En ce centenaire de la victoire de la Première Guerre Mondiale, il convient de se rappeler que les femmes si elles ont largement contribué à l’effort de guerre à l’arrière, elles ont aussi été au front. Voici quelques portraits d’héroïnes sous la plume de Patrick Germain. Ci-dessus, Louise de Bettignies.
Pour Martine Gasquet, « Face à l’injustice de l’Histoire qui n’a retenu de la guerre de 1914 que l’héroïsme de ses soldats, il est temps de rappeler le rôle essentiel des femmes durant ce conflit. Les hommes partis au front, la France se tourne vers celles qui les ont silencieusement accompagnés jusqu’alors. Dans l’anonymat le plus complet, les femmes accomplissent des travaux physiques hors du commun. Les immenses terres agricoles sont désormais entre leurs mains afin que la nation ne meure pas de faim. Les industriels ne pourraient pas faire face aux besoins en armement sans les munitionnettes et leurs douze heures de présence quotidienne dans les usines.
Sur le devant des tribunes, des personnalités fortes voient le jour. Féministes et pacifistes décrient les horreurs et le non-sens des combats. Certaines d’entre elles, telle Edith Warthon, inventeront un journalisme de guerre en se rendant dans les zones d’occupation.
La souffrance des soldats est si grande que des femmes courageuses, à l’image de la reine Élisabeth de Belgique, mettent toute leur énergie à sauver des vies et même à convaincre les états-majors de l’absolue nécessité d’utiliser les « petites Curie » sur les champs de bataille. Leur détermination les conduira jusque dans les premières lignes de tir que Marthe Richard, aviatrice hors pair, survolera dans son appareil.
Dans le jeu de la guerre apparaît aussi un nouveau métier : l’espionnage. Mais bien loin de l’image sulfureuse de Mata Hari, Louise de Bettignies invente le maillage de la Résistance. Victorieuses, mais oubliées : la réalité de l’Histoire s’exprime dans ce paradoxe. La femme moderne peut enfin naître. »
Voici quelques unes des héroïnes dont la mémoire est évoquée par Martine Gasquet.
Louise Marie Henriette Jeanne de Bettignies, née le 15 juillet 1880 à St-Amand-les-Eaux, morte le 27 septembre 1918 à Cologne, est un agent secret français qui espionna, sous le pseudonyme d’Alice Dubois, pour l’armée britannique.
Née dans une famille noble du nord de la France, elle fit d’excellentes études et apprit à maîtriser parfaitement l’anglais, l’allemand et l’italien. On lui offrit d’être la gouvernante des enfants Hohenberg, fils de l’archiduc François-Ferdinand, poste qu’elle refusa.
Dès octobre 1914, elle décida de faire de la résistance à l’occupant allemand de la ville de Lille. Mgr Charost, évêque de Lille, lui demanda de transporter du courrier en France libre. elle voyagea sous le pseudonyme d’Alice Dubois. Dès lors, formée à l’espionnage, par les services secrets britanniques, elle organisa un vaste réseau de renseignement dans le nord de la France pour le compte de l’armée britannique. Elle sauva la vie de plus d’un millier de soldats britanniques. Elle transmit au gouvernement français l’information d’une gigantesque attaque préparée par les Allemands à Verdun pour le début 1916. Elle ne fut pas vue.
Le 20 octobre 1915, elle fut arrêtée par les Allemands près de Tournai. Condamnée à mort, sa peine fut commuée en prison à perpétuité et transférée à la prison de Siegburg où elle fut mise à l’isolement dans un cachot noir et humide. On lui refusa les soins exigés par sa santé. Elle mourut le 27 septembre 1918 d’un abcès pleural. Elle fut rapatriée en France le 21 février 1920. Elle reçut à titre posthume, la croix de la Légion d’Honneur, la Croix de Guerre avec palme, la médaille militaire anglaise et fut faite officier de l’Ordre de l’Empire britannique.
