Actuellement en vente en librairies, ce Figaro « Histoire » sur l’Autriche-Hongrie. En voici le descriptif : « Les vainqueurs de la Grande Guerre ont décrit l’Autriche-Hongrie comme une « prison des peuples » pour mieux légitimer son dépeçage en 1918. Mais l’empire né il y a tout juste 150 ans fut d’abord le lieu d’une brillante civilisation, où ce qui unissait était au moins aussi fort que ce qui divisait.
Le Figaro Histoire revient sur le demi-siècle d’existence de ce fascinant empire englouti par le choc de la Première Guerre mondiale. Les meilleurs spécialistes décryptent les heures de gloire et le crépuscule des Habsbourg, démêlent la légende et la réalité de la célèbre Sissi, vous font revivre l’attentat de Sarajevo, plongent dans l’œuvre des écrivains comme Stefan Zweig et des artistes comme Klimt, qui ont célébré les fastes ou propagé le mythe austro-hongrois. »
Margaux ?
4 octobre 2017 @ 03:27
« démêlent la légende et la réalité de la célèbre Sissi »
Il va falloir que je lise ça mais s’ils commencent déjà à l’appeler Sissi, c’est mal engagé…
COLETTE C.
4 octobre 2017 @ 15:17
Saura-t-on un jour la vérité sur le drame de Mayerling ? Il faudrait ouvrir la sépulture de Rodolphe, et tout s’éclairerait…
Margaux ?
5 octobre 2017 @ 14:55
La vérité est connue mais pas de tous.
Clément II
6 octobre 2017 @ 10:17
Quel est l’intérêt de connaître cette vérité ? Ou plutôt, à quoi cela servirait au grand public de le savoir ? Je sais qu’il y a eu beaucoup de supputations autour de cette mort, qui pour moi n’a rien d’un drame mais plutôt d’une suite logique, qui devait mener à cette fin effectivement violente. Je ne suis pas forcément le plus avancé sur ce dossier et je le regrette, mais je sais qu’avant de disparaître, l’archiduc s’est épanché auprès de certains membres de son entourage, lesquels ont livré des témoignages après coup (parfois longtemps après) et n’avaient pas forcément pour intérêt d’enfler ou au contraire dégonfler les faits. Aujourd’hui, si la petite histoire continue à supposer un motif passionnel, la grande histoire avance pour sa part un motif politique, plausible dans le contexte de l’époque ; c’est également ce dernier motif qui découle des témoignages. Officiellement, personne ne sait vraiment mais la balance penche quand même du côté de la grande histoire, et les Habsbourg-Lorraine actuels soutiennent ce scénario.
J’ai coutume de dire que pour connaître la vérité, il faut remonter le temps et se faire petite souris pour entrer sur la scène, au moment où les deux amants se retrouvent et y rester jusqu’au coup fatidique. C’est naturellement impossible.
Le corps de Rodolphe ne livrera rien.
Pascal
4 octobre 2017 @ 18:03
Il me semble qu’en cas de guerre beaucoup prédisaient l’éclatement de l’empire austro-hongrois .
Il me semble bien qu’en 1914 ce n’est pas ce qui se produisit .
Je pense que les Habsbourgs étaient devenus maîtres dans l’art de gouverner les peuples , que l’on songe seulement au nombre de langues que François-Joseph parlait !
Que l’on songe aussi à l’affection que Joseph Roth , juif né en Galicie , vouait aux vieil empire censé être son oppresseur.
Cosmo
4 octobre 2017 @ 21:00
L’empire n’est pas né il y a 150 ans. La monarchie des Habsbourgs a commencé avec l’élection de Rodolphe comme Roi des Romains en 1273.
L’Autriche-Hongrie n’était pas la prison des peuples, loin de là. La monarchie habsbourgeoise fut tout au long des siècles un lieu de haute culture et de grande civilisation, un espace de tolérance culturelle et religieuse.
Le dépeçage de l’Autriche-Hongrie est une tâche dans l’histoire de l’Europe, qui en a payé le prix fort au XXe siècle.
