Parution le 18 mai 2017 d’une biographie consacrée à l’archiduchesse Marie Louise d’Autriche, seconde épouse de l’empereur Napoléon I et mère du roi de Rome. En voici le descriptif : « À l’instar de sa tante Marie-Antoinette, Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine a été victime de sa légende noire. En 1810, son mariage avec Napoléon fait d’elle le symbole de la paix fragile entre la France et l’Autriche. Mère de l’héritier du trône impérial, elle soutient Napoléon malgré ses premières défaites.
Pourtant, dès 1814, lorsqu’elle refuse de rejoindre son mari à l’île d’Elbe, le regard change et l’épouse modèle se transforme en traîtresse. Depuis lors, elle passe pour une femme égoïste, futile, infidèle et nymphomane. En s’appuyant sur des archives inédites, Charles-Éloi Vial s’applique avec talent à restituer la personnalité de cette princesse cultivée au tempérament d’artiste, dévouée à sa famille et à ses enfants. Devenue duchesse de Parme grâce au soutien des Alliés, elle joue aussi un rôle majeur sur l’échiquier diplomatique européen pendant trois décennies. Au fil des pages, nous découvrons ainsi un destin hors du commun et une personnalité ignorée, révélée par un historien d’envergure. » (Merci à Anne)
« Marie Louise », Charles-Eloi Vial, Perrin, 2017, 432 p.
marielouise
21 avril 2017 @ 06:50
Merci Anne…je vais m’empresser…j’adore les biographies de femmes, surtout!
ml
Severina
21 avril 2017 @ 08:25
Les mémoires de la duchesse Maria Luigia sont partout à Parme ou elle est encore très aimée.
clement
21 avril 2017 @ 08:39
Cette malheureuse princesse a été le jouet de la politique ,elle est beaucoup plus à plaindre qu’à blâmer ! Quant à la séparation d’avec son fils , Metternich voulait le garder à Vienne pour pouvoir le surveiller ,éloignant ainsi l’enfant de sa mère qui ,il est vrai ne venait pas souvent le voir car elle avait refait sa vie……la légende écrasante d’un père disparu ,l’ennui et l’oisiveté , la mère absente ont sûrement contribué à détruire un peu plus la santé du jeune duc en même temps que celle de sa mère qui était elle-même fragile des poumons Elle fut une excellente administratrice du duché de Parme et Plaisance et aimée de ses sujets .
Muscate-Valeska de Lisabé
21 avril 2017 @ 12:32
On ne le croit pas toujours,mais notre Empereur a beaucoup aimée Marie-Louise.Une correspondance romantique et passionnée nous le prouve.
Muscate-Valeska de Lisabé
21 avril 2017 @ 12:34
Le Roi de Rome avait une vie d’études très remplie, et pas si oisive qu’on pourrait le penser,cher Clément. C’était un jeune homme avide d’apprendre,qui excellait dans son éducation.
COLETTE C.
21 avril 2017 @ 11:04
Je retiens ce livre. Merci de nous le signaler.
J’ai vu la sépulture de Marie-Louise dans la Crypte des Capucins à Vienne. Il y avait un bouquet de violettes déposé dessus. Emouvant.
clement
21 avril 2017 @ 12:34
Des violettes de Parme qu’elle envoyait aussi à Vienne à son fils ,violettes qui n’ont pas d’odeur car les tuberculeux ne supportent pas les parfums (cf la Dame aux camélias qui ne portait que ces fleurs sans parfum ! )
Haut-Landaise
22 avril 2017 @ 15:53
Marguerite Gautier : “J’aime les raisins glacés car ils n’ont pas de saveur, les hommes riches car ils n’ont pas de cœur et les camélias parce qu’ils n’ont pas d’odeur”. Cordialement. HL
Muscate-Valeska de Lisabé
22 avril 2017 @ 20:09
Joliii…comme toujours, Poète! ♡
clement
21 avril 2017 @ 12:36
je veux dire des camélias .
Caroline
21 avril 2017 @ 15:09
Anne, merci pour votre information !
Clément, merci pour vos explications!
Alinéas
21 avril 2017 @ 18:35
Merci beaucoup ; je vais programmer l’achat.
Par. 18.05.2017
clement
22 avril 2017 @ 10:10
L’Aiglon lui-même a révélé cet ennui et son sentiment d’inutilité qu’il a traîné durant sa courte vie : « entre mon berceau et ma tombe , il y a un grand zéro ! «
Muscate-Valeska de Lisabé
22 avril 2017 @ 20:11
C’était peut être son sentiment,comparé à son vénéré père,mais pas dans les faits…il était très actif.