Edith Louisa Cavell, née le 4 décembre 1865 en Angleterre et décédée le 12 octobre 1915 en Belgique, est un infirmière britannique fusillée par les Allemands pour avoir permis l’évasion de centaines de soldats alliés de la Belgique alors sous occupation allemande.
Agent secret britannique, elle a abandonnée son activité pour aider les soldats alliés à passer de la Belgique vers les Pays-Bas, grâce à un réseau d’évasion organisé par les Belges. Les membres du réseau furent arrêtés en juillet 1915. Edith Cavell ne se défendit pas lors de son procès admettant ce qui lui était reproché. Malgré une campagne internationale en sa faveur, elle fut fusillée. Selon le pasteur luthérien qui l’a assistée, elle “a professé sa foi chrétienne et, en cela, elle était heureuse de mourir pour son pays…Elle est morte en héroïne.” Le roi George V assista au service célébré à Westminster lors du transfert de ses cendres.
S.A.S. Marie Elisabeth Louise de Croÿ, princesse de Croÿ et de Solre, est née à Londres le 26 novembre 1875 et morte à Saint-Benin-d’Azy est une aristocrate belge qui, aux côtés d’Edith Cavell, organisa un réseau de résistance et de renseignement contre l’armée allemande. Elle a été arrêtée, déportée à la prison de Sieburg et condamnée à dix ans de travaux forcés. Les interventions du roi d’Espagne et de Mgr Pacelli, alors noce apostolique, lui auraient permis d’être libérée, ce qu’elle refusa car ses compagnes de prison, dont la baronne Marthe Boël, ne pouvaient bénéficier de la même faveur.
Admise à l’hôpital de Bonn, le 4 août 1917, elle fut libérée le 13 novembre 1918. Elle était très liée avec la reine Elisabeth de Belgique et la reine Mary de Grande-Bretagne. Durant la deuxième Guerre Mondiale, elle eût le même comportement héroïque. Elle fut faite chevalier de l’Ordre de Léopold et de l’ordre de la Légion d’Honneur.
Marie Félicité Elisabeth Marvingt est née le 20 février 1875 à Aurillac et morte le 14 décembre 1963 à Laxou.
Infirmière, licenciée en Lettre, parlant sept langues, elle fut un pionnière de l’aviation et l’un des meilleures alpinistes du début du XXe siècle. Elle est aussi la femme la plus décorée de France, avec trente décorations dont la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre avec Palmes.
Déguisée en homme, elle a participé à plusieurs actions militaires dans les tranchées. Découverte, elle fut renvoyée, mais avec l’aval du maréchal Foch elle fut intégrée dans le 3ème Régiment de Chasseurs alpins dans les Dolomites italiennes et oeuvra pour l’évacuation et la prise en charge des blessés, en terrain montagnard, intervenante volontaire de la Croix-Rouge.
En 1915, elle effectua sa première opération de bombardement d’une caserne allemande à Metz, première femme au monde à être engagée dans l’aviation militaire à effectuer des missions de combat aérien.
Marie Skłodowska-Curie n’est pas à présenter. Elle est une des gloires de la recherche scientifique mondiale .
En 1914, dès la déclaration de guerre, avec l’aide de la Croix-Rouge, elle participe à la conceptions de dix-huit unités chirurgicales mobiles, des ambulances radiologiques, surnommées “le petites Curies”. Ces véhicules se rendant au plus près des champs de bataille, évitant ainsi aux blessés la longueur et les aléas d’un transport, permettent de prendre des radiographies des malades, utiles à déterminer la position des éclats d’obus et de balles, facilitant ainsi l’opération chirurgicale.
La première unité mobile a été construite par elle en empruntant la voiture de la princesse de Polignac. Elle a aussi participé à la création de 150 postes fixes de radiologie dans les hôpitaux militaires.
Née le 7 novembre 1867 à Varsovie, elle est morte au sanatorium de Sancellemoz, en Savoie, le 4 juillet 1934. Elle a obtenu deux prix Nobel, événement dont la presse française ne fit pas mention en ces périodes de xénophobie, alors que l’étudiante polonaise est aujourd’hui une des gloires de la France et repose au Panthéon.
