Il y a encore une quarantaine d’années, au centre de la ville d’Ekaterinbourg, dans la province de l’Oural, l’on remarquait à peine une maison bourgeoise aux murs jaune ocre devant laquelle certains passants se signaient discrètement : la maison Ipatiev.
Après avoir vécu sous les ors des nombreux et fastueux palais de l’immense empire et son écrasant protocole, cette modeste maison avait été, pendant quelques tragiques semaines, en effet, la dernière résidence la famille du dernier empereur de toutes les Russies. C’est là que, dans la nuit du 17 juillet 1918, il y aura 100 ans dans quelques jours, toute l’ex famille impériale de Russie avait été sauvagement assassinée.
Construite en 1897 par un ingénieur des mines dans le style russe traditionnel comme on en voit tant dans l’ancien empire, c’est en 1908 que cette maison est rachetée par un riche marchand du nom de Nicolas Ipatiev (photo 2).
La maison est vaste, elle mesure 30m de long par 18m de large et s’élève sur un seul étage couronné par un toit à hautes lucarnes tandis que ses façades sont ornées de lourdes corniches et rosaces (photo 3).
Elle comporte un vaste salon (photo 4), une grande salle à manger meublé dans le style bourgeois opulent de l’époque ( photo 5) et cinq chambres.
Chose rare, elle dispose en outre de tout le confort moderne de l’époque : l’électricité, le téléphone et même une salle de bains.
C’est le 27 avril 1918 que le destin de cette maison va basculer dans l’histoire quand, sur ordre du nouveau gouvernement bolchevik, Nicolas Ipatiev est contraint d’évacuer les lieux sous 48h, la maison étant réquisitionnée pour une durée limitée. Destinée à détenir l’ancienne famille impériale, elle est alors désignée sous le nom mystérieux de « maison à destination spéciale »…
Aussitôt, la demeure est transformée en forteresse, entourée d’une haute palissade de bois parvenant jusqu’à la hauteur des fenêtres, elles-mêmes recouvertes de peinture blanche, afin que nul ne puisse ni voir, ni prendre des photos de ceux qui y seront détenus (photo 6).
Enfin, des mitrailleuses sont dissimulées sous les toits pour dissuader toute tentative d’enlèvement de la part des armées blanches restées fidèles à l’ancien empereur et placées sous le contrôle de l’amiral Koltchak et qui sont toujours menaçantes dans cette région de l’Oural (photo 7).
Trois jours plus tard, le 30 avril, celui qui n’est plus désormais que Nicolas Romanoff, arrivé par train de Tobolsk où il était détenu avec son épouse Alexandra et sa fille Marie (photo 8), est remis aux gardes rouges du soviet d’Ekaterinbourg. Ce n’est que le 23 mai, qu’ils sont rejoints par Olga, Tatiana, Anastasie et Alexis, retenu à Tobolsk par une violente crise d’hémophilie.
Seuls quatre serviteurs ont été autorisés à accompagner l’ancienne famille impériale : Anna Demidova, la femme de chambre de l’ex-impératrice, Evgeni Botkine, l’ancien médecin de l’empereur, Alexis Trupp, son valet de chambre et Ivan Kharitonov, le cuisinier de la cour (photo 9).
La maison Ipatiev est alors placée sous les ordres de Iacov Yourovski, membre du soviet de l’Oural et commissaire de justice éputé pour sa sévérité (photo 10). Ce dernier impose immédiatement des conditions de détention aux prisonniers particulièrement rigides.
Ces derniers sont consignés dans 4 pièces : le salon, la salle-à-manger et deux chambres, l’une pour Nicolas, Alexandra et Alexis, et la seconde pour les quatre filles (photo 11).
Ils vivent sous la surveillance d’un détachement de dix gardes rouges qui résident dans la maison-même et se tiennent en faction en permanence devant les pièces dont toutes les portes ont été supprimées pour empêcher toute intimité entre les prisonniers.Les geôliers multiplient les vexations, les humiliations et couvrent les murs d’inscriptions obscènes notamment à l’égard des quatre grandes-duchesses.
La nourriture préparée par les gardes rouges est particulièrement modeste. Les repas se limitent le plus souvent à un bouillon de viande, du lard cuit ou de la soupe au choux accompagnée de pain noir. Ils sont parfois agrémentés d’œufs frais que les religieuses du couvent de l’Ascension voisin viennent discrètement apporter aux prisonniers.
