Parution du livre « Le duc de Vendôme, général de Louis XIV, héros ou imposteur ? ». En voici le descriptif : « Rarement un chef militaire aura été tant adulé et simultanément aussi détesté que le duc de Vendôme. Arrière-petit-fils d’Henri IV, ce bâtard princier est un des meilleurs généraux de Louis XIV.
Au moment de ses plus grands succès, il passe auprès de ses contemporains et du Roi-Soleil lui-même pour l’égal de Turenne et de Condé, pour un héros digne de son royal trisaïeul. À l’inverse, ses adversaires voient en lui un incapable servi par la chance et Saint-Simon fait de Vendôme une de ses bêtes noires : le mémorialiste a fixé pour la postérité le portrait d’un prince fainéant et vantard. En s’appuyant sur des sources inédites ou revisitées, Fadi El Hage apporte un éclairage nouveau sur ce grand seigneur assoiffé de gloire et de reconnaissance, entre la cour de Versailles et les champs de bataille de l’Europe. Vendôme, héros ou imposteur ?
« Le duc de Vendôme, général de Louis XIV, héros ou imposteur ? », Fadi El Hage, Belin, 2017, 336 p.
Actarus
22 février 2017 @ 03:55
C’est à se demander si, avec ce titre, Henri l’Ancien n’a pas fait un cadeau empoisonné à son petit-fils préféré. ;-)
Christian
22 février 2017 @ 18:31
J’y pensais mais je n’ai pas osé. ?
Gérard
22 février 2017 @ 21:47
Le comte de Paris pensait aux deux rois qui ont rétabli l’autorité royale et l’union entre le peuple et le roi et qui ont eu ce titre, Henri IV et Louis XVIII. Il pensait aussi sans doute aussi à la belle figure d’Emmanuel d’Orléans duc de Vendôme et à sa merveilleuse épouse Henriette de Belgique. Ils avaient si souvent représenté le duc de Guise et le comte de Paris pendant le le long exil de la maison de France.
Christian
22 février 2017 @ 11:47
Je ne saurais répondre à cette question mais il est certain que Vendôme eut une vie plus vertueuse que Philippe d’Orléans, frère du roi et feignasse bien avérée, sans qu’il soit besoin que l’on écrive sur ce sujet. L’avènement d’une ligne familiale !
Marie de Bourgogne
22 février 2017 @ 13:31
Monsieur a été reconnu comme un vaillant guerrier. Si vaillant que son frère a préféré ne plus lui donner de commandement.
Gérard
22 février 2017 @ 21:49
Ben oui Marie, son frère voulait qu’il ne fasse surtout rien. Mais tous les deux s’aimaient profondément.
Christian
25 février 2017 @ 02:02
Sacrée vaillance ! ? La folle du régiment était déjà une institution avant la chanson de Sardou (autre personnage qui m’insupporte). ?
Robespierre
27 février 2017 @ 10:53
C’est vrai ce que vous dites, Marie de B. Philippe d’Orléans malgré ses mignardises avait démontré une vaillance au combat qui avait déplu au roi son frère. On a aussi par la suite essayé de mettre ce côté le futur Régent qui avait des qualités de ce côté et aussi des dons intellectuels. C’est en se disputant avec son frère à propos de son fils que Philippe d’Orléans eut son attaque et mourut.
Jérôme
22 février 2017 @ 23:43
La vie de Vendôme plus vertueuse que celle de Monsieur ?
Ne confondez-vous pas, Christian, avec celle de son père Mercoeur ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Joseph_de_Vend%C3%B4me :
Saint-Simon lui reprochait de s’être adonné au « vice » des « habitants de Sodome » : « M. de Vendôme y fut plus salement plongé toute sa vie que personne, et si publiquement, que lui-même n’en faisait pas plus de façon que la plus légère et de la plus ordinaire galanterie », mais contrairement au célèbre mémorialiste, ce penchant était largement toléré par la Cour. Et de poursuivre de sa vindicte le malheureux duc venu à Clichy « suer la vérole entre les mains les plus habiles, qui échouèrent. » L’arrière-petit-fils d’Henri IV dut revenir à la Cour « avec la moitié de son nez ordinaire, ses dents tombées, et une physionomie entièrement changée, qui tirait sur le niais ».
Christian
25 février 2017 @ 02:04
Je confonds peut-être. Il faut dire qu’ils avaient tous une particularité particulière, dans cette famille. Et ça continue.
Mary
22 février 2017 @ 14:18
Il n’a pas le nez bourbonien en tout cas.
Juliette
22 février 2017 @ 15:43
Un ouvrage fort intéressant en perspective.
L’auteur est un spécialiste de la période et a mené un vrai travail d’historien en croisant ses sources dans ce dernier ouvrage. Je serai une lectrice curieuse de ce travail
Antoine
22 février 2017 @ 19:15
Belle bouche sensuelle. Mais tenait-elle ses promesses ..?
