Dior, détourné par la crise économique des années 30 de sa vocation d’architecte, gardera toujours une fibre liée à cet art, aussi bien dans sa couture que dans son goût pour les maisons et la décoration. Le célébrissime « tailleur bar », pièce de couture emblématique du « New look », est un chef d’oeuvre d’architecture appliquée à du tissu.
Pour ce qui est de la décoration, Christian Dior collabore, selon une tradition bourgeoise, avec deux décorateurs de génie: Victor Grandpierre et Georges Geffroy. Victor Grandpierre va, d’une part, être le responsable de toute l’image « marketing » Dior, dont la mythique boutique à l’angle de la rue François 1e et l’avenue Montaigne est le fleuron.
Si l’on devait relever quelques éléments stylistiques, on retiendrait un style général néoclassique, néo Louis XVI dont la source d’inspiration directe est le petit Trianon. On peut mentionner le bicolore entre un gris pâle et mat toujours souligné par un filet blanc, les fauteuils médaillons Louis XVI, etc.
Toute cette réappropriation des codes néoclassiques fera même parler du style « Louis Dior », alliance du prénom royal et du nom du grand couturier.
Grandpierre concevant son intervention comme totale dessine ou décide, par exemple, de la forme des flacons de parfums. D’autre part, dans le domaine intime, Grandpierre s’occupe de décorer les pièces de réception de l’hôtel particulier de Dior, Boulevard Jules Sandeau, dans le XVIe arrondissement.
Pour les pièces privées, Dior fait appel au décorateur le plus réputé des années 50 à 70, le décorateur de cette fameuse Café Society, George Geffroy dont le travail est un subtil équilibre entre coloris audacieux, objets principalement XVIIIe siècle savamment disposés et une certaine théâtralité.
C’est finalement tout l’art de vivre de Dior mais aussi d’une époque qu’évoque si finement Maureen Footer, Historienne de l’art d’origine américaine, décoratrice et ancienne rédactrice à Vogue, dans son superbe ouvrage: « Dior et ses décorateurs », aux Editions Citadelles et Mazenod.
L’interview du nouveau numéro de L’Essonne en Auteurs, web émission littéraire et patrimoniale, est tournée dans la magnifique Galerie Féau et Compagnie: http://feauboiserie.fr/home/.
Cette Galerie qui possède sûrement la plus belle et vaste collection de boiseries anciennes au monde, qui peut également réaliser des rééditions de boiseries historiques, possède tout le fond d’archive de la création des magasins Dior. C’est dans tous ces univers que vous entraine le nouveau numéro de L’Essonne en Auteurs. (merci à Emmanuel Couly pour cet article)
val
29 octobre 2018 @ 10:01
Il y a quelques annéees la Princesse Caroline avait posé dans une tenue similaire
Caroline
29 octobre 2018 @ 11:07
Très intéressant !
Malgré sa taille très fine, ce mannequin a dû porter un corset . Ses jambes ne sont pas celles d’ une femme anorexique !
L'Alsacienne
30 octobre 2018 @ 09:21
De votre avis. Soit le mannequin porte un corset, soit la veste est cousue de baleines.
Mieux vaut avoir la taille moins fin et libre qu’entravée dans un pareil serre-taille.
val
29 octobre 2018 @ 12:27
Pas focément corsetée , les dames de cette époque avaient des taille très fines et des hanches maman faisait un 45 de tour de taille , même avec mon 36 38 je ne pouvais pas rentrer dans ces tenues des années 50 !!! j’aime ce noir et blanc et le décor épuré qui laisse toute la place d’admirer la tenue :)
Baboula
29 octobre 2018 @ 13:31
Le corps féminin s’est masculinisé ,taille plus épaisse,hanches droites ;Moins de courbes .La pratique du sport ? Peut-être.
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Baboula
29 octobre 2018 @ 13:45
Les femmes élégantes portaient de jolies
guépieres pigeonnantes qui serraient un peu la taille et mettaient le buste en valeur .
René Gruau le dessinateur publiciste ou Kiraz le dessinateur humoristique les ont très bien représentées
Mélusine
29 octobre 2018 @ 15:02
J’aime la ligne de ce tailleur ultra féminin, mais pas le chapeau. Cette longueur de jupe revient à la mode.
Les boiseries sont des merveilles et je me souviens d’en avoir vu de presque aussi belles dans un appartement new yorkais, il y a quelques années, mais celles-ci étaient…des imitations ! L’effet était très réussi.
Citadelles et Mazenod éditant toujours de beaux ouvrages, je crois que je vais me laisser tenter (encore) par celui-ci, qui me paraît irrésistible et, surtout, très intéressant.
Antinéa
29 octobre 2018 @ 15:16
La tenue de la 1ere photo est sublime.
Galetoun
29 octobre 2018 @ 15:47
En fait le corset est intégré dans les coutures de la robe et /ou veste. Ces ensembles sont hyper rigides et très lourds.
marianne
29 octobre 2018 @ 18:55
Le mannequin de la 1 ere photo a certainement un corset bien serré .
Sheiley
29 octobre 2018 @ 19:56
Le tailleur bar sublime, le chapeau j’aime moins. Comme pour lenew look des mètres et des mètres de tissu. La robe de mariée de ma belle mère en 1952 plissée soleil et taille fine, fine une création Dior en satin duchesse une splendeur et aucune de mes belles sœurs pourtant menues n’ont pu rentrer dedans. J’ai le souvenir de la princesse héritière Mary de Danemark dans un tailleur new look , jupe en tweed noir et blanc et petite veste ajustée noir avec une toque et des gants noirs une merveille de classe mais La princesse Caroline n’est elle pas plutôt Channel ?
Gisèle
30 octobre 2018 @ 13:05
Pas à l’époque de Marc Bohan.
Lili.M
30 octobre 2018 @ 17:15
La princesse Grace de Monaco était une cliente fidèle de Dior quand cette maison de couture était dirigée par Marc Bohan (1960 à 1983 ?). La princesse Caroline accompagnait sa mère et a porté les créations de Marc Bohan jusqu’à son départ. Ensuite elle s’est tournée vers Chanel et son ami Karl !
Émilie 09
29 octobre 2018 @ 20:30
Audrey Hepburn aurait été superbe dans ce genre de tenue. J’aime moins le chapeau sui me fait trop penser à ces chapeaux asiatiques. Et la déco est très soignée mais je suis plus moderne.
Baboula
30 octobre 2018 @ 12:54
😀 il aurait fallu beaucoup de rembourrage,de padding,pour que la belle Audrey puisse porter ce modèle .
Colombe
1 novembre 2018 @ 13:47
La belle époque de la femme élégante.
Colombe.