Née le 10 février 1847 à Paris et décédée au château de Dampierre le 3 février 1933, la duchesse d’Uzès fut une des femmes les plus remarquables de son époque.
Pionnière de l’automobile, Maître d’équipage, membre pour un temps de la Société Protectrice des Animaux, amie de Louise Michel, elle eut aussi sa part dans la Première Guerre Mondiale. Elle constitua, sur l’intervention du chirurgien militaire Maurice Marcille, convaincu de la nécessité de soigner au plus vite certaines plaies de guerre, un centre de soins mobile, constitué de 3 à 4 camions transportant 4 équipes chirurgicales, 4 tables d’opération et du matériel de radiologie ; cette structure “autochirugicale”, permettait d’opérer jusqu’à 60 blessés par jour au plus près du front.
Elle présida après la guerre l’Œuvre dite des bons-enfants (protection des veuves et orphelins de la guerre 14-18). Elle fut faite Officier de la Légion d’Honneur.
La reine Elisabeth, fille du grand ophtalmologue, Théodore de Wittelsbach, duc en Bavière, et de Marie-Josèphe de Bragance, infante du Portugal, est la nièce de l’impératrice Elisabeth, cousine germaine de l’impératrice Zita mais surtout épouse d’Albert Ier, roi des Belges, « le roi-soldat », avec lequel elle constitua un couple remarquable. Elle fut aussi surnommée « la reine-infirmière ».
L’action des souverains pendant la Première Guerre Mondiale leur vaut une admiration justifiée.
Si elle ne travailla pas tous les jours comme infirmière, comme le dit la légende, elle ne fut pas moins active dans les soins donnés aux blessés et un réconfort par son soutien moral constant. Elle servit aussi d’agent de liaison entre son époux et le gouvernement britannique.
Née le 25 juillet 1876 à Possenhofen, elle est donc une princesse allemande. Mais horrifiée par l’attitude des armées de Guillaume II avec le consentement de ce dernier, elle prononça les mots célèbres « Entre eux et moi, un rideau de fer est tombé ». Expression désormais utilisée mondialement.
Elle est morte à Laeken, le 23 novembre 1965. Avec ses idées sociales avancées, sa grande liberté d’esprit, son amour et sa pratique de musique, la reine Elisabeth est un des personnages féminins le plus remarquable dans le cercle des familles royales.
La liste de ces grandes dames qui toutes participèrent directement à l’effort de guerre, engagées dans la lutte contre la barbarie des armées impériales allemandes, est longue et ne saurait être contenue à ces quelques noms.
La lecture de l’ouvrage permettra à ceux que cela intéresse d’en savoir plus sur elles. (Un grand merci à Patrick Germain pour cet article)
« Les oubliées de la victoire. Les femmes dans la guerre de 1914. », Martine Gasquet, Editions Giletta, 2015, 240 p.
Baboula
11 novembre 2018 @ 04:03
Merci Régine de nous rappeler ce livre de
Cosmo et félicitations sincères à son auteur.
Duquesa de Altamira
11 novembre 2018 @ 04:49
Un grand merci. Voilà pour quoi ce site mérite d’être lu. Un très bel article. Avec des informations de qualité. Née en Amérique latine, j’ai du mal à comprendre pour quoi l’Europe a envoyé sa jeunesse à la mort. En regardant toutes les croix blanches du cimetière de Verdun, j’ai pensé à la souffrance de ces soldats et au destin brisé des familles. Au final, à quoi bon toute cette douleur ? Vu la barbarie de l’homme, le monde aura toujours besoin de personnes comme celles présentées ici.
Latina
11 novembre 2018 @ 07:07
Voici le plus beau cadeaux de Noël pour nous toutes et… tous.
En lisant déjà ce quelques lignes on ressent beaucoup d’émotion et de la fierté.
Un grand merci à Patrick Germain pour ce partage.
