Voici ce que l’on appelle un « beau livre » qui vient de paraître aux éditions Lacurne. Il s’agit de l’autobiographie (parue en 2004) traduite de l’anglais du baron Alexis de Redé (1922-2004), l’un des personnages les plus emblématiques de ce que l’on appelait la Cafe Society, ce noyau de personnes fréquentant cercles mondains et culturels de New York à Paris en passant par Londres et la Riviera, pendant l’entre deux guerres.
Le baron Alexis de Redé dont l’histoire a été narrée sous la plume de l’auteur anglais Hugo Vickers qui connaît parfaitement les us et les codes de ce monde d’élégance feutrée, commençait l’évocation de sa destinée hors du commun par ces mots : « Je vis seul et voici que j’ai décidé de raconter mo histoire, ou du moins une partie de mon histoire. J’ai conscience de mener une existence peu banale, et bon nombre de personnes ont sans doute dans leur vie des priorités différentes des miennes. Quoiqu’il en soit, il est toujours intéressant de lever le voile sur une existence un peu singulière, et qui sait : peut-être que quelqu’un, découvrant un peu ce qu’a été ma vie, saura ensuite comment rendre la sienne plus riche et plus excitante. »
Son père Oskar von Rosenberg était mi Autrichien et mi Hongrois. Il fut créé baron de Redé en 1913 par l’empereur François Joseph d’Autriche. Redé était alors en Transylvanie. Après la Première Guerre Mondiale et le démembrement de l’empire, Redé se retrouva en Roumanie, la famille opta alors pour devenir sujets de la Principauté de Liechtenstein.
Une enfance marqué par la disparition précoce de sa mère, des études au Collège huppé Le Rosey où il côtoya le prince Rainier de Monaco et le shah d’Iran, le suicide de son père en raison d’un gros revers de fortune et le choix de partir au moment de la Seconde Guerre Mondiale à New York.
Alexis de Redé, polyglotte, y trouva progressivement ses marques jusqu’à a rencontre avec Arturo Lopez de nationalité chilienne, grand collectionneur à la tête d’une importante fortune.
Alexis de Redé évolue alors dans un monde de raffinement, d’élégance qui lui sied parfaitement. Cette rencontre fut déterminante pour lui.
Arrivé en France en 1946, le baron ne tarde pas à retrouver des amis communs et développe un réseau de connaissances mais aussi de fidèles amitiés dont la baronne Marie Hélène de Rothschild.
Le lecteur est plongé dans le tourbillon de l’enchantement de fêtes et de bals qui n’existent définitivement plus. Car l’œuvre de la vie de Redé c’est l’hôtel Lambert situé sur l’île Saint-Louis grâce à ses amis Rothschild. On y donna des bals mémorables dont le célèbre bal oriental en 1969 en présence de la future reine Margrethe de Danemark, de Salvator Dali, du maharadjah de Baroda ou encore l’Aga Khan.
Alexis de Redé disparu en 2004, est en définitive peu connu du grand public mais pourtant il a côtoyé intimement tant et tant de personnalités : Jean Cocteau, Hélène Rochas, le duc et la duchesse de Windsor, Christian Dior, Barbara Hutton, Andy Warhol, Louise de Vilmorin, Salvador Dalí, Jacqueline de Ribes, Rudolf Noureev, Margrethe de Danemark, Audrey Hepburn, le président Pompidou,…
Un homme charmant qui a laissé un souvenir indélébile chez ceux qui l’ont connu. Ainsi, la princesse Barbara de Yougoslavie, née princesse de Liechtenstein, l’évoque avec beaucoup de nostalgie lorsque Noblesse et Royautés l’a questionnée à ce sujet. Tous deux avaient de plus un point commun : citoyens du Liechtenstein. A son décès, homme de goût, le baron Alexis de Redé lui laissa une paire de lunettes d’opéra. Un détail à, l’image du baron de Redé.
Aujourd’hui, ce style de vie est une page d’Histoire qui s’est définitivement refermée mais s’y plonger au gré de cette si agréable narration, sur un ton si naturel que tout vous semble familier, procure un réel plaisir pour celles et ceux qui se passionnent tout simplement pour l’Histoire et le goût du beau.
« Baron de Redé. Souvenirs et portraits », Hugo Vickers, traduit en français, Lacurne, 2017, 312 p., 225 photos
framboiz 07
21 décembre 2017 @ 06:59
Une période définitivement disparue …La high society , composée de gens de classe, d’artistes ,qu’en reste – t-il ?
framboiz 07
21 décembre 2017 @ 07:01
Signalons que l’Hôtel Lambert appartient à un émir , non résident , les fêtes ne risquent pas d’être les mêmes…
1315jeann
22 décembre 2017 @ 12:12
Et ajoutons que les corps de métier travaillant à la transformation de ce magnifique Hôtel Lambert ont malencontreusement (pour les chrétiens) ou heureusement (pour les musulmans) mis le feu !!! Sabotage ou accident ??? L’on ne saura vraiment jamais
Corsica
22 décembre 2017 @ 13:17
Je ne vois vraiment pas ce que vient faire la notion de religion dans votre commentaire d’autant qu’il n’est pas exceptionnel que des incendies éclatent durant des travaux, cela est d’ailleurs arrivé en 2016 à l’hôtel Ritz.
Carole 007
22 décembre 2017 @ 17:01
Dieu seul le sait !
Aramis
23 décembre 2017 @ 10:22
Commentaire infamant et stupide.
Dire que les chretiens se sont lamentés de l’incendie et les musulmans s’en sont réjouis…mais où avez-vous vous vu ça ? Surtout que c’est un monument totalement indifférent à la religion.