Sissi était un diminutif utilisé par la famille proche. Pour nous, qui ne sommes pas de la famille, elle est l’impératrice Elisabeth. C’est ainsi qu’elle souhaitait être appelée et que sa famille actuelle souhaite que nous l’appelions.
Margaux ?
5 octobre 2017 @ 14:56
J’en connais un qui va vous bénir. ?
Clément II
6 octobre 2017 @ 10:20
L’Empire est ici la Double monarchie austro-hongroise (le vrai nom), effectivement née il y a 150 ans (1867). Le Saint-Empire c’est encore une autre histoire.
Clément II
6 octobre 2017 @ 10:20
« Sissi était un diminutif utilisé par la famille proche. Pour nous, qui ne sommes pas de la famille, elle est l’impératrice Elisabeth. C’est ainsi qu’elle souhaitait être appelée et que sa famille actuelle souhaite que nous l’appelions. »
Merci!
Michèle Lobre
4 octobre 2017 @ 21:15
Dans les célèbres films (romances) ou l’imperatrice d’Autriche est incarnée par Romy Schneider sa famille et son époux l’appellent Sissi sans doute une invention ?
Margaux ?
5 octobre 2017 @ 15:09
Clément corrigera si je dis une sottise. C’est un surnom que lui donnait son père, le duc en Bavière Maximilien. Ce diminutif ne fut jamais utilisé hors du cadre privé, l’impératrice Elisabeth souhaitant être désignée par son prénom. Il n’est d’ailleurs pas certain que son époux l’ait appelée Sissi.
En son temps, l’impératrice Zita ne parlait pas de son illustre prédécesseure autrement que comme Elisabeth. C’est donc en ce sens que la famille Habsbourg-Lorraine et ses apparentées ont un souhait commun que l’impératrice ne soit pas désigné par un sobriquet, quel qu’il soit.
A noter que Franz n’a jamais été appelé Franz.
Margaux ?
5 octobre 2017 @ 15:10
« A noter que Franz n’a jamais été appelé Franz. »
(…) François-Joseph n’a jamais été appelé Franz.
Il s’agit cette fois d’une invention cinématographique.
MMDehove
12 octobre 2017 @ 17:47
Pourquoi ne l’appellerait-on pas Franz ? C’est son prénom en autrichien, et non un surnom ni un diminutif ! Il était le : Kaiser Franz Josef I
Margaux ?
25 octobre 2017 @ 10:09
« Pourquoi ne l’appellerait-on pas Franz ? »
Parce qu’il s’appelle François-Joseph => Franz Joseph en allemand.
J’imagine que si vous vous appeliez Marie-Thérèse, vous n’aimeriez peut-être pas qu’on vous appelle seulement Marie ou Thérèse. Lui, c’est (était) pareil.
Clément II
6 octobre 2017 @ 10:22
Sissi est son surnom d’enfant. En tant qu’adulte, impératrice et tout simplement femme, elle était appelée Elisabeth. François-Joseph n’a jamais appelé sa femme de la sorte, tout comme lui-même n’a jamais été surnommé Franz ou Franzi ou que sais-je autre (pas même lorsqu’il était enfant). Il faut se détacher des films.
AnneLise
6 octobre 2017 @ 12:13
Tout à fait d’accord avec les différents commentaires concernant le surnom de l’Impératrice dont le vôtre.
Mais cette manie perdure de nos jours, je m’énerve à lire : Kate alors qu’il me semble qu’elle même demande à être appelée Catherine et qu’elle n’est plus Middleton mais la Duchesse de Cambridge.
Peut-être certains ont ils ainsi l’impression d’être « intimes » avec elle ?
Quant à l’article, il faut effectivement faire un distingo entre l’Empire des Habsbourg et la Double Monarchie Austro-Hongroise née après le désastre de Sadowa il y a 150 ans.
Mais je m’aperçois que je fais double emploi pour la fin de mon commentaire.
Margaux ?
8 octobre 2017 @ 23:32
Je pense que les médias aiment les raccourcis.
