Le prince Alexandre et la princesse Katherine de Serbie ont pris part à la fête religieuse de Spasovdan puis à la réception qui fut donnée à la mairie de Belgrade. (Copyright photos : site de la famille royale de Serbie)
Il semble qu’il s’agisse de la fête de l’Ascension et qu’elle soit accompagnée en Serbie d’une procession dans les rues de Belgrade .
Une photo sur le site de la famille royale de Serbie montre le prince Alexandre marchant un pas devant le patriarche Irénée , ce qui semble une marque de reconnaissance de ce qu’incarne sa personne.
Le patriarcat de Serbie essaie de maintenir l’équilibre entre ses liens avec l’Eglise Grecque géographiquement toute proche et l’Eglise Russe dont elle partage l’héritage culturel slave.
Le patriarche a , parmi d’autres , pris courageusement position contre les manigances des autorités de Kiev pour faire reconnaître une Eglise orthodoxe ukrainienne dissidente en totale contradiction avec les principes de la collégialité des Eglises orthodoxes et même à faire interdire l’Eglise orthodoxe canonique proche du patriarcat de Moscou.
Il serait illusoire de penser que le problème ukrainien va se régler rapidement .
Sur la photo dont vous parlez Pascal le prince et la princesse me paraissent être sur la même ligne que le patriarche.
Le 22 mai le prince a reçu au palais le patriarche et le saint-synode pour un dîner purement masculin.
N’y-avait-il pas au moins un membre de la famille royale de Serbie dans cette église?
Qui pourrait remplacer le beau couple princier de Serbie dans un avenir le plus lointain possible?
Cette procession du jour de l’Ascension de Jésus à Belgrade commence par la divine liturgie à l’église de l’Ascension (construite en 1863 pour être l’église de l’Armée) dans la rue de l’amiral Guépratte (l’amiral français, le héros des Dardanelles, « le mangeur de feu », fut nommé préfet maritime de Bizerte où il accueillit beaucoup de Serbes blessés ou qui souhaitaient reprendre l’entraînement pour le combat après les défaites qu’ils avaient subies en 1915) puis de la cour de l’église on emprunte la rue Kneza Miloša c’est-à-dire la rue du prince Miloš Obrenović (1780-1860), chef du Second soulèvement serbe contre les Turcs, la rue du roi Milan (Milan Ier Obrenović, premier roi de Serbie) et l’on s’arrête pour la première prière, pour les citoyens de Belgrade, près de la fontaine de Terazije, on poursuit ensuite par la rue du prince Mihailo Obrenović (1823-1868), qui fut deux fois prince de Serbie, c’est la plus ancienne rue de Belgrade, puis la rue du roi Pierre (Pierre Ier Karageorgević) et l’on parvient à la cathédrale Saint-Michel-Archange où l’on prie pour la paix et le progrès, avant d’emprunter la rue du prince Sima Marković (1768-1817), prince et voïvode du Premier soulèvement serbe contre les Ottomans, d’où l’on retourne vers l’église de l’Ascension pour un service religieux à la mémoire de tous les héros de Belgrade morts pour la patrie. Et plus tard c’est la réception au Vieux Palais c’est-à-dire à l’hôtel de ville de Belgrade, qui avait été construit en 1848 pour le prince Alexandre Karageorgévitch.
Lorsque le despote Stefan Lazarevic en 1403 a fait de Belgrade sa capitale après de dures épreuves, il l’a placée sous le signe de l’Ascension, c’est-à-dire du relèvement, de l’avenir, de la confiance.
Le plus grand document historique de l’État médiéval serbe le Code de Dušan, a été promulgué le jour de l’Ascension 1349, et révisé pour l’Ascension 1354. Lors de la célébration de l’Ascension 1939, la ville de Belgrade a reçu la plus haute décoration de guerre, l’étoile de Karađorđe avec épées degré IV. C’est dans l’église de l’Ascension qu’est conservé le premier drapeau de Belgrade, une bannière de brocart rouge, avec l’icône de l’Ascension et en lettres de fil d’or, l’inscription : Municipalité de la Ville de Belgrade 1938, et au revers l’icône de Sainte Petka, Parascheva (ou Parascève) des Balkans, une ascète du XIe siècle.
Corsica
29 mai 2017 @ 14:02
Spasovdan est-il synonyme d’Ascension ?
Pascal
29 mai 2017 @ 16:50
Il semble qu’il s’agisse de la fête de l’Ascension et qu’elle soit accompagnée en Serbie d’une procession dans les rues de Belgrade .