Enfermés dans leurs appartements toute la journée, ces derniers n’ont droit qu’à une promenade de vingt minutes par jour dans le modeste jardin qui complète la demeure.
Pour tromper l’angoisse, l’impératrice se réfugie dans la lecture de la Bible où elle trouve la force de résister, l’empereur reste pensif et rédige son journal. Les enfants impériaux jouent avec leurs chiens que, par bonheur, ils ont pu conserver :O rtino, le bouledogue français de Tatiana, Jemmy, le King Charles de Tatiana et Joy l’épagneul d’Alexis (photo 12).
Les journées s’écoulent marquées par la peur, l’incertitude et l’angoisse du destin qui attend les détenus. Un destin qui se dessine déjà dans le bureau de Yourovsky qui réfléchit secrètement quant à la meilleure manière d’exécuter les membres de l’ex famille impériale puisque telle est la mission qui lui a été confiée par le soviet de Moscou.
Trois solutions s’offrent à lui : soit les tuer dans leur chambre à coups de grenades, soit les tuer à coup de couteau pendant leur sommeil, soit organiser une fusillade de l’ensemble des prisonniers rassemblés. C’est cette dernière solution que Yourovsky va finalement choisir.
Début juillet, les préparatifs de cette macabre mission se mettent en place. Yourovsky commence d’abord par se préoccuper de ce qu’il fera des corps une fois tués. Il se rend dans la forêt de Koptiaki située à quinze kilomètres d’Ekaterinbourg afin de trouver un lieu discret pour pouvoir enterrer discrètement les cadavres.
Le 16 juillet au matin, il reçoit de Iakov Sverdlov,président du Comité exécutif central du Soviet de Petrograd( photo 13), l’ordre d’exécuter au plus vite toute la famille des Romanoff ainsi que ses domestiques.
Il décide alors d’organiser l’exécution le soir même,en pleine nuit par souci de discrétion et réunit aussitôt six gardes rouges dont il connait le zèle en leur déclarant : « Cette nuit, nous les tuons tous !Prévenez les gardes, dehors, de ne pas s’inquiéter s’ils entendent du bruit »
Au petit matin du 17 juillet, vers minuit et demi, un camion militaire arrive à la maison Ipatiev. Ordre est donné au garde rouge qui le conduit de laisser son moteur tourner pour couvrir les détonations. Yourovski a prévu de rassembler les onze prisonniers dans une petite pièce inoccupée du sous-sol de la maison pour plus de facilité dans l’exécution de sa sinistre mission.
Il va ensuite réveiller le docteur Botkine, qui doit se charger de réveiller tous les autres prisonniers.
Vers 1h30 du matin, quand les Romanov et leurs quatre domestiques sont habillés, Yourovsky s’efforce de rassurer les prisonniers en leur disant qu’il faut se réfugier au sous-sol afin de se mettre à l’abri d’une possible attaque de la maison consécutive à la progression des armées blanches dirigées par l’amiral Koltchak autour de la ville. Mais rien ne peut dissiper l’angoisse des prisonniers qui ont dès lors compris que leur fin approche.
Le commissaire de justice les fait alors descendre un à un dans la petite pièce qu’il a choisie pour perpétrer son crime. En tête, Nicolas porte son fils qui ne peut plus marcher, puis viennent Alexandra, ses quatre filles et les quatre domestiques.
Comme l’attente se prolonge, on apporte deux chaises pour Nicolas, Alexandra et Alexis tandis que les grandes duchesses et les domestiques se tiennent debout derrière eux (photo 14).
Vers 2h, Yourovski accompagné de six gardes rouges lourdement armés fait brutalement irruption dans la pièce et dit à l’empereur la phrase laconique suivante : «Nicolas Alexandrovitch, vos parents et vos proches, dans le pays comme à l’étranger, ont tenté de vous libérer. Le Soviet des députés ouvriers de Moscou a pris la décision de vous fusiller ».
Aussitôt la fusillade commence. Violente et sauvage. Les gardes rouges tirent au pistolet à bout portant en rafale, partout et de manière désordonnée.
L’empereur s’effondre le premier, criblé de balles, puis le docteur Botkine, Trupp et Kharinotov. L’impératrice et Olga tentent de faire le signe de croix, mais tombent aussitôt. Le chaos est indescriptible. Une épaisse fumée envahit la pièce et l’odeur âcre de la poudre prend les gardes rouges à la gorge qui tirent avec d’autant plus de violence qu’ils ne voient plus rien et que les balles ricochent sur les murs (photo 15).