Clément II
10 octobre 2017 @ 00:15
Je ne sais pas s’il eut été de bon ton d’être intime avec l’impératrice Elisabeth et l’Empereur François-Joseph. Mon petit doigt me dit que c’était assez invivable. Du coup, je ne sais vraiment pas ce que les journaleux cherchent en l’appelant par un diminutif enfantin, vite écarté par l’intéressée. A part faire du vent, je ne vois pas.
Antinéa
5 octobre 2017 @ 18:48
Jai acheté ce journal. Jai hate de le lire. Tres bon.commentaire Cosmo , merci a vous.
Leonor
7 octobre 2017 @ 10:06
Cosmo a écrit :
« Le dépeçage de l’Autriche-Hongrie est une tache dans l’histoire de l’Europe, qui en a payé le prix fort au XXe siècle. ».
Ô combien.
Cette » simple » phrase contient des millions de morts, de déplacés, etc. , et ne s’arrête pas en 1945. C’était une erreur phénoménale.
Je ne sais si cette publication ( celle dont il est question dans l’article) évoque Otto de Habsbourg ?
L’archiduc a été pendant 20 ans (1979-1999) député au Parlement européen. Un député très actif, toujours au travail, et qui, lui, croyait vraiment à ce qu’il faisait là : oeuvrer pour l’Europe, et pour la paix des peuples.
Pour autant que je sache, il était unanimement respecté .
Il estimait que c’était son rôle, son devoir, la transposition en d’autres instances , en quelque sorte, du rôle qu’il aurait eu s’il avait succédé à son père. ( de mémoire, souvenir d’une interview). C’était chez lui, non une nostalgie, mais la conscience aiguë d’une tâche à accomplir, d’un devoir.
Margaux ?
8 octobre 2017 @ 23:37
J’espère que cette publication évoquera Otto. Ce fut un très grand homme, le digne héritier de Charles et Zita, et plus largement l’ambassadeur d’une philosophie d’un autre âge où l’on savait ce que le mot devoir signifie.
AnneLise
9 octobre 2017 @ 12:28
Eh bien non !
Tout s’arrête en 1918 !
Mais, bon à la décharge des auteurs, l’article s’intitulant « L’Autriche-Hongrie face à son histoire », cela peut se comprendre.
Quant à Otto qui se faisait appeler Dr Otto von Habsbourg je crois, tout en ne reniant pas son titre d’Archiduc, c’était incontestablement un homme d’Etat remarquable que l’Autriche et la Hongrie auraient eu intérêt à avoir à leur tête et qui aurait apporté beaucoup à l’Europe si cela avait été le cas,
Margaux ?
10 octobre 2017 @ 16:13
Otto était docteur en sciences politiques et sociales. Pour moi, il était bien plus que ça, à tous les égards. Je pense que cela se ressent lorsque je parle de lui.
Je partage votre avis et je regrette réellement que le destin ne lui ai pas permis de régner sur l’Autriche et la Hongrie.
Margaux ?
10 octobre 2017 @ 16:20
C’est dommage que cette publication ne fasse pas le lien avec Otto. Il était l’héritier de cette histoire qui guida toute sa vie. J’apprécie beaucoup Charles mais c’est une autre personne, avec d’autres principes.
zsiga
5 décembre 2017 @ 19:42
La destruction de l’Autriche-Hongrie aprés la guerre de 14-18 engendra naturellement celle de 39-45. Suite à des traités imbéciles le dépeçage de cette « petite Europe » avant la lettre enfanta des états-nations hétéroclites créant le probléme des minorités ( Allemands de Pologne, sudétes etc…) sans parler des Hongrois de Transylvanie et d’ailleurs! sans oublier d’autres ethnies, voire la création du funeste Royaume des Serbes et des Croates, ancêtre de drames plus récents; le brasier était préparé, ne manquait que le diable Hitler… A no
ter que Clemenceau eut sa part dans ce gigantesque gâchis… A lire le toujours actuel « Requiem pour un Empire défunt » du franco-Hongrois François Fejtö.