Est ce que l’achat de l’hotel Lambert par un homme d’affaires qui a les moyens de le restaurer n’est pas, au contraire, un hommage rendu à une merveille de l’art français …. alors qu’il aurait pu investir ses millions dans des œuvres de jeff Koons ou des villas paradisiaques en Floride ? … hôtel particulier qu’on n’a d’ailleurs jamais eu l’occasion de voir si ce n’est en photo, sauf quelques privilégiés qui ont pu y entrer, et qui était décrit comme devant faire l’objet d’une importante restauration.
Les incendies de monuments anciens au cours de travaux hélas ne sont pas rares. Par exemple :
https://www.lemoniteur.fr/articles/le-chantier-une-phase-a-haut-risque-31253752
Gérard
23 décembre 2017 @ 17:33
Le propriétaire de l’hôtel Lambert Czartoryski est cheikh Abdullah bin Khalifa Al Thani, troisième fils du huitième émir du Qatar Khalifa bin Hamad et le demi-frère de l’émir père Hamad et donc l’oncle de l’émir régnant Tamim.
Né à la Noël 1959, ancien de Sandhurst, brigadier de réserve, il a été président du Comité olympique qatari et il est bien connu comme propriétaire de chevaux de course, et comme de facto propriétaire du PSG.
Il a été ministre de l’intérieur qatari et vice-premier ministre puis premier ministre de 1996 à 2001.
Il a trois épouses, neuf fils et neuf filles.
Il parle français couramment. Il est fasciné par la France.
C’est son fils aîné Hamad, passionné par l’art, qui avec sa mère lui a fait découvrir l’hôtel Lambert qui était alors à la vente et il a été séduit. Avant l’incendie les travaux de restauration avaient coûté 40 millions d’euros outre l’achat d’un nombre considérable de meubles de l’époque des décors intérieurs de l’hôtel.
Leonor
23 décembre 2017 @ 23:56
C’est quoi, ces saletés indignes que vous écrivez là ? En tout cas, vos délires sont tout sauf chrétiens.
Vassili
21 décembre 2017 @ 07:05
Quelle était la profession du baron? C’est vrai qu’il était amant d’Arturo Lopez?
Cosmo
21 décembre 2017 @ 13:53
Le baron de Rédé n’avait d’autre profession que de gérer la fortune qu’il avait faite, en partie grâce à Arturo Lopez, dont il était en effet l’amant.
FILOSIN
21 décembre 2017 @ 14:40
Non? Comment l’avez-vous (enfin) deviné?
MARC
21 décembre 2017 @ 16:14
Il en était , évidement l’ Ami. Un Ami qui lui a permis de mettre son gout si raffiné au service des Arts. Un peu plus loin, un autre grand homme de gout tenait le restaurant l’Orangerie. Cet Homme n’était autre que Jean-Claude Brialy. Hélas ces hommes cultivés, polis, généreux et beaux ont disparus….Le milieu des Arts, de la Mode est aujourd’hui aux mains de doux dingues aux jean ‘s déchirés et vulgaires.
Trianon
22 décembre 2017 @ 13:06
personnellement, je réserve le terme Ami à l’Amitié.Pour ce cas de figure dont vous parlez, il est plus approprié et « honnête » de dire les choses telles qu’elles sont, c’est à dire compagnon ou amant.
Aramis
23 décembre 2017 @ 14:36
Pour une fois nous sommes d’accord Trianon.
Cette fausse pudeur est invraisemblable.
Muscate-Valeska de Lisabé
23 décembre 2017 @ 17:37
J’adore toujours Jean-Claude Brialy.♡♡♡…il était la générosité incarnée pour ses amis,ainsi que pour son Grand-Ami à qui il a offert son château en usufruit.
Antoine
21 décembre 2017 @ 16:36
Le baron était homme du monde au foyer (celui d’Arturo Lopez) et donnait des goûters. Il avait un goût très sûr. Mais je crains qu’il ne soit mort un peu esseulé.
clementine1
21 décembre 2017 @ 08:00
nostalgie quand tu nous tiens …
GUY
21 décembre 2017 @ 08:50
Reflet d’une époque hélas révolue ou Paris était encore une fête
Leonor
22 décembre 2017 @ 10:27
Une fête pour quelques-uns. Juste pour quelques-uns.
Les autres trimaient.
GUY
22 décembre 2017 @ 17:39
Je voulais le dire Léonor, la fête n’était pas pour tout le monde, mais pour une certaine socièté,ils sont d’ailleurs presque tous morts…
C’est pareil pour la belle époque dont on nous parle tant, la même socièté, plus les cocottes qui paradaient dans leurs attelages avenue du Bois et aux champs Elysées avant de souper chez Maxim’s et terminer dans la couche d’un roi…
Le reste de la population travaillait dur jusqu’au tombeau sans répit ni congés payés et lorsque ceux ci furent en vigueur en 36, les privilégiés qui allaient sur la côte d’Azur n’ont pas apprécié l’arrivée massive des nouveaux venus, comme vont le faire aussi ceux de Saint Barth en voyant débarquer les fans de Johnny qui vont se serrer la ceinture pour s’offrir le voyage, car ce ne sont pas les milliardaires sans état d »âme qui iront mettre une fleur sur sa tombe !
Gérard
22 décembre 2017 @ 19:30
Les autres trimaient mais il y avait peu de chômeurs et moins de misère…
Leonor
24 décembre 2017 @ 00:05
Peu de chômeurs, moins de misère, Gérard ? Allons donc. Vous êtes habituellement plus lucide.
Je suis » de basse extrace ».
Dans mon enfance, la peur du chômage régnait autour de moi, dans le foyer de mes parents, chez leurs amis de même milieu. Et , si nous n’étions pas, nous, vraiment misérables, nous étions réellement pauvres, même si mes parents, par fierté, ont toujours refusé le terme.