Au bout de quelques minutes, la fusillade cesse enfin et la fumée se dissipe. Alexis, encore en vie assis sur sa chaise, est abattu d’un coup de pistolet à bout portant dans la tempe par Yourovski lui-même. Deux des grandes duchesses, allongées au sol sont encore en vie, elles sont alors achevées à la baïonnette et à coups de crosse sur le visage par un garde rouge. (Merci à Néoclassique pour cette première partie)
1315jeann
5 juillet 2018 @ 09:29
Quelle abjection et stupidité. La bêtise humaine est incommensurable !
Trianon
5 juillet 2018 @ 10:20
Récit bouleversant.
Mercî Néoclassique .
Dagobert 1er
5 juillet 2018 @ 10:40
D’où provient l’image en couleur de la maison Ipatiev?
Jean Pierre
5 juillet 2018 @ 10:47
Quelles barbarie et violence extrêmes !
Lequel des assassins à ensuite parler pour connaître ainsi les paroles prononcées ?
Neoclassique
5 juillet 2018 @ 11:41
C est là déposition d un des gardes rouges capturé par l armée blanche lors de la prise de la ville fin juillet 1918. Cette déposition à été faite dans le cadre de l’enquête confiée pat les blancs au juge Sobolev.
Jean Pierre
6 juillet 2018 @ 11:16
Merci Néoclassique, j’avais eu la réponse dans la seconde partie.
Pierre-Yves
5 juillet 2018 @ 10:55
Récit qui fait froid dans le dos.
La cruauté du sort réservé à la famille fut, quelles qu’aient pu être les impérities du gouvernement impérial et la misère du peuple, absurde, démesurée, inutile.
Zorro
5 juillet 2018 @ 11:05
Il y a encore beaucoup de points obscurs sur les circonstances de l’exécution de la famille impériale russe. Par exemple, on ne sait toujours pas qui a donné l’ordre d’assassiner les membres de la famille impériale. Les Soviets régionaux, Lénine, Trotski, … ?
La famille Romanov et l’Eglise russe essaye de faire la lumière sur les circonstances de l’assassinat de la famille impériale quia avait été clôturée un peu précipitamment sur l’aire Eltsine.
En 2010, la grande-duchesse Maria-Wladimirovna avait obtenu la reprise de l’enquête sur l’exécution de la famille impériale. L’enquête criminelle avait été close le 15 janvier 2009 sans déterminer les circonstances exactes. Lors d’un jugement datant de 2008, la Cour suprême russe s’était contentée de reconnaître que Nicolas II et sa famille avaient étés « victimes de répression politique ».
Cinq ans après cette réouverture de l’enquête, c’est l’Église Orthodoxe russe qui a demandé l’ouverture d’une enquête pour authentifier les restes de deux enfants Romanov, dernière famille impériale de Russie. L’Eglise russe conteste toujours l’authenticité des coprs retrouvés (tout comme la grande duchesse Maria Wladimirovna).
Et tout récemment, (novembre 2017), le Comité d’enquête de la Fédération de Russie (l’équivalent du FBI américain) a formé une commission spéciale chargée d’enquêter sur les circonstances de l’assassinat du tsar Nicolas II. « Nous vérifions toutes les versions possibles des circonstances du décès, notamment la destruction des corps à l’aide de feu et d’acide, leur décapitation… ainsi que la version d’un meurtre rituel », y a déclaré Marina Molodtsova, une haute responsable du Comité d’enquête.
La théorie d’un meurtre rituel kabbalistique (parce que c’est bien cela qui est l’objet de l’enquête) est plausible si on se replace dans le contexte de la Russie impériale de l’époque. En effet, la Russie tsariste a toujours pratiqué un antisémitisme d’Etat. En retour, les Juifs russes (à tout le moins ceux qui étaient cultivés et instruits) haïssaient le tsarisme.
Cette théorie est aussi et surtout alimentée par le fait que quasi toutes les personnes qui ont pris part à l’exécution des Romanov étaient juives : Jacob Sverdlov, Yankel Yakovlev, Goloshchekin, Safarov, Voikov, Syromolotov….
Laurent F
5 juillet 2018 @ 15:02
Tant qu’à accuser les juifs de tous les maux, autant leur rajouter le massacre des Romanov ! C’est vraiment n’importe quoi
Zorro
5 juillet 2018 @ 19:58
Sans oublier Yourovski
Anne-Cécile
6 juillet 2018 @ 02:26
En oubliant de mentionner tous les noms bien slaves des personnes qui participèrent à la prise de décision, sans parler des membres du peloton d’exécution lettons. En réalité même parmi ceux que vous citez certains ne sont pas juifs comme Voikov.
