Mise en vente chez Sotheby’s à Londres le 17 janvier prochain de cette main en marbre de l’archiduchesse Adelheid d’Autriche (1822-1855), épouse du roi Victor Emmanuel II de Sardaigne (dès 1849) et d’Italie (à partir de 1861).
Elle donna naissance à 7 enfants : Clotilde (1843-1911) épouse du prince Napoléon, Umberto I roi d’Italie et assassiné à Monza en 1900, Amedeo duc d’Aoste (1845-1890), Oddone duc de Montferrat (1846-1866), Maria Pia (1847-1911) épouse du roi Luiz de Portugal, Carlo Albert duc de Chabalais (1851-1854) et Vittorio Emanuele, comte de Genève (1855-1855) décédé à 4 mois.
Adelheid est quant à elle décédée 12 jours après avoir mis au monde son 7ème enfant. (Merci à Alberto)
Bambou
16 janvier 2019 @ 08:44
Un peu trop glauque pour .moi. Quel triste destin ( celui des femmes de cette époque riches ou issues du peuple) que celui de cette jeune femme décédée à 33 ans seulement, après son 7ème accouchement. Leur vie n’était vraiment pas enviable, tout juste bonne à faire des enfants à la chaîne. Et cela n’avait pas l’air d’émouvoir les maris…! La pilule n’existait pas mais d’autres solutions existaient…
Menthe
16 janvier 2019 @ 10:16
Ouh la, je ne me porterai pas acquéreur ! un peu macabre👻
Muscate-Valeska de Lisabé
16 janvier 2019 @ 14:57
Morbide.Vous avez raison, Menthe.
Corsica
16 janvier 2019 @ 10:32
Jolie main d’une jeune femme elle aussi morte des suites d’un accouchement, probablement d’une fièvre puerpérale. En fait, une septicémie. Douze jours d’agonie lente et douloureuse, c’est long, très long et ce calvaire fut malheureusement le lot de beaucoup de femmes avant l’arrivée des médicaments antibactériens. Et c’est encore le lot de beaucoup trop de femmes dans des pays en voie de développement.
marianne
16 janvier 2019 @ 11:27
Corsica, pour la fièvre puerpérale il ne s’ agit pas d’ antibiothérapie mais tout simplement d’ hygiène en prévention .
Voir le formidable travail de Semmelweiss qui a eu tous les médecins de l’ époque contre lui .
Baboula
16 janvier 2019 @ 20:53
Oui ,mais quand l’infection est installée vous préconisez une saignée ?
Corsica
18 janvier 2019 @ 10:39
MarIanne, c’est vrai que les travaux de Semmelweiss sur l’asepsie et l’hygiène ont permis de réduire très significativement le taux des fièvres puèrpèrales mais pour celles qui passaient à travers les mailles du filet, il n’y avait point de salut. Seule l’arrivée des sulfamides, très efficaces contre les streptocoques (responsables de la majorité des fiëvres puérperales), ont permis de sauver les femmes atteintes. C’était seulement dans les années 30.
Ludovina
16 janvier 2019 @ 10:43
Adelheid, erzherzogin von Österreich et Vittorio Emanuele II, re d’Italia, étaient cousins germains.
La mère d’Adelhied, Isabella principessa di Savoia-Carignano et le père de son époux Carlo Alberto I, re di Sardegna étaient frère et sœur.
Robespierre
16 janvier 2019 @ 12:22
on a vu le resultat, avec Vittorio Emanuele III , de ces mariages consanguins. L’homme était un nabot.
COLETTE C.
16 janvier 2019 @ 11:05
Une maman et son bébé décédés à peu de distance, bien triste !
Francois
16 janvier 2019 @ 19:16
Dans une chapelle mortuaire parfait
Chez soi c’est proche du morbide
Luise
17 janvier 2019 @ 14:40
Elle repose à Superga avec les rois et les reines de Sardaigne
Gérard
18 janvier 2019 @ 11:02
Le dernier fils de Marie Adélaïde le prince Victor-Emmanuel, comte de Gênes, est né à Turin le 8 janvier 1855 et il y est mort le 17 mai suivant.
À peine remise de ses huitièmes couches, Marie Adélaïde assista aux obsèques de sa belle-mère la reine Marie-Thérèse d’Autriche-Toscane. Elle y prit froid et mourut quelques jours plus tard, le 16 janvier, d’une violente gastro-entérite à l’âge de 33 ans. Elle fut enterrée dans la basilique de Superga.
Son mari avait beaucoup d’affection pour elle mais il la trompait beaucoup, celle qu’il appelait Suzi ou Suzette était bonne, patiente et soumise. Elle se consacrait à l’éducation de ses enfants, à la couture, aux pratiques religieuses et aux œuvres de charité. Elle était aussi très amoureuse de son mari était son cousin germain.
Mais les grossesses continues l’avaient beaucoup affaiblie. Les médecins l’envoyaient se reposer au bord de la mer à La Spezia où elle logeait à l’hôtel Croce di Malta (aujourd’hui converti en appartements).
Les derniers mois avant sa mort elle avait prématurément perdu des cheveux puis des dents. Elle était épuisée, fiévreuse, elle avait du mal à marcher, sa fatigue se reflétait sur son visage ridé et pâle, quand elle n’y était pas contrainte elle ne s’habillait pas et restait en robe de chambre.
Elle commença à se sentir très mal le 16 janvier dans la voiture qui la ramenait au palais après les obsèques de sa belle-mère qui était aussi sa tante mais c’était une souffrance supplémentaire. Son agonie fut atroce et ses gémissements étaient entendus sur la place du palais. Son mari ne quitta pas son chevet et tint sa main, cette main, jusqu’à sa mort. Ses funérailles furent célébrées dans l’église de San Lorenzo qui est en face du palais royal de Turin.
Gérard
18 janvier 2019 @ 13:21
Précisons que la reine avait été baptisée sous les noms d’Adelheid Franziska Marie Rainera Elisabeth Clotilde mais devenant reine en Sardaigne et au Piémont elle jugea préférable de mettre Marie à la première place et de devenir Maria Adelaide. Néanmoins sa famille l’appelait en français Adele.
Ce fut aussi une reine qui dans les premières années était réputée pour aimer les lettres et les arts et pour le don des langues et de la conversation, elle était belle très mince, brune, elle avait aussi une dot importante (200 000 florins). Elle était aimée d’autant qu’elle était d’une grande bonté notamment pour son personnel. Mais cinq grossesses en cinq ans l’avaient beaucoup fatiguée et lui avait ôté peut-être la volonté de se battre.
Gérard
18 janvier 2019 @ 13:39
Cette sculpture s’accompagne d’une note à l’encre sur laquelle il est écrit : Hand/ meiner Tochter c’est-à-dire évidemment main de ma fille. Rappelons que la reine était fille de l’archiduc Rainier d’Autriche vice-roi de Lombardo-Vénétie et de la princesse Elisabeth de Savoie-Carignan. L’archiduc est mort en janvier 1853 avant sa fille et son épouse lui survécut trois ans et mourut après leur fille à la Noël 1856.