Et mon père et sa petite soeur, enfants, marchaient, eux, pieds nus … Usine à 12 ans. C’était Dickens.
Que non, le passé n’était pas plus rose que maintenant, pour les pauvres gens. Et, d’aides sociales, il n’y en avait pas.
YOM
24 décembre 2017 @ 18:06
De votre avis Leonor,il y avait autant de gens pauvres que maintenant et peut être encore plus .
Gérard
27 décembre 2017 @ 19:41
Je n’ai pas voulu vous offenser Leonor et c’est tout à l’honneur de vos parents d’avoir su bien vous élever. Mais les courbes du chômage sont ce qu’elles sont et n’ont pas cessé d’augmenter depuis 1970 ou 1975, elles avaient commencé de croître dans les années 40 mais lentement.
Cependant il est vrai que la protection sociale était moindre (elle est évidemment nécessaire mais son coût est de plus en plus lourd), mais il me semble que l’espoir de retrouver un travail était plus fort. Je ne disconviens pas du fait que des secteurs entiers ont été particulièrement sinistrés avec la fermeture des mines, de chantiers navals, de la sidérurgie, et donc la concurrence du Sud-Est asiatique qui n’a fait que s’accroître depuis.
Il y avait aussi beaucoup moins de diplômés et donc ceux qui étaient diplômés trouvaient plus facilement un emploi qu’aujourd’hui et beaucoup de gens restaient dans leur emploi (et dans leur région) toute leur vie en sorte que certains d’entre eux pouvaient entrer dans une boîte à 12 après le certificat d’études et finir cadres supérieurs.
On ne peut pas nier non plus, et je ne suis pas bien jeune, qu’il y avait dans mon enfance des mendiants aux portes des églises mais maintenant il y en a partout comme j’en voyais dans ma jeunesse au Portugal, et dans ma ville du sud trois sans-abri, migrants ou pas je n’en sais rien, sont morts en plein centre la nuit en quelques jours la semaine dernière. On voit aujourd’hui des mères de famille avec leurs enfants qui mendient et ceci dans toutes les catégories ethnologiques.
Il y avait sans doute aussi moins de frustration, les parents ne se sentaient pas obligés d’acheter tous les jeux de la terre à leurs enfants. Bref je crois que l’on pouvait croire à l’avenir, penser que la situation de nos enfants serait meilleure que la nôtre, tandis qu’aujourd’hui…
Et ce sans évoquer bien entendu la guerre qui est actuellement menée par des groupes terroristes chez nous malgré les efforts des pouvoirs publics, on n’avait plus vu ça depuis le temps de l’OAS.
Muscate-Valeska de Lisabé
22 décembre 2017 @ 22:35
Effectivement, Léo.
La phrase citée: « …Quelqu’un,en découvrant un peu ce qu’a été ma vie,pourra peut-être rendre la sienne plus riche et plus excitante »…me semble d’une prétention sans nom.^^…z’êtes ben brave,mon grand seigneur! ;-))
Rien que pour cette maladresse, son livre,si j’avais été intéressée, il aurait pu le garder.
Leonor
24 décembre 2017 @ 00:06
Oui, amie Muscate, même avis.
MARC
21 décembre 2017 @ 09:18
Merci Régine de faire part de cette parution. Epoque révolue, mais combien fascinante. Bien sur, certains vont critiquer, mais c’est l’image d’une société, riche, bien sur, mais qui faisait vivre tant d’artisans et de commerces. L’Hotel Lambert, est un des plus beaux Hôtels Particuliers de Paris. L’incendie a donné lieu a une restauration méthodique. Je crois, hélas…qu’il est devenu la propriété du Quatar ou d’un autre Pays similaire…bien loin des fastes de l’époque où il était fréquenté par le Comte et la Comtesse de Paris. C’est a l Hotel Lambert que la jeune et belle Isabelle d’Orléans-Bragance a reçu les compliments des Royalistes Français pour ses fiançailles avec S.A.R. Henri d’Orléans, Comte de Paris. Il n’était de grandes soirées, dignes de Versailles, où Madame, faisait briller les beautés du lieu.
Ce livre sur cet esthète, est un cadeau magnifique, ne serait ce que par les photos que nous voyons ici. Un Homme beau et raffiné , une époque a jamais disparue, et pourtant encore proche de nous…..
Claude-Patricia
21 décembre 2017 @ 09:22
Aujourd’hui nous vivons une époque où s’amuser un peu est mal vu par des facheux .
Je pense à notre jeunesse foudroyée par les islamistes.
Dominique Boscher
21 décembre 2017 @ 23:06
Ce n’est de toute façon sûrement pas cette « jeunesse foudroyée par les islamistes » qui aurait pu fréquenter l’Hôtel Lambert !!!
Muscate-Valeska de Lisabé
23 décembre 2017 @ 17:39
+1.
Robespierre
21 décembre 2017 @ 09:36
D’où ce monsieur de Redé tirait-il ses revenus pour assurer un tel train de vie ?
Mayg
21 décembre 2017 @ 12:47
Certainement de la fortune d’Arturo Lopez, puisque le texte dit que « cette rencontre fut déterminante pour lui »…
Robespierre
21 décembre 2017 @ 13:31
Donc il vivait de ses charmes, si j’ai bien compris.
Leonor
24 décembre 2017 @ 00:07
On a compris la même chose, Robespierre.
Et vous le dites bien élégamment.
Cosmo
21 décembre 2017 @ 13:56
Mayg,
Ce que vous dites est en partie vrai. Mais Rédé sut faire croître cette fortune du vivant d’Arturo Lopez, car il avait, parait-il, le génie de la finance. La rencontre fut déterminante beaucoup plus sur le plan social et mondain que sur le plan financier.