Les enquêtes menées tant par les Blancs que par le gouvernement russe des décennies plus tard n’ont jamais retenu l’hypothèse d’un meurtre de ce type. La seule incertitude demeure sur l’origine de l’ordre, du sommet de l’Etat (Lenine lui-même) ou initiative locale, et sur le nombre et l’identité des personnes à exécuter. La vérité pencherait vers des consignes et un cadre donné par Moscou en cas de menace des Armées Blanches et une décision locale fixant le moment de l’exécution et l’élimination de tous les témoins donc de l’ensemble des personnes détenues.
Zorro
6 juillet 2018 @ 15:15
Justement, on n’a aucune certitude quant aux personnes qui participèrent à la prise de décision à part celle que je viens de mentionner.
Par ailleurs ce n’est pas tant la décision d’exécuter la famille impériale que la manière dont on a suplicié et tenté de détruire, déliminer leur cadavre qui pose question.
Par ailleurs Pyotr Lazarevich Voykov était bel et bien d’origine juive (et en plus son épouse Adelaide Abramovna Belenkina était la fille d’un marchant juif de Varsovie).
Zorro
6 juillet 2018 @ 16:15
Il faut quand même aussi souligner que la ville d’Ekaterinbourg, qui doit son nom à Catherine II la Grande, a été rebaptisé en 1924 en Sverdlovsk afin d’honorer la mémoire et sans doute le rôle décisif de Jacob Sverdlov dans l’élimination des Romanov.
Leonor
6 juillet 2018 @ 10:04
A propos du dernier § : la théorie du « meurtre rituel kabbalistique » n’est qu’UNE des hypothèses , et en tout état de cause, ce n’est qu’une HYPOTHESE.
Hypothèse certes envisagée dans els enquêtes, par souci méthodologique, mais surtout largement relayée par des sites Internet lourdement antisémites.
Autant j’aime regarder les choses en face, de nature et par » déformation » professionnelle, ainsi que, moi aussi, par souci méthodologique, autant je trouve dangereux ( euphémisme) de relayer cette hypothèse ici, lourdement, et avec le qualificatif de » plausible ».
Elle n’est pas impossible, c’est tout. De là à « plausible », il y a de la marge.
On voudrait en faire la promotion qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
Car, quid des autres hypothèses ? Infiniment plus plausibles, elles ?
neoclassique
6 juillet 2018 @ 11:22
Je suis bien de votre avis. Cette hypothèse autour de la « kabbale » est tout à fait marginale pour ne pas dire fantaisiste. J’étais, bien entendu, au courant de cette éventualité mais ne l’aurais en aucun cas relayée.
la seule question qui se pose autour de l’assassinat de Nicolas II et de sa famille est de savoir pourquoi le patriarche de Russie et la grande duchesse Maria refusent de reconnaitre les depouilles des 2 derniers enfants impériaux (identifiées par 3 tests ADN) qui dorment depuis 20 ans dans la morgue de St Petersbourg. C’est désolant l’entêtement aveugle de la grande duchesse Marie est désolant pour ne pas dire révoltant
Zorro
6 juillet 2018 @ 12:30
Pourquoi le Comité d’enquête de la Fédération de Russie qui a ouvert une enquête en novembre 2017 perdrait elle son temps et son argent si l’hypothèse était si fantaisiste et marginale ? Par ailleurs, le chef de la maison impériale russe et l’Eglise russe qui entreprennent des démarches pour faire toute la lumière sur les circonstances de la mort, est un évènement qui n’est pas anodin.
Vous pouvez trouver cela désolant ou révoltant mais je pense qu’ils ont plus de légitimité que vous pour porter un jugement sur l’affaire.
Je ne sais pas si vous comprenez l’âme russe. C’est un pays qui est profondément marqué par le paranormal et certains diraient de la superstition. Les russes et le pouvoir russe ont toujours été superstitieux, y compris Staline, très friand de paranormal malgré son inhumanité mathématico-scientifique.
La famille impériale pratiquait allégrement l’occultisme, par exemple les sœurs Anastasia et Militza Petrovic Njegosh du Monténégro, mariées toute deux à des grands ducs de Russie, s’amusaient pendant leur soirée à faire tourner les tables. C’est d’ailleurs par leur intermédiaire que Raspoutine est entré à la Cour. Raspoutine, une sorte de mage issu du peuple justement, a tout de même fait des choses tout à fait étonnantes.
