Dans les années 1990, la reine Marie José d’Italie, née princesse de Belgique, opta pour s’installer à Cuernavaca au Mexique auprès de sa fille la princesse Marie Beatrice de Savoie et de son gendre Luis Reyna. Alors qu’elle était établie au Mexique, elle apprit le décès de son neveu le roi Baudouin et n’hésita pas à traverser l’Atlantique en compagnie de son petit-fils Rafael Reyna que pour assister en août 1993 à ses funérailles à Bruxelles.
La reine Fabiola s’est ensuite rendue au Mexique pour lui rendre visite. En avril 1994, la reine Marie José eut la douleur de perdre son petit-fils Rafael qui décéda des suites d’une chute depuis une terrasse à Boston où il étudiait. Il avait à cette époque une relation avec Margaret Tyler qui donna naissance à une fille Uriel quelques mois plus tard.
L’année suivante, la reine Marie José d’Italie eut le bonheur de la naissance d’une arrière-petite-fille prénommée comme elle, fille d’Asaea (fille de la princesse Marie Beatrice) et d’Arturo Pando Mundet.
Après la séparation de la princesse Marie Béatrice et de son époux, la reine Marie José revint s’installer à Genève où elle décéda en 2001 à l’âge de 94 ans.
En 1999, son ex-gendre Luis Reyna fut assassiné à son domicile de Cuernavaca.
Jean Pierre
16 janvier 2018 @ 05:47
Son biographe Luciano Regalo raconte que le départ pour le Mexique était dû au fait que Marie José était déprimée à Genève.
milou
16 janvier 2018 @ 07:25
Une vie pleine de turbulences!
ml
Parmesan
16 janvier 2018 @ 10:01
EA la fin de sa vie, ele avait un côté folledingue que je n’aimais pas ! Puis aujourd’hui avec le recul cela m’apparaît comme bien sympathique.
Margaux ?
24 janvier 2018 @ 01:28
Les enfants d’Albert Ier avaient tous une certaine originalité, différente d’un enfant à l’autre.
Pierre-Yves
16 janvier 2018 @ 10:07
Il y a eu des bien des morts violentes dans cette famille.
La princesse Marie Béatrice, un peu rebelle et dont les amours tumultueuses ont fait les beaux jours des actualités mondaines des années 60, est aujourd’hui une femme de presque 75 ans, dont on n’entend jamais parler et qu’on ne voit pas davantage. Il faut dire que les chocs qu’elle a subis calmeraient bien des agités.
Robespierre
16 janvier 2018 @ 11:52
Elle a un point commun avec la famille de Habsbourg, elle nie le suicide de son fils Rafael. Il s’est jeté du toit de sa résidence universitaire, mais la famille accrédite la thèse de l’accident.
Olivier Kell
16 janvier 2018 @ 13:22
Elle a parfaitement la liberté d’être dans le déni par rapport à la mort de son fils si déni il y a
marianne
16 janvier 2018 @ 18:58
Il doit être bien difficile sinon impossible d’ accepter le suicide d’ un enfant .
Gérard
16 janvier 2018 @ 21:30
On ne sait pas s’il s’est jeté ou s’il est tombé.
Jean Pierre
17 janvier 2018 @ 11:36
Dans le Cheval d’Orgueil PJ Eliaz évoque le formule “il est tombé dans le puits”. Nul n’etait dupe dans la très catholique Bretagne.
framboiz 07
17 janvier 2018 @ 00:31
Beaucoup de parents nient le suicide de leur enfant , car c’est trop dur à accepter, on parle d’accident, de trop de médicaments avec de l’alcool , d’erreur de dosage …
monica
18 janvier 2018 @ 10:22
Rafaël avait de gros problèmes de drogues aussi…
Christian
18 janvier 2018 @ 13:22
Le suicide de Rafael Reyna Corvalan ne fait pas de doute mais il est vrai que la princesse Marie-Béatrice est dans un déni total, invoquant pour sa part l’accident. Je pense que l’on peut comprendre ce comportement chez une maman.
particule
16 janvier 2018 @ 12:23
Avec Umberto …. il y avait de quoi » être déprimée » …. les enfants n’étaient pas non plus de tout repos. Marie José d’Italie était à l’époque de son mariage une femme sublime . Elle avait hérité d’un » petit grain » de folie d’où son originalité. Je trouve que c’est un personnage attachant.
Damien B.