Cosmo
Robespierre
23 décembre 2017 @ 19:27
oui, mais il y a pas mal de jeunes hommes qui ont un don avec les finances et les bons placements. Mais ils n’ont pas les fonds nécessaires pour se lancer, ce qu’à eu le jeune Redé. Sans capital de départ, il est très difficile de faire fortune.
Kalistéa
21 décembre 2017 @ 15:28
Un homme de goût , genre Yves Saint-Laurent …Bien que je ne me souvienne pas que celui-ci ait jamais donné de grandes fêtes à la Rothschild!
c’est ici qu’on voit que la reine actuelle de Danemark était très mondaine et aimait tout particulièrement la France pour s’amuser .
JAY
22 décembre 2017 @ 10:17
Soyons honnête, c était un « gigolo ». Son « ami » était d’ailleurs marié et l entretenait généreusement (il reçut une parti de l héritage).
Pas de jugement de ma part, juste un constat.
Muscate-Valeska de Lisabé
22 décembre 2017 @ 22:47
Et même s’il s’agissait d’un jugement, JAY,on juge des personnes sur leur vie privée pour bien moins que cela,alors….
clement
21 décembre 2017 @ 09:47
C’est un monde disparu qui fait penser au monde de Proust ! le livre doit être intéressant !
Leonor
21 décembre 2017 @ 10:14
Un autre monde. Inintéressant en soi, et inutile. Mais qu’on aime à regarder sur papier glacé , comme on lirait un conte de fées : une excellente pilule pour voir la vie en rose, pour s’anesthésier, pour décompresser. Son utilité – toute relative -, c’est peut—être cela.
Mais aucune, mais alors aucune envie d’y participer, cela même aurait-il été possible
Francois
21 décembre 2017 @ 10:19
L’on savait encore vivre
Merveilleuse Marie Hélène de Rotschild
Un monde aujourd’hui évanoui
Dont il nous reste des photographies
Pierre-Yves
21 décembre 2017 @ 12:13
Alexis de Rédé était le « favori » d’Arturo Lopez. Jeune, élégant, possédant des manières raffinées, et »parrainé » par un homme plus agé et très riche, il se fit une place de choix parmi la haute société des années 50 et 60 à qui la situation ne semblait pas poser de problème.
Il n’est pas étonnant que ceux qui l’ont connu aient gardé un joli souvenir de lui.
Mais c’était une autre époque, dont il est tentant d’être nostalgique, mais dont on aurait tort d’oublier qu’elle avait aussi ses travers.
Cosmo
21 décembre 2017 @ 14:06
Pierre-Yves,
Savez-vous qu’Arturo Lopez, obéissant aux désir de sa famille, avait épousé sa cousine germaine, Patricia Lopez-Huici , qui s’accommodait très bien de la situation. Une de mes amies a eu la chance de bien les connaître et de faire avec eux de somptueux voyages en Amérique du Sud, à bord de ces transatlantiques qui font encore rêver. A chaque escale, la liste des passagers était publiée et ceux-ci étaient conviés à des fêtes par la haute société locale. Les récits que faisait mon amie de la vie des Lopez me faisaient rêver.
La fortune des Lopez venait du guano et en 1917, ils avaient prêté de l’argent aux Etats-Unis pour entrer en guerre.
Les émeraudes de Patricia Lopez étaient célèbres. Comme leur argenterie, une partie du service Orloff !
Bref, un autre temps où les gens fortunés avaient du style et de l’élégance.
Amicalement
Cosmo
Robespierre
23 décembre 2017 @ 19:50
La fortune venait du guano ? On a raison de dire que l’argent n’a pas d’odeur.
Leonor
24 décembre 2017 @ 00:12
» La fortune des Lopez venait du guano » ! Hilarant.
Donc, de l’argent qui pue la merde.
Mais bon, d’accord, pecunia non olet, (*) dixit le Vespasien des vespasiennes.
Mais ‘ faut pas être difficile quand même.
(*) Trad° : l’argent ne sent rien – en l’occurrence : l’largent ne pue pas.
Cosmo
24 décembre 2017 @ 16:54
Qui pue la merde certes, mais qui fait un excellent engrais naturel, chère Leonor.
Joyeux Noël !
Kalistéa
25 décembre 2017 @ 21:18
cela fait aussi penser à un album de Tintin et au capitaine Haddhoc !
(à propos du guano et d’un milliardaire exploitant , il se pourrait au fait, qu’Ergé visait cet Arturo lopez .)
marie francois
22 décembre 2017 @ 11:21
Quels étaient ses travers ?
antonia
21 décembre 2017 @ 13:07
J’ai cherché Redé sur plusieurs cartes de la Transylvanie, c’est introuvable. Cette baronnie me paraît tout aussi improbable que la noblesse de Balkany ou de Sarkozy.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_de_Red%C3%A9
Antoine
22 décembre 2017 @ 14:28
Vous n’avez pas tort, Antonia. Sa noblesse était très controversée.
raalcom
22 décembre 2017 @ 18:58
Il y a confusion. La baronie qu’il a reçue, Rédei, ne se trouve pas en Transylvanie, mais dans le comté de Havas, qui fait toujours partie de la Hongrie. Pourtant, la famille possédait des terres en Transylvanie (province reprise par la Roumanie en 1918), choisissant de s’y établir jusqu’en 1937.
Nota bene : le père d’Alexis de Redé était né de « père inconnu » et fut adopté par un banquier von Rosenberg, ami de famille, d’origine juive lui-même, dont les propriétés terriennes se trouvaient à Rédei.
