Parution cette semaine de ce livre enquête « Enquête sur la noblesse. La permanence aristocratique » par Eric Mension-Rigau. En voici le descriptif : « Qu’est-ce que la noblesse et comment peut-elle encore transmettre l’héritage culturel des vieilles dynasties qui l’incarnent ?
Telles sont les questions auxquelles ce livre s’efforce de répondre en proposant d’abord une analyse des principes, des traditions et des comportements qui, dans le passé, ont construit l’identité nobiliaire. Il explique la classification de la noblesse, fruit de la diversité de ses origines, ainsi que ses contours juridiques imposés par la monarchie. Puis il retrace les grandes étapes de son histoire, des bâtisseurs de forteresses à la cour de Louis XIV, des salons des Lumières à la Terreur, de l’épopée napoléonienne au XXe siècle.
La perte de toute incarnation institutionnelle n’a pas enlevé à la noblesse son importance sociologique ni sa place dans l’inconscient et l’imaginaire collectifs. Éric Mension-Rigau étudie les capacités de la noblesse à transmettre son identité, à maintenir sa stabilité sociale et à diffuser une énergie créatrice alors que les changements structurels, politiques et économiques ne cessent d’engendrer de nouvelles formes de stratification. » (merci à Anne)
« Enquête sur la noblesse. La permanence aristocratique », Eric Mension-Rigau, Perrin, 2019, 320 p.
Silvia
5 mars 2019 @ 09:25
Merci Anne😃bonne journée😉
pit
5 mars 2019 @ 09:28
L’héritage, je veux bien, permanence pourquoi pas, identité nobiliaire allez ok, mais en France il y a 3.000 familles authentiquement nobles, ce qui fait environ 100.000 individus. Pour 67 millions d’habitants. Moins de 0,2 % de la population…
Philibert
8 mars 2019 @ 16:34
En Belgique, la proportion est similaire.
Ceci dit, en Belgique comme en France, la noblesse se dilue lentement mais inexorablement : elle se mésallie, elle perd ses racines, en un mot elle se prolétarise, surtout si l’éducation des parents ne fait rien contre cette évolution.
Baboula
5 mars 2019 @ 09:30
L’énergie créatrice ? Des faux objets d’art de la princesse Ira aux pantoufles des sœurs Arrivabene ,quelle énergie ! Des aristocrates artistes,c’est déjà bien .
Corsica
5 mars 2019 @ 19:08
👍👍👍
Karabakh
6 mars 2019 @ 16:53
Les aptitudes jouent leur rôle. Lorsque vous avez des personnalités, dotées d’un cursus solide et/ou pétries d’idées novatrices, en tout cas productives pour le tissu social, cela peut donner de beaux investissements humains. C’est souvent cette fibre qui fait défaut chez la plupart des individus d’ascendance noble. Nous en avons de bons exemples en France (mais ailleurs aussi).
Louise et Marie
5 mars 2019 @ 09:43
Intéressant! Merci
Antoine
5 mars 2019 @ 10:42
Après « Enfance au château », « Aristocrates et grands bourgeois », « Le donjon et le clocher » (qui est une remarquable étude) et d’autres je me demande si l’ouvrage apporte quelque chose de neuf. J’irai le feuilleter en librairie pour me faire une idée.
aubert
5 mars 2019 @ 12:59
En effet, l’auteur rappelle les mêmes poncifs à longueur d’édition.
Le choix de la couverture à lui seul est la preuve que ce monsieur devrait mettre sa montre à l’heure.
Peut-être trouvera-t-il quelques clients sur ce site où, en cette matière, beaucoup, d’après leurs commentaires ont à apprendre.
Olivier d'Abington
8 mars 2019 @ 02:41
Cher Antoine,
Vous oubliez « Singulière Noblesse. L’héritage nobiliaire dans la France contemporaine ».
Mais, visiblement, c’est une affaire qui marche, puisque plusieurs de ses ouvrages sont disponibles en format poche. Or seuls les auteurs qui publient plus de 5000 ex. en grad format parviennent sur la marche du « poche »!