Lily
11 novembre 2018 @ 07:08
Une des leçons qu’on a pu tirer de bien dans ce premier affrontement mondial, c’est que la femme n’est pas née pour n’être que cantonnée au rôle de femme au foyer…
Avec le départ des hommes pour le front, les femmes se sont révélées être d’un grand soutien. Bon gré ou malgré, de nouvelles opportunités professionnelles s’ouvrirent à elles. Les femmes commencèrent à travailler comme aides militaires, infirmières, ou bien comme ouvrières dans des usines d’armes afin de parer au grand besoin de munitions.
Beaucoup de femmes connues ou non se sont illustrées comme de véritables héroïnes autant que les hommes.
Merci à Patrick Germain pour cette présentation. Je découvre encore d’autres actrices de guerre qui m’étaient inconnues.
Menthe
11 novembre 2018 @ 16:25
Beau commentaire, Lily.
Merci Cosmo et Martine Gasquet d’honorer, à travers ces héroïnes de la Grande Guerre, toutes les femmes, mères, épouses, sœurs d’alors et de maintenant.
Je ne manquerai pas de lire le livre.
jul
11 novembre 2018 @ 07:23
Très bel et instructif article ! Je voulais justement faire des recherches sur Marie Marvingt, qu’on rencontre quelquefois dans les noms de rues et d’établissements publics en Lorraine et me voici renseigné. Merci Patrick Germain et Régine !,
Jacqueline
11 novembre 2018 @ 09:20
Bravo Régine, sujet très intéressant.Merci
Damien B.
11 novembre 2018 @ 09:53
Merci cher Patrick de nous brosser les portraits de ces héroïnes en ce jour de commémoration de l’Armistice.
En Belgique, c’est évidemment la reine Élisabeth qui est la plus connue en raison de son action efficace auprès des blessés de la guerre; tandis qu’Édith Cavell a payé de sa vie son dévouement légendaire …
Gibbs 🐕
11 novembre 2018 @ 09:53
Je n’ai pas encore lu l’ensemble.
Puis-je ajouter qu’une clinique belge (Bruxelles) porte le nom d’Edith Cavell ?
Une rue de MONS (Hainaut) porte le nom de Claude de Bettignies (j’ignore s’il y a une parenté).
Karabakh
12 novembre 2018 @ 00:20
Très exactement : Claude-Joseph de Bettignies, couramment prénommé Claude (1675-1740).
Il est l’architecte de plusieurs bâtiments religieux de Mons, soit comme auteur (chapelles des couvents des Visitandines et des Ursulines, campanile de l’église Sainte-Elisabeth), soit comme rénovateur (église Saint-Nicolas-en-Havré).
Il me semble que Louise est sa descendante.
Louise est la grand-tante d’Henri-Claude de Bettignies, professeur d’économie à la China Europe International Business School de Shanghai, directeur du Europe China Center for Leadership and Responsibility, etc.
Lionel
11 novembre 2018 @ 09:54
Le père de la reine Elisabeth ne s’appelait pas Théodore mais Carl Theodor. Surtout, il ne s’appelait pas Wittelsbach, qui est le nom de la dynastie mais pas des membres qui la composent. Il s’appelait Carl Theodor, Herzog in Bayern ou Carl Theodor in Bayern.
Gibbs
11 novembre 2018 @ 13:00
Voici ce que je lis :
« Maison de Wittelsbach
Nom de naissance Elisabeth Gabriele Valérie Marie Herzogin in Bayern »
Lem
11 novembre 2018 @ 14:44
Vous n’avez rien d’autre à dire. Ceci n’est pas le plus important.
Philibert
11 novembre 2018 @ 20:25
En français, ce nom se traduit par « Charles Théodore, duc en Bavière ».
A l’époque, les noms et prénoms des souverains et des familles royales se traduisaient couramment.