Les Zellinger (de) Balkany n’ont jamais été nobles, j’ai rédigé une note généalogique sur leurs origines il y a quelques années.
Les Sarokzy, petite noblesse, 17e siècle.
Kalistéa
23 décembre 2017 @ 12:05
Vous devez avoir raison Antonia; des noblesses douteuses , de « fantaisie « obtenues avec l’argent (;comme jadis avec des chèques pour des oeuvres de charité , on achetait un titre , un « bref » du pape .et on ostentait un titre de comte: « vanitas vanitatis »…)
antonia
23 décembre 2017 @ 19:20
Merci de vos précisions, en effet je viens de trouver Redei Heves sur ma carte de la Hongrie. Quand aux baronnies plus ou moins achetées je ne les ai pas en très grande estime, un pur produit de la fin de l’empire qui ne fut pas tellement flamboyante qu’on le pense.
Gérard
23 décembre 2017 @ 17:35
Y’a pas de doute sur la noblesse de Sarkozy.
Robespierre
24 décembre 2017 @ 17:26
Oui, mais son père le fameux Pal n’avait aucune noblesse de coeur. La vraie. Il a laissé sa femme entretenir les trois enfants. Son argent il en avait besoin pour une seconde et puis troisième famille.
Claude-Patricia
21 décembre 2017 @ 13:20
Franchement si certains, dans les pays musulmans qui nous reprochent de vivre et d’exister pouvaient comprendre que nous, nous avons subi deux guerres mondiales, et que ce n’est pas de notre faute ils finiraient par réaliser qu’ils nous martyrisent pour rien.
De quoi devons-nous nous sentir coupable? A titre personnel j’en ai assez.
Kalistéa
21 décembre 2017 @ 15:31
Toujours pragmatique , logique et plein de bon sens Pierre-Yves .Et vous avez raison , cette époque produisit son « ras le bon » qui fit explosion en Mai 68 !
Denis
21 décembre 2017 @ 15:47
Le baron de Redé ou l’avantage d’avoir , quand on est jeune , une jolie figure qui permet de devenir le gigolo de messieurs fortunés…
Après , ce n’est pas donné à tout le monde…
Antoine
22 décembre 2017 @ 14:28
Hélas..!
Kalistéa
23 décembre 2017 @ 12:07
Il faut aussi certains talents Denis
Muscate-Valeska de Lisabé
23 décembre 2017 @ 17:41
C’est parfois inné,le don de savoir aimer…Certains sont des artistes dans ce domaine aussi.
framboiz 07
21 décembre 2017 @ 16:02
Ce type de soirées faisait travailler beaucoup d’artisans de qualité et faisait rêver.
De nos jours , c’est la crise ,les actu en continu, leur lot de tristes nouvelles , chômage ,attentats ,déferlement de pauvres hères déracinés.
Je préférais cette période des 30 Glorieuses, du baby boom , de la croissance , de l’Europe , sure d’elle -même , de femmes en (belle ) haute couture et d’hommes élégants …Où sont Mmes Hepburn, de Rothschild, de Ribes ,la Bégum , E Taylor, bijoutées ?
Qui les a remplacées ? Des mannequins maigrichonnes ,sans éducation, dépoitraillées , sponsorisées ?
Les nouveaux milliardaires font, hélas , moins rêver que l’Aga Khan ou le cultivé Guy de Rothschild …
L’Europe se sent menacée , envahie ,les fêtes sont sponsorisées ,on n’ose plus s’amuser en public , tout un monde s’est évanoui et je dois dire que, grâce à ces gens ,je rêvais par procuration …
Essentiel , le rêve !
Francois
22 décembre 2017 @ 19:02
J’ai cru que j’avais écrit votre commentaire……
Aramis
23 décembre 2017 @ 09:56
Rassurez vous il y a plein de lieu et de fêtes où on s’amuse en public. Actuellement et en France.
Mais enfin, qu’est ce que c’est que cette sinistrose ?
En outre, les fêtes du Baron de Redé étaient réservées à une élite composée peut être de quelques centaines de personnes, milliers si on veut.
Si vous ne Pouvez plus rêver par procuration, amusez vous pour de bon. Je vous rassure, c’est possible et ça fait du bien.
Corsica
23 décembre 2017 @ 22:41
Merci Aramis pour la pertinence de votre commentaire.
Kalistéa
25 décembre 2017 @ 21:20
J’approuve votre commentaire cher Aramis .
Michèle Lobre
21 décembre 2017 @ 17:00
Le genre de personne qui n’existe plus. Il paraît qu’il a eu une liaison torride avec Ch. Dior mais courte. Il fait partie de ces personnes soi disant ruinées qui font quand même leurs études dans des collèges coûteux et se retrouvent à fréquenter des cercles certes cultivés mais très riches ? On sous entend que la « promotion canapé « a bien fonctionné
Jean-Christophe DUBÉDAT
21 décembre 2017 @ 17:32
Lhotel Lambert appartenait dans les années 1930 aux princes Czartorisky descendants de la princesse Marguerite d’Orléans. C’est donc chez leurs cousins que le Comte et la Comtesse de Paris étaient invités à ces belles fêtes d’avant guerre.
particule
21 décembre 2017 @ 17:40
Oui, on a le droit de rester nostalgique de cette période de fêtes, d’élégance et d’esprit français. Certes pas pour tout le monde . Mais n’est ce pas l’exception qui crée le rêve ?
guizmo
21 décembre 2017 @ 18:07
Un monde disparu qui a fait rêver. De nos jours l’actualité rend le rêve d’une telle vie difficile
Marcel
21 décembre 2017 @ 18:22
Alexis von Rosenberg, 3e baron de Redé (4 février 1922 — 8 juillet 2004), plus connu sous le nom de baron de Redé, est un aristocrate d’origine juive austro-hongroise, amateur d’art, esthète réputé et grand collectionneur de mobilier français du XVIIIe siècle.