Actarus
22 février 2017 @ 21:03
Depuis le temps qu’il a cassé sa pipe, plus personne ne peut en témoigner. ;-)
Robespierre
27 février 2017 @ 10:55
Oui, mais la » belle bouche » était quand même contrebalancée par son double menton qui gâche le tout.
Gérard
22 février 2017 @ 21:58
Vendôme était un homosexuel notoire même s’il se maria, mais je suppose qu’il honora moins de son épouse que Monsieur ne fit avec les siennes.
Ce fut incontestablement un très grand soldat que Louis XIV ne voulut pas faire maréchal parce qu’un prince de son sang était au-dessus des maréchaux.
Gérard
22 février 2017 @ 22:28
L’auteur, Fadi El Hage est français et libanais, docteur en histoire de Paris I Panthéon Sorbonne, professeur de lettres et d’histoire, c’est un spécialiste de l’histoire militaire, il est chercheur à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine, doyen de la faculté des sciences de l’Éducation à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, il a beaucoup écrit malgré son jeune âge et il a consacré des biographies au Maréchal Fabert, au Maréchal de Villars, à Napoléon comme militaire, aux Maréchaux contemporains et à un pauvre diable, le chevalier de Bellerive, familier du duc de Vendôme.
Fadi El Hage
23 février 2017 @ 10:10
Bonjour,
Vous faites erreur. Je suis un chercheur uniquement français en Histoire, professeur de lycée en région parisienne. Je n’ai donc rien à voir avec l’homonyme de Saint-Joseph !
Merci et au plaisir d’échanger avec vous !
Actarus
23 février 2017 @ 13:44
Cher monsieur, Gérard et Charles sont les rois de la flagornerie. S’ils poussent un peu loin le bouchon dans leurs louanges, dites-vous qu’il vaut mieux en recevoir trop que pas assez. ;-) Merci d’avoir rétabli la vérité vous concernant, c’est un signe d’honnêteté intellectuelle qui devrait donner envie aux internautes de lire votre ouvrage.
Gérard
25 février 2017 @ 18:37
Actarus je n’ai pas l’impression d’avoir usé de flagornerie avec vous et en tout cas ça n’a jamais été mon intention. En réalité je dis les choses telles que je les pense en général en essayant de ne peiner quiconque, ce qui parfois nous différencie. Vous avez du mal à comprendre cela même à l’égard d’un historien qui nous rejoint à propos de son livre et auquel vous trouver le moyen de dire des vacheries. C’est votre nature et je crains qu’on y puisse rien. La vérité m’oblige cependant à dire que vous avez aussi de bons côtés, sans vouloir vous flatter bien sûr.
Gérard
23 février 2017 @ 17:48
Eh bien on ne prête qu’aux riches… Je suis très admiratif des travaux que vous avez déjà accomplis et je lirai volontiers votre Vendôme.
Fadi El Hage
24 février 2017 @ 23:19
Merci beaucoup ! Ce sera un plaisir d’en discuter avec vous !
Christian
25 février 2017 @ 02:07
C’est un commentaire honnête qui donne envie de lire votre livre. ?
Caroline
22 février 2017 @ 22:34
Je ne suis pas très tentée de lire ce nouveau livre après avoir lu la vie mouvementée de Louis-Joseph de Vendome mort sans posterité chez Tonton Google!
Fadi El Hage
23 février 2017 @ 10:12
Bonjour,
Vous trouverez dans l’ouvrage des informations introuvables sur Internet, car j’ai exploité des documents inédits, pour certains émanant du chevalier de Bellerive. C’était une vie certes mouvementée, mais ô combien intéressante pour comprendre l’Etat et la noblesse de la fin du règne de Louis XIV.
Cordialement.
Caroline
23 février 2017 @ 17:45
Fadi El Hage,
Bonsoir,
Je retire ma critique négative après avoir lu le bon commentaire de Juliette et vos explications !
Bravo pour votre longue recherche pour écrire votre nouveau livre!
Bonne chance pour la vente de ce livre historique !
Fadi El Hage
24 février 2017 @ 23:18
Bonsoir Caroline,
Je vous remercie infiniment pour ces encouragements ! D’ici l’année prochaine devrait sortir un autre livre, consacré à la France dans la guerre de Succession d’Autriche, mais seulement sur le terrain européen, car la lecture de documents inédits m’a entièrement pris. Actuellement, je travaille sur un essai consacré à la noblesse au XVIIIe siècle. Je serai ravi d’en discuter dans un avenir proche, une fois qu’il sera terminé et publié.
Juliette
23 février 2017 @ 23:30
Bonjour,
Il est intéressant d’avoir l’avis et les remarques de l’auteur directement, en totale interaction avec les intervenants.
Vous « vendez », en tout cas, très bien votre ouvrage.