Personnellement, je continue, en parlant du roi Philippe VI d’Espagne. Mais peu de monde m’accompagne sur ce chemin…
Patrick Germain
11 novembre 2018 @ 21:06
Lionel,
Vous me voyez absolument désolé de cette erreur. Comment ai-je pu donner le nom patronymique de Wittelsbach au duc en Bavière et me tromper sur son prénom, en le francisant et en laissant tomber Charles ? Mais où avais-je la tête ? Peut-être sur le front à suivre ces héroïnes qui, en compagnie de centaines de milliers d’autres, ont sauvé l’honneur de l’humanité.
Patrick Germain
Daniella N
12 novembre 2018 @ 16:25
Excellent
Ghislaine-Perrynn
11 novembre 2018 @ 10:04
Merci Patrick Germain pour cet article très instructif . Il en sera aussi ainsi lors de la seconde guerre mondiale.
Respectueusement
Robespierre
11 novembre 2018 @ 10:24
merci à Patrick Germain pour cette belle rétrospective d’héroïnes trop souvent oubliées.
Muscate-Valeska de Lisabé
11 novembre 2018 @ 10:27
Un très bel hommage,qui tourne la page d’un passé aussi douloureux que glorieux pour ces femmes spéciales, plus fortes que beaucoup d’hommes.Merci Patrick.Quand vous nous racontez,c’est toujours bien♡.
Voilà, 100ans que c’est terminé…mon Papé Marcel Terrié a été blessé de 17 éclats d’obus,il a perdu une fesse et la moitié de sa virilité à Verdun,il avait tout juste 20ans…il fut décoré de la croix de guerre pour avoir sauvé un gradé blessé en le hissant hors de la tranchée:Dans le chaos et la mitraille et la boue,il avait cru reconnaître son copain,qui lui est mort…. Que La Paix soit et demeure sur tous ces héros ordinaires,pions de chair dans la main des fous,et qu’on oublie 14-18 comme on a oublié 1870 et toutes celles qui les ont précédées.
C’est un horrible Passé qui est bien là où il est. On a assez à faire avec nos actuelles misères.
Pierre-Yves
11 novembre 2018 @ 13:34
Le moment que vous appelez de vos voeux, chère Muscate, celui de baisser à tout jamais le rideau sur le souvenir de la Grande Guerre, arrivera lorsqu’il n’y aura plus sur cette terre de gens qui, comme nous, ont autrefois connu et fréquenté des gens ayant vécu cette période. Ils nous ont transmis, via ce contact direct, quelque chose de ce ce qu’ils ont vécu et dont nous aimons garder le souvenir. Mais les générations qui suivent n’auront plus cela, ce contact direct, et le souvenir disparaitra alors peu à peu de la mémoire des hommes.
Triste ou pas, chacun son opinion, mais le fait est là. L’oubli surviendra. Raison de plus pour en parler encore tant qu’on le peut. Faire cela n’est nullement incompatible avec le fait de consacrer de l’énergie à se débattre dans nos difficultés actuelles. Le présent et le passé sont des fils entremêlés.
Baboula
12 novembre 2018 @ 17:56
Churchill aurait dit »un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir «
. D’accord ,nous n’oublions pas et on remet ça dans tous les coins du Monde .
La preuve que cela ne suffit pas de se souvenir.
Muscate-Valeska de Lisabé
12 novembre 2018 @ 20:18
J’espère que le centenaire des commémorations de 14-18 clôt un chapitre qui l’est depuis longtemps.
Daina Guiliana
11 novembre 2018 @ 23:04
C’est très émouvant Muscate.
La guerre un mal nécessaire ?
Toutes ces personnes sont de remarquables héros même comme j’aurai préféré pour eux une vie paisible que de vivre toutes ces atrocités.
Severina
11 novembre 2018 @ 10:28
Merci, Patrick Germain, un beau cadeau pour la dimanche! J’aime beaucoup vos contes, si bien écrits et documentés et des sujets peu connus. Et merci à Régine.
Fanie
11 novembre 2018 @ 10:35
À Rennes il y a une rue Louise de Bettignies, et j’avais été intriguée par le descriptif sur la plaque « jeune fille héroïque ».
