeau bas, plumes au plancher pour le prince Mikasa.
Silvia
30 octobre 2016 @ 02:20
75 de mariage, c’est extraordinaire… et émouvant.
Muscate-Valeska de Lisabé
30 octobre 2016 @ 09:27
C’est long,aussi. ;-))
AnneLise
30 octobre 2016 @ 09:51
Zeugma, la profession de femme de ménage est trop respectable pour que l’on se permette de la tourner en dérision.
Par ailleurs je ne vois pas ce qui vous autorise à douter de ma fonction alors que vous n’émettez aucune réserve pour d’autres. Serait ce parce que mes commentaires ne vont pas dans votre sens ? belle image de tolérance qui laisse augurer du pire.
Les insultes n’ont jamais fait avancer les échanges et ne peuvent que laisser planer le doute sur l’intégrité intellectuelle de ceux qui les profèrent.
Je n’ai jamais mis en avant jusqu’à présent la fonction que j’occupe et ai toujours émis des avis mesurés et respectueux ce qui n’est pas votre cas.
Zeugma
1 novembre 2016 @ 20:45
Vous prétendez être juge d’instruction …
La belle affaire !
C’est peut-être vrai mais c’est peut-être faux car on peut tout écrire sur internet.
Vos nombreux commentaires prouvent au moins que vous avez du temps pour surfer sur « Noblesse & royautés ».
Je me méfie quand quelqu’un fait valoir sa profession – réelle ou supposée – pour tenter de donner du crédit à une opinion sur un sujet de société.
Des affaires assez récentes – retentissantes et cruelles – nous rappellent que « l’homme le plus puissant de France » – dont la tâche essentielle est d’instruire certaines affaires pénales à charge et à décharge – devrait douter davantage et faire preuve d’une grande prudence et d’une extrême réserve.
La plupart des Etats européens s’en passent très bien.