Si vous deviez donner 5 arguments ou 5 phrases pour nous convaincre de lire votre ouvrage, quels seraient-ils?
Cordialement
Juliette
Fadi El Hage
24 février 2017 @ 23:15
Bonsoir Juliette,
Si j’avais 5 arguments à donner, ce seraient les suivants :
1) Mon ouvrage revisite le personnage de Vendôme en se frayant un chemin entre une légende noire (véhiculée par Saint-Simon) et une légende dorée (qu’on trouve dans les écrits du chevalier de Bellerive et qu’on repère également dans les manuels scolaires d’antan tels que les Malet-Isaac des années 50-60 que j’affectionne particulièrement).
2) J’ai mené une enquête minutieuse en comparant de nombreux témoignages (pro ou anti ou neutres, car certains ne font que relater ce qu’il se passe à la Cour sans commentaires, à l’exemple de Dangeau) pour mieux comprendre les événements de sa vie ou certaines actions (avec une analyse de son rang compliqué à la Cour). Pour prendre un exemple, j’ai toujours ressenti une impression de flou quant au contexte et la datation de l’esclandre entre Vendôme et la duchesse de Bourgogne, ayant contribué à sa disgrâce. En fait, j’ai pu retracer l’événement en recoupant plusieurs témoignages, pourtant longtemps considérés comme divergents.
3) J’analyse de manière inédite la syphilis de Vendôme. Aussi ai-je lu des revues d’histoire de la médecine et de médecine relatifs aux effets de cette maladie et aux conséquences des traitements de l’époque. C’est pour cette raison que mon livre est le premier à dérouler de manière filée pendant une bonne partie du récit le problème de la syphilis de Vendôme, longtemps considérée comme un épiphénomène connu grâce à Saint-Simon.
4) Vendôme est généralement perçu à travers le seul prisme de son homosexualité. Vous aurez la surprise de découvrir un fils caché (non Bellerive, qui ne l’était pas, comme je l’ai montré dans mon étude sur cet auteur), mort en bas-âge.
5) Je ne suis pas un fan des récits épiques de bataille, dans la mesure où la plupart des témoignages ne se recoupent que rarement (tout dépend de l’endroit où le témoin se trouve), vous trouverez des analyses neuves des campagnes de Vendôme, fondées sur certaines relations méconnues (à l’état manuscrit ou en imprimé) et permettant de comprendre les raisons pour lesquelles le duc a été encensé ou exécré. Sa légèreté personnelle a eu par ailleurs de sérieuses conséquences sur le commandement des armées, au détriment de l’armée française.
Désolé d’avoir été un peu long, mais j’ai voulu développer certaines idées pour dégager les lignes de force de mon livre.
Bien à vous.
Fadi
Juliette
25 février 2017 @ 19:40
Bonsoir Fadi,
Vous avez brillamment relevé le défi, et vous nous donnez encore davantage envie de découvrir votre livre. Votre développement est fort intéressant. Aller au-delà de la légende noire et de la légende dorée est tout ce que l’on attend d’une biographie (historique j’entends). J’apprécie beaucoup la rigueur de votre travail. J’imagine que vous vous attelez désormais à votre prochain ouvrage.
Au plaisir de vous lire et peut-être d’avoir la chance d’obtenir une dédicace lors d’un événement littéraire ou historique.
Continuez à faire progresser la recherche historique.
Bien à vous.
Juliette
Antoine
23 février 2017 @ 10:23
Je préfèrerais mourir chez tonton Soupic, ce doit être plus drôle…
Actarus
23 février 2017 @ 13:46
J’y ai pensé, vous l’avez écrit ! ^^
Gérard
25 février 2017 @ 18:39
Merci donc à nouveau à l’auteur doit bien d’avoir bien voulu répondre à chacun de nous.
Fadi El Hage
26 février 2017 @ 17:45
Je vous en prie. Merci pour la passion livresque et historique de chacun d’entre vous !
Robespierre
27 février 2017 @ 11:03
Un ouvrage qui apporte de nouvelles lumières sur un sujet à partir de documents inédits est toujours honorable. Et bienvenu. On est loin des extraits de livres épars, réunis dans des ouvrages qui voudraient faire croire qu’ils vont vous apprendre quelque chose de nouveau. Par exemple sur les maîtresses de rois de France, ou les reines de France ou même Joséphine. Je salue donc le livre de monsieur El Hage.
Fadi El Hage
2 mars 2017 @ 21:46
Vous avez entièrement raison. J’essaie d’avoir pour principe de ne m’engager dans un sujet que si j’apporte quelque chose d’inédit, notamment au niveau des sources. Il est en effet dommage de voir rabâchées les mêmes anecdotes (parfois non vérifiées) sur certains personnages, parfois parce qu’elles égayent la lecture, parfois par idéologie. Il est essentiel de toujours revenir aux sources, manuscrites ou imprimées, avec une vigilance historique constante.