La dépouille de l’infant Jaime, duc de Ségovie (1908-1975), fils du roi Alphonse XIII et grand-père du prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, repose à l’Escorial depuis 1985. Il va être transféré au panthéon des Infants dans les prochaines semaines. Il était jusqu’alors dans une pièce que l’on appelle le « pudridero » (le pourrissoir) où les dépouilles reposent plusieurs années. (merci à Alberto)
Jean Pierre
4 mars 2019 @ 10:22
Son destin post mortem est plus glorieux que sa pauvre vie, même si sur cette photo il est décoré comme un maréchal soviétique.
Bernadette
4 mars 2019 @ 10:34
Quelle horreur de mot « pudridero » !! On aurait pu en trouver un autre moins glauque!
Philippe Gain d'Enquin
4 mars 2019 @ 12:52
Pourquoi donc se voiler la face par des artifices ?
kalistéa
4 mars 2019 @ 10:45
il y sera certes plus à sa place qu’à st-Denis…(MDR)
Naucratis
4 mars 2019 @ 13:03
Commentaire bête et méchant.
PierreO
5 mars 2019 @ 21:40
Que pourrait il faire à Saint Denis?. Il n’aurait certainement pas voulu s y faire enterrer préférant, et c est bien normal rester auprès de sa famille pour l’eternite.
Par ailleurs je ne crois pas qu en passant les Pyrénées cette branche de la famille ait été autorisée par Louis XIV à revenir de faire enterrer en France…. mais il est vrai que chez eux on revient toujours sur les renonciations.
Mayg
7 mars 2019 @ 16:14
Louis XIV n’a pas autorisé non plus les Orléans, ni les de Bernis à occuper le trône de France…
PierreO
12 mars 2019 @ 10:50
Louis XIV n’était pas devin et ne pouvait pas envisager l’avenir.
Et pour votre parfaite information on ne dit pas les « de Bernis » on dit les « bernis ». Bernis qui sont par ailleurs une famille bien plus honorable que les Franco ou les Puigmolto.
A ce sujet, puisque vous vous référez au livre de la princesse Diane de France, vous feriez bien de relire tout le passage et non pas la seule référence aux Bernis. Vous y apprendrez, comme l’explique la princesse que ce genre de rumeurs a toujours couru dans toutes les familles royales. »si ça se trouve je suis fille de roi » disait elle au comte de Paris son père. Pour autant je ne crois pas que l’on puisse mettre en doute la naissance de la princesse qui ne manque pas d’humour et qui, si cette plaisanterie des Bernis était réelle, ne l’aurait certainement pas racontée.
Mais d’humour comme d’ esprit vous semblez manquer cruellement…
En revanche en ce qui concerne les Puig Molto, la rumeur semble nettement plus fondée car rapportée par de si nombreuses personnes; à commencer par la principale intéressée.
Vitabel
4 mars 2019 @ 11:00
Ce mot « pourrissoir »..comment dire…explicite mais pas sympathique.
teddy
5 mars 2019 @ 00:43
les chairs se decomposent et on ne met que les os ds le cerceuil
Karabakh
5 mars 2019 @ 18:09
N’importe quoi. Vous vous référez à la réduction, effectuée lors du relevage de restes dans les sépultures plus ou moins anciennes. Le processus de réduction appliqué ici est en fait une dessiccation (c’est ce qui fait rétrécir le corps), avec momification. Le corps extrait du pudridero est une momie, tout simplement.
PierreO
25 mars 2019 @ 14:41
« N’importe quoi »
Toujours aussi sympathique et petit maitre d’école…
Annmaule
4 mars 2019 @ 11:31
Ouf les termes en Castillan sont rudes!!
Antoine
4 mars 2019 @ 12:07
L’infant Jaime était devenu sourd et quasi-muet à l’âge de quatre ans à la suite d’une mastoïdite mal opérée. L’ex-roi Alphonse XIII ayant exigé la renonciation au trône de son frère aîné Alphonse qui contactait un mariage inégal, Jaime se retrouvait héritier du trône d’Espagne. Dans la foulée, Alphonse XIII demanda également la renonciation de Jaime estimant que son infirmité le rendait inapte à la fonction. C’est ainsi qu’en 1941 le troisième fils, Jean, comte de Barcelone, devint le prétendant et que Juan-Carlos put ceindre la couronne offerte par Franco. Heureusement, la règle des mariages inégaux ne s’applique plus. Mais le roi d’Espagne actuel revient de loin… Il ne semble guère s’en souvenir.