Une photo sur le site de la famille royale de Serbie montre le prince Alexandre marchant un pas devant le patriarche Irénée , ce qui semble une marque de reconnaissance de ce qu’incarne sa personne.
Le patriarcat de Serbie essaie de maintenir l’équilibre entre ses liens avec l’Eglise Grecque géographiquement toute proche et l’Eglise Russe dont elle partage l’héritage culturel slave.
Le patriarche a , parmi d’autres , pris courageusement position contre les manigances des autorités de Kiev pour faire reconnaître une Eglise orthodoxe ukrainienne dissidente en totale contradiction avec les principes de la collégialité des Eglises orthodoxes et même à faire interdire l’Eglise orthodoxe canonique proche du patriarcat de Moscou.
Il serait illusoire de penser que le problème ukrainien va se régler rapidement .
Gérard
30 mai 2017 @ 17:38
Sur la photo dont vous parlez Pascal le prince et la princesse me paraissent être sur la même ligne que le patriarche.
Le 22 mai le prince a reçu au palais le patriarche et le saint-synode pour un dîner purement masculin.
Gérard
29 mai 2017 @ 19:54
La procession traditionnelle à Belgrade de l’Ascension (Spasovdan) avec le patriarche Irénée de Serbie et une réception à l’hôtel de ville à l’issue.
Caroline
29 mai 2017 @ 21:20
N’y-avait-il pas au moins un membre de la famille royale de Serbie dans cette église?
Qui pourrait remplacer le beau couple princier de Serbie dans un avenir le plus lointain possible?
Gérard
30 mai 2017 @ 17:33
Le prince héritier et ses frères bien sûr. Il faut souhaiter qu’ils vont se marier.
Claude-Patricia
30 mai 2017 @ 11:15
Qu’est ce que c’est, cette fête?
Alinéas
30 mai 2017 @ 17:20
Merci pour ces quelques lignes qui vont venir étoffer mes connaissances sur cette fête religieuse en Serbie.!
Gérard
30 mai 2017 @ 19:34
Cette procession du jour de l’Ascension de Jésus à Belgrade commence par la divine liturgie à l’église de l’Ascension (construite en 1863 pour être l’église de l’Armée) dans la rue de l’amiral Guépratte (l’amiral français, le héros des Dardanelles, « le mangeur de feu », fut nommé préfet maritime de Bizerte où il accueillit beaucoup de Serbes blessés ou qui souhaitaient reprendre l’entraînement pour le combat après les défaites qu’ils avaient subies en 1915) puis de la cour de l’église on emprunte la rue Kneza Miloša c’est-à-dire la rue du prince Miloš Obrenović (1780-1860), chef du Second soulèvement serbe contre les Turcs, la rue du roi Milan (Milan Ier Obrenović, premier roi de Serbie) et l’on s’arrête pour la première prière, pour les citoyens de Belgrade, près de la fontaine de Terazije, on poursuit ensuite par la rue du prince Mihailo Obrenović (1823-1868), qui fut deux fois prince de Serbie, c’est la plus ancienne rue de Belgrade, puis la rue du roi Pierre (Pierre Ier Karageorgević) et l’on parvient à la cathédrale Saint-Michel-Archange où l’on prie pour la paix et le progrès, avant d’emprunter la rue du prince Sima Marković (1768-1817), prince et voïvode du Premier soulèvement serbe contre les Ottomans, d’où l’on retourne vers l’église de l’Ascension pour un service religieux à la mémoire de tous les héros de Belgrade morts pour la patrie. Et plus tard c’est la réception au Vieux Palais c’est-à-dire à l’hôtel de ville de Belgrade, qui avait été construit en 1848 pour le prince Alexandre Karageorgévitch.
Lorsque le despote Stefan Lazarevic en 1403 a fait de Belgrade sa capitale après de dures épreuves, il l’a placée sous le signe de l’Ascension, c’est-à-dire du relèvement, de l’avenir, de la confiance.
Le plus grand document historique de l’État médiéval serbe le Code de Dušan, a été promulgué le jour de l’Ascension 1349, et révisé pour l’Ascension 1354. Lors de la célébration de l’Ascension 1939, la ville de Belgrade a reçu la plus haute décoration de guerre, l’étoile de Karađorđe avec épées degré IV. C’est dans l’église de l’Ascension qu’est conservé le premier drapeau de Belgrade, une bannière de brocart rouge, avec l’icône de l’Ascension et en lettres de fil d’or, l’inscription : Municipalité de la Ville de Belgrade 1938, et au revers l’icône de Sainte Petka, Parascheva (ou Parascève) des Balkans, une ascète du XIe siècle.