Sinon, cher Aubert, sachez que, souvent, les auteurs n’ont pas leur mot à dire sur la couverture de leur livre! Et que les éditeurs sont persuadés de « savoir » de façon définitive ce qui fait vendre un livre.
Lily
5 mars 2019 @ 11:04
Impossible qu’elle survive sans s’accommoder de son temps sinon ça devient comme un genre de réseau à part, type secte…
Pierre-Yves
5 mars 2019 @ 11:14
Je suppose qu’il est assez flatteur, notamment quand on ne l’est pas soi-même, d’avoir quelques membres de la noblesse dans ses relations. Glisser, au hasard d’une conversation, mais surtout sans s’apesantir, un nom d’ami ou de connaissance noble fait encore, parfois, son petit effet.
Flatteur éventuellement, mais aucunement indispensable. Ce qui importe dans la vie, c’est d’être entouré de gens qu’on aime, sur qui on peut compter, et qui ont des choses intéressantes à nous dire ou nous apprendre. Leur pedigrée, leur origine, cela reste au niveau de l’anecdotique.
Menthe
5 mars 2019 @ 13:55
Pierre-Yves 🌼💖🌼
Sophie
5 mars 2019 @ 14:51
Magnifiquement bien dit…
kalistéa
5 mars 2019 @ 22:58
Tout-è-fait de votre avis Pierre-Yves .Les nobles n’existent que par le snobisme des autres!
Antoine
6 mars 2019 @ 14:57
Attention, Kalistéa : ostraciser les aristocrates est aussi une forme de snobisme…
berton
7 mars 2019 @ 16:14
Tout a fait exact . « Snob » voulant dire sine nobile.
Laure2
6 mars 2019 @ 06:21
Oh mais on en connait même sur le site qui se délectent de grands noms connus et reconnus font étalage de certaines relations , si j’étais méchante je dirais que cela les classe immédiatement mais finalement si c’est leur plaisir ça ne fait de mal à personne encore moins si c’est utilitaire , et puis c’est un jeu qui se joue à deux surtout . Je ne crois pas que ça empêche de saines relations par ailleurs il ne faut pas tout mélanger .
Gérard
6 mars 2019 @ 20:24
Si l’un ou l’autre parle parfois de ses relations avec la haute c’est aussi peut-être parce que nous sommes à Noblesse et Royautés et pas à L’Équipe ou à La Croix.
Et puis quand un vicomte rencontre un autre vicomte qu’est-ce qu’ils se racontent ?
Karabakh
10 mars 2019 @ 00:57
Je rejoins Gérard, tout en soulignant que, si certains en disaient plus que ce qu’ils ne racontent déjà , vous seriez très surprise.
Et je parle de relations dépassant très largement le fait de partager un café avec tel prince, ou de raconter la vie de tel autre.
Quoi qu’il en soit, si vous venez sur ce blog, c’est que ces « étalages » comme vous dites, vous intéressent au moins un peu. Des fois qu’il y aurait une petit four croustillant à choper…
Jean Pierre
5 mars 2019 @ 12:00
À lire le résumé, on croirait ce livre écrit par Pierre Bourdieu ou ses disciples.
D’aileurs il n’a pas dit que des bêtises en particulier sur le déterminisme social.
Francois
5 mars 2019 @ 15:57
À partir du moment où l’on compte, codifie , répertorie , inventorie
théorise et que sais je …..
C’est qu’hélas c’est de l’histoire
Ce qui se vit ce qui se sent n’a nul besoin de livres nombreux, variés
et comparés
L’importance de ces littératures reste de nous laisser la trace de cette saveur
inimitable de ce que furent ces mondes engloutis et dont nous essayons
de garder une sorte de goût .
C’est un peu comme aller à Venise voir et revoir cette ville merveilleuse
et pathétique dont le sort final nous est à tous connu et dont bien sûr nous ne voulons
guère ne serait ce qu’entendre murmurer le moindre mot qui nous mettrait
en face de la réalité.