Boris Eltsine pouvait annuler au dernier moment une rencontre internationale sur ordre de son astrologue.
Aujourd’hui encore le ministère de la Défense russe a un département spécial chargé d’étudier toute une série de questions paranormales et constitués d’équipe de psychologues, de neuroscientifiques, de théologiens, d’astrologues, etc.
Bref, ça n’a rien d’étonnant dans le contexte russe l’hypothèse d’un meurtre rituel kabbalistique car, pour votre information, la Kabale est une doctrine ésotérique et occulte qui n’est pas la doctrine officielle du judaïsme. Les rabbins en tout cas s’en distancient et considèrent la kabbale comme une secte. Madona, BHL, Attali et toute une série de personnalités du show bizz s’en revendique car ils ont le sentiment ainsi d’appartenir à une élite privilégiée ayant accès aux secrets de l’univers….
Zorro
6 juillet 2018 @ 11:29
Quand je dis « théorie plausible », je veux dire théorie digne d’être examinée.
En Russie, on peut encore examiner les faits de manière objective sans que des considérations d’ordre idéologique interviennent. Il faut dire que la Russie soviétique a une certaine légitimité pour le faire car c’est elle qui a vaincu le nazisme au prix de 25.000.000 de morts.
En France, je vous l’accorde, ce serait impossible (d’où votre réaction), l’immunité shoatique est en France une doctrine nationale.
Leonor
6 juillet 2018 @ 14:24
Zorro, n’essayez pas de la jouer fine. Vos ficelles sont grosses comme des cordes.
Sous un autre article récent sur N&R – à retrouver, si on concède à cette recherche un temps qui serait mieux utilisé ailleurs – , vous avez déjà, en dernière ligne, lancé une phrase à double sens du même acabit. Au point que je me suis demandé si je ne rêvais pas, à lire cela.
Précisions :
1. Ma réaction à moi ne vient en rien de la langue de bois française. On sait sur ce site que je n’ai pas l’habitude d’utiliser, moi, la langue de bois quand j’ai quelque chose à dire.
2. Ce que vous désignez par » immunité shoatique » existe effectivement, et l’Etat d’Israël s’en sert. C’est un fait ; fait que je dénonce et condamne. Comme l’ONU condamne la colonisation israëlienne sur les Territoires Palestiniens.
Mais ceci n’autorise personne à prendre ce prétexte pour revenir à l’antisémitisme forcené d’avant guerre et d’avant » les » guerres.
Laurent F résume haut et fort :
» Tant qu’à accuser les juifs de tous les maux, autant leur rajouter le massacre des Romanov ! C’est vraiment n’importe quoi » .
Et Néoclassique précise – hommage à lui – : » (…) au courant de cette éventualité, [ je ] ne l’aurais en aucun cas relayée. »
Faut pas prendre les gens pour des imbéciles, Zorro.
Zorro
6 juillet 2018 @ 15:20
J’ai lu cet info dans le journal Le Monde. Difficile de faire plus pro-sémite que ça !
Francois
5 juillet 2018 @ 12:44
Assassinats d’une sordidité absolue
Gatsby
5 juillet 2018 @ 14:26
Je vous recommande l’excellent livre : »Ils ont tué le tsar » les bourreaux racontent.
De Nicolas Ross aux Éditions des Syrtes. Vous y trouverez tous les procès verbaux des témoins du crime. Passionnant.
Claudia
5 juillet 2018 @ 16:12
Sait-on pourquoi cette maison et pas une autre ? Et Nicolas Ipatiev qui a vu sa maison réquisitionnée était-il un soutien des bolcheviks et a t’il pu récupérer la maison ensuite ? Mais peut-être apprendrons nous la suite dans N & R.
clement
5 juillet 2018 @ 17:02
Je ne me suis jamais fait d’illusions sur la bonté humaine ,plus je connais l’homme plus j’aime mon chien !
Marcel
5 juillet 2018 @ 17:14
Ce serait bien que les descendants des assassins de la famille impériale puissent être punis à leur tour.
Charlotte AL
6 juillet 2018 @ 11:45
Non, Marcel, je comprends et partage votre indignation devant cette horreur.
Mais vouloir que les descendants paient ! non !
Ces derniers ne sont pas plus responsables des méfaits de leurs aïeux, que les descendants de héros, ne sont valeureux.