16 janvier 2018 @ 13:00
La reine Marie José tenait beaucoup du caractère de sa mère la reine Élisabeth : originalité, anticonformisme, humour.
milou
16 janvier 2018 @ 14:13
Certainement particule, certainement…j’aurais aimé qu’elle me raconte….autour d’une tasse de thé, dans un jardin su sud…
ml
Mary
16 janvier 2018 @ 15:05
Pourquoi Uriel n’a – t- elle pas de relation avec sa famille paternelle ? Pas d’analyse ADN ,pas de certitude alors ?
clement
16 janvier 2018 @ 19:16
La reine était originale comme sa mère ,la reine Elisabeth ,quant au fait de s’ennuyer ,je crois surtout qu’elle avait la bougeotte et aimait voyager ;en ce qui concerne le prétexte de sa santé pour rester en Suisse alors que son mari était au Portugal ,cela ne trompait personne ,ils vivaient séparés ! (c’est ce qui arrive souvent lorsque l’on fait un mariage de convenance ,or ces deux personnes étaient promises l’une à l’autre depuis leur enfance ) .
Leonor
16 janvier 2018 @ 21:49
Marie-José était par sa mère d’ascendance Wittelsbach.
Quelqu’un sait-il d’où vient la » folie » qu’on attribue aux Wittelsbach ?
Etait-ce vraiment une » folie », pour autant qu’on puisse définir la folie ? Etait-ce plutôt une inadéquation sociale, ou une inadéquation au siècle ?
Olivier Kell
17 janvier 2018 @ 12:13
C’est plus de l’ originalité mâtinée de spleen que de folie au sens ou nous l’entendons actuellement
Christian
18 janvier 2018 @ 13:25
Louis II était schizophrène et c’est une pathologie que l’on retrouve à différents degrés dans la famille Wittelsbach, sans pour autant qu’il existe un « gène Wittelsbach » rendant tout descendant, fou à lier. Dans leur grande majorité, les Wittelsbach et affiliés sont originaux, non conventionnels… pas fous à devoir être enfermés.
Margaux ?
24 janvier 2018 @ 01:31
J’aime beaucoup cette notion d’originalité et non-conventionnalité pour décrire le caractère complexe de la descendance Wittelsbach. ?
Cosmo
17 janvier 2018 @ 14:21
Chère Leonor,
La folie des Wittelsbach est une légende car la plupart d’entre eux étaient sains d’esprit. Prenez au XIXe, l’archiduchesse Sophie, née princesse de Bavière, et la fratrie étaient comme tout le monde. Toute leur descendance est normale même s’il y eut des personnages excentriques dont le roi Louis II et l’impératrice Elisabeth sont les plus célèbres. Le seul vrai malade mental fut le frère de Louis II, Othon Ier qui fut interné de 1875 à sa mort en 1916.
Les soeurs de Bavière jouaient sur cette idée de la folie pour expliquer leurs débordements, qui la plupart du temps n’étaient que des caprices d’enfants mal élevés.
Amicalement
Cosmo
JAusten
17 janvier 2018 @ 18:32
oui je suis bien d’accord.
J’avais lu que les femmes avaient hérité de très lourdes migraines, qu’on mettait sur le compte d’une forte consanguinité.
monica
18 janvier 2018 @ 10:24
Cosmo Louis l l n était pas en reste non plus
Christian
18 janvier 2018 @ 13:31
Selon les avis à son propos, Louis II de Bavière était soit schizophrène, soit schizoïde… ce qui sort du même tonneau. Il faut toutefois retenir que les « schizos » ont souvent une vie très rangée, à défaut d’être totalement normale eu égard aux prises médicamenteuse et au suivi médical sérieux, indispensable dans ce cas.
Leonor
20 janvier 2018 @ 00:00
Merci, les amis, d’avoir donné vos éclairages à la suite de mon questionnement.
Des avis … équilibrés . ;-)
Cosmo
17 janvier 2018 @ 14:24
L’impératrice Zita se rendait aussi régulièrement au Mexique où résidait son fils l’archiduc Félix. Comme elle avait la phobie de l’avion, elle prenait le bateau. La plupart du temps elle voyageait en cargo car il n’y avait pas de lignes régulières entre l’Europe et le Mexique.
Gérard
17 janvier 2018 @ 16:26
Rafael Umberto Lupo Victor Cesare Giovanni Maria Alberto Corvalán-Reyna di Savoia (ou y de Saboya), né à Mexico le 21 septembre 1970, est mort à Boston le 24 (ou le 29) avril 1994 du fait d’une chute depuis son appartement de la cité universitaire de l’Université de Boston.
Quelqu’un le vit tituber sur le toit de cette résidence de huit étages à 17 heures 40. Il faisait chaud pour la saison. Il tomba. On retrouva dans sa poche une prescription médicale qui n’avait pas été utilisée pour un traitement contre la psychose.
Les autorités universitaires déclarèrent qu’il avait essayé, n’ayant pas les clés sur lui, de passer par la fenêtre pour regagner son appartement.
Il aurait eu des difficultés à lire ou à écrire et à se concentrer longtemps. Ceci fut contesté cependant par la famille et par l’université. Ce garçon beau, souriant, athlétique, paraissait atteint de troubles obsessionnels pour lesquels il aurait été soigné à Nice et à Boston.
Toutefois une amie qui l’avait eu au téléphone quelques instants avant disait qu’il semblait serein « comme toujours ».