Autre réflexion : on peut penser ce que l’on veut de feu le comte de Paris. Mais il a eu la décence de toujours considérer son défunt fils aîné handicapé comme le dauphin légitime. Si l’ex-roi Alphonse XIII avait agi de même, Jaime aurait été prétendant au trône d’Espagne avec l’assistance d’un conseil de régence. Après lui son fils Alphonse et maintenant vous voyez qui…
Karabakh
4 mars 2019 @ 12:28
Ce commentaire est très juste.
Karabakh
4 mars 2019 @ 15:05
Belle analyse, très juste.
marianne
4 mars 2019 @ 19:41
Une mastoïdite à 4 ans ! Pauvre enfant, comme il a dû souffrir ! Et toute sa vie entravée , tronquée par cette horrible infection !
aubert
4 mars 2019 @ 12:11
Sa place est à Saint-Denis. Tout de suite.
marie francois
4 mars 2019 @ 12:21
Allez donc le chercher !
Laurent F
4 mars 2019 @ 14:31
Et pourquoi donc à St-Denis ? La meilleure preuve qu’il est espagnol est qu’il vient de passer 25 ans au pudridero et qu’on s’apprête à l’enterrer au Panthéon des infants à l’escorial et non à St-Denis !
aubert
5 mars 2019 @ 19:58
et pourquoi pas à Saint-Denis puisque vous le dites étranger ?
on va tout de même pas le mettre à Dreux ! surtout dans l’état où il se trouve.
Philippe
4 mars 2019 @ 12:33
Un Puigmolto de plus dans la nécropole des rois
espagnols …
Mayg
5 mars 2019 @ 14:33
Et les de Bernis à la chapelle de Dreux…
Berton
6 mars 2019 @ 16:16
On dit » les Bernis » jamais de particule sauf si c est un » d’ « .
Mayg
7 mars 2019 @ 16:16
Comme vous voulez Berton, si c’est ce qui vous préoccupe tant.
Lili
12 mars 2019 @ 10:53
Profitez donc des vos commentaires passionnants pour au moins apprendre le français. C’est pas comme Berton le veux, c’est comme la langue française l’exige.
Karabakh
5 mars 2019 @ 17:43
Vous vous en remettrez.
Augustin
4 mars 2019 @ 13:23
Preuve que les Bourbons d’Espagne sont espagnols et que leur place est en Espagne.
Ghislaine-Perrynn
4 mars 2019 @ 13:36
J’ai eu droit aux explications sur ce procédé de réduction des dépouilles mortelles des rois et princes espagnols, lors d’une visite de l’escurial . Mais quelle horreur la vie de ces moines chargés de la chose ! arriver à mettre ces royales dépouilles dans les enfeus n’est pas chose aisée cela demande un temps fou .
J’en ai gardé un souvenir mitigé
Karabakh
5 mars 2019 @ 17:49
De nos jours, les dépouilles reposent dans des boîtes funéraires en plomb, que l’on perce pour permettre les processus physico-chimiques. C’est un peu physique mais l’exercice équivaut à la descente d’un cercueil dans une tombe au sol. Puis les deux moines ne sont plus seuls, ils ont des aides.
Jadis, oui c’était un sport et d’ailleurs, la mission incombant aux deux doyens d’âge du monastère, seuls habilités à l’accomplir, cela devait être assez éprouvant, en effet. 😉
Anna1
4 mars 2019 @ 13:41
Merci pour ces infos
Karabakh
4 mars 2019 @ 14:59
Les corps reposent dans les pudrideros (celui des rois et celui des infants) entre 25 et 40 ans, exception faite d’Alphonse XII qui n’y resta que 13 ans.
La tradition, destinée à réduire les corps par putréfaction puis dessiccation, afin d’être placés dans les petits sarcophages des panthéons des rois et des infants, remonte à Philippe IV. La date de création de cette crypte est inconnue mais sans doute fut-elle créée en même temps que le Panthéon des rois, inauguré en 1654.
Le premier témoignage sur ce lieu est fait en 1854, par le frère José de Quevedo dans son histoire de l’Escurial. Il en livre une description. C’est une petite crypte composée de trois pièces – une pièce centrale et, de chaque côté, les pudrideros proprement dits – sans lumière ni ventilation, et l’ensemble est protégé par une porte en bois, située à droite d’un escalier qui mène aux panthéons. Il en explique aussi le fonctionnement, qui se résume, après plusieurs formalités, au placement du cercueil plombé et troué (quatre trous ou plus) dans une alcôve creusée pour cette occasion et refermée après le placement. Les dépouilles sont conservées durant le processus de réduction, juste signalées par une petite plaque avec le nom du défunt.
Je passe les détails.