Ghislaine-Perrynn
6 juillet 2018 @ 12:59
Je suis d’accord avec vos propos Charlotte AL
A la seule différence je crois qu’être descendants de héros vous amène à une charge majeure tout au long de votre vie pour conserver intacts leurs sacrifices.
Charlotte AL
7 juillet 2018 @ 13:46
Oui, en réalité, je voulais dire, » ne sont FORCEMENT » valeureux.
D’accord avec vous, un certain devoir de mémoire incombe aux descendants de héros, mais, hélas, quelques uns n’en n’ont pas vraiment conscience.
N’avez vous jamais vu les yeux en l’air et les soupirs à peine étouffés de quelques… je ne dirai pas ce que je pense, lorsque « l’ancêtre » raconte quelques souvenirs ?
C’est cela que je voulais dire.
Bon dimanche
framboiz 07
6 juillet 2018 @ 14:38
Oui , Charlotte ,on reconnait votre bon sens !
Dans un état de droit ,on est responsable pour soi et pour personne d’autre, quand on meurt -et ils sont morts – l’action en justice s’éteint …
Ne devenons pas dictateurs aussi, même si le récit du crime est odieux …
Laurent F
6 juillet 2018 @ 13:14
Ben voyons jusqu’à quelle génération vous estimez le crime punissable ? Faut vous faire soigner
caroline-mathilda
5 juillet 2018 @ 20:58
J’essaie d’éviter de lire les articles sur ce sujet …
ils me provoquent des crises d’angoisses incroyables allant parfois très loin.
et pourtant ,lire ce genre d’articles ,ad nauseam, est essentiel ,peut être pas pour comprendre mais pour savoir .
Comment peut t-on devenir aussi cruel? pourquoi assassiner des personnes qui ne vous ont rien fait?
Ça me rend malade , rien ne nous prépare à l’horreur ,à la brutalité stupide et destructrice .
En lisant ce texte une remarque m’est venue ..
Il aurait été préférable pour Alexis qu’il décède lors de sa crise d’hémophilie .
et en même temps quelle horreur dans cette phrase …trouver préférable d’une telle manière le décès d’un jeune garçon.
Sur ce ….
bonne soirée
Muscate-Valeska de Lisabé
6 juillet 2018 @ 13:55
Ad nauseam…c’est exactement ce que je ressens, chère Caro-Math.♡
Caroline
5 juillet 2018 @ 23:00
Effarant ! L’histoire des empereurs et des royaux en Russie n’ est jamais tranquille, est-ce la mentalité des russes toujours violents entre eux-mêmes ?
Merci à Néoclassique pour la première partie de son thriller historique !
Ghislaine-Perrynn
6 juillet 2018 @ 13:00
Caroline , nous n’avons pas été moins barbare pendant la terreur.
framboiz 07
6 juillet 2018 @ 00:57
Les fidèles serviteurs , qui avaient le tort d’avoir connu les Rouges , sont morts aussi …
Je me demande ce qu’est devenu Nicolas Ipatiev, même si ce n’est pas l’essentiel …
Nicolas II , quand on voit les images de vacances se baignait avec les marins , on n’a pas l’impression d’un » ennemi de classe » , pourtant …
Sylvie Vailland
6 juillet 2018 @ 08:53
Merci……belle journée a tous
Stéphane G.
6 juillet 2018 @ 09:26
bravo pour l’iconographie, j’ai vu plein de documents pour moi inconnus! félicitations!
Leonor
6 juillet 2018 @ 14:25
Pareil.
Ghislaine-Perrynn
6 juillet 2018 @ 13:01
Difficile de lire ce moment tragique de l’histoire russe .
Le tsar était il aussi débonnaire que Louis XVI et est-ce cela qui a provoqué cette tuerie ?
Merci Néoclassique
bianca
6 juillet 2018 @ 13:21
Dans notre quartier, près de Paris, il y avait des russes issus de la noblesse et d’autres personnes issues du peuple. Ils ne se fréquentaient pas, deux mondes à part…Je n’ai jamais pu comprendre qu’ils s’ignorent à ce point. J’avoue que les personnes issues de la noblesse étaient les plus aimables et nous avons apprécié leur grande éducation. Une institutrice bénévole donnait des cours d’instruction Russe aux enfants du quartier dont ma plus jeune sœur a bénéficié avec les félicitations de l’institutrice qui la jugeait plus motivée que les enfants issues de familles russes…
Ce manque d’intérêt de la part de ces enfants l’a décidée de mettre un terme à ces cours…Avec regrets pour ma jeune sœur !