Établi à Paris après la Deuxième Guerre mondiale, il a appartenu aux plus hauts cercles de la société mondaine européenne et américaine pendant près de soixante ans. Peu soucieux de célébrité médiatique et, de son vivant, quasi-inconnu du grand public, cet apparent dilettante a voulu vivre d’élégance et de goût, dans un faste qui a étonné ses commensaux durant les années 1950.
Alexis de Redé est né le 4 février 1922 à Zurich dans un milieu éminemment privilégié.
Son père, Oskar Adolf Rosenberg, 1er baron de Redé, est un banquier juif austro-hongrois anobli en 1916 par l’empereur François-Joseph d’Autriche. Cependant, le titre de baron de Redé n’est pas mentionné dans l’Almanach de Gotha et de ce fait sa validité a été mise en doute : ainsi « Dans Les Juifs, écrit Roger Peyrefitte, j’ai fait allusion à son origine ; il m’a fait écrire par son avocat que le titre de baron de Rédé était reconnu dans la principauté de Liechenstein ! C’est vraiment une référence inattaquable. » Mais si l’on considère l’année 1916 où le titre a été créé, en pleine première Guerre mondiale, peu avant l’effondrement des principautés allemandes et des empires centraux, il faut admettre que la mise à jour d’un almanach ait pu ne pas y être traitée en urgence.
Ce financier avisé est le fondé de pouvoir du roi Nicolas de Monténégro et il possède la plus jolie station balnéaire d’Allemagne, Heiligendamm, le « Deauville de la Baltique ». Oskar Adolf fait l’acquisition de Heiligendamm en 1924, deux ans après la naissance d’Alexis.
Au début des années 2000, la Jewish Claims Conference (Conférence de restitution des biens spoliés aux Juifs) a ouvert un dossier d’examen sur la prise de contrôle de la station d’Heiligendamm, à l’époque nazie, par la Dresdner Bank, puis sa confiscation par le Troisième Reich. Elle a conséquemment ouvert un dossier d’éventuelle indemnisation des héritiers d’Oskar Rosenberg. Selon un historien local, Wolf Karge, le baron Alexis de Redé, contacté, aurait décliné tout appel et toute demande, « ne voulant rien avoir à faire avec le passé ». Toujours selon Karge, le jeune Alexis aurait vécu à Heiligendamm lors de l’été 1932.
La mère d’Alexis, Édith von Kaullas, appartient à une riche famille de banquiers juifs allemands eux-mêmes anoblis et associés au roi de Wurtemberg dans la propriété de la banque de Wurtemberg.
À l’instar des riches familles aristocratiques d’Europe centrale de l’époque, les Rosenberg mènent une existence cosmopolite et voyageuse. Après s’être installé au Liechtenstein dont il prend la nationalité, Oskar Adolf Rosenberg loue une suite de seize pièces dans un grand hôtel de Zurich où il installe sa femme, son fils aîné, Hubert, et sa fille, atteinte de déficience mentale. C’est dans cette ambiance viscontienne que naît Alexis. Une armada de gouvernantes et de précepteurs veille sur les trois enfants qui sont élevés dans la religion protestante, bien que les deux familles soient de confession juive; pour sa part, le père vit principalement à Vienne d’où il mène ses affaires.
C’est en 1931 que s’annonce le déclin. Apprenant qu’elle est atteinte de leucémie, la mère d’Alexis se rend à Vienne auprès de son mari; elle y apprend qu’il entretient une maîtresse à Paris. Que ce soit sous le choc de cette révélation ou épuisée par la maladie, elle meurt trois semaines plus tard. Alexis qui a neuf ans, est aussitôt envoyé par son père à l’Institut Le Rosey, célèbre pension suisse où se côtoient les rejetons de milliardaires et de familles royales. Il y sera le condisciple du futur Rainier III de Monaco et du futur shah d’Iran, le jeune Mohammad Reza Pahlavi, qui se souviendra de lui comme d’un garçon d’une « gracieuse langueur ». Alors qu’enfle l’ombre du nazisme, il y rencontre aussi l’antisémitisme dont il ne soupçonnait pas l’existence; un jour, un camarade allemand s’excuse nonchalamment auprès de lui de ne plus jamais pouvoir lui adresser la parole.
Ruiné, son père se suicida.
« Un jour Arturo Lopez [-Willshaw] entre dans une banque new-yorkaise et aperçoit un ravissant et mince employé blond. Il l’invite à dîner, lui demande son nom : Alexis Rosenberg. Que le Tout-Paris connaît maintenant sous le nom de baron de Rédé. Il a été un grand ami de Denise Bourdet […]. C’est un homme très distingué, et qui a une sorte de génie des affaires. Il a réussi, non seulement à restaurer la fortune d’Arturo Lopez, mais encore à devenir plus riche que lui. Le Tout-Paris connaissait cette amitié, mais personne n’en parlait. Arturo était marié, Redé faisait la cour aux baronnes de Rothschild ou aux jeunes filles du monde. On annonçait de temps en temps ses fiançailles, et on faisait semblant d’y croire. Il fut éconduit d’une manière humiliante, lorsqu’il sollicita la main d’une fille du comte de Paris. » Roger Peyrefitte
Selon Pierre Bergé, Rosenberg avait 19 ans lors de leur rencontre, ce qui la place vers 1941-42 ; selon certains, il travaillait alors pour un antiquaire.