Pour ceux/celles qui comprennent l’espagnol :
– https://es.wikipedia.org/wiki/Cripta_Real_del_Monasterio_de_El_Escorial#El_pudridero
– https://nuevodiario.es/noticia/1382/cultura/el-misterioso-pudridero-real-del-escorial.html
Une fois la réduction accomplie, les corps sont placés dans une petite urne. Les urnes des rois et reines sont exposées dans le Panthéon des rois, celles des infant(e)s sont placées dans les sépultures du Panthéon des infants.
Le Panthéon des rois compte vingt-six sarcophages, dont vingt-quatre sont occupés actuellement ; les derniers (portant les numéros 23 et 24) contiennent les dépouilles du roi Alphonse XIII (depuis 1980) et la reine Victoria-Eugénie (depuis 2011).
Les numéros 25 et 26 sont respectivement (mais exceptionnellement) réservés à Jean de Bourbon et Maria des las Mercedes de Bourbon et Orléans, les parents du roi Juan Carlos – sous toutes réserves, ils intégreront leurs urnes définitives en 2020 pour Juan (décédé en 1993) et vers 2030 pour Maria (décédée en 2000). Le Panthéon des rois sera alors complet et il faudra sans doute une extension pour y héberger le roi Juan Carlos et la reine Sophie, puis leurs successeurs. A moins qu’une seconde nécropole soit créée en un autre endroit.
Le pudridero des rois abrite actuellement ces deux dépouilles ; quant à celui des infants, il héberge les restes de l’infant Jaime de Borbón (ci-dessus), de l’infant Luis Alfonso de Baviera y Borbón (décédé en 1983, petit-fils d’Alphonse XII) et de l’infante Isabel Alfonsa (décédée en 1980, petite-fille d’Alphonse XII.
Les cérémonies d’entrée au pudridero, puis de transfert dans les panthéons sont très formelles (présence d’autorités) mais intimistes.
Voilà. 😌
Mayg
5 mars 2019 @ 14:34
Merci pour ces précisions Karabakh
Gérard
5 mars 2019 @ 17:29
Y repose aussi l’infant Carlos de Bourbon duc de Calabre.
Karabakh
6 mars 2019 @ 17:20
Ah, je n’ai pas cette information. Merci.
particule
4 mars 2019 @ 15:39
« Le pourrissoir » m’a toujours fait frémir … un commentaire très élaboré a eu les honneurs, il y a quelques années, de la télévision. Réaliste mais glaçant même s’il est royal c’est endroit !
Auberi
4 mars 2019 @ 15:41
Yep ! Allez ouste ! ;)
Danielle
4 mars 2019 @ 16:26
Je suis toujours surprise par le passage au pourrissoir, quelle idée !!
Karabakh
5 mars 2019 @ 17:52
C’est une idée comme une autre, justifiée par la taille des urnes dans lesquelles les rois, reines et infant(e)s sont placés. Le procédé remonte d’ailleurs bien au-delà du XVIIème siècle ; on le retrouve dans les société primaires, pour les hommes mais aussi pour les grands animaux (chevaux de guerre surtout).
jul
4 mars 2019 @ 17:55
Merci pour cette information concernant le duc d’Anjou et de Ségovie.
Gérard
4 mars 2019 @ 18:00
En effet le Patrimoine National espagnol a annoncé au début octobre 2018 qu’un appel d’offres pour la réalisation de moules en vue de la reproduction de pièces de bronze pour décorer le tombeau de l’infant Don Jaime de Bourbon duc de Ségovie, oncle du roi Juan Carlos Ier, a été publié au Bulletin Officiel de l’État, ce qui laissait supposer évidemment le transfert prochain du corps de Don Jaime du pudridero au panthéon des infants de l’Escurial. L’offre publique portait sur 7 500 € et l’entreprise attributaire est Cleaner Lamp SL, qui fabrique et restaure depuis plus de trente ans des luminaires de bronze. On sait qu’à l’Escurial au-dessus du tombeau et de la croix il y a souvent les armoiries du défunt dans leurs couleurs.
Don Jaime était notamment chevalier de l’Ordre insigne de la Toison d’or, chevalier de collier de l’Ordre de Charles III et chevalier de collier de l’Ordre d’Isabelle la Catholique, grand commandeur de l’Ordre de Calatrava, chevalier de l’Ordre de l’Éléphant (Danemark), chevalier grand-croix de justice de l’Ordre sacré militaire constantinien de Saint-Georges (maison de Bourbon-Deux-Siciles), chevalier grand collier de l’Ordre de l’Aigle de Géorgie (maison Bagration).