Robespierre
23 avril 2017 @ 08:57
j’engage ceux et celles qui n’ont jamais lu une bonne bio de Marie-Louise de lire celle-ci, que je n’ai pas lue, mais qui semble vouloir réhabiliter cette femme intelligente et cultivée et trop vilipendée par certains qui ont préféré écouter des calomnies. Au 19e S, il y avait déja des « fake news » hélas.
clement
23 avril 2017 @ 09:39
Muscate ,je pensais à cette inutilité ,ce sentiment d’abandon justement comparés à la vie glorieuse de son père qui avait espéré pour son fils un avenir comparable au sien …..Napoléon avait fondé une dynastie que son fils devait consolider (« mon fils l’avenir t’appartient…..Talleyrand : non Sire , l’avenir n’appartient qu’à Dieu ! »
On peut être entouré, accomplir énormément de choses et moralement se sentir affreusement seul !
Cosmo
23 avril 2017 @ 15:59
Archiduchesse d’Autriche, impératrice des Français, duchesse de Parme ! Grandeur et décadence pour cette victime du destin…qui, somme toute, n’eut pas une vie malheureuse, aves ses trois maris et ses quelques enfants Montenuovo.
Kalistéa
25 avril 2017 @ 21:40
Marie-Louise voulait sincèrement rejoindre son mari à l’île d’Elbe mais on l’en a empêchée.Sa correspondance avec l’Empereur a toute été confisquée.Elle n’a jamais eu entre les mains une seule lettre de son mari, tandisque lui-même n’eût jamais une seule réponse car les lettres étaient interceptées.Heureusement l’Empereur savait à quoi s’en tenir.
Le duc de Reichstadt n’était pas seul et ne s’ennuyait pas.Il était élevé avec les autres archiducs et ils ont toujours été très nombreux en Autriche.Son grand-père L’empereur FrançoisII l’affectionnait beaucoup , le faisait sauter sur ses genoux lorsqu’il était petit, l’appelait Frantz et répondait par la vérité à toutes les questions que l’enfant posait.Un jour il lui dit devant témoins : » ton père était un grand capitaine …peut-être le plus grand.! »
L’Empereur , pendant les 100 jours envoya son fidèle secrétaire et ami Méneval à Vienne pour se renseigner, voir ce qu’il en était exactement…Celui-ci revint avec un rapport détaillé et très lucide.L’Empereur sut que son fils était traité en archiduc , recevait une bonne éducation et ne paraissait pas malheureux, s’adonnant entre autre à l’équitation qu’il adorait.Quant à Marie-Louise , Méneval comprit tout-à-fait qu’on l’avait poussée dans les bras d’un officier qui était , quoique borgne , séduisant, et à qui on prêtait de bonnes fortunes.
Lorsque Marie-Louis , alors duchesse de Parme et épouse Neipperg , 5 ans après la chute de son 1e mari, apprit la mort de celui-ci à ste-Hélène, elle pleura et prit le deuil.Elle expliqua à sa principale suivante qu’il n’avait jamais été que générosité et bonté avec elle, qu’elle l’avait aimé mais pas avec passion.cette passion que lui avait révélée Neipperg ne lui apporta cependant que peu de bonheur: Elle enchaîna grossesse sur grossesse avec des couches difficiles , problématiques et douloureuses.De santé fragile elle en souffrit beaucoup et ensuite dut essuyer la perte de son époux.On ne sait que critiquer mais on ne connaît pas les raisons qui empêchaient Marie-Louise de rendre visite à son petit garçon.Du moins savait-elle l’enfant en de bonnes mains.
Robespierre
26 avril 2017 @ 12:56
Votre analyse est bonne. Marie-Louise aima Napoléon mais pas à la folie comme ce fut le cas de Neipperg. Elle dit toujours du bien de son premier mari et prit le deuil officiel à Parme, lors de sa mort . Neipperg était pour elle un mari, un amant et un excellent administrateur de sa Principauté. Elle se remaria avec un comte français parce qu’elle avait besoin d’un homme à ses côtés pour gérer Parme. Ses enfants l’adoraient. Est-ce à cause de sa santé délicate qu’elle maria sa fille très jeune à un noble de la région ? Je l’ignore. Elle ne devait pas avoir plus de 16 ans.