« Il existe à Paris une poignée d’hommes qui, depuis des décennies, semblent ne pas avoir vieilli, ou presque. [Ainsi de] l’élégant baron de Redé, souvent drapé dans une cape et chaussé d’escarpins d’une finesse extrême. Ses cheveux acajou sont tantôt plaqués, tantôt légèrement bouffants. De loin, sa silhouette est celle d’un homme de quarante ans. » Pierre Le-Tan
Décorateur « grand genre » et collectionneur d’art
Redé collectionnait différents types d’objets d’art et livres précieux dans le goût fastueux dit « Europe centrale ».
« Arturo Lopez-Willshaw allait transformer sa vie tout entière. Ils vinrent vivre à Paris (en 1946) où Alexis occupa l’étage noble du fameux hôtel Lambert […]. Collectionneur avisé, il savait s’entourer d’objets d’art, de coupes de vermeil d’Augsbourg et de Dresde, d’émaux de Limoges et de Venise, qui ne pouvaient venir que de chez Nicolas Landau et de chez Kugel. Cet amateur aurait pu en remontrer à bien des professionnels (…) il était d’une insatiable curiosité. Il y a vingt ans (1975), lorsque l’hôtel Lambert fut à vendre, ses amis Guy et Marie-Hélène de Rothschild s’en rendirent les maîtres et le partagèrent avec lui. C’est là, dans ce lieu d’un autre âge, qu’il termina ses jours. » Pierre Bergé.
Le milliardaire chilien Lopez-Willshaw loua le premier étage de cet hôtel prestigieux de l’île Saint-Louis, que son jeune compagnon restaura pendant deux ans (1947-1949 ?) et meubla magnifiquement; à sa mort (1962) , il hérita de la moitié de la fortune et d’une partie de son importante collection d’art.
Sa propre collection fut dispersée lors de deux grandes ventes aux enchères publiques : la première, survenue après la mort de son ami en 1975, aurait été causée par une situation financière altérée par de mauvais investissements: la seconde vente fut faite dans le cadre de sa succession dont, selon sa dernière compagne, Charlotte Aillaud (sœur de Juliette Gréco), qui partagea ses dix dernières années, certains livres anciens de grande valeur furent exclus.
Alexis de Redé fut connu notamment pour ses fêtes fastueuses comme le « Bal des Têtes » en 1956 ou encore le « Bal oriental » en 1969.
Le 5 décembre 1969 Redé donna à l’hôtel Lambert un Bal oriental qui fut pour lui une sorte « d’apothéose mondaine » et lui aurait coûté un million de dollars; il en eut l’idée à la suite de l’achat d’un mouchoir indien, et les invitations étaient la copie de ce mouchoir (Alexandre Serebriakoff dessinait les plans de table de ses dîners).
Les personnalités les plus connues du Tout-Paris et de la café society internationale y assistèrent :
Baronne Marie-Hélène de Rothschild
Baron Guy de Rothschild
Baron David René de Rothschild
Baronne Philippine de Rothschild
M. Anténor Patiño,
Marie-Christine de Bourbon, duchesse de Dúrcal (Mme Anténor Patiño)
Vicomtesse Jacqueline de Ribes
Aline Griffith, comtesse de Romanones
Duc de Cadaval
Duchesse de Cadaval
Comte Armand de La Rochefoucauld
M. James Douglas
Mme Pierre Schlumberger
Baron Arnaud de Rosnay
M. Guy Baguenault de Puchesse
Vicomtesse de Bonchamps
Mme Vincente Minnelli
Mlle Marie Bell
Mme Arturo Lopez-Willshaw
M. et Mme Maurice Goudeket
Mme Graham Mattison
Mme Aimée de Heeren
Prince Rupert zu Loëwenstein
Baron Thierry Van Zuylen van Nijevelt
Baronne Gaby Van Zuylen van Nijevelt
Baronne de Günzburg
Baron Gérard de Waldner
Mme Michel David-Weill
Mme Jean-Claude Abreu
Mme José Espirito Santo Silva
Mme Angelica Lazenska
M. Serge Lifar
M. Kenneth Jay Lane
Mme Konrad Henkel
Prince Jean de Tour et Taxis (de)
Mme Porfirio Rubirosa
Mme Aileen Mehle
M. Salvador Dalí
M. Valérian Styx-Rybar
M. Jean-François Daigre
Mme Dolores Guinness
Brigitte Bardot
Reine Marguerite II de Danemark
Henrik, prince consort du Danemark
Le maître de maison était costumé en prince mongol. Des éléphants en papier mâché accueillaient les invités dans la cour de l’hôtel. Des « esclaves noirs » torse nu portaient les torches dans le grand escalier menant à la salle de bal, tandis que des automates jouaient de différents instruments, disposés dans la majestueuse galerie d’Hercule. Cette fête a fait l’objet de nombreux reportages, dans Vogue et Paris Match entre autres magazines, et elle reste l’une des plus célèbres de l’après-guerre.
Redé et la comtesse de Romanones figurent dans une des quatre photographies d’André Ostier prises à cette occasion (tirages argentiques en couleurs n° 69 à 72 du catalogue de la vente par la maison Pierre Bergé et associés de « Photographies modernes et contemporaines » le 20/12/2006 à la salle des Beaux-Arts de Bruxelles – arch pers.); sous le numéro 73 du catalogue figure un portrait photographique par Ostier de Rédé « en Louis II de Bavière » (Paris, 1954).
Redé ne cachait pas son homosexualité et fut longtemps le compagnon d’Arturo Lopez-Willshaw qui, au demeurant, avait épousé sa cousine.
Il est enterré au Père Lachaise dans la même tombe qu’Arturo Lopez.
JAusten
22 décembre 2017 @ 14:15
On peut être surpris de la présence du couple royal danois à ces fêtes, mais en fait non.