Il est mort le 20 mars 1975 et son corps a été transféré du cimetière de Bois-de-Vaux à Lausanne au monastère de l’Escurial sur ordre du roi Juan Carlos Ier en 1985 de même que le roi faisait rapatrier la dépouille de la reine Victoria Eugénie de Lausanne.
Sur la photographie le prince pose devant son portrait en 1927 par Philip de László en uniforme de la Maestranza royale de chevalerie de Séville au siège de cette noble institution.
Pascal
4 mars 2019 @ 18:07
Cet article et ses commentaires m’amène cette question:
Avant cette renonciation du roi Alphonse XIII et depuis la mort du comte de Chambord quel était le prétendant » officiel » des légitimistes , le roi d’Espagne en titre ?
Karabakh
5 mars 2019 @ 18:04
Ce fut Jean de Bourbon, comte de Montizón (1822-1887), fils de Charles de Bourbon (1788-1855), comte de Molina, à l’origine des prétentions carlistes au trône d’Espagne. Charles est le fils cadet du roi Charles IV et le frère du roi Ferdinand VII.
Jean de Bourbon fut le troisième prétendant carliste après son frère, Charles, comte de Montemolín (1818-1861).
Pascal
6 mars 2019 @ 17:31
Merci !
La décision du roi Ferdinand a simplifié les choses et sans doute permis au camp légitimiste de s’épanouir car j’imaginais mal une monarchie bicéphale franco-espagnole …
Karabakh
7 mars 2019 @ 13:52
Ferdinand VII était concentré sur le pouvoir en Espagne et je pense que lui non plus n’imaginait pas une monarchie bicéphale. Paradoxalement, de nos jours, ce sont ses descendants qui prétendent au trône de France. Le brave roi ne pouvait prévoir.
Alphonse XIII a recueilli l’héritage légitimiste mais il est clair que lui aussi ne tenait pas plus que cela à une double monarchie.
Ellen
4 mars 2019 @ 20:42
Quelle horreur cette coutume espagnole
Gérard
4 mars 2019 @ 21:26
Le prince était aussi chevalier de l’Ordre royal de Saint-Janvier (des Deux-Siciles).
Caroline
4 mars 2019 @ 23:37
Pourquoi soudainement maintenant ?
Karabakh
5 mars 2019 @ 18:14
Parce que la réduction de son corps est terminée.
Gérard
5 mars 2019 @ 11:56
Charlotte Tiedemann la deuxième épouse de l’infant est morte le 3 juillet 1979 au cours d’un voyage à Berlin où elle rendait visite à sa mère. Elle est inhumée auprès de celle-ci, Elisabeth Tiedemann née Klein (1893-1982), au cimetière de Zehlendorf à Berlin, où une stèle en granit rose porte l’inscription : « Charlotte Herzogin v. Segovia 2·1·1919 – 3·7·1979 ».
olivier kell
5 mars 2019 @ 12:46
Son mariage avec Emmanuelle de Dampierre était -il dynaste ?
Odon
12 mars 2019 @ 11:02
Non ce mariage ne fut pas validé par les Cortes.
Ce fut une mésalliance à l’époque. Aujourd’hui cela ne choquerait plus personne mais à cette époque, la tradition des mariages égaux était respectée.
Ce mariage fut assez malheureux, la jeune mariée abandonnant au petit matin enfants et mari pour son amant.
S’en suivi un divorce peu glorieux ou l’intéressée perdit titre et rang.
On dit qu’elle refusa même de rendre des bijoux historiques appartenant à son ex mari.
Elle fut déconsidérée par l’ensemble du gotha européen qui ne la fréquenta jamais.
Lorsqu’elle revint en Espagne, interdiction lui était faite d’user du titre de duchesse de Ségovie que son mari lui avait retiré mais auquel elle s’accrochait vaille que vaille en dépit de son divorce et de son remariage.
Plus tard elle se remaria plusieurs fois avec plus ou moins de succès.
Le duc se remaria aussi et exprima son admiration pour sa nouvelle epouse en le désignant par testament comme héritière de la majorité de ses biens. Les enfants du duc pourchassèrent alors leur belle mère et la laissèrent mourir dans la gène, sans le moindre regret.
Sigismond
19 mars 2019 @ 11:56
S’agissant d’un mariage reconnu par l’Église catholique, il était par conséquent dynaste. Il ne fut pas validé par les Cortes, mais pas plus qu’aucun autre mariage de la famille d’Alphonse XIII entre 1931 et 1975, y compris le mariage du prince Jean en 1935, qui ne fut pas lui non plus validé par les Cortes, l’Espagne étant en république puis en régime franquiste.