Sinon, il ne faut pas oublié toutes les infirmières anonymes qui sont mortes durant ce conflits.
Mary
11 novembre 2018 @ 11:33
En parlant de rues… J’espère que chacune de ces héroïnes est au moins honorée dans sa ville ?
Olivier d'Abington
11 novembre 2018 @ 11:20
Merci pour ces rappels plus que salutaires!!
Non pas des horreurs de la guerre, mais du rôle central des femmes dans l’Histoire du monde, très (trop) régulièrement reléguées « sous le tapis » avec la poussière…
Ce qui m’insupporte au dernier degré!
Et d’apprendre, en passant, que la duchesse d’Uzès était amie de Louise Michel, ça c’est quelque chose!! ;-))
Mary
11 novembre 2018 @ 11:32
Merci Patrick Germain. Voilà un livre que je vais me procurer ! Il est sidérant qu’on ne les connaisse pas mieux ! L’histoire ne met pas toujours en valeur ceux et surtout celles qui le méritent .
beji
11 novembre 2018 @ 12:05
Merci à Régine et à Patrick Germain de nous rappeler ou de nous faire découvrir ces
femmes héroïques qui ont laissé une trace dans l’histoire;à côté de celles-ci beaucoup
d’autres,anonymes,comme mon arrière-grand-mère,se sont mises au service des blessés dans les hôpitaux pour les soigner ou les assister jusqu’à la fin.
Larissa
11 novembre 2018 @ 12:21
Merci Patrick Germain et Régine.
Cet article est très intéressant et instructif.
C’était une mobilisation sans précédent. La plupart d’entre elles ont remplacé des hommes enrôlés dans l’armée en occupant des emplois civils ou dans les usines de fabrication de munitions. Ces femmes ont joué un rôle déterminant durant la guerre. Merci Mesdames de votre courage.
Voici un article digne de Noblesse et Royauté. Une réelle contribution au site, pas de polémique ni haine sans fondement. Un article pour s’instruire .
Encore et encore merci.
Bonne journée dominicale et à la mémoire de nos Héros / Héroïnes.
Danielle
11 novembre 2018 @ 12:44
Régine, merci pour cet article rendant hommage à ces dames.
Pierre-Yves
11 novembre 2018 @ 13:36
Merci à vous, cher Patrick, d’avoir mis pour nous en lumière ces femmes qui ont su prendre avec courage et compassion leur part, et quelle part, dans ce monstrueux déluge de feu, de mort et de douleurs que fut 14-18
Kaloutine
11 novembre 2018 @ 13:48
Merci pour ce très bel hommage, fort émouvant. Très envie de lire l’ouvrage cité en référence.
Elisabeth-Louise
11 novembre 2018 @ 14:37
BRAVO et un grand merci !
Je me demandais si « nous » allions être associées à ce centenaire, femmes ( Françaises et d’autres nationalités ! )
C’est chose faite……
N’oublions pas les milliers de femmes qui reprirent les travaux des champs, qui travaillèrent en usine, et qui, si souvent, hélas ne virent dans le le jour du 11 Novembre qu’un soulagement mêlé d’amertume et de chagrin, car leur(s) homme(s) ne rentreraient pas, ils étaient morts au front…….
Corsica
12 novembre 2018 @ 23:45
Elisabeth-Louise, effectivement dans une France encore essentiellement agricole, il ne faut pas oublier toutes ces épouses, filles et mères d’agriculteurs ou d’ouvriers agricoles qui ont remplacé leurs époux permettant ainsi aux Français de pouvoir continuer à s’alimenter. Le tout sans l’aide des chevaux qui bien souvent avaient été réquisitionnés.
Anna1
11 novembre 2018 @ 14:46
Mercià Régine et P. Germain
Et dire que malgré tout le travail de ces femmes tant en 14 qu’en 40, il aura fallu attendre tant et tant d’années pour que les femmes aient le droit de vote et le droit de posséder un compte bancaire
COLETTE C.