Gérard
23 décembre 2017 @ 17:37
C’était avant qu’ils ne deviennent souverains.
Robespierre
23 décembre 2017 @ 19:54
En fait non…
Kalistéa
21 décembre 2017 @ 19:05
rectification: ras le bol .
Claude Patricia
22 décembre 2017 @ 04:56
Une vie d exception parce qu’on lui a donné les moyens de ses ambitions, et de pouvoir rencontrer des gens haut placés. Il a vécu sa vie d une façon peu commune, un vrai personnage de roman. J aime ça, la singularité, et j etais cinéaste, je ferai un film sur ce baron et ses rencontres illustres.
Francois
22 décembre 2017 @ 19:15
Le drame est que de nos jours ce genre de vie
n’intéresse guère
Visconti eût pu réaliser un tel film
Mais il est mort depuis longtemps
Il faut toujours une élite qui donne le ton
Et celle d’aujourd’hui ne donne rien
La grandeur des familles fait la grandeur d’un pays
Ces gens qui furent jalouses de leur vivant nous paraissent
évidemment merveilleux car nous en saisissons maintenant
la douceur de vivre qui ne revIendra plus
Ces rêves disparus nous parviennent au travers de quelques clichés
De quelques bons mots
De cet esprit français si envié si copié
Mais jamais égalé
Muscate-Valeska de Lisabé
22 décembre 2017 @ 22:45
Ce qui fait l’intérêt d’un homme,c’est son esprit et sa personnalité unique.Sa culture.Sa curiosité.Ses particularités.Pas une vie « d’exception »,où il a rencontré beaucoup de gens riches et frivoles,certes, mais pas forcément intéressants.
Les mondains contemporains et très à la page que je frôle parfois,héritiers de ceux qui les ont précédés dans ce genre de vie,sont vraiment des cas d’intérêt très pauvres,par chez moi…et pourtant, au Liban, des sous,quand il y en a,il y en a.Beaucoup. ^^
Ça ne sert à rien s’il vous manque l’étincelle, le petit « ça »….
marie francois
22 décembre 2017 @ 15:16
Cette société n’hésitait pas à se montrer. Ses soirées privées devenaient ainsi publiques.
Ses demeures s’ouvraient aux revues de décoration, à Connaissance des arts.
Toutes les maisons Rothschild étaient connues .
La richesse s’est fait beaucoup plus discrete . Les grandes demeures ne sont plus données à voir qu’à travers les catalogues de ventes aux encheres lors de la dispersion d’une collection apres deces.
Les Rothschild actuels n’ouvrent plus leurs maisons …
Carole 007
22 décembre 2017 @ 16:38
Je me plongerai avec plaisir dans ce milieu « insouciant, décalé, raffiné… », ça n’est pas du luxe à notre époque…
En lien, un des lieux de vie d’Arturo Lopez à Neuilly sur Seine, qui a donné son nom à l’une des médiathèques, à l’angle de la rue de Longchamp.
https://www.neuillysurseine.fr/patrimoine-smartphone?BATI_NUM=18
Carole 007
22 décembre 2017 @ 23:30
« Lieu de vie », je n’en sais rien en fait, mais qui porte son nom.
Cosmo
22 décembre 2017 @ 23:07
Je m’insurge contre le terme de gigolo donné par certains à Alexis de Rédé. S’il était pauvre au moment de sa rencontre avec Arturo Lopez-Willshaw, Arturito, il l’a aidé à restructuré sa fortune et en a édifié une propre de son côté. Oui, il a été aidé par un riche protecteur mais il lui a largement ce qu’il a reçu. De plus il y avait entre les deux hommes une grande affection, voire de l’amour.
Alexis de Rédé, comme Arturo Lopez-Willshaw, était un homme du monde, du grand monde. Ils auraient été horrifiés, et leurs amis avec eux, par ce terme totalement inapproprié et injurieux de gigolo.
Dominique Charenton
23 décembre 2017 @ 07:34
Bonjour Marcel
Les différentes séries de l’Almanach de Gotha ( princes, comtes, barons et nobles non titrés) n’ont jamais prétendu à l’exhaustivité , d’autant plus qu’elles ne traitaient essentiellement que des familles relevant du St Empire et des états successeurs. En l’occurrence , il s’agit ici d’un titre de baron dans le royaume de Hongrie attribué par François-Joseph à Wien le 12 04 1914 avec diplôme daté de Wien du 26 05 1916 en faveur d’Oskar Adolf Rosenberg, banquier à Constantinople, Londres, Paris et Zürich
Source utilisée :GHdA Adelslexikon Band XII 2001 page 32
Alinéas
23 décembre 2017 @ 11:01
Marcel,
J’ai quand même pris le temps de lire toutes ces lignes jusqu’à la fin.. Merci beaucoup et bon samedi..!
YOM
23 décembre 2017 @ 22:14
Gigolo qui avait la classe mais gigolo quand même,tout Alexis de Redé qu’il soit
Magenta
25 décembre 2017 @ 23:04
Excellente traduction, iconographie de très grande qualité, index des noms cités. Bref tout ce qu’il n’y avait pas dans l’édition anglaise.
Les Éditions Lacurne s’attachent à faire revivre la culture européenne des XIXe et XXe siècles, à travers la mémoire de familles et de personnalités aristocratiques. Ces textes peu connus ou inédits constituent un catalogue original, fortement marqué par le souvenir de la Mitteleuropa et des bouleversements politiques et sociaux que le continent a connu depuis deux siècles.
Douze volumes de souvenirs, une biographie et deux études ont été publiés à ce jour.
http://www.montbel.com/editions-lacurne,fr,3,155.cfm