Le mariage Bourbon-Dampierre ne fut pas plus une mésalliance que le mariage Bourbon-Battenberg à la génération précédente. Les Battenberg, branche véritablement morganatique, descendaient d’un prince de Hesse marié avec Julia Hauke, une dame d’honneur de la grande-duchesse héritière de Russie.
Il n’y eut pas divorce en 1947 (ni après) mais annulation civile, et la Princesse ne perdit ni titre ni rang, car il n’y eut pas d’annulation religieuse (et même son beau-frère le prince Jean déclara en 1953 que la vraie duchesse de Ségovie n’était pas Charlotte Tiedemann, simple épouse civile, mais Emmanuelle de Dampierre, toujours mariée devant Dieu avec le prince Jacques).
La Princesse ne se remaria pas plusieurs fois, seulement une fois et seulement civilement.
Quant à cette pseudo-interdiction de titres, s’agissant de titres non officiels (Anjou pris par le Prince de son propre chef, Ségovie conféré par un Alphonse XIII déjà déchu qui n’avait plus le pouvoir d’accorder des titres) le prince Jacques n’avait aucun pouvoir pour interdire à la princesse Emmanuelle de les porter, d’autant plus qu’ils étaient toujours mariés religieusement !
La Princesse était d’ailleurs qualifiée d’Altesse Royale et de duchesse d’Anjou et Ségovie sur ses passeport français successifs.
La Tiedemann obtint de son côté d’être qualifiée de duchesse de Ségovie sur son passeport allemand, ça ne mangeait pas de pain puisque le titre ducal de Ségovie ne fut jamais officialisé par Franco (pour qui le prince Jacques était SAR don Jaime de Bourbon et de Battemberg, infant d’Espagne, sans titre ducal) ni par Juan Carlos.
Odon
19 mars 2019 @ 23:54
Vous pouvez dire ce que vous voulez ce mariage était parfaitement inégal, la brève mariée n’appartenant a aucune famille royale ou princière loin de là.
Vous savez également que ce mariage fut possible car le marié n’était pas destiné au trône et lourdement handicapé. De leur côté les Dampierre, de la branche toute neuve des ducs de San lorenzo, virent en ce mariage une ascension sociale évidente et en furent flattés.
les Cortes n’ont jamais validé ce mariage qui a été très bref, la jeune mariée ayant préféré abandonné mari et enfants au profit d’un amant. la scène se déroula au petit matin. Le duc de ségovie interdit par la suite l’usage de son titre a son ex femme, remariée 2 fois (et pas une seule fois), de même qu’il la pria de rendre des bijoux qu elle lui avait dérobés… Attitude bien peu princière.
La nouvelle duchesse de Ségovie quant à elle fut une bonne épouse de l’aveu même de son mari qui la désigna dans son testament comme son héritière. Il ne fut guère écouté par ses fils qui menèrent la vie dure à leur belle mère au point de la dépouiller.. On est donc bien loin de la version toute en sucre que vous nous servez.
Vous faites bien de rappeler que Juan Carlos n’a jamais officialisé le titre de duc de Ségovie, je l’ignorais. Des lors vous devriez cesser de qualifier madame Sozzani de duchesse de Ségovie puisqu’en plus elle ne l’était plus depuis 70 ans avant sa mort. De la même manière pour Juan Carlos, Luis alfonso de Borbon n’a jamais été rien d’autre que luis Alfonso de bonbon, sans titre, sans prédicat.
Sigismond
20 mars 2019 @ 12:51
Vous pouvez vous aussi dire ce que vous voulez, mais le mariage du prince Jean en 1935 ne fut pas lui non plus validé par les Cortes. Et sa mère Battenberg était une Hessoise morganatique, donc le mariage d’Alphonse XIII ne fut pas, selon vos critères germanisants, un mariage « égal ». Quant aux titres officiels, ceux des Orléans ne le sont pas non plus, la France étant en république. Il n’y a pas officiellement de comte de Paris et tutti quanti.
Madame était duchesse d’Anjou et de Ségovie et Altesse Royale sur son passeport français, que cela vous plaise ou non. Aucun titre français Bourbon ou Orléans n’est officiel de toute façon, ils figurent sur les passeports par simple amabilité républicaine comme vous devriez le savoir.
Le prince Jacques n’était pas lourdement handicapé, il était seulement sourd mais savait lire sur les lèvres et pouvait parler à haute et intelligible voix. C’est la néfaste camarilla qui entourait son père qui persuada ce dernier d’exclure ses deux aînés de sa succession.
Vous éludez la question primordiale de l’absence d’annulation religieuse. Et la Princesse ne se remaria civilement qu’une seule fois.
Mary
5 mars 2019 @ 13:24
Absolument écœurant !