11 novembre 2018 @ 15:29
Des femmes admirables !
Mayg
11 novembre 2018 @ 16:22
Un grand merci à Cosmo pour cet article.
Brigitte - Anne
11 novembre 2018 @ 17:24
Merci infiniment pour ce bel article qui nous donne envie de lire le livre. Merci Patrick Germain.
Domitilla
11 novembre 2018 @ 17:40
Très intéressant ,pour ne pas oublier…Merci Patrick Germain et à Regine
Mélusine
11 novembre 2018 @ 18:32
Merci Cosmo, pour ce bel hommage à toutes ces héroïnes de guerre.
Dommage qu’il ait fallu des conflits armés pour que leurs capacités soient enfin reconnues et appréciées.
receveur
11 novembre 2018 @ 19:13
Très beau texte. Il est nécessaire de se souvenir de ces grandes dames et de la place des femmes dans la guerre
guizmo
11 novembre 2018 @ 20:38
Merci beaucoup pour cet article très intéressant .
Linda Tousignant
11 novembre 2018 @ 21:23
Merci pour votre article. Il est en effet important de se rappeler ceux et celles qui ont combattus pour la liberté.
Karabakh
12 novembre 2018 @ 00:26
Hormis l’erreur concernant Charles-Théodore en Bavière, c’est un très beau travail. Merci à vous.
Yannick
12 novembre 2018 @ 03:45
Merci à ces auteurs de parler de ces destins qu’on ignore trop souvent.
Ludovina
12 novembre 2018 @ 08:46
Grand merci pour cette rubrique.
Jean Pierre
12 novembre 2018 @ 12:58
Dire que la femme la plus connue sur cette période est Mata Hari.
Patrick Germain
12 novembre 2018 @ 13:26
Et on est loin d’être certain de sa culpabilité !
Bonne semaine
Patrick Germain
Muscate-Valeska de Lisabé
12 novembre 2018 @ 20:24
Le souvenir du glamour marque les esprits plus que la bravoure. Injustement: c’est de la mémoire collective l’absurde fonctionnement.
DEB
12 novembre 2018 @ 15:52
Merci.
J’ai découvert quelques oubliées et je lirai ce livre.
Brigitte et Christian
12 novembre 2018 @ 16:57
bonjour à tous. Merci pour cet article qui nous montre les actions exemplaires de ces femmes courageuse. Nous connaissions bien l’histoire de Louise de Bettignies car elle de notre région d’origine. Mais pour les autres ce fut une découverte.
amitiés de Dracénie sous une pluie fine
Marie de Cessy
12 novembre 2018 @ 20:24
Très bel article !
Merci Régine de nous faire découvrir les destinées de ces femmes exemplaires !
Gérard
12 novembre 2018 @ 23:42
Merci infiniment cher Patrick de nous faire découvrir ou parfois redécouvrir toutes ces fortes personnalités.
Corsica
13 novembre 2018 @ 00:00
Un immense merci à Cosmo pour cet article passionnant. La guerre a provoqué une immense révolution en permettant aux femmes de remplacer les hommes du fournil, aux champs en passant par les usines et les transports en commun et donc de prendre conscience de leurs capacités. Cela ne s’est pas fait sans grincements de dents notamment au niveau de certains syndicats mais dès que les hommes sont revenus elles ont du reprendre le chemin de la maison. Les mentalités et donc les rôles sociaux n’avaient pas encore changé. Et si certains pays, dans la foulée, ont accordé aux femmes un droit de vote, en France il a fallu attendre une seconde guerre pour qu’elles deviennent enfin des citoyennes de plein droit.
Kardaillac
13 novembre 2018 @ 10:22
Ces femmes admirables avaient été éduquées souvent à gouverner leur domaine, leur maison, et donc acquis un sens certain de l’organisation.
Elles avaient plus de visibilité que la grisette enrôlée chez Citroën pour tourner des obus de 75.
Mais sans elles, comtesses et ouvrières, les armées auraient manqué de tout.
Merci à Patrick Germain.