La famille envoya un ami avocat de Boston pour ramener son corps au Mexique où la reine Marie-José et la princesse Marie Béatrice vivaient à Cuernavaca dans un vaste domaine dans les montagnes à une heure de route au sud de Mexico. Sur la façade de la villa Lupo sont sculptés des nœuds de Savoie et des armoiries royales.
Mais à ce moment précisément Marie Béatrice était en Italie.
Arrivant dans les locaux où le corps avait été déposé au Beth Israel Hospital l’avocat se rendit compte qu’il y avait un autre problème en la personne d’une fiancée de 28 ans, une Américaine divorcée qui avait été professeur de Raffaello, Meg Tyler, qui poursuivait ses études, et qui lui déclara être enceinte de lui.
De plus la reine avait testé en faveur de son petit-fils préféré et l’on pouvait craindre que le jour venu Meg ne réclame pour son enfant ce que son père aurait dû recevoir, c’est-à-dire le domaine de Cuernavaca. L’avocat, Frantic, fit des allers-retours entre Boston et le Mexique. Personne ne savait rien de cette Meg, fille d’un architecte du Kentucky, et dont la sœur avait battu des records du monde de cyclisme. Il semble que Marie Béatrice ait eu des relations fortes mais un peu difficiles avec son fils qu’elle considérait toujours comme un enfant et qu’elle souhaitait marier dans une riche et noble famille italienne et lancer dans les relations internationales. Mais ce qui passionnait le jeune homme c’était de sculpter le bois, d’écouter de la musique techno, d’étudier les religions orientales.
Meg déclara à son interlocuteur que pendant cinq mois ils s’étaient fréquentés sans qu’elle sache qui il était, elle pensait que c’était un mexicain qui avait un petit problème d’adaptation. Toutefois Marie Béatrice connaissait cette relation d’autant plus qu’elle avait eu à payer pour des découverts bancaires pour des fleurs envoyées à Meg.
Mais elle ne savait rien de la grossesse de Meg malgré ce que le jeune homme avait dit à celle-ci.
Meg ne fut pas conviée aux funérailles à Cuernavaca. Néanmoins elle emprunta l’argent du voyage mais à sa descente d’avion elle ne put rejoindre la famille. Elle parvint cependant à suivre l’office avant la crémation. Elle fut traitée avec gentillesse par le prince de Naples et son fils. Maria Pia et Marie Gabrielle étaient là également.
Azaea était effondrée, elle évoquait ce frère si gentil et si généreux. Elle songeait au voyage qu’il avait fait pour accompagner à Bruxelles sa grand-mère aux obsèques du roi Baudouin.
À son retour à Boston Meg était déprimée d’autant que l’Université ne l’avisa pas d’un service commémoratif qu’elle faisait célébrer pour le garçon, elle fut écartée de son poste d’enseignant à cause des relations qu’elle avait eues avec un élève. Elle était en difficulté financière. Elle accepta l’offre d’un journaliste de venir jusqu’à Nice puis à Marseille. Elle fut payée pour un reportage dans un magazine. Lorsque l’enfant naquit la princesse Marie Béatrice dit qu’il n’était pas son petit-fils. Il semble qu’ensuite la justice ait été saisie par les deux parties sans doute pour la reconnaissance de l’enfant d’un côté et pour diffamation de l’autre.
Depuis Meg Tyler est devenue professeur associé à l’Université de Boston en humanités et a publié des études sur la poésie notamment irlandaise. Elle est secondée par sa fille et elle s’est mariée avec Marco Bader.
https://www.bu.edu/cgs/faculty/humanities-faculty/tyler/
De Margaret Beatty Tyler, née le 29 septembre 1966 à Louisville, Kentucky, est donc venue après le décès de Rafael, le 16 novembre 1994, Uriel Adriana Saskia Tyler à Cambridge, Massachusetts.
Alinéas
17 janvier 2018 @ 17:28
Gérard, un grand merci pour toutes ces précisions..
Excellente fin d’après-midi.. Alinéas
Gérard
26 janvier 2018 @ 18:14
Merci à vous Alinéas et à J 21. À un moment donné j’ai écrit petit-fils au lieu de petite-fille à propos d’Uriel.
j21
17 janvier 2018 @ 20:59
Eh bien, vous en savez des choses, Gérard!
Christian
18 janvier 2018 @ 13:40
A propos des liens entre Uriel Tyler avec Maria Beatrice di Savoia :
https://en.wikipedia.org/wiki/Princess_Maria_Beatrice_of_Savoy
https://plus.google.com/105316241219718233446 (Uriel sur Google +)
Chacun jugera en ses âmes et conscience.
Margaux ?
24 janvier 2018 @ 01:33
Bien mignonne la « p’tite zinecou ». ?
Gérard
26 janvier 2018 @ 18:15
C’est tout le portrait de sa grand-mère au même âge.