Connaître les codes parfois subliminaux de la noblesse voire de la vieille
bourgeoisie, les deux s’étant un peu et même beaucoup mêlés
C’est bien humain . C’est évidemment très bien
Les appliquer c’est encore mieux mais cela devient vraiment, vraiment exercice
assez difficile et souventes fois délicat
Si on est trop ceci trop cela on est vieille France
Si on ne l’est pas cela peut être pire car on peut être posé
Taxé de reac là on frôle le non politiquement correct
Alors on doit s’adapter, faire avec
Avoir des points de non retour
Des barrières que l’on ne franchira jamais etc
En fait il faut l’avouer nous faisons ce que nous pouvons en fonction des
circonstances, des êtres etc
Mais quel plaisir sans nom que de rencontrer des personnes dont d’emblée
l’on sent que l’on est sur la même longueur d’ondes, qu’il n’y a rien à prouver
que l’on n’ a pas besoin de s’expliquer …
La plus belle intelligence demeure celle du cœur
La meilleure éducation celle qui s’adapte
Et surtout celle qui ne se remarque pas
Berton
6 mars 2019 @ 14:18
Quel bonheur de vous lire.
Ce ne sont pas toujours des noms faciles à porter depuis quelles années ….
Auberi
5 mars 2019 @ 16:42
Avant les mariages consanguins permettaient de maintenir cette pérennité même ’chtarbée’, maintenant c’est une espèce en voie de disparition, 3000 familles en France, pff…
Karabakh
5 mars 2019 @ 17:16
« bâtisseurs de forteresses à la cour de Louis XIV, des salons des Lumières à la Terreur, de l’épopée napoléonienne au XXe siècle »
L’enquête porte sur la noblesse française. Il aurait été pertinent de le signaler dans le titre car il existe des noblesses d’autres nationalités, la France n’ayant pas été la seule à savonner les vilains.
De nos jours, la majorité des familles d’ascendance noble est issue de la robe, anoblie pour des bons et loyaux services civils, pour certains absolument originaux. Partant, la messe est dite et il convient dès lors de ne rien attendre de profond venant de là. Les origines de cette noblesse étant superficielles, les destinées ne peuvent pas être bien substantielles. N&R nous en offre d’ailleurs régulièrement un aperçu.
Je lirai peut-être ce livre, par curiosité mais je n’en attends aucun enseignement.
Olivier d'Abington
7 mars 2019 @ 07:46
Cher Karabakh,
Bien qu’étant en partie d’accord avec vous sur la première partie de votre post, sachez que Eric Mension-Rigau est loin d’être un imbécile!
Son travail n’est pas du tout celui d’un hagiographe. Même s’il entretient certainement d’excellents rapports avec ses « sources ».
Il a un regard assez critique sur certains traits des familles nobles actuelles.
Ce livre est le 3ème qu’il écrit à tourner autour de ce sujet (je ne sais d’ailleurs pas comment il parvient à dire quelque chose de nouveau), votre lecture sera donc sans doute plus informative que vous ne le pensez.
Karabakh
7 mars 2019 @ 13:17
Olivier,
Je ne considère pas Eric Mension-Rigau comme un imbécile et, connaissant ses précédents ouvrages, je le considère comme un auteur sérieux. Son sens critique est effectivement remarquable. Cependant, en regard des précédents documents, je ne pense pas apprendre grand chose de plus que ce que je sais déjà, sur ce sujet. C’est personnel et je ne décourage pas les curieux, avides de découvertes sur les familles d’ascendance noble, de lire ce livre.
C’est regrettable qu’un tel travail ne porte que sur la noblesse de France, qu’il n’existe pas de synthèse comme celle-ci à propos des noblesses des pays voisins, proches mais différentes à maints égard. Les ouvrages actuels sont consacrés aux grandes familles et souvent, comme vous y faites allusions, ils sont hagiographiques. Ce côté fait souvent perdre tout l’intérêt de l’étude.
Il est probable que je lise ce livre, parce que j’aime me tenir informé des vues actuelles sur la noblesse (dans son sens présent) et oui, parce que l’auteur est bon.
Claude Patricia
5 mars 2019 @ 20:51
Jolies robes.
Olivier d'Abington
8 mars 2019 @ 02:44
Qui me font dire que cette photo n’est pas une photo de l’aristocratie française, mais bien plus probablement anglaise!!
Bref… Encore de la publicité mensongère! :-))
Karabakh
8 mars 2019 @ 19:07
En effet, cela fait très anglais.
Claude Patricia
9 mars 2019 @ 12:56
Bonjour Olivier,
Ah je ne sais pas, oui je pensais aux héroïnes de downton abbey…
J aime beaucoup en tout cas.
Bon week-end.
Claude Patricia
Clara
5 mars 2019 @ 21:25
La méthodologie semble…. appétissante. L’essai est peut-être complémentaire aux travaux du couple Pinçon-Charlot qui s’est penché sur le sujet ?
Avel
6 mars 2019 @ 06:53
Oui Jean-Pierre, Bourdieu fait encore référence aujourd’hui et nous l’enseignons toujours. Mais sur la bourgeoisie actuelle (et donc sur une partie de l’aristocratie ) ce sont les sociologues M.Pinçon et M. Pinçon-Charlot qui l ont longuement étudiée. Pour eux c’est la dernière classe sociale qui existe encore luttant pour conserver ses privilèges.
Douce
6 mars 2019 @ 07:05
Vu qu’en France, la noblesse est abolie et n’existe plus légalement, que les titres n’y sont que des accessoires du nom, il s’agit de personnes qui se créent une survivance par leur fortune quand ils en ont encore, leur histoire quand elle présente suffisamment d’intérêt, et la fameuse ANF qui y fait le jour et la nuit.
Robespierre
6 mars 2019 @ 12:25
Il y a le contraire aussi, comme Feydeau qui faisait des vaudevilles. Son grand père était un authentique marquis mais ayant perdu fortune et château décida de se faire appeler Monsieur Feydeau tout simplement. Le fils et le petit-fils firent pareil.
Gérard
6 mars 2019 @ 21:12
Georges Feydeau était le fils de l’écrivain Ernest Feydeau mais celui-ci était dit-on un mari un peu complaisant et sa femme aurait eu une liaison avec Napoléon III et surtout avec le duc de Morny. Feydeau pensait être le fils de l’empereur selon ce que sa mère lui avait dit mais Morny paraît plus probable.
Mais un lien généalogique avec la famille de vieille noblesse et subsistante de Feydeau de Saint-Christophe n’a jamais été établie je crois.
Robespierre
8 mars 2019 @ 19:13
J’ai lu dans le temps une biographie de Feydeau (oublié l’auteur)et son grand-père était un authentique marquis, mais la famille Feydeau avait differentes branches. L’écrivain ne descendait pas des Feydeau de st christophe si mes souvenirs sont bons.
C ‘est vrai que la mère du vaudevilliste etait peu fidèle. On peut dire la même chose de son épouse. Ils ont d’ailleurs divorcé, et lui a vécu à l’hôtel jusqu’à la fin de sa vie; Un jour Georges a été incapable de mettre en place la mécanique très speciale de ses pièces et il a cessé d’écrire. C’est cette mécanique qui m’a toujours impressionné.
Ernest Feydeau était un ecrivain connu dans son temps, mais oublié depuis. On ne se souvient que de Georges. Il etait très beau mais pas attachant comme homme. Il n’a suscité aucun attachement chez une femme. Le biographe suggère que les femmes finalement ce n’était pas sa tasse de thé, et ce thé il aurait pu y goûter pendant sa vie d’hôtel. Mais on raconte tant de choses
Anna1
7 mars 2019 @ 14:21
I🌹