Le dernier grand seigneur de la couture s’en est allé et son souvenir nous marquera à jamais. Son plus grand désir a toujours été d’aider les femmes à exprimer leur style, leur personnalité, à révéler leur élégance.

L’importance de Givenchy dans la haute couture est simple. Chanel libéra le corps des femmes vers 1920, Dior leur fit oublier l’austérité des années 1940. Une fois le retour à la paix digéré, une silhouette plus juvénile, plus mince, plus spontanée, se fit jour. Elle annonçait, sans y participer, les grandes révolutions des années 1960.

De cette exacte balance entre le grand genre et la vie moderne, Givenchy a su mesurer les ingrédients au millimètre près. S’il demeure, c’est pour avoir créé entre les monde d’hier et les swinging sixties ce style de transition qui a à jamais le visage, l ‘allure et la séduction d’Audrey Hepburn dans  » Diamants sur canapé ».

Le chic de Givenchy, c’est d’avoir su esquisser une silhouette totalement neuve avec la simplicité de ses robes en jersey, ses tailleurs en laine, ses robes qui sculptent le corps sans jamais le contraindre. Son style dépouillé, son harmonie des proportions défient le temps. Toutes les femmes du monde peuvent lui dire  » Merci »! (Merci